Elif Shafak

Une très belle histoire dans laquelle nous retrouvons Ella, le personnage principal, qui représente le cliché de l'américaine femme au foyer dont la vie est prospère, avec un mari et 3 enfants, un planning parfaitement établi et bien sûr, peu de place à l'amour, ce sentiment qu'elle a oublié depuis longtemps, qu'elle pense ne jamais avoir ressenti. Elle découvre alors, au fil de la lecture qui lui a été donné (afin d'établir une critique pour une maison d'édition), la spiritualité du soufisme, qui s'articule principalement autour de l'amour. S'engage alors pour elle une remise en question profonde.

J'ai adoré découvrir cette spiritualité à travers le roman. Bien sûr, il ne fait que l'effleurer, cependant il est un tremplin pour orienter ses recherches futures. Ce que je ne manquerai pas de faire. Je m'intéresse énormément aux spiritualités et j'aime les étudier.

La fin de l'histoire me laisse un peu perplexe quant au choix de Ella (les dernières lignes j'entends), mais ce n'est là qu'un avis subjectif.

Si vous l'avez vu, n'hésitez pas à me donner votre avis !

Hormis cela, je vous recommande vivement cette très belle lecture.

🪶Ella, 40 ans, mère au foyer, devrait être une femme comblée, une jolie maison dans le Massachusetts, 3 enfants, un chien fidèle mais un mari dentiste qui l'est bien moins 😏

Diplômée en littérature, elle est engagée comme lectrice pour le manuscrit "doux blasphème" d'un auteur inconnu Aziz Z.Zahara, écrivain soufi.

Tout d'abord septique, elle est très vite captivée par ce récit, c'est la révélation !

Elle décide alors de rentrer en contact avec Aziz ....



🪶Nous plongeons dans ce manuscrit en suivant ces 2 histoires enchassées, l'une contemporaine et l'autre historique.



🪶XIIIe siècle, Shams de Tabriz, le plus célèbre derviche errant du monde musulman, part à la rencontre de Rumi, prédicateur et grand poète persan érudit.

Il entame un long parcours initiatique, il croise mendiant, ivrogne, prostituée et autres pauvres âmes...

Quand il arrive à destination, c'est la révélation ! L'alchimie opère aussitôt entre les 2 hommes.

Shams sera le médiateur entre Rumi et les bas-fonds de la société puis deviendra son maître spirituel, une profonde amitié va les unir mais la famille de Rumi ne comprend pas cette adoration obsessionnelle..

Leurs existences vont pourtant s'en trouver transformées tout comme celle d'Ella....



🪶Le soufisme est une quête spirituelle qui m'était totalement inconnue mais vu tous les avis positifs sur ce livre je me suis laissée tenter.

J'avoue que ça n'a pas été un coup de cœur mais j'ai pris de plus en plus de plaisir au fur et à mesure de ma lecture, une lecture enrichissante, un joli conte oriental philosophique plein de poésie et de bienveillance, un hymne à l'amour et à la tolérance.



🪶Elif Shafak énonce 40 règles pleines de vérité et de sagesse, porteuses de sens, une vision de l'islam qui fait du bien ..

A méditer.... 😇

(J'avais bien aimé aussi "la bâtarde d'Istanbul 📚)

Vous souhaitez pleurer pendant votre lecture, n'hésitez pas, c'est le bon. Une histoire inspirée de faits réels vraiment poignante. J'ai été choquée par tant cruauté humaine. Une pépite de la part de l'autrice encore une fois qui nous montre bel et bien comment l'Homme peut être horrible.

J'ai lu ce livre à l'occasion de vacances sur l'ile de Chypre. J'ai été comblée par l'histoire très finement menée. L'histoire d'amour contrariée entre Kostas - Chypriote grec - et Defne- Chypriote turque- est le réceptacle de l'histoire de Chypre. Cette île a un riche histoire mais conserve aujourd'hui plus encore que par le passé des meurtrissures dues à des aléas de l'histoire. Elif Shafak s'attache essentiellement à l'histoire du 20è siècle et l'empreinte des Britanniques, toujours présents sur l'ile sous forme de deux bases militaires.

