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Critiques de Dylan Horrocks (27)
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Hicksville

Je suis ressortie tellement enchantée de ma lecture de « Magic pen » que j’ai eu envie de tout lire de Dylan Horrocks. Et en 1er lieu le titre qui est considéré comme son chef d’œuvre « Hicksville », que je me suis donc empressée de réserver à la bibliothèque. Cette nouvelle lecture d’Horrocks allait-elle autant m’enthousiasmer que la première ? Je suis ravie de répondre par l’affirmative. Ce « Hicksville » est excellent. Et pourtant, ce n’était pas gagné, le démarrage m’a fait un peu peur.



En effet, le début de ma lecture n’a pas été aussi enthousiasmant que pour « Magic pen ». Je pense que j’ai été un peu décontenancée. Les beaux aplats de couleurs de « Magic pen » laissent la place à un noir et blanc assez austère. Et puis, sur un thème proche, le ton de « Hicksville » est moins enjoué que « Magic pen ». En fait, là où « Magic pen » procurait une adhésion immédiate, « Hicksville » se fait un peu désirer. Mais ne fuyez pas, si « Hicksville » demande un peu d’implication du lecteur au début, ça n’est pas une lecture aride et déprimante pour autant. Une fois accoutumée au monde et aux personnages, j’ai été totalement happée au point qu’il m’était difficile d’interrompre ma lecture. « Hicksville » est une œuvre qui se mérite mais qui se révèle peu à peu addictive.



« Hicksville » est brillant tant sur la forme que sur le fond. Comme dans « Magic pen », Horrocks utilise des procédés narratifs, mise en abyme, récits imbriqués, qui rendent le récit foisonnant. Pour autant, le récit n’est jamais brouillon, tous ces éléments s’enchaînent avec une fluidité remarquable.

Lorsqu’une B.D parle de l’univers de la B.D, il y a un risque de se retrouver face à une œuvre égocentrique et prétentieuse. Horrocks a un talent rare pour éviter cet écueil. Comme « Magic pen », « Hicksville » est avant tout un vibrant hommage à la B.D, une déclaration d’amour. La sincérité de l’auteur est tellement évidente que jamais il ne sombre dans l’autosatisfaction. Son œuvre est érudite sans jamais chercher à en mettre plein la vue. Lorsqu’il évoque des références, certaines obscures, ce n’est pas par prétention mais bien pour témoigner de son admiration, il n’y a là aucun étalage pompeux.

Si « Hicksville » est à la fois un hommage au 9ème art et une réflexion, bien amenée, sur l’intégrité artistique, ce n’est pas pour autant une œuvre désincarnée. Elle est peuplée de très jolis personnages, bien campés, jamais simplistes. L’émotion est au rendez-vous, émotion renforcée par des éléments poétiques, parfois très inattendus. De plus, le récit n’est pas dénué d’humour. Je me suis vraiment régalée.



En seulement 2 lectures, me voilà fan de Dylan Horrocks. J’aurais presque envie de m’intéresser à son travail de scénariste sur des comics de super-héros, registre qui ne m’attire pas vraiment. Quoi qu’il en soit, nul n’est besoin d’être amateur de comics pour lire « Hicksville ». Si vous aimez la B.D, l’œuvre de Dylan Horrocks ne devrait pas vous laisser indifférent.

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Magic Pen

Le nom de Dylan Horrocks m’était totalement inconnu avant que je tombe par hasard sur ce « magic pen ». La couverture m’a immédiatement tapé dans l’œil. J’aime beaucoup ce style de trait, épais, simple et direct. Je n’ai pas été déçue de m’être laissée tenter. « Magic pen » est un petit bijou de la B.D.



