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Critiques de Dominique Lapierre (291)
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Paris brûle- t-il ?

Un des meilleurs livres ou plutot reportage que vous pourrez lire sur la liberation de Paris et les heures qui lui ont succedes.Tout ici est vrai et c'est presque un roman historique qui nous est offert ici.Les auteurs sont des specialistes du genre et celà se sent.Le style est classique et parfait et ce livre se lit comme un roman.
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Cette nuit la liberté

Un livre qui me restera dans la tête très longtemps. Je croyais lire un roman mais en vérité ca n'est pas une fiction mais un livre historique sur la passation de pouvoir de l'indépendance de l'inde . Le combat de Ghandi pour cette indépendance fait partie intégrante du livre . Une facette de l'histoire de l'Inde que l'on connait peu mais qui est très riche en évènements . passionnant.
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Un arc-en-ciel dans la nuit

ce livre permet de comprendre les grandes lignes de l'histoire des Afrikaners et de l'Afrique du sud blanche.

Mais il manque de précision et nécessite une vérification de chaque information.

Lapierre nous parle de Jan van Riebeeck le fondateur du comptoir du Cap en 1652, puis de l'arrivée des Huguenots chassés de France par la révocation de l'Edit de Nantes, puis de l'établissement des Boers libres, mélangeant la chronologie des événements.

Il parle aussi de Grand Voyage pour parler du Grand Trek des années 1835-40. Pourquoi ne pas utiliser l'expression consacrée ?

pourquoi traduire systématiquement tout en anglais ?

les Boers libres par Freeboers ? ou grand voyage par Great Trek ? après avoir parlé de la résistance des Afrikaners à l'anglicisation forcée ?

tout cela fait perdre en crédibilité le livre, il faudra tout vérifier...
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Il était minuit cinq à Bhopal

Je ne sais pas trop comment parler de ce livre.



Première chose : les points négatifs



La narration tels un grand documentaire, où tout est décrits, les molécules toxiques, la construction de l’usine, les différentes recherches… m’ont un peu ennuyés.

Je n’aime pas trop ce genre de littérature, tels que des essais ça ne me donne pas assez de cœur à l’ouvrage. Pour ressentir plus de sentiments, de colère, j’ai été voir les différents reportages sur internet…



Deuxième chose : les points positifs



les photos, les descriptions des différentes victimes, je me suis beaucoup attachés à certains personnages tels que Sœur Felicity, Ganga Ram, ancien lépreux et Padmini et son mari Dilip… ce sont des personnes attachantes et si courageuse. Je suis très admirative de ses individus si modeste et pourtant enclins à tout donné, sans rien attendre en retour.





Conclusion :



Il ne me reste que du dégoût : L’inde étant un pays très pauvre, aucun dédommagement pour ses 30 000 morts. Une petite pincé de monnaie en compensation. La seule gagnante est l’argent et le pouvoir… Encore et encore !



Bonne lecture !
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La cité de la joie

La cité de la joie est un ouvrage bouleversant. Il relativise nos petites misères quotidiennes. On s’émerveille du courage et de l'altruisme de ces femmes et d’ hommes comme Mère Theresa, Paul Lambert, Shanta, Margareta et bien d’autres. C’est un livre riche d’enseignements, plein d'amour et de compassion, on pourrait toutefois regretter que certains chapitres nous laisse sur notre faim et le style soit un peu télégraphique (sans doute le chroniqueur qui prend le dessus). Dominique Lapierre est un grand écrivain, homme de terrain, journaliste, Il l’a démontré dans « cette nuit la liberté » Il n’hésite pas à donner de sa personne et à faire preuve d'une grande humanité. Sans sombrer dans le pathos, c’est plus qu’un livre, c’est un témoignage qui nous emmène en enfer ou peut-être au Nirvana.
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La cité de la joie

Je me rappelais si peu du film tiré de ce livre que ce fût une claque.

En arrivant à Calcutta je suis assaillie par la chaleur, les odeurs, la foule qui encombre les rues.

Après Mère Teresa, j’ai entendu parler de ce prêtre qui vit au milieu des indigents, alors mes pas me mène vers ce bidonville dont le nom ferait presque rêver: La cité de la joie. Et avoir un toit même troué est un luxe que beaucoup non pas dans cette Calcutta des années 60-70.

Ici je découvre une pauvreté sans nom dans une densité de population insoutenable pour moi qui déteste la foule.

Ici on ne vit pas on survit, dans l’espoir de rentrer au village dont la sécheresse nous a chassé.