La partition de l'ile suite à l'invasion des Turcs en 1974, reconnus par aucune instances internationale, laisse des plaies béantes au sein de la population à l'image du mur de Berlin. L'évacuation de la partie occupée par les Turcs est une des conditions d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Si vous vous rendez à Chypre ou pas, ce livre reste très indiqué aux lecteurs qui s'intéressent à l'histoire contemporaine.

Entre histoire d'amour, histoire de famille, Histoire avec un grand H, histoire d'un pays et histoire d'un figuier heureux, Elif Shafak vous fera voyager. C'est par un cri que le récit débutera, transmettant le poids de l'héritage, des peines ainsi que de l'amour. L'autrice vous entraînera entre le passé et le présent. La force de ce roman tient de sa polyphonie : de cette jeune adolescente, marquée par la mort de sa mère, à la prose de ce figuier ancestral. C'est aussi la voix de deux adolescents amoureux, marqués par des histoires de famille et de religions tel Roméo et Juliette, qui résonnent tout du long.



Une poésie qui vous fera découvrir les dessous de la magnifique île de Chypre.

Je ne connaissais pas le soufisme et honnêtement, je suis tombée éperdument amoureuse de ce livre. A mon sens il devrait être lu de tout le monde car c'est une belle leçon sur l'humanité. Les connaissances apportées par ce roman sont incroyables et m'ont tellement apportées. ❤

Dernière parution d'Elif Shafak, L'île aux arbres disparus est un roman choral qui se déroule sur plusieurs époques à Londres et à Chypre. On traverse donc la fin du 20ème siècle sur cette île de Méditerranée qui a une histoire particulièrement mouvementée du fait de la présence de deux communautés que tout oppose : les chypriotes turcs musulmans et les chypriotes grecs chrétiens. Malgré ce contexte, Chypre est le théâtre d’une histoire d’amour entre Kostas et Defne. Ensemble, ils vont être confrontés à l’Histoire. Malgré tout, ils réussissent à fonder une famille avec l’arrivée de leur fille Ada. De Chypre, ils ont également rapporté un arbre, un figuier, narrateur et personnage à part entière de ce magnifique roman. Elif Shafak réussit à nous embarquer dans cette fresque qui parle du passé mais également beaucoup du présent. Elif Shafak dévoile ici, encore une fois, son talent de conteuse. Sa plume est magnifique, parfois poétique mais toujours juste.

Roman intéressant, mais que j'ai trouvé parfois ennuyant à lire notamment en raison du style d'écriture (peut être aussi à cause de la traduction française). Dommage parce que j'avais énormément d'attentes, notamment au regard des nombreuses éloges faites à son sujet.

J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, et j'ai eu du mal au début à comprendre le fil conducteur du livre. J'ai commencé à réellement m'attacher aux personnages à la fin du livre.

C'est dommage, parce que les messages sous jacents son intéressants et même nécessaires!

Egalement intéressant pour mieux comprendre les conflits qui opposent la Turquie et l'Arménie, même si parfois complexe si on ne possède pas de connaissances historiques sur le sujet.

Soufi, mon amour m’a déçue autant que La Bâtarde d’Istanbul m’a émue, transportée et marquée. La lecture de ce deuxième roman a été comme une sorte de réconciliation avec cette auteure turque dont la réputation précède presque les écrits.



Amy grandit aux États-Unis entre une mère américaine et un père arménien. A la recherche de ses origines arméniennes, elle s’envole secrètement pour Istanbul, et y fait la rencontre d’Asya, une jeune turque de son âge ; elle loge chez la famille de cette dernière, uniquement composée de femmes. Pendant quelques jours, Amy s’imprègne de la culture et de l’histoire turque à travers la famille et les amis d’Asya, sans se douter que son arrivée va faire ressurgir des secrets de famille enfouis depuis des années.



Voilà un livre qui me faisait de l’œil depuis très longtemps. La Bâtarde d’Istanbul est une histoire de familles, et de deux communautés liées par un passé douloureux qui a encore une forte résonance aujourd’hui. A travers des portraits de femmes peints au fil de plusieurs générations, Elif Shafak nous raconte la Turquie et l’Arménie, un passé et un présent difficilement dissociables d’un futur à peine ébauché.



