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Critiques de Emmanuel Kant (92)
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Qu'est-ce que les Lumières ?

Du pain et des jeux !

Ça ne vous rappelle rien ? Ça ne date pas d'hier, pourtant, comme technique pour éteindre, justement, de près ou de loin, toute forme de lumière. Immanuel Kant, nous livre ici en quelques pages (il s'agit d'un tout petit opuscule, à l'origine un article dans le journal Berlinische Monatsschrift) sa définition de ce que sont les lumières et de ce qui peut venir les entraver.

Cet article faisait suite à l'article d'un pasteur théologien qui mettait en garde contre les excès de liberté de penser, notamment dans le domaine religieux, conduisant les fidèles à " s'éclairer ". Il posait en substance la question « Qu'est-ce que les lumières ? tout le monde en parle mais on ne m'a encore jamais explicitement dit ce que c'est. »

Donc Kant se fait un devoir de répondre (son article s'intitule d'ailleurs " Réponse à la question qu'est-ce que les lumières ") et il ne faut pas trop s'étonner qu'il insiste sur l'aspect religieux au vu d'où émanait la question, mais il ouvre néanmoins la porte à d'autres domaines.

Selon lui, la lumière est le fait de réfléchir par soi même et non plus sous la direction de quelqu'un. Dit autrement, c'est l'accession à la majorité. Vous aurez compris que pour lui, celle-ci n'est pas seulement dépendante de l'âge comme c'est le cas dans notre société, mais bien d'un phénomène actif qui peut avoir lieu comme ne jamais avoir lieu.

Donc la principale entrave à l'illumination des individus, ce sont souvent les individus eux-mêmes qui, par paresse, par faiblesse, préfèrent faire et penser ce qu'on leur suggère fortement de penser plutôt que de prendre à leur compte le fait de développer un raisonnement propre.

La seconde entrave à l'éclairage public (j'aime bien cette formule) peut émaner évidemment des autorités dirigeantes qui ne voient pas forcément d'un bon œil le fait que les masses commencent à questionner tous azimuts, notamment leur politique, qu'on sait être " éminemment orientée vers le bien de l'individu " (le tout étant de savoir ensuite de quels individus on parle, mais là est une autre question à laquelle Immanuel Kant ne donne pas de lumière).

Pour celles et ceux qui connaissent Kant d'ordinaire, l'effort de concision est extrême et la clarté au rendez-vous, ce qui est tout de même un préalable quand on se propose de parler de lumières. J'ai vu dans ce minuscule écrit (par la taille et grand par la richesse) nombre de points qui me font questionner la situation actuelle (paresse intellectuelle des gens, rôle occulte des gouvernements...) et ne puis que souscrire à sa vision.

Par contre, l'auteur développe aussi une distinction entre usage public et privé de sa liberté de penser à laquelle je n'adhère pas pleinement. Il définit la sphère privée non pas comme nous l'entendons communément mais comme notre environnement de travail. Ainsi, un enseignant dans sa classe est pour lui dans la sphère privée. La sphère publique est celle où, en son nom propre et non plus au nom de l'organisme dont il fait partie, il participe, par ses écrits à la réflexion collective.

En somme, un fonctionnaire, un militaire, un employé doit obéir et appliquer les consignes dans l'exercice de ses fonctions et, s'il a des griefs, doit les exposer publiquement et en son nom propre pour faire évoluer les consignes.

Ok, je veux bien Monsieur Kant, mais heureusement tout de même que quelques fonctionnaires et quelques militaires n'ont pas appliqué scrupuleusement les directives de leurs chefs, sans quoi, Paris aurait été ravagé par les flammes en 1945 et Vichy aurait fait encore plus de victimes qu'il n'en a déjà fait.

Dans l'ensemble, une réflexion très intéressante, (comme devrait toujours l'être la philosophie) que je conseille bien volontiers, notamment aux très jeunes que les gros volumes effraient, du moins c'est mon avis faiblement éclairé, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Opuscules sur l'histoire

Ce qui est intéressant, dans cet ensemble d'opuscules, c'est qu'il s'agit de sept traités ou réponses qui balayent une grande partie de la vie d'Emmanuel Kant.



"Des différentes races humaines", 1775. Inspiré par Georges-Louis Leclerc de Buffon , Kant définit quatre races humaines : Blancs, Nègres, Huns, Indiens.



"Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique", 1784. Kant pose la question : est-il possible, compte tenu de la vanité puérile des hommes, de tracer une histoire de l'humanité ?



"Compte rendu de l'ouvrage de Herder : idées en vue d'une philosophie de l'histoire de l'humanité", 1785. Après un résumé de l'ouvrage, c'est une sorte de crêpage de chignon assez confus !



"Définition du concept de race humaine". Là, Kant, qui cherche vraiment à approfondir son concept, aurait dû attendre Darwin, car il se mélange les pinceaux entre "race", "classe", "espèce", "souche", "caractère", "variété", "catégories", sans parler des dérivations et de la dégénérescence !



