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Citations de Donato Carrisi (1724)


L'air matinal était le meilleur, alors il essayait toujours de se faire assigner la première tournée. Cela comportait l'avantage, outre le fait de ne pas avoir à interagir avec ses collègues, de profiter de la quiétude du matin. Un privilège aussi intime ne pouvait être partagé avec personne. L'homme qui nettoyait était taciturne. Même quand il pensait, ses raisonnements étaient de longues réflexions où les images défilaient dans sa tête, accompagnées de sensations très simples.
Toutefois, son introversion mettait les gens mal à l'aise.
Il ne voulait pas gêner les autres par sa présence. Personne n'apprécie la compagnie de quelqu'un qui ne parle pas, ne fume pas, ne boit pas d'alcool, ne s'intéresse ni au sport ni aux femmes et n'a ni épouse ni enfants dont se plaindre. Un homme sans amis. Un homme qui n'en a pas besoin, aurait-il dit s'il avait été capable de le formuler. En effet, l'homme qui nettoyait ne possédait pas de définition de lui-même.
Nettoyer était ce qui le représentait le mieux.
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Le progrès devrait préserver les souvenirs, mais il les condamne à l'oubli.
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Le sous-sol de la ville était un dédale où se mêlaient des tuyaux en tout genre, des canaux d'évacuation et des précieux résidus du passé - catacombes, restes de vestiges antiques et même des cimetières. Sandra était d'avis que Rome aurait dû être un grand musée, préservé avec rigueur, non contaminé par l'ingérence moderne. Le fait que des millions de personnes vivent dans ce musée lui semblait tout simplement absurde.
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Mais, surtout, ce que personne ne disait, un crime pouvait engendrer des profits considérables.
Un crime bien raconté générait d'excellents résultats en terme d'audience et rapportait des millions en sponsors et publicité, le tout avec un minimum de moyens.
Un envoyé spécial, une caméra et un caméraman.
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La mort est une dame très séduisante.
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Être violé, cela signifie survivre. Perpétuellement tourmenté par la recherche du mal le moins terrible.
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« Faîtes-moi au moins savoir s’il est mort », disaient-ils. Certains en arrivaient à le souhaiter, parce qu’ils voulaient pleurer, et c’est tout. Leur seul désir n’était pas de se résigner, mais de pouvoir arrêter d’espérer. Parce que l’espoir tue plus lentement.
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Quand les mensonges sont nombreux, le jeu devient complexe. Un peu comme le jongleur de cirque qui tente de faire tourner des assiettes sur des bâtons. Chaque fois qu'il en ajoute une, l'exercice devient plus difficile, et il est contraint de courir d'un côté à l'autre, sans répit.
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L'homme est le seul animal qui a la capacité de rire ou de pleurer.
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Nous nous attendons toujours à une contrepartie pour nos sentiments, et quand elle ne nous est pas accordée nous nous considérons trahis...
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Maudite glace.
Il avait espéré que le froid ralentirait l'hémorragie du blessé. En vain. Sans médicaments et avec les quelques instruments usés qu'il avait à disposition, il n'avait pu arrêter le saignement. Et même s'il y était arrivé, à quoi bon ? Ceux qui guérissaient étaient expédiés en première ligne. Il les remettait sur pied pour qu'ils tuent ou se fassent tuer - belle récompense ! Finalement, lui aussi travaillait pour le compte de la Grande Faucheuse.
Je suis le clown envoyé par Dieu en pleine Apocalypse, se disait-il.