Je découvre une auteure surprenante, une conteuse hors pair, qui travaille un savoureux mélange d’Histoire, de magie et de plats parfumés, totalement dépaysants. La construction de cette narration par différents personnages, avec Amy et Asya toujours au centre, permet d’expliquer le passé, mais aussi le présent, et soulève des questionnements existentiels d’envergure : que sait-on vraiment de nos aïeux, de l’histoire de notre pays, des événements qui ont forgé une partie de notre propre histoire ? Jusqu’où va la responsabilité des descendants d’un peuple qui a pris l’ascendant sur un autre par le sang? Quel est le poids du passé sur le présent et le futur …?



Une lecture dont je ne suis certainement pas sortie indemne.

Voila un livre qui permet de voyage entre deux histoires séparées par des centaines d'années.

Une histoire d'une femmee américaine à la conquête de l'amour et une histoire de deux hommes à la recherche d'une autre forme d'amour. Entre l'amérique et Konya des milliers de kilométres rendues minimes.

10 minutes 30 secondes sans ce monde étrange, c'est une traductrice de Pamuk qui m'avait conseillé de lire Elif Shafak. J'ai commencé par La Bâtarde d'Istanbul, qui m'avait enchantée, puis continué par 10mn 30s. Une histoire triste, avec Tequila Laila qui est retrouvée morte dans une poubelle. Une femme a qui la vie ne lui a apporté que des malheurs, sauf quelques amis qui veulent l'enterrer dans un cimetière respectable. Un roman sur le désespoir, mais aussi sur l'amitié.

La descente aux enfers d’une jeune fille dans la Turquie de l’après guerre, racontée par petites touches comme un puzzle dont les pièces se mettent en place progressivement. Une évocation de la Turquie de la seconde moitié du XXème siècle, et des courants contraires qui la traversent : nationalisme, laïcité ou retour à la religion, soif de modernité et attrait de l’Occident ou respect des traditions, démocratie ou dictature.

Mais c’est aussi l’occasion d’aborder des questions universelles : la fin de l’enfance et la perte de l’innocence, les relations au sein des familles, l’inceste, le basculement dans la prostitution ; et c'est, surtout, une grande histoire d’amitié entre l'héroïne et différentes personnes toutes plus ou moins cabossées pas la vie et les choix qu’elles ont fait.

Un récit poétique, imagé et coloré, plein de bruits, d’odeurs, de saveurs, qui stimule l’imagination et s’adresse aux cinq sens.

Entre bijou d'humanité et ode à la nature, ce roman nous immerge dans un pan de la grande histoire de la Grèce.



Un lieu prédomine dans ce roman , un lieu où l'on aimerait bien s'installer pour s'imprégner du lieu, observer l'arbre qui s'épanouit ici... Quel Arbre ? Le Figuier Heureux... rien que le nom donne envie de rentrer. Et bien entrer donc.

Bonne lecture

leila, prostituée dans les années 70 à Istanbul. Assassinée dans une ruelle sordide, elle va rester pendant 10 minutes et 38 secondes consciente de ce qui se passe. Elle va alors, guidée par des odeurs se remémorer sa vie passée et en particulier les rencontres avec ses cinq amis.



Ce livre m'a été conseillée par ma bibliothécaire et elle a eu bien raison. La première partie du livre, celle où elle se remémore son enfance et ses amis est pour moi plus passionnante que la seconde même si la fin est sympathique. Et quelle bande d'amis. Tous plus loufoques mais attachants les une des autres, et prêts à tout pour honorer la mémoire de leur leila. C'est dur mais tendre et émouvant à la fois. Certains passages sont également très drôle. Une réussite.





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Graou tout le monde !



On sort une autre relique de ma PAL, pour vous faire découvrir un livre qui fait voyager de Elif Shafak et qui date déjà de 2015. Si je ne trouve pas des dinosaures là-dedans...



On se situe aux XVIème siècle, à Istanbul et nous allons suivre le jeune Jahan qui va devenir le gardien d’un éléphant blanc qui va être offert au sultan Suleiman le Magnifique. Dans ce périple gigantesque, il va faire la rencontre de Sinan, l’architecte du sultan.