"Conjectures sur les débuts de l'histoire humaine". plusieurs éléments distinguent l'homme de l'animal, et Kant semble se poser la question, avec laquelle je suis d'accord, vous me connaissez : Qu'est ce qu'ils ont tous à élever l'homme au dessus de l'animal ? ... Et si cela était une fausse piste ?



"Sur l'emploi des principes téléologiques dans la philosophie", 1788. C'est une réponse à Georg Forster, qui a voyagé avec Cook, mais il se perd dans un débat sur Dieu et la Nature, reprend ses délires sur les races : les Nègres, les Tziganes sont des Hindous, les Indiens d'Amériques sont une race inachevée car trop indolents, et donc au dernier échelon, les Esquimaux sont des Blancs attardés...

Mais il débouche sur des concepts intéressants qui me permettent d'élaborer un "système de pensée kantien" :

Partant du triangle Dieu-Nature-Raison, il chevauche son dada : la téléologie, ou étude des fins, des buts finaux de l'humanité ; il distingue téléologie pure (la liberté ), la téléologie pratique ( la morale ), la téléologie naturelle ( Dieu ), et la connaissance pure, théorique, qu'il appelle la raison pure ; tout ça va me permettre d'aborder plus sereinement son fameux "Critique de la raison pure".

Et la conclusion de ce traité/réponse semble être : la fin, l'enjeu du monde humain est la récupération de notre liberté primitive ; mais au sein d'une société, est-ce possible ?



"Le conflit des facultés", 1798. Fac de philosophie contre fac de droit. Ce traité a pour enjeu le progrès. Il émet trois propositions :

- ça va de mal en pis, le Mal gagne, et les prophètes de malheur prédisent que le monde périra par le feu.

- Eudémonisme : oui, il y aura progrès ! mais c'est pour Kant l'imagination de doux rêveurs ( comme moi ).

- Abdéritisme : le monde humain est une alternance de Bien et de Mal, ... et c'est malheureusement ce que constate Kant. L'homme reproduit le mythe de Sisyphe.

Cependant, il reste optimiste, et pense qu'on va s'approcher d'une monarchie républicaine, avec un monarque aux pouvoirs limités, et cela permettra d'éloigner les guerres de conquête.... ahem...



Oufff, voilà !

Bon, je vois, dans les préoccupations principales de Kant, deux sujets d'études :

- Les races. Au XVIIIè siècle, on n'en est plus à savoir si les Indiens d'Amérique ont une âme, mais on ne sait pas encore que l'homme descend du singe. Les passages qui traitent des races m'ont peu intéressé, car confus et dépassés, mais certaines phrases m'ont fait éclater de rire !

2 ou 3 étoiles pour moi.

- La téléologie. Pour les traités qui abordent ce sujet, j'ai mis 4 ou 5 étoiles. C'est un sujet passionnant et toujours d'actualité :)





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Critique de la raison pure

A l'époque, les allemands ne connaissaient pas le football, les chars d'assaut ou les berlines de luxe. Par contre, ils étaient imbattables en musique classique et surtout en philosophie, domaine dans lequel ils étaient régulièrement sacrés champions d'Europe. L'un de leurs meilleurs tauliers était Emmanuel Kant qui, avec sa stratégie de la métaphysique "a priori", transperçait toutes les défenses adverses. A titre personnel, j'ai péniblement atteint la page 4 en six heures, avant de renoncer pour retourner jouer avec Bernard Henri Levy qui est à la philosophie ce que le flan Alsa est à la pâtisserie...Il faut savoir admettre ses limites.
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Critique de la raison pure

Au lieu de commencer à philosopher en lisant les auteurs de notre siècle afin d'obtenir du succès en faisant de beaux papiers à la mode, Karl Jaspers, dans son Introduction à la philosophie, conseillait aux néophytes d’aller d’abord lire Platon et Kant. Bien que la lecture de Kant sera grandement facilité par celle de Leibniz et de Hume, mais aussi d'Aristote, de Descartes, de Spinoza, de Berkeley et de Locke, je souscris assez bien à l'opinion de Jaspers. Et, de fait, tous les philosophes vraiment marquants se réfèrent inévitablement à Platon et à Kant.

Après avoir tout lu Platon, je me suis donc lancé dans Kant en commençant avec sa Critique de la raison pure. Depuis, je l'ai lue trois fois, d'un couvert à l'autre, en plus de plusieurs lectures partielles pour divers travaux, sans compter que j'ai à peu près tout lu les autres livres qu'il a écrits. Il n'y a que l'Opus postumum et la Métaphysique des moeurs que je n'ai pas encore trouvé l'occasion de lire parmi ses oeuvres principales. Bref, j'ai lu beaucoup Kant, beaucoup sur Kant et je suis loin d'avoir d'en avoir fini avec lui. C’est pour moi un des plus grand philosophes de tous les temps et surtout le philosophe par excellence de la moralité.

