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Citations de Elizabeth Haynes (74)


J’ai jeté un coup d’œil au réveil : 2 h 45, le moment de la nuit où il faisait le plus froid, le plus noir, où on se sentait le plus seul.
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Jusqu’à récemment, je trouvais que les femmes qui se laissaient maltraiter étaient des imbéciles. Après tout, il devait y avoir un moment où on se rendait compte que ça dérapait et où on se mettait à avoir peur de son partenaire. Et là, il fallait rompre, se tailler. Pourquoi rester ? Les femmes que j’avais vues à la télé et ou dont j’avais lu les interviews dans des magazines expliquaient que « ce n’était pas aussi simple », et moi je me disais que oui, ça l’était.
À présent je les comprenais. Ce n’était pas simple de rompre. J’avais essayé et commis l’erreur de renouer avec Lee. Être encore amoureuse de lui, de son côté vulnérable encore enfoui quelque part, n’était pas la seule raison ; je redoutais par-dessus tout ce qu’il risquait de me faire si je le provoquais.
Il ne s’agissait plus de rompre, il s’agissait de fuir.
De sauver ma peau.
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On en rêve depuis toujours, non? D'un homme qui te regarde au fond des yeux. Qui poiraute devant les chiottes jusqu'à ce que tu en sortes. Merde, Catherine, on a beaucoup trop pris l'habitude de mecs qui sont tout sauf passionnés. Qui s'en tapent. Lee, c'est le contraire, tu es la prunelle de ses yeux. Pour lui, tu es ce qu'il y a de plus important au monde. C'est extraordinaire de t'être dégoté un type pareil, t'en as conscience?

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Quand je suis arrivée, l'herbe était jaunie et mal entretenue. Les ifs, d'un vert sombre, étaient envahis de broussailles et rongés ça et là par la rouille. La maison était bâtie en pierre grise, et manquait séreiusement d'entretien. Les gouttières étaient percées à deux ou trois endroits, laissant l'eau de pluie dégouliner sur les murs extérieurs, qu'elle avait teinté d'un gris plus foncé encore. On aurait dit que la maison pleurait.
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Apres tout, il devait y avoir un moment où on se rendait compte que ça dérapait et ou on se mettait à avoir peur de son partenaire. Et là, il faillait rompre, se tailler. Pourquoi rester ?
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Hier soir, alors que je m'apprêtais à me coucher, j'ai commis l'erreur de procéder à une ultime vérification. C'était comme un plaisir coupable que j'allais m'autoriser pour me sentir complètement en sécurité avant de m'endormir. Une mauvaise idée, d'autant que j'avais le ventre vide et peu dormi plusieurs nuits de suite. Je suis retombée dans le piège. A chaque contrôle, je ne respectais pas l'ordre, je perdais le compte, je ne gardais pas la main assez longtemps sur la poignée. Ce n'était jamais comme il fallait.
Et je recommençais...A 1 heure du matin, j'ai pris une douche pour tenter de me réveiller un peu. J'en suis sortie grelottante. Après avoir enfilé un tee-shirt et un pantalon de survêtement , j'ai recommencé par la porte de l'appartement. Ca n'allait toujours pas. J'ai fini accroupie devant la porte, la tête sur les genoux, tremblante, secouée de sanglots si bruyants que je n'ai pas entendu Stuart monter.
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J'aurais peut-être dû présenter mes excuses à la cour de n'avoir pas pu venir à l'heure dite, mais un seul regard au vieil homme qui était assis pour nous juger - Harriet et moi - suffit à durcir les lambeaux de mon coeur. " Votre perruque grise et poussièreuse ne vous rend pas meilleur que nous, monsieur Carttar. "
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La raison de ma mauvaise humeur m'échappait. [..]
Etait-ce dû à sa remarque sur les femmes qui aimaient être brutalisées? J'ai eu beau la retourner dans ma tête, je n'ai pas ressenti la moindre étincelle de colère.D'autant qu'il n'avait peut-être pas tort. Même si je n'y avait pris aucun plaisir, il n'était pas exclu que je réagisse différemment dans d'autres circonstances.
Non, en fait, c'était l'impression que Lee prenait le pouvoir.
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Peut-être qu’il se dégoterait une autre nana. Peut-être que son incarcération l’avait métamorphosé. Peut-être qu’il ne me chercherait pas.
Voyons, je me racontais des sornettes.
Il me chercherait, ce n’était qu’une question de temps.
J’ai eu juste celui de me ruer dans la salle de bains, où j’ai recommencé à vomir. Et je n’ai plus été que douleur.
