Une très belle série écrite par E. F. Benson sur la société anglaise des années 1920, dont Queen Lucia est le premier volet. Humour british décapant.
Lucia à Londres; Miss Mapp; Mapp et Lucia; La gloire de Lucia; Les malheurs de Lucia
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La terreur dans la nuit est un recueil de nouvelles d'Edward Frederic Benson, auteur prolifique du début du XXième siècle qui m'était absolument inconnu avant la lecture de cet ouvrage. C'est l'excellent Jacques Finné qui a regroupé quelques-unes de ces nouvelles pour les éditions José Corti. Rien de bien terrifiant pour le lecteur du XXIème siècle, mais ce sont des nouvelles agréables à lire où il est souvent question de fantômes et autres apparitions. La postface est intéressante.
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Assez inégal. Certaines nouvelles contenus dans ce recueil sont effectivement assez drôle, et pastichent le protagoniste avec brio, mais d'autres frôlent le ridicule et sont assez lourdes. Cela dépend vraiment si on est fan de Sherlock ou pas. les aficionados, passez votre chemin, car notre pauvre Holmes en prend pour son grade. Se laisse lire sans plus.
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Evidemment il fallait qu’elles se rencontrent ! Le tome 4 du cycle Mapp et Lucia parle du fameux combat de ces 2 reines de leur village. Lucia l’ambitieuse loue la maison de Miss Mapp pour ses vacances dans le village de Tilling et décide d’organiser la nouvelle vie du village, les meilleures soirées de bridge, les meilleurs « party », les meilleures pièces de théâtre, etc. Miss Mapp ne l’entends pas de cette oreille et se confond en coups bas ingénieux qui se retournent quasiment tous contre elle. Une pure merveille !
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Pour parodier la célèbre formule d’un certain Jean-Marie Arouet, alias Voltaire, définir le propos central de « Lucia », cela revient à peu près à peser des œufs de moustiques…. dans des pièges à libellules!
Ou, pour citer la belle cantatrice qui y apporte une bouffée d’air frais, à regarder avec une loupe grossissante «un petit théâtre de marionnettes qui tient tout entier dans une coque de noix ».
En gros… Dans un joli, très joli village anglais (Riseholme), en dehors de deux trentenaires qui jouent les follettes attardées, rien que des gens plus très jeunes qui se surveillent , s’invitent, se commentent les uns les autres. Au centre du dispositif, règne une « diva », sorte de Mme Verdurin anglaise , mais en moins « moderne » ((c’est-à-dire nettement moins en phase avec les modes et les goûts de son temps, en tout cas considérablement moins audacieuse.)).
Que se passera-t-il, dans ce joli, très joli village anglais, lorsque surviendra une vraie une authentique diva, dûment estampillée « A dansé, et surtout chanté, dans les plus grands rôles, sur les plus grandes scènes…. »? Ou lorsque la déesse locale se transportera elle-même à Londres, où elle fera l’admiration de tous par son snobisme et son entrisme forcenés?
Des combats de pucerons dans des couloirs de cochenilles, bien sûr!
«Mapp » est le pendant de ce premier opus, en moins opulent, en plus aigre. Le personnage éponyme, Miss Mapp, est une quadragénaire un rien chevaline qui elle aussi vit dans un joli, peut-être encore plus joli village anglais (Tilling). Sous des dehors affables et souriants elle cache une nature profondément mesquine et passe son temps à espionner ses voisins, à surveiller sa bonne, à soupçonner son jardinier…
Tout cela est charmant ( surtout chez « Lucia ») , aussi charmant que méchant. Pas très consistant, néanmoins. Dans ces jolis villages le fracas du monde ne se fait guère entendre. Mais enfin, surtout dans le cycle des Lucia, une fois qu’on est tombé dans l’ironique chaudron, on y prend beaucoup de plaisir.
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Dernier volet des aventures de Mapp et Lucia. Lucia, toujours aussi ambitieuse devient maire de Tilling et se lance à nouveaux dans des projets aussi farfelus les uns que les autres… Constructions ruineuses, activités culturelles soporifiques, restaurations inutiles, etc. Elle réussit à fatiguer tous les habitants de Tilling et à perdre au fur et à mesure tous ses fans. Il fallait tout de même que la fin soit drôle et je ne vous en dis pas plus mais Lucia va s’embarquer avec miss Mapp dans une drôle d’aventure ! Je suis tellement triste que le cycle soit terminé ! J’aurai bien lu encore 3 ou 4 tomes des aventures de Mapp et Lucia, énervantes au possibles mais toujours attendrissantes. Elles sont tellement drôles malgré elles qu’on leur pardonne tout. Et E.F. Benson est un parfait écrivain anglais !
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Avant dernier tome de cette saga comique. Lucia dégouline d’ambition et se sent frustrée à l’approche de la cinquantaine de ne pas avoir fait de grande chose. Après avoir lu la biographie d’une femme devenue riche grâce à ses placements boursiers elle se lance dans l’aventure et transforme tout le village de Tilling en vaste atelier de spéculations. Mais les vilains coups de voisinages continuent et malheureusement pour leurs habitants les impacts sont plus importants. Lucia, pleine de bonne volonté et réussissant dans ses activités veut donner des conseils à chacun. Il y a ceux qui l’écoutent et qui s’en sortent et ceux qui n’en font qu’à leur tête et surtout, qui pour rien au monde ne feraient ce que leur dicte la grande prêtresse de Tilling. La liste des pertes est désolante mais les habitants se serrent les coudes pour surmonter une nouvelle fois les ambitions démesurées de la grande Lucia ; On ne s’en lasse pas !