Je préfère ne rien dire de l’intrigue. J’ai abordé « magic pen » sans savoir quel en était l’argument et je pense que la découverte n’en a été que plus réjouissante. Je vais simplement dire que « Magic pen » est une superbe ode à la puissance de l’imagination. L’histoire est assez dingue et entraine le lecteur dans un tourbillon enthousiasmant. A cela s’ajoute un bel hommage à la bande dessinée et des réflexions intéressantes sur la création.



Le dessin a beaucoup d’impact. La ligne claire y est pour quelque chose mais si c’est assez classique visuellement, Horrocks y met tout de même une tonalité particulière, un brin de décalage. Le découpage est parfait.



J’ai adoré « Magic pen ». Tout au long de ma lecture j’ai eu un grand sourire aux lèvres. Comment pouvait-il en être autrement avec une telle B.D ?! Drôle, intelligente, belle… que demander de plus ?!

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Hicksville

Il m'aura fallut atteindre la moitié de la BD (soit 130 pages) pour entrer dedans. J'ai beaucoup aimé le jeu des mises en abyme, l'univers de cette petite ville néo-zélandaise avec ses buveurs de thé, ces scènes de qui se mélangent aux bande dessinées dont il est question dans l'histoire. J'ai moins aimé le sujet lui-même, c'est une histoire sur les créateurs et la création des Comics américains, avec leurs super-héros, ce n'est pas un univers qui me touche particulièrement, je n'ai pas non plus trop apprécié le graphisme. La notion de roman graphique implique souvent un dessin moins léché, plus brut, mais là, il manque cruellement d'intensité, les contrastes sont toujours égaux, le graphisme ne s'implique jamais dans le rythme de l'histoire, et il me manque quelques bonne idées pour arrêter mon regard, le dessin se contente juste d'accompagner le récit, d'où ma difficulté à m'accrocher. C'est une bande dessinée qui possède d'indéniables qualités mais qui n'est pas parvenu à me passionner, je pense que c'est le sujet trop "Private Joke" qui a freiné mon enthousiasme.
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Magic Pen

Voici une BD bien divertissante et pour le moins surprenante.

Nous accompagnons le héros dans une histoire onirique composée de chapitres alternant les fantasmes personnels de divers auteurs de BD...dit comme ça, ça semble bizarre mais c'est franchement intéressant et pose même certaines questions très pertinentes sur la création, le pouvoir de l'imagination et le concept même de fantasme.

Le dessin est très réussi et sert admirablement le propos.

Je ne vais pas en dire plus de peur de trop en dire et je vous encourage vivement à vous y plonger.
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Magic Pen

Dylan Horrocks nous offre ici un voyage initiatique dans l'univers fantastique des bandes dessinées! Super héros et héroïnes - la belle et mystérieuse Lady Night, la première - époques, mondes imaginaires, vignettes érotiques et mangas, tout s'y trouve.



Sam Zabel est un auteur de BD en panne d'imagination depuis un sacré bon moment et sa vie quotidienne s'en ressent. Déprimé, il rencontre lors d'un colloque sur la Littérature du XXIème siècle une jeune passionnée de fanzine, Alice, qui lui parle de Evan Rice, l'auteur du Roi de Mars publié en 1958. Sam Zabel dégote un des numéros à L'Arbre à Papier, librairie d'occasion, commence à lire, éternue et ... se retrouve sur Mars en proie à un monstre cyclope hurlant!

C'est Miki Boots, personnage de manga, qui le sauvera et l'emmènera sur son dos dans différents univers grâce à ses bottes-fusées.

Ensemble, puis avec Alice, ils voyageront dans les fantasmes de ceux qui ont détenu pour quelques livres le Magic Pen, plume, stylo, pinceau, crayon tout à la fois qui permet de plonger dans les pages d'une BD en soufflant sur une vignette, de quoi faire rêver!!



Cette BD qui fait quand même 200 pages grouille d'imagination, un vrai plaisir! Mais au delà de ça, il parle aussi des images véhiculées par ces BD où la femme n'est qu'un objet de plaisir et de fantasme pour l'homme. Ici les deux genres s'opposent, se combattent, et parfois cohabitent heureusement.