Mais dans cette ville dans la ville qui s’est créée, avec ses commerces, ses usines, ses lieux de cultes, ses différents quartiers… j’y ai rencontré des gens qui donnent le peu qu’ils ont avec bonheur, qui s’entraident dès qu’il y a besoin, prêt à reconstruire ce qu’ils perdent cause météo ou brutalité humaine.

Malgré les pieds dans la fange, ici vous baignez dans l’amitié, l’amour de l’autre, l’espoir et surtout la résilience, toujours accompagné d’un sourire éblouissant. Une sacrée leçon de vie.



Je ne sais pas si la situation s’est vraiment améliorée pour cette classe de la société depuis toutes ces années mais respect à tous ces anges locaux ou étrangers qui veillent sur la population, que ce soit à Calcutta ou ailleurs dans le monde.

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Il était minuit cinq à Bhopal

« Il était minuit cinq à Bhopal » est un livre nécessaire, un livre à lire absolument pour ne pas oublier cette catastrophe.

Le Sevin devait être un pesticide miracle qui allait éradiquer la faim dans les pays émergents (comme on les appelle aujourd'hui). Ce projet était plein de promesses pour l'époque. Les auteurs ont pris le temps de poser le décor : les particularités de l'Inde (essentielles pour comprendre), la construction de l'usine, mais aussi la vie des différents protagonistes avec leurs malheurs et leurs espérances. Cette mise en contexte permet aussi de comprendre comment l'appât du gain, l'ignorance ou la naïveté de l'homme peuvent conduire à négliger la sécurité des personnes.

Le livre se présente comme un roman qui déroule le fil des évènements. On commence par une idée, qui devient un projet, qui finit par se réaliser. Plus les mois passent et plus la tension monte crescendo pour le lecteur à contrario des protagonistes. Pourtant, au fil des négligences qui s'enchaînent, jusqu'au premier accident mortel, ils auraient dû réagir. Bien que le principal responsable de cette catastrophe n'ait jamais été jugé, la responsabilité n'incombe pas qu'à lui. Comme dans tous les accidents industriels, elle est multiple et le gouvernement indien a, lui aussi, sa part.

Finalement, d'un projet qui devait aider les pauvres, elle n'a fait que les enfoncer un peu plus dans la misère. Les problèmes de santé qui en découlent sont encore présents aujourd'hui. Les indemnités sont toujours en attente.

Après avoir refermé ce livre, c'est la colère qui domine et un profond respect pour tous ces gens qui oeuvrent quotidiennement pour aider les victimes (dont les auteurs).

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Cette nuit la liberté

Mon intérêt pour la culture indienne fut réveillé par"la tresse", livre dans lequel je découvre l'Inde et ses hiérarchies sous un aspect qui m'était inconnu.

"Cette nuit la liberté" (découvert grâce à Babelio) a comblé tous mes désirs et satisfait ma curiosité.

Sans jamais être ennuyeux, ce livre se lit comme un roman. Au delà du factuel, les auteurs ont su s'imprégner et comprendre le choc de deux civilisations qu'apriori tout oppose.

Charles de Gaulle disait qu'il était difficile de gouverner un pays avec 360 fromages.

Que devais dire lord Mountbatten de négocier avec un pays qui parlent 860 langues et dialectes différents. 3000 castes et sous castes, 565 maharadjas (petits et grands rois). 7 religions dont 2 principales l'hindoue et musulmane. 600 millions d'habitants en 1947 alors que la France n'en comptait que 40.

Chaque page nous apprend, nous étonne, nous fascine.

De la misère la plus ignoble aux splendeurs les plus nauséeuses.

Cette nuit la liberté est une épopée haletante, un témoignage incontournable sur l'indépendance de l'Inde qui se lit avec avidité.
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Le cinquième cavalier

Après avoir parcouru les critiques des autres lecteurs, je m'attendais à un page-turner mais j'ai du attendre un peu avant que ça soit le cas. J'ai galéré au début pour m'y retrouver parmi tous les personnages représentant toutes les institutions gouvernementales des différents pays. Mais une fois, la course à la bombe et aux terroristes lancée, ça prend beaucoup plus de rythme et j'ai vraiment apprécié la montée en puissance du suspense. Même si j'avais deviné depuis longtemps la "trahison" du frère.
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La cité de la joie