Autour de lui, plus rien n'était pourvu de sens logique. Pour commencer, c'était le printemps mais tout évoquait l'hiver. Ils l'appelaient guerre mondiale, mais au fond c'était toujours la même merde. Une génération prometteuse d'Autrichiens - les meilleurs fils de la patrie - était venue se faire trucider au nom d'un avenir qu'elle ne connaîtrait jamais. Jacob Roumann voyait arriver des jeunes gens farcis d'hormones et d'idéaux ; au bout de quelques semaines de tranchées, ils ressemblaient à des petits vieux trouillards et rancuniers. Il blâmait aussi les Italiens de l'autre côté du front. Mal équipés, peu ou pas préparés au combat, ils étaient mus par le souvenir de leur Risorgimento, leur lutte pour l'unification. Poussés par l'exigence de rivaliser avec leurs pères, les fils voulaient s'assurer une place dans l'histoire, ignorant totalement que, une fois cette guerre terminée, tôt ou tard une autre éclaterait et que l'histoire les oublierait.
Et lui ? Que faisait-il là ? Il se le demandait de plus en plus souvent.
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« Pouvoir et désir vont de pair. Ils sont faits de la même substance maudite. Le deuxième dépend du premier, et vice versa »
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La première leçon que Sandra avait apprise : les maisons ne mentent jamais. Quand ils parlent d'eux-mêmes les gens s'entourent de superstructures auxquelles ils finissent par croire. Mais le lieu où ils ont choisi de vivre, inévitablement, dit tout d'eux. [...].
La deuxième leçon que Sandra Véga avait apprise : les maisons meurent, comme les gens. Elle assistait à leurs deniers instants, quand les habitants n'y remettraient plus les pieds. Les signes de cette lente extinction étaient les lits defaits, la vaisselle dans l'évier, une chaussette abandonnée sur le carrelage. [...]
Parce que la troisième chose qu'elle avait apprise est que les maisons ont une odeur. Elle appartient à ceux qui y vivent, elle est toujours différente, unique. Quand les occupants changent, leur odeur s'évapore pour céder la place à une autre qui se forme avec le temps, intégrant d'autres parfums, chimiques ou naturels -assouplissant et café, manuels scolair et plantes d'intérieur, nettoyant ménager et soupe au chou- et, devient celle de cette famille, des personnes qui la composent, qui la portent sur elles dans même la sentir.
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dieu se tait, le diable murmure...
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Le mot le plus demandé dans les moteurs de recherche est "sexe". Le second est "Dieu". En troisième position, il y a deux mots : "Britney Spears". À égalité avec "mort".
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Le mot le plus demandé dans les moteurs de recherche est « sexe ». Le second est « Dieu ». Et chaque fois que Goran y pensait, il se demandait pourquoi on allait chercher Dieu sur Internet. En troisième position, il y a deux mots : « Britney Spears ». A égalité avec « mort ».
Sexe, Dieu, Mort, Britney Spears.
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Les fenêtres closes sont des yeux aveugles ; les fissures sur les murs , des sillons tracés par des larmes séchées.
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- Quand nous parlons dans notre sommeil, c'est comme si une brèche s'ouvrait dans notre inconscient et laissait sortir des choses que nous ne dirions jamais si nous étions pleinement conscients, expliqua-t-il. Une fois, j'ai eu un patient volage qui, chaque nuit, avouait ses liaisons à son épouse
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Il avait gravi les Alpes enneigées, les Carpates, les Pyrénées. Il s'était tenu debout, sur les sommets tibétains, à trois mille mètres d'altitude, où l'air était raréfié et le vent de feu, qui lui brûlait le visage et ne consumait pas le tabac. Et même en Egypte, il s'était assis devant les trois pyramides de Gizeh, montagnes de désert.
A Kilauea, en Polynésie, on parle encore d'un homme qui fumait à côté du volcan. Et du volcan qui fumait avec lui.
P 75
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Beaucoup de gens croyaient que la personne sous hypnose perdait le contrôle d'elle-même et de sa propre conscience, et que l'hypnotiseur pouvait la pousser à faire ou à dire n'importe.
En réalité, c'était simplement une technique pour aider les personnes qui s'étaient égarées à reprendre contact avec elles-mêmes.
On ne perdait jamais le contrôle ni la conscience.
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