Je suis surprise qu'elle n'aie pas encore eu de prix et qu'elle ne soit pas plus connue. Je l'avais repéré à une Masse Critique de 2015, et je suis heureuse d'être tombée dessus, hier!

A noter, je ne suis vraiment pas fan des comics et BD de super héros, modèles qui foisonnent dans ce livre néo-zélandais, mais ça ne m'a pas empêché d'adorer ce livre qui nous transporte loin, loin...!
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Hicksville

J’avais découvert Horrocks grâce à Magic Pen (la critique de Foxfire m’ayant mis l’eau à la bouche).

Forte de la bonne impression que m’avait laissée cette lecture, je me suis lancée dans ce roman graphique écrit par Horrocks 15 ans avant Magic Pen.

On ressent assez fort, en comparant les deux œuvres, l’évolution du travail de l’auteur, cette BD ci présentant plus d’imperfections. Je ne cache pas que ma lecture a été plus que laborieuse, le livre m’étant tombé plusieurs fois des mains.

Le dessin est très brouillon et souvent inégal, certains personnages ayant un traitement plus caricatural que d’autres. Toutefois, le trait évolue positivement au cours de la lecture. Les personnages manquent parfois de lisibilité et j’ai parfois eu du mal à les identifier et, même à me souvenir de qui étaient tel ou tel personnage.

La narration est très tortueuse, composée de beaucoup de flash-backs, d’apartés, de mises en épingles et d’extraits d’œuvres de fictions (par rapport à la fiction de l’histoire si vous me suivez). Ce n’est pas du tout évident à lire, demandant un effort constant du lecteur pour se resituer, tant dans le temps que dans l’espace mais également pour identifier si il se trouve dans le réel de la narration ou dans le fantasme d’un des personnages.

L’idée est bonne, cependant, et je me demande ce que cette œuvre aurait donné si, contrairement à ce qui s’est passé, Horrocks avait revu et corrigé son œuvre ‘de jeunesse’ avant la re-publication.

Voilà, ce n’est pas du tout un coup de cœur mais j’ai tout de même passé un bon moment de lecture même si celle-ci a été plutôt laborieuse.

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Magic Pen

Magic Pen fait partie de ces BD qui sont capable de divertir tout en faisant s’interroger le lecteur. Dès la dédicace (dessinée, fait assez rare pour le remarquer) et les citations, on pressent que la BD ne s’annonce pas tout à fait comme les autres.



Pourtant, le début est assez banal et somme toute plutôt plombant : Sam Zabel est atteint d’un mal étrange : « l’anhedonie », un mot compliqué synonyme de dépression, ce qui engendre chez lui (!) des tas de pages blanches : il est dessinateur de BD. Un personnage un peu dépressif, pas de quoi en faire une histoire, sauf que ce Sam Zabel, en achetant une vieille BD psychédélique, intitulée le Roi de Mars, va brusquement se retrouver littéralement transporté dans sa lecture et vivre de drôles d’aventures. Bienvenue dans l’étrange, le fantasmagorique, le surnaturel et l’humour : la BD fait beaucoup sourire par les décalages que vit Sam, qui, se retrouvant propulsé dans un pays étrange, sera adulé par le peuple de la BD comme « le divin roi dessinateur » sans oublier le harem de femmes à la peau verte qui l’attendent comme le messie, ce dont quelques pages tentent de rendre compte : imaginez un lit royal à 50 places !



En lisant la BD, on voyage avec Sam dans l’univers des mangas, des comics américains, et même des dessins du 13ème siècle ! Dylan Horrocks fait se télescoper les époques et joue des mises en abîmes qu’il créé. Ce faisant, il s’interroge, et nous avec, sur le processus de création et aussi sur la responsabilité du créateur.