Un très bon moment lecture avec cet enfant des rues qui va suivre son magnifique éléphant blanc pour l’emmener au bout de son voyage et terminer dans la ménagerie du sultan. J’avais l’impression d’être avec lui, à ses côtés, de sentir les vibrations des pas de l’éléphant et la douce saveur du sable chaud sur mon visage joufflu. Hâte d’en découvrir plus sur cet auteur.
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Je fus agréablement surprise de ma première incursion dans la littérature Turque et dans le monde du soufisme, la complexité et la profondeur de certains passages, une lecture surprenante qui éveille nos sens et qui incite à l'humilité, à ouvrir son troisième oeil et à plonger dans le cinquième élément.



un aller retour entre le passé lointain, celui de l'ère ottomane au XII° siècle (époque de Rumi et Shams Tabrizi), l'autre au XXI° telle une immersion dans deux histoires parallèles.



Qui est prêt à dompter son égo? et à surmonter les sept péchés capitaux?

Comment une personne qui a construit des amitiés magnifiques toute sa vie peut-elle être enterrée ainsi ? Et c’est son adresse pour l’éternité ? Ce n’est pas juste. Rien n’est juste dans ce roman qui crie la rage d’être une femme en Turquie. Surtout avant 1990. Ici, la violence faite aux femmes est prégnante. Ce roman est un combat, une mise au point qui donne la parole aux parias d’Istanbul. Ces 10 minutes et 38 secondes est le temps nécessaire où la vie égale enfin la mort, où l’une enlace doucement l’autre, et même si ce passage est fragile, il défie toute douleur et toute injustice. C’est juste un moment de tendresse intense.

Très beau livre sur le deuil, les racines et la tolérance. Ce livre parle à tous les exilés des guerres mais aussi à leurs descendants, à ceux qui ont besoin de savoir l’histoire de leur pays et de leurs ancêtres. C’est un roman qui malgré le thème de la guerre est surtout centré sur l’amour. Sans doute que les références à la nature et notamment aux arbres apportent une dimension supplémentaire au récit démontrant encore une fois le passage éphémère mais souvent destructeur de l’homme sur terre.

J'avais un horizon d'attente assez élevé pour ce livre. Je n'avais encore jamais lu d'ouvrages de cette autrice, mais en avais entendu beaucoup de bien. Et tout le monde semble la connaître. Cela explique peut-être pourquoi j'ai été un peu déçue.

Le sujet principal s'avère complexe (le génocide arménien), et j'ai conscience que le traiter dans une fiction relève du défi. J'ai toutefois trouvé que l'autrice ne prenait pas véritablement de risques (c'est du moins comme cela que je l'ai vécu, je serais ravie que l'on me prouve le contraire).

Le premier chapitre est extrêmement bien écrit (je l'ai lu en anglais), prometteur. Une jeune femme en apparence forte et indépendante, déambule dans les rues d'Istanbul. Les descriptions sont vivantes, la voix du narrateur agréable, les enjeux de taille (il est rapidement question d'avortement). Toute une constellation de personnages féminins variés entrent rapidement en scène. Mais l'intrigue se focalise sur deux personnages, que je n'ai pas trouvé particulièrement sympathiques, et assez artificiels (du genre à citer des philosophes pour se donner un air savant). J'admire toutefois le dénouement, les descriptions du café Kundera, ou les petites incursions vers le fantastique avec les djinns.

Je pense qu'à l'avenir, je lirai d'autres œuvres d'Elif Shafak.

Je viens de terminer “soufi mon amour” d’Elif Shafak un livre que je n’aurais pas eu l’idée de me le procurer sans la recommandation d’une amie 🙂 mais je ne le regrette pas du tout.

Il s’agit de deux histoires racontées parallèlement. Une première histoire qui se passe au 13eme siècle qui retrace la rencontre de Jaleleddine Rumi et Shams de Tebriz et une deuxième qui se passe au 21e me siècle celle de Ella et Aziz.

Malgré la multitude des personnages, en plus des quatre principaux, il est très aisé de suivre le fil des événements. Le roman m’a fait voyagé dans l’univers de la sagesse du soufisme. Un livre “apaisant” plein d'enseignements que j’ai eu du mal à lâcher.

Les quarante règles de Shams de Tebriz qui ponctuent le roman poussent à réfléchir à certains de nos comportements et sur les valeurs dominantes dans la société d’aujourd’hui. L’histoire d‘Ella et Aziz bien que d’apparence simple, elle pousse à se questionner sur les choix qu’on fait dans la vie et qu’on croit définitifs mais qui ne le devraient pas.

Je le recommande vivement