Elizabeth Peters parle de "A River in the Sky"
(Non sous-titré en français)
Nous prétendons être des gens rationnels, mais les vieilles peurs de nos ancêtres sont toujours présentes au fond de nous.
Alors que je m'apprêtais à quitter son bureau, je tombai par chance sur le major Baring, le consul général britannique. Il me fit penser à mes frères. La bonne et solide respectabilité britannique le recouvrait comme une couche de poussière. Une moustache soigneusement taillée au carré, un pince-nez à monture d'or et d'honorables rondeurs enveloppées dans un costume d'une coupe absolument impeccable. Rien ne manquait au tableau. Tout en lui respirait la compétence, le sérieux et un incommensurable ennui.
J'avais vu des gravures de la Grande Pyramide et beaucoup lu à son sujet, mais je n'avais rien imaginé d'aussi gigantesque que le spectacle offert à nos yeux : une masse énorme brusquement surgie devant nous, alors que nous cheminions péniblement sur la piste qui conduit à la plate-forme rocheuse où elle est bâtie. Elle était tellement grande que le ciel en était obscurci ! Et puis, il y avait la couleur. Aucune gravure en noir et blanc ne pouvait rendre sa teinte chaude et légèrement ocrée. Un triangle d'or dans un écrin azur...
Les premiers cercueils étaient de simples boîtes en bois, plus carrées que rectangulaires, car les corps qu'ils renfermaient étaient recroquevillés en position fœtale. Au fil du temps, on en vint à peindre ou à graver des formules magiques et des symboles religieux sur les surfaces en bois, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. A l'époque du Moyen Empire (environ 2000-1580 av. J.-C.), les cercueils étaient devenus allongés et allaient généralement par paires. Le cercueil anthropoïde, ainsi nommé car il avait la forme de la momie qu'il contenait, ne fit son apparition qu'au Nouvel Empire (approximativement 1580-1090 av. J.-C). Un personnage fortuné pouvait posséder jusqu'à trois cercueils similaires, qui s'emboîtaient les uns dans les autres à la manière de poupées russes. Parfois, le triple cercueil était protégé, de surcroît, par un sarcophage en pierre. Telle était la vaine préoccupation de ces paiens, aimables mais inconséquents : assurer la survie de la chair !
Jack Reynolds m'a laissé entendre, pas très subtilement - la subtilité n'est pas l'une de ses caractéristiques -, qu'il demanderait ma main si je lui donnais quelque encouragement. Il me fait penser à un gros chien qui veut se lier d'amitié avec un chat, mais qui n'a pas la moindre idée de ce que veut le chat.
- Prenez du thé alors, ou un narguilé. (...)
- Ou un peu de haschich. C'est tout à fait délicieux quand on le mélange avec des sucreries. Vous prenez du miel...
Je devine que certains de mes lecteurs ont souri. Chercher une ombrelle au milieu de la nuit ! C’est ridicule. En fait, mon désir de me munir d’un tel accessoire ne devait absolument rien à la frivolité. Mon ombrelle n’avait rien de commun avec ses instruments légers et fragiles dont certaines demoiselles aiment à faire parade. Le manche est en fer, avec un bout pointu, et je l’avais choisie avant tout pour sa solidité. Dans ma main, elle pouvait devenir une arme redoutable.
On trouve des harems, ou appartements réservés aux femmes, uniquement dans les villas des riches, et seul un homme fortuné peut subvenir aux besoins d'une femme qui ne participe pas à l'entretien d'une maison. Une telle femme est purement décorative, le signe de la réussite de celui-ci.
Ne pas croire n'est pas la même chose que de ne pas savoir.
A trois pas de moi, silencieuse sous le clair de lune, une statue d'ambre me dévisageait de ses yeux fendus. Ainsi l'antique déesse de l'amour et de la beauté devait-elle accueillir ses adorateurs lorsqu'ils revenaient d'un périlleux voyage dans le monde souterrain. La chatte Bastet et moi communiâmes en silence.