Intéressant, amusant, bourré de rebondissements, Magic pen se lit très agréablement, quoique au cours de la lecture, l’auteur tourne parfois en rond, à l’image de Sam qui passe de cases en cases en cherchant la sortie. Peut-être aussi la longueur de la BD, plus de 250 pages, joue un peu avec nos nerfs impatients.



Au niveau du graphisme, le dessin est plutôt simple mais pas simpliste, avec de belles couleurs et des personnages aux visages très expressifs. Nul doute que le crayon magique dont parle Sam, Dylan Horrocks l’a eu entre ses mains !



Merci aux éditions Casterman et à Babelio pour l'envoi de ce livre via l'opération Masse Critique !
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Magic Pen

Ça commence par deux citations : l’une de Yeats, écrivain-poète irlandais, et l’autre de Nina Hartley, une star américaine du X…! Deux citations qui ont du sens une fois terminée la lecture.

Magic Pen est une quête d’inspiration enveloppée d’aventures extraordinaires et de fantasmes érotiques innocents ou plus sombres, l’ensemble en forme d’hommage à la bande dessinée, des années 1950-60 jusqu’à nos jours et sous toutes les latitudes. L’auteur, Dylan Horrocks, est lui-même néozélandais.

Sam, le héros, voudrait justement retrouver son inspiration perdue. Il va alors, par des concours de circonstance, être précipité dans une fantasmagorie sans bornes, aussi exaltante que décousue, en apparence. Car l’imaginaire n’a pas de frontière, ainsi qu’il l’apprendra à l’issue de son « voyage ». Il est le réceptacle de tous les possibles. A charge pour chacun de le mettre en forme.

Et si, par des dessins en rondeur et des couleurs douces, il règne une certaine candeur dans Magic Pen, l’album n’en demeure pas moins une réflexion intelligente sur le processus de création.

Derrière cette plume magique, fil conducteur du récit, c’est aussi la transmission qui est mise en avant : un créateur appartient à une tradition qui le précède et lui survivra.

C’est aussi une illustration de la porosité des frontières entre réel et imaginaire, que Sam va éprouver, guidé par une messagère de la bande dessinée : Miki, aux allures d’écolière japonaise. On peut enfin y voir une idéalisation du passé.

Je rejoins ce qu’en dit Scott McCloud en quatrième de couverture : « Magic Pen est un roman d’apprentissage pour les fantasmes de notre passé et une joyeuse accolade aux raconteurs d’histoires de notre avenir. »

Certes, ce n’est pas une révélation ; cependant ça se lit comme une parenthèse enchantée, et c’est agréable les parenthèses enchantées dans une société qui n’offre, la plupart du temps, qu’une narration accablante et sans imagination.



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Magic Pen

Sam est un dessinateur de BD coincé devant une page blanche. Il fait de l'alimentaire en rêvant au jour où il dessinera son oeuvre, personnelle et forte. Un jour il se retrouve aspiré par une BD et commence alors une série d'aventures qui questionnent Sam et son lecteur sur l'importance des fantasmes, sur les limites que l'on se donne, sur l'imaginaire. J'ai eu du mal à accrocher au départ, le déroulement est assez lent, ce qui colle parfaitement avec l'état dépressif dans lequel on trouve notre héros. Puis le rythme s'accélère quand il entre dans la BD. Ce roman est assez particulier, il invite à la réflexion, sur le microcosme de la BD (Horrocks y fait une critique assez lucide), sur la place des femmes, sur la quête du bonheur aussi.

Graphiquement le dessin est simple et efficace, les lignes sont nettes et claires. Les codes couleur sont très présents et très tranchés. Chaque fois qu'Horrocks plonge son héros dans une nouvelle BD, le style change, collant à l'univers de la BD qu'il visite. Vraiment bien fait et accrocheur de ce point de vue !

A noter en fin de volume plusieurs pages de notes explicitant toutes les références sur la Nouvelle-Zélande (d'où vient l'auteur), sur les citations, etc....

Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir ce roman graphique que je n'aurais jamais acheté tant il est eloigné de mes choix habituels. (/!\ BD pour adultes)
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Magic Pen

Encore l'histoire d'un dessinateur en panne d'inspiration à la recherche d'un magic pen qui lui permettrait de revenir au top des ventes et d'assurer le confort de sa petite famille. Oui encore car ce n'est pas la première fois que le lecteur doit s'épancher sur les difficultés de la création artistique alors que des millions de gens font face à des difficultés bien plus importantes. Le domaine de l'art est assez égocentrique par essence. Bref, il faut s'intéresser au sujet.



Pour le reste, c'est long, c'est verbeux et le dessin est simpliste. C'est même néo-zélandais mais aucune référence au Seigneur des anneaux ou au Rainbow Warrior, je vous rassure. Le thème principal sera la mise en abyme si chère à Valérie Mangin. L'aventure va prendre un tour inattendue mais il faudra attendre la 50ème page.



En conclusion, un comics assez exotique bénéficiant de critiques dithyrambique des plus grands auteurs (Craig Thompson, Scott McCloud...). Le Pen est 'il si magique ? En tout cas, beaucoup de monde le croît.
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Gentlemen Mécaniques

Le steampunk est un genre que j’aime beaucoup de part son esthétique, son mélange des genres et l’époque où il se situe. Ce courant est assez représenté dans divers médias. Cette anthologie regroupe des nouvelles du genre et on y retrouve des auteurs de différentes nationalités, ce qui permet de faire connaitre des auteurs peu connus. La préface de Patrick Dechesne est très bien faite, il définit assez bien le steampunk en se penchant sur plusieurs descriptions et sur ce que le courant reflète, il explique aussi que ce recueil a la volonté de s’éloigner de ce que l’on a l’habitude de voir dans le genre en nous faisant voyager ailleurs que dans le Londres de l’époque Victorienne. Cette approche permet de voir différentes facettes de ce courant. Si une définition plus précise du genre vous intéresse, je vous renvoie à un article d’ Apophis très complet sur le sujet.



Comme souvent dans une anthologie, tous les textes ne se valent pas et c’est le cas ici. Cependant, ici, l’intérêt des textes va en s’améliorant, et la dernière nouvelle Steam Girl est vraiment excellente, justifiant presque à elle seule la lecture de ce recueil. Même si celle-ci est ma préférée, d’autres ont su me séduire et m’ont fait découvrir le genre sous un nouveau jour en situant leur histoire en Inde ou à Singapour.



En attendant le numéro 5 de Tom Crosshill : un homme appelé maître fait des créations d’automates, le texte s’intéresse à la n°4 qui est danseuse, la nouvelle n’est pas assez longue pour vraiment rentrer dedans.

La malédiction de chimère de Tony Pi: enquête sur une étrange malédiction suite au visionnage de 3 films, univers sympathique avec le début du cinéma, mélange policier et occulte dans un univers steampunk est bien fait.

Hope de Kathleen Strivay-Luyckx: nouvelle assez sombre sur un gamin des rues, la nouvelle s’interroge sur le hasard des naissances et ce qu’il engendre pour la future vie des personnes. Le questionnement est intéressant et la nouvelle est bien écrite.

La commande pour l’amour de Nick T. Chan: le monde est très steampunk avec des homocules et des golems, un golem est amoureux d’une femme et cherche désespérément la commande pour l’amour. Le thème de la différence entre l’humain et la machine est au cœur du récit.

Visez les tripes de Jesús Cañadas: nouvelle uchronique se déroulant pendant la guerre d’Espagne, les golems et la magie côtoient l’horreur de la guerre. Bien fait et bien écrit.

Les hommes de la compagnie de Vivian Caethe: ambiance western pour cette nouvelle dont le personnage principal est une femme dont les jambes sont des machines, une malédiction transforme les gens en espèce de monstre. Assez bien fait et se lit très bien.