Une relecture de ce roman s'est imposée naturellement quelques années plus tard dans une fiction pour les personnages, sauf mère Thérèsa fondatrice de La cité de la joie, receuillant les plus démunis pour les soigner. La réalité catastrophique naturelle des moussons touchants régulièrement une partie des Indes causant la perte de nombreuses vies humaines, principalement à Calcutta où se passe l'histoire fait encore régulièrement la une des actualités internationales. La narration de l'auteur reste un chef d'œuvre de précisions dignes des grands reportages, et de l'histoire du pays. La géographie majestueuse des paysages montagneux, les forêts, les descriptions minutieuses nous font voyager dans les champs de cultures provinciaux offrant un répit aux cultivateurs et au lecteur. Les couleurs et les odeurs hélas ne suffisent pas à combler la grande pauvreté des habitants des villes, leurs difficultés pour se nourrir au jour le jour, survivre dans des petits boulots harassants mal rétribués, dans la violence et la crasse, travailler d'arrache pied parfois jusqu'a la mort afin d'offrir à leurs enfants un meilleur sort que celui des parents. La cohorte des miséreux est un crève cœur d'injustices jusqu'aux clans mafioso, les castes religieuses si nombreuses participants à des exactions de règlements de comptes criminelles sur les populations totalement démunies devant la cruauté des puissants. Nombreux sont les médecins et les humanitaires qui s'aventurent toujours dans les chaos d'un immense pays en voie de développement. Jamais un roman si bien écrit, un challenge extraordinairement compliqué dans la simplicité des phrases, une prouesse digne des grands classiques d'autrefois animés par les dialogues des protagonistes du roman, les mots choisis pour expliquer le quotidien de l'extrême pauvreté. Une authentique référence littéraire.
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Le cinquième cavalier

Ayant adoré Paris brûle t'il, je me suis lancé avec joie dans ce roman.

Donc, je confirme, les auteurs figurent dans mon Panthéon littéraire personnel.

On pourrait classer l'ouvrage en thriller, tant le récit est prenant, on a de la géopolitique, de la stratégie, de la peur, de la tension, des failles humaines....

Un excellent livre, c'est toujours aussi bien écrit, et le contenu n'a pas pris une ride.

Si vous ne l'avez pas lu, ajoutez ce livre à votre PAL, vous ne serez pas déçus
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Paris brûle- t-il ?

Un livre référence.

Il constitue le scénario d'une des adaptions cinématographiques les plus réussies.

On suit l'avancé des alliés, les atermoiements allemands, les querelles entre mouvements de résistance, l'ouvrage est très bien écrit, c'est un de mes romans historiques préférés.

Si vous ne l'avez pas lu, foncez, vous allez adorer!
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Ô Jérusalem

Ô Jérusalem – Dominique Lapierre et Larry Collins



Des milliers de témoignages pendant trois ans ont été nécessaires pour écrire cet ouvrage qui couvre la période de 1947 à 1948.

L’enquête sur la naissance d’Israël délivre un dossier complet sur la période décrite.



« La survie de Jérusalem tient de hasards et parfois du miracle. Les témoignages recueillis aux quatre coins de la planète font de ce livre un précieux document ».



J’ai aimé particulièrement la richesse des premières pages, l’histoire dans l’Histoire, les fondations du problème de ce territoire.



Par la suite, il est question de politique, de solutions poussiéreuses de préparatifs et de la guerre proprement dite avec la description de ses atrocités, ses embuscades, de gens affamés et du terrorisme entre juif pour reprendre le pouvoir sur l’Etat.



Des cartes et photos viennent augmenter ce volume de 600 pages et donnent à comprendre les positions des Juifs et des Arabes avant et après le partage de l’ONU.



La Terre sainte est une terre qui s’époumone avec ses religions, sa politique, ses guerres de territoire. Elle a un passé, le présent est d’actualité et son futur n’a pas fini de faire parler d’Elle.

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La cité de la joie

Ce livre est une description de Calcutta via la vie d'un pousseur de risckshaw et d'un religieux qui a choisi de vivre au mileu des déshérités, des lepreux du bidonville surnommé la cité de la joie. Les drames, péripéties de la vie se succèdent avec des moments de fraternité malgré toutes les catastrophes qui s'abattent sur ces gens. Il ne s'agit pas je trouve d'un roman mais plutôt d'un livre documentaire sur Calcutta dans les années 60 grâce à une succession de témoignages, d'événements qui donnent un aperçu de la pauvreté et richesse de cette ville. Je ne mets que 3,5 car j'ai trouvé le style assez pauvre et certains chapitres mal construits même si le thème est émotionnellement fort. J'ai préféré du même auteur (avec un collaborateur), minuit 5 à Bhopal.