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À vrai dire, je ne suis pas persuadée que ce soit une bonne idée de lire des documents sur les TOC à mon retour du bureau. Les termes médicaux me rappellent l’hôpital, auquel je ne préfère pas penser. Je n’en ai pourtant pas de souvenirs très précis. Comme si c’était arrivé à une autre. Comme si je m’étais endormie pour fuir la souffrance et m’étais réveillée il y a dix-huit mois, prenant peu à peu conscience que, toujours vivante, il ne me restait plus qu’à continuer, à mettre un pied devant l’autre pour ne pas régresser.
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C'est toujours pareil. Une idée me semble bonne. C'en était une bonne de m'assurer que mon appartement était fermé à clé, non? Puis, un jour, pour une raison quelconque, je suis mécontente de ma façon de procéder, ce qui est pire que tout : quand on entreprend quelque chose pour se faire du bien, il ne faut pas en bâcler l'exécution, sinon ça ne rîme à rien. Alors, je suis hors de moi et je me représente toutes les catastrophes susceptibles de survenir en cas d'échec. Une constante dans ce naufrage qu'est ma vie.
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Mon problème n’est pas de me lever, c’est de sortir de chez moi. […] L’ouverture des rideaux du salon et de la salle à manger, donnant sur le balcon, doit être rigoureusement identique tous les jours, faute de quoi je ne pourrai remettre les pieds chez moi. Les portes-fenêtres du patio comportent seize carreaux, les rideaux doivent être ouverts de telle façon que huit soient visibles lorsque je regarde l’appartement de l’allée située derrière la maison. Si j’aperçois la salle à manger par les autres carreaux ou si les rideaux ne tombent pas droit, je suis obligée de rentrer et de tout recommencer.
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Autant de rituels rassurants. Les images de ce qui m'est arrivé ou de ce qui risque de m'arriver défilent jour et nuit dans mon cerveau. On dirait que je regarde indéfiniment un film d'horreur, toujours en proie à la même terreur. Le seul moyen de m'en débarrasser, et encore pendant peu de temps, c'est de tout vérifier comme il faut, en suivant l'ordre et le rythme requis. Si je franchis la porte, sûre que tout est en ordre dans l'appartement, je n'éprouverai rien de plus qu'un vague malaise. Comme si quelque chose clochait, mais que je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Mais, le plus souvent, même si j'ai procédé à une inspection en règle, je passe le reste de la journée à me ronger les sangs, imaginant ce qui a pu se produire chez moi en mon absence. Et de la même manière, si je ne rentre pas tous les soirs par un chemin différent, je suis persuadée que je serais suivie. Vous voyez le tableau, ce n'est pas brillant.
Quel que soit la nature de ce mal, il m'a envahie, et pour de bon. De temps en temps, j'instaure un nouveau rituel. [...]Evidemment, je préfèrerais m'en passer, sauf que je suis incapable de me maîtriser. Je vais de plus en plus mal.
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On ne peut pas changer le passe, en revanche le present est a inventer.
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Les hommes sous-estiment les femmes tout le temps, et, quelque soin que nous prenions de les éclairer, ils ne semblent jamais tout à fait se rendre compte de la vérité: que nous sommes en tout point aussi intelligentes et fortes qu'eux. Ce sont seulement les exigences de la société qui nous séparent.
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Les hommes sous-estiment les femmes tout le temps, et, quelque soins que nous prenions de les éclairer, ils ne semblent jamais tout à fait se rendre compte de la vérité : que nous sommes en tout point aussi intelligentes et fortes qu'eux. Ce sont seulement les exigences de la société qui nous séparent.
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Le déni n'était plus possible. Désormais, je savais ce dont Lee était capable, ce qu'il attendait de moi, jusqu'où il pouvait aller. C'était comme si on avait claqué une porte au nez de l'ancienne Catherine, naïve et insouciante. Il ne restait plus que la fille perpétuellement terrorisée, qui regardait derrière elle pour vérifier si on la suivait, consciente que l'avenir, quoi qu'il recèle, ne pouvait être que sombre.
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J'ai tourné la poignée six fois pour m'assurer qu'elle était bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Après quoi, j'ai de nouveau contrôlé le chambranle. Puis la poignée, six fois. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Puis le loquet, deux fois. Puis le chambranle. Puis la poignée, six fois. Enfin, le soulagement m'a envahie, ce qui ne se produit que lorsque tout me semble en ordre.
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Je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est que j'étais persuadée que tout en serait bouleversée. C'était ce genre d'instant suspendu qui divise le temps en un avant et un après.
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il y a toujours de l’argent pour continuer à entretenir une bande d’urbanistes demeurés qui s’amusent à déposer des milliers de cônes de circulation sur un tronçon de voie où l’on fait des travaux… Et même si ces travaux ne seront jamais terminés, on est de toute façon à Chatham, donc qui aurait envie de venir ici, à moins de vivre dans un bled encore plus pourri…
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