Mémoires de bronze, de plumes et de sang de Aliette de Bodard: un guerrier créé des oiseaux machines, il a tué beaucoup de monde et c’est une manière d’exorciser ces morts. Le thème est intéressant mais c’est assez confus.

Un ouvrage de femme de Olivia Ho: l’action se déroule à Singapour où diverses personnes veulent récupérer une femme étrange qui s’avère être un genre d’automate. Une ambiance de guerre des gangs est mêlée aux destins de plusieurs femmes. C’est très bien fait et intéressant.

La petite Begum de Indrapramit Das: en Inde, une petite fille ne pouvant pas marcher mais ayant un don de télékinésie a un appareillage sur elle pour marcher. Très bien fait, le thème de l’injustice raciale envers les colons est au cœur du récit, sans doute une des plus belles nouvelles du recueil.

Ngurumpii de Sylvain Lamur: en Australie, histoire d’un aborigène et de vengeance avec de la magie. La nouvelle se lit bien et l’histoire est sympathique mais elle n’est pas vraiment dans le thème.

Fly me to the moon d’Emmanuel Chastellière: nouvelle se déroulant dans l’univers de Célestopol (chroniqué ici). Elle permet de se faire un aperçu de cet excellent univers et de style de l’auteur dans un texte qui parle d’automates et de maisons closes. Très réussie, une des nouvelles qui donne le plus envie de prolonger l’univers.

Steam Girl de Dylan Horrocks : excellente nouvelle se situant dans notre monde de nos jours, où un jeune lycéen rencontre une fille étrange qui vit dans son univers steampunk et décalé. La nouvelle mélange habilement le réel et l’imaginaire. Le style est très fluide et la nouvelle peut plaire à un large public. La nouvelle que j’ai préférée pour son thème et l’hésitation sur l’interprétation qu’on peut en avoir.



Même si les nouvelles sont inégales dans cette anthologie, elle permet de montrer un autre aspect du steampunk en incluant des textes se déroulant dans des pays peu habitués au genre. Certaines nouvelles valent vraiment le coup pour leur originalité et l’émotion qu’elles suscitent. La qualité des textes allant en s’améliorant, la lecture vaut à être prolongée et je me pencherai certainement sur les écrits d’auteurs que cette anthologie m’a fait découvrir.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Magic Pen

J'ai beaucoup aimé ce roman graphique, ça part dans tous les sens.



J'ai aimé le personnage de Sam, auteur perdu, angoissé, rempli de doutes concernant le milieu de la BD et de la qualité de son talent. A-t-il encore quelque chose à dire ?



Par un concours de circonstances le voilà parti à l'aventure. Accompagné d'un personnage de Manga et d'une Fan de comics, ils vont traverser Mars, Vénus, un bateau pirate, faire un petit détour par le Moyen Age ..... afin de rechercher le Mystérieux Magic Pen.



Le Magic Pen est une plume qui depuis la nuit des temps permet à son propriétaire de donner vie aux mondes qu'il dessine. Alors il faut bien admettre que pour un auteur de BD, ça doit être assez tentant.



Hormis l'histoire en elle-même, Dylan Horrocks s'amuse à dénoncer quelques travers du monde de la BD : le fantasme sexuel de l'héroïne de comics ou encore la façon de rebooter des personnages en s'éloignant de l'esprit d'origine.



On passe un bon moment, j'ai eu quelques sourires en lisant les petits clins d'oeil à la culture geek. Et surtout en lisant Magic Pen, ça m'a donné envie de me replonger dans Hicksville.


Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Magic Pen

Voilà un album qui va réjouir les fans de BD tant il est brillant. Mise en abyme aussi drôle qu’inventive, Magic Pen est une sorte de fausse auto-bio de l’auteur, scénariste chez DC sur de grosses franchises et sur des choses bien plus personnelles quand il a le temps…et l’inspiration. Sam Zabel, le personnage principal est confronté à une panne d’inspiration générale qui le mine jusqu’à ce qu’il se retrouve projeté dans un monde parallèle, à l’intérieur d’une vieille BD. Il va y rencontrer, entre autres, un harem de vénusiennes en chaleur, de drôles de créatures extra terrestres, et une héroïne de manga qui va lui expliquer que tout ceci est possible grâce au magic pen, sorte de plume/stylo qui traverse le temps. Bd dans la Bd, réflexion intelligente sur le médium, mais aussi sur le fantasme ou encore la place de la femme dans la BD et par extension dans la société, Magic Pen, dans un style graphique très ligne claire qui s’adapte à sa narration (notamment au niveau du traitement de l’image quand on passe dans les comics anciens) est une réussite complète dont les 240 pages se lisent d’une traite...en musique: http://bobd.over-blog.com/2014/11/bd-magique-magic-pen-vs-last-woman-on-earth.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Dharma punks, tome 1

Dharma Punks nous rappelle jusqu’où des jeunes dépourvus de repères, avides de changement, peuvent aller (...) C’est là toute la finesse de cette BD.
Lien : http://www.avoir-alire.com/d..
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Hicksville

Hicksville, c'est le nom d'une petite ville imaginaire dans le nord de la Nouvelle Zélande. Ce petit patelin perdu au milieu de nulle part a une particularité bien étrange : c'est la capitale improbable et quasiment secrète de la bande dessinée mondiale. Chaque habitant est passionné et spécialiste de BD en tout genre. Librairies et bibliothèques regorgent de trésors et raretés à faire tomber par terre n'importe quel collectionneur....
Lien : http://www.sambabd.be/archiv..
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Magic Pen

Le principe de Magic Pen étant que le héros passe de comics en BD, un de ses charmes consiste dans le pastiche volontairement maladroit (de Hergé, en particulier), maladresse qui agit comme une sorte de «révélateur» qui permet de relire le modèle pastiché.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Magic Pen

La ligne claire chaleureuse et sans chichis, associée à des couleurs douces, et surtout un propos sincère et profond, font de ce Magic Pen un roman graphique original qui vaut le détour, notamment pour ceux qui n’ont jamais lu Hicksville, pour lequel il constitue une bonne porte d’entrée.
Lien : http://www.bodoi.info/magic-..
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Dharma punks, tome 1

Si l’on s’accroche un peu, on peut se sentir happé par l’aventure atypique de Baguette. Dommage toutefois que ce volume se termine aussi abruptement.
Lien : http://www.bodoi.info/dharma..
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Magic Pen

Une plutôt chouette découverte !

Ici c'est un auteur de comics, qui se débat avec une panne d'inspiration. Syndrome de la page blanche. Perte de confiance en lui, en son travail. Ennui face à des travaux de "commande", où il a l'impression de toujours écrire les mêmes histoires.

MAIS il va être sorti de son affaire grace au "Magic Pen", qui permet de plonger littéralement dans ses oeuvres. Devenir un tout-puissant maître du monde que l'on a créé, forcément, ça inspire.

Au delà des états d'âmes fort bien retranscrites d'un auteur, on a aussi quelques citations plutôt satisfaisantes ("de toutes façons, même une bd peut donner forme au monde réel, contribuer à la culture, encourager des attitudes et des préjugés, en présentant une image des femmes comme était à peine plus que des jouetserotiques interchangeables que les hommes utilisentetviolent à volonté"), et de très jolies planches avec pleins de corps entremêlés (parce-que que créé un HOMME qui a un stylo un magique ? un monde ou il peut assouvir... qqs trucs, hein)



Bref, une lecture d'une soirée, mais hyper satisfaisante !
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Magic Pen

Je suis vraiment désolé mais rien ne m'a accroché dans cette BD ni le dessin ni l'univers ni le scénario.

C'est très long trop long ....
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