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La cité de la joie

L'histoire d'un quotidien dans la misère, la mort et la crasse pourtant pétri d'humanité et de joie. C'est un livre que je n'ai pas quitté et qui figure parmi mes meilleures lectures. Parce qu'on y découvre l'Inde et un univers urbain cruel, précaire, touchant.
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Cette nuit la liberté

On ne présente plus le tandem Dominique Lapierre et Larry Collins.

Le duo franco-américain s'était attaqué dans les années 70 à un gros morceau : Cette nuit la liberté est le récit de l'indépendance et de la douloureuse partition des Indes avec la création du Pakistan.

À l'issue de la seconde guerre mondiale, la Grande Bretagne se réveille exsangue et n'a plus les moyens de ses ambitions coloniales.

Le rêve colonial est terminé et avec lui le temps de fastes impériaux qui rivalisaient avec ceux de Versailles et de Louis XIV.

Lord Mountbatten est nommé vice-roi des Indes avec la mission de liquider le fleuron de l'empire britannique, le joyau de la couronne, et donc de sonner l'heure de la décolonisation dans le monde.

Quelques mois plus tard, en août 1947, l'Inde devient indépendante, le Pakistan voit le jour.

Les auteurs nous font vivre ces quelques mois, aux côtés du vice-roi et de son épouse, du prophète Mohandas Karamchand Gandhi, du leader musulman Muhammad Ali Jinnah et de l'homme politique indien Jawaharlal Nehru, chacun empêtré dans ses préjugés mais chacun tenant son rôle en train d'écrire l'Histoire moderne.

Les colons anglais, toujours imbus de leur supériorité raciale, nés pour soumettre et gouverner, doivent renoncer rapidement à leurs privilèges et à leur vie de château, abandonner le concept victorien de la prééminence de l'homme blanc et laisser les indiens construire leur nation.

Ou plutôt leurs nations, puisqu'en l'absence de l'arbitre anglais, les musulmans et les hindous ne pourront rester unis au sein d'une Inde (re-)dessinée par les colons : ce sera un bain de sang, des centaines de milliers de personnes massacrées, des dizaines de millions de personnes déplacées.

L'Inde est indépendante, le Pakistan est né et quelques semaines plus tard le Cachemire est envahi et, à son tour, partagé en deux : ce seront les lignes de partage des rivalités actuelles.

Très actuelles : c'est d'ailleurs tout l'intérêt du bouquin que de nous faire connaître les fondations d'une géopolitique qui fait toujours l'actualité soixante-dix ans après.

Bien sûr, la prose de Lapierre et Collins est toujours aussi fluide et agréable, fleurie d'anecdotes et de petites histoires, portée par le souffle épique de la grande Histoire ... tout cela est passionnant et instructif.

Pour celles et ceux qui aiment l'Histoire avec un grand H.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Un arc-en-ciel dans la nuit



Livre très riche et intéressant pour connaître l’histoire de l’Afrique du Sud et de l’apartheid en particulier. Si on en apprend beaucoup, je n’ai pas forcément apprécié la plume de Lapierre, très lyrique et souvent dans le pathos. On sent que le détail est parfois sacrifié au profit de la narration, comme le dit un autre commentaire (l’implantation au Cap de Bonne Espérance est par exemple résumée à un légume, la salade…). Quelques sources et notes de bas de page n’auraient pas été de trop. Bel exploit cependant d’avoir réussi à romancer tant de faits historiques et d’avoir entrelacé les histoires et les sources pour rendre facile à découvrir l’histoire de ce pays !
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Un arc-en-ciel dans la nuit

Dominique Lapierre s’est éteint en 2022, laissant derrière lui bon nombre de best-sellers, parmi lesquels, par exemple, La Cité de la Joie et Paris brûle-t-il ? Cet ancien grand reporter à Paris Match, tombé amoureux de l’Inde, s’était engagé dans la création de nombreuses associations en faveur des enfants et des déshérités de Calcutta, leur reversant la moitié de tous ses droits d’auteur. En 2008, il publiait Un arc-en-ciel dans la nuit, un récit charpenté par un immense travail de documentation et de nombreuses rencontres et interviews préalables, retraçant l’histoire de l’apartheid.