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Avec sa position établie de reine de son village de Riseholme Lucia décide de s’attaquer à la capitale ! Elle hérite d’une maison dans un quartier bourgeois de Londres et s’y installe avec son mari afin de devenir reine incontestée du Londres mondain ! La mission est plus ardue qu’elle pensait ! C’est parti pour 1001 aventures piquantes ! Des soirées ratées aux invitations forcées, Lucia arrive quand même à avoir un fan club secret pour l’aider dans ses ambitions ! Je ne raconte pas la fin mais il est vraiment plus facile de régner sur son village où sa cour lui manque énormément. Un 2ème tome, toujours aussi génialissime après la découverte du premier (Queen Lucia.)
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PASTICHE 51
Quelques avatars du Détective Consultant qui valent le détour...Des textes humoristiques de très bonne tenue avec notamment des moqueries de P.G. Wodehouse, S. Leacock parfaitement réussies...Il manque juste des écrits du français Pierre Henri Cami (Loufock Holmes et l'affaire du yéti qui marchait au plafond) pour que le plaisir soit complet...Bref Elementary, my dear Holmes !
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C'est plutôt drôle, mais la description par le menu des stratagèmes de tout un chacun pour défendre son prestige dans une micro société de bourgeois obsédés de bienséance, de ragots, de paraître et de vernis culturel pourrait devenir fastidieuse. Les ressorts de la petitesse humaine sont décortiqués avec humour et talent, et la peinture de cette respectable société anglaise des années 1930 (?) est juste (mais on pourrait abréger). Mapp et Lucia ne gravitent pas dans la même ville, ni ne sont rivales, en tout cas dans ces 3 romans, mais elles sont toutes les deux à leur manière des reines de la mesquinerie manipulatrice aux fins de promotion sociale. On finit malgré tout le pavé, parce que c'est souvent drolatique, et que rien n'échappe à la verve scrutatrice de l'auteur.
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On continue le cycle de Mapp et Lucia (tome 3) avec l’entrée fanfare d’une nouvelle reine encore plus « perfide » que Lucia ! Miss Mapp !! Miss Mapp n’est pas très maligne mais attendrissante et très énervante. Elle passe son temps en commérages mesquins, coup fourrés à sa chère voisine trop gentille et à rechercher l’amour et l’amitié auprès de tous les habitants de son village de Tilling. On découvre encore des personnages hauts en couleurs et avec de sacrés personnalités limitant les pouvoirs de la pauvre Miss Mapp pour régenter tout ce petit monde.
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The Room in the Tower & Other Stories
Traduction : Jacques Finné
C'est dans la collection "Le Masque Fantastique" qu'ont été regroupées et publiées, dans les années 70, ces dix nouvelles de Edward F. Benson.
Le volume s'ouvre en beauté sur l'inoubliable - je ne plaisante pas et surtout, ne la lisez pas avant de vous endormir, c'est un conseil avisé, croyez-moi ! - "Chambre dans la Tour", variation astucieuse sur le cauchemar et le vampirisme qui, de l'avis général, demeure le chef-d'oeuvre de son auteur.
Le thème en est simplissime - en apparence : invité par un ami dans sa maison de campagne, un homme se voit attribuer une chambre dans une tour. Or, cette chambre, il l'a déjà vue maintes fois dans un cauchemar récurrent ...
Autre nouvelle, de très grande qualité, et périodiquement reprise elle aussi dans la littérature spécialisée : "Le Visage" où se mêle la encore le cauchemar et une forme de vampirisme. C'est la seule nouvelle d'ailleurs de Benson d'ailleurs où le personnage féminin soit considéré comme une victime potentielle - le plus souvent, c'est la femme qui agresse.
Au coeur du "Visage" donc, un autre cauchemar récurrent, fait celui-là par Heather, l'héroïne. Un jour, à un vernissage, elle découvre sur une toile le visage de l'homme qui hante ce rêve ...
Sensiblement plus long et voué aux cultes démoniaques, "Le Sanctuaire", dont on devine qu'il a dû réjouir Lovecraft - lequel mourut un an avant Benson - et bien entendu "Negotium Perambulans." (On peut penser que "Le Sanctuaire", qui met en scène un religieux corrompu, constitue une attaque directe contre le catholicisme.)
A citer encore, l'inquiétant "Mrs Amsworth" qui puise là encore aux sources du vampirisme.
Les autres nouvelles m'ont moins touchée. Il n'en reste pas moins vrai que ce petit recueil est digne des meilleurs bibliothèques. A bon entendeur ! ;o)
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N'est pas Conan Doyle qui veut !!!
Certains pastiches sont tout de même drôles, mais on y perçoit un certain agacement/ jalousie envers la réussite et le succès de Holmes, du grand Sherlock.
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