Cette politique de « développement séparé », en fonction de critères raciaux, des populations d’Afrique du Sud, prit forme en 1948 et perdura jusqu’en 1991. Elle est un produit de l’Histoire remontant au XVIIe siècle, quand, envoyés à l’extrême pointe de l’Afrique pour ravitailler en salades et ainsi préserver du scorbut les équipages des navires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, les colons hollandais, allemands et français finirent par faire souche dans la région en développant leur propre identité nationale. Bâti sur des convictions religieuses, exacerbé par les épreuves et par la guerre des Boers contre l’impérialisme britannique, entretenu enfin par la peur de se dissoudre dans la masse des peuples noirs, le nationalisme afrikaner devint une sorte de « religion civile » prônant la suprématie de droit divin de la minorité blanche sur les ethnies alentour. Dans les années trente et quarante, de nombreux afrikaners trouvèrent un écho à leur théorie dans le national-socialisme et le nazisme. Leur idéologie donna naissance à des lois rigides faisant des noirs des étrangers sur leur propre terre. Déportées sur guère plus que le dixième le plus pauvre du territoire, les immenses populations noires furent regroupées dans de misérables ghettos, privées de tout droit, à la merci de persécutions dont le récit décrit l’ampleur inouïe.





Désormais bien conscient des racines profondes du mal, l’on découvre ensuite dans ces pages la réalité concrète de ces plus de quatre décennies de ségrégation institutionnelle, à mesure qu’aux acteurs historiques essentiels la narration vient mêler des protagonistes ordinaires, dans un récit vivant dont bien des aspects, tous véridiques mais méconnus, provoquent la sidération. Pendant toutes ces années, des figures se détachent, incarnant l’espoir : Nelson Mandela bien sûr, à qui ce livre rend un hommage sincère, mais aussi le chirurgien cardiaque Christiaan Barnard qui choqua tant de ses compatriotes par ces transplantations de coeurs sans considération de races, ou encore la doctoresse blanche Helen Lieberman, appelée la Mère Teresa sud-africaine. Le livre s’achève en 1994, lorsqu’après vingt-sept années d’emprisonnement dans d’atroces conditions, puis quatre ans de négociation avec le gouvernement en faveur de la réconciliation, Mandela, tout frais prix Nobel de la paix, devient le premier président noir d’Afrique du Sud, désormais démocratie multiethnique dite « arc-en-ciel ». L’Afrique du Sud post-apartheid est alors encore une page blanche, très chiffonnée par son lourd passé…





Récit romancé au minimum pour donner chair et vie aux faits historiques, cet ouvrage riche de révélations sur les réalités méconnues de l’apartheid est aussi le reflet d’un homme, voyageur, conteur et philanthrope, qui passa sa vie à révéler l’injustice et à essayer de la combattre. Une lecture édifiante, à prolonger, peut-être, par les deux tomes de L’Alliance de James A. Michener.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Le cinquième cavalier



36 heures... C'est le temps qu'il reste au Président des Etats-Unis pour rendre la Palestine à la Lybie ou pour désamorcer une bombe H planquée quelque part dans New-york. 36 heures de négociations, de stress, de mensonges, de courses poursuites, d'enquêtes, de panique... avant que n'explose la Grosse Pomme.



Au moment de sa rédaction, ce roman relevait de l'anticipation. Pour le lecteur d'aujourd'hui, qui a vu les tours jumelles s'effondrer, c'est hyper réaliste. D'ailleurs, les auteurs ont tant documenté leurs propos qu'on oscille entre le roman et le documentaire. Ce choix stylistique fait de ce roman une brique qu'on lit sans la frénésie qu'on pourrait attendre du sujet. Pourtant, on a tous les ingrédients d'un page turner: une intrigue très resserrée dans le temps, des chapitres courts, de l'action à chaque phrase, un suspense quasi insoutenable vu l'enjeu.... Mais les auteurs prennent le temps, malgré tout, de tout contextualiser, de tout expliquer pour approcher au plus près d'une réalité qui aurait pu être. Le lecteur peut même suivre les stratégies successives sur des plans de New-York et la carte du bassin méditerranéen. Même les personnages sont criant de réalisme, les fictifs comme les réels.



Ce roman était passionnant, très clair dans ses explications et vraiment bien écrit. Et là où les lecteurs de la première heure ont peut-être cru lire une fiction entre la SF d'anticipation et le récit catastrophe, les lecteurs d'aujourd'hui devront régulièrement se rappeler qu'ils ne lisent qu'un roman.
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La cité de la joie

On passe par beaucoup d’émotions au fil des pages de ce livre passionnant, le dégoût, la colère, la lassitude, mais aussi l’espoir, l’amour, la joie.

Dominique Lapierre nous partage son amour immodéré pour l’Inde et la culture indienne à travers plusieurs personnages attachants, dont les destins s’entremêlent.

On apprend beaucoup sur ce pays, sa culture, ses religions, et surtout sa misère, l’intrigue se déroulant dans un bidonville de Calcutta, la Cité de la joie.

Une lecture vivement conseillée, qui permettra de relativiser beaucoup de choses.
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