La Critique de la raison pure ne se donne pas gratuitement. Elle exige, pour être compréhensible par son lecteur, que ce dernier dispose d’une actualité existentielle morale ainsi que de la capacité corollaire d’abstraction philosophique. Il pourra alors se prêter à une véritable expérience philosophique d’orientation de l’éclairement des clôtures et ouvertures de l’esprit humain.

La position critique qu’il nous présente ici me semble toujours être la position par excellence pour philosopher, mais aussi pour vivre sa foi (quelle soit politique, artistique, morale ou religieuse) et pour évoluer dans le monde de la science, tout en demeurant sur le terrain d’une possible communication ouverte avec l’autre.

Le passage qui m’a donné le plus de mal, c’est le saut qu’il nous faut faire lorsque se présente, brusquement, sa table des catégories. Kant ne tente même pas d'en faire la déduction. Ce ne sont toutefois pas des dogmes pour autant, mais des concepts hypothétiques dont il faut évaluer l’utilité et l’exhaustivité afin d’évaluer si l'on peut trouver mieux avant de les rejeter. Comme toujours avec les concepts métaphysiques, chez Kant, ce sont des noumènes au sens négatifs, c’est-à-dire des postulats et non des réalités ontologiques.

Je ne vais pas aborder chaque détail pour ne pas abuser de la patience des lecteurs et lectrices de ce commentaire, mais pour aider quiconque aimerait s’y initier, je conseille fortement de commencer par lire la partie sur les Antinomies de la raison pure. Il s’agit de la première section que Kant a écrite et tous les problèmes qu’il aborde dans les sections précédentes et subséquentes cherchent à expliquer comment il a trouvé ces solutions aux Antinomies et ce qui en découle.
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Qu'est-ce que les Lumières ?

Emmanuel Kant publie ce petit essai en 1784. Et ce qui est surprenant, c'est cette très belle écriture, à mon goût ! ça fait la deuxième fois que je le remarque, et je vais pouvoir m'attaquer à la critique de la raison pure et à l'impératif catégorique 😊

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Pour Kant, les Lumières sont une libération des tutelles des autorités, afin de penser par soi-même, dans l'espace public, c'est-à-dire avoir le droit de dire ou écrire ce qu'on pense, en gros, la liberté d'expression ! Imaginez comment vivaient les gens avant….Dans la peur ou pourris d'hypocrisie.

Comme les autres philosophes des Lumières, il s'attaque à la religion. Ce que j'appelle l'originalité de Kant est celle-ci :

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Le prêtre, comme le soldat, doit suivre les principes ou commandements.

Par contre, en tant que « savant » ( on dirait peut être maintenant chercheur ), il doit avoir le droit de publier ses propres pensées dans l'espace publique, et l'esprit critique doit être autorisé.

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Kant loue le roi éclairé qu'est Frédéric II qui permet cela. Il est le premier souverain à libérer l'individu de la tutelle de l'Eglise.

La « violence » religieuse ne doit pas être permise, car, dit Kant, régler son âme est l'affaire de chacun, sinon c'est du despotisme spirituel.

Pour Kant, les Lumières sont une amélioration, les interdire est impossible.

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On voit bien, avec l'égorgement de l'enseignant qui a fait un cours sur la tolérance religieuse, que ce sujet est toujours d'actualité.

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Idée d'une histoire universelle au point de v..

Emmanuel Kant est l'homme de la "Critique de la raison pure", que je n'ai pas eu encore le courage d'entamer !

Je croyais que Manu avait un balai dans le cul (ohhh, so sorry , it's awful ! ), comme l'autre Manu (voilà que j'en rajoute une couche, mince alors )....

Mais non, pas du tout : )

Certes, j'ai commencé par ce petit bouquin auquel je n'ai rien compris pendant 10 pages, puis tout d'un coup, que la Lumière soit, et la Lumière fut !

Bon sang, mais c'est bien sûr !

Kant fait neuf propositions pour une philosophie cosmopolitique, qui aborde le citoyen du monde, allant de l'homme égoïste ( orgueilleux et avide ) vers une humanité du "tout moral".

C'est formidable...MAIS, comme il dit, si on progresse dans les domaines culturels et scientifiques, le domaine moral au sens collectif n'a toujours pas avancé, depuis que Diogène de Sinope a inventé ce concept de cosmopolitique... oui, le Diogène qui a répliqué à Alexandre-le-Grand : "Ôte-toi de mon soleil !"

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Voici ce que j'ai retenu des 9 propositions :

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1-- Il faut une vraie finalité à l'humanité.

2 -- On parle de l'espèce, et non de l'individu.

3 -- Il faut élever l'édifice construit par l'humanité vers le bonheur.

4 -- Mais pour ça, il faut éviter les guerres, et tendre vers un "tout moral".

5 -- Aller vers une société juste, grâce à des lois extérieures à l'humain, car celui-ci n'est pas raisonnable.

6 -- Tout cela doit être dirigé par un maître vraiment juste...

7 -- ... qui s'appuie sur une constitution...

8 -- ... éclairée par la philosophie des Lumières.

9 -- Il faut espérer que cela se réalisera (au lieu que l'humanité se tire une balle dans le pied à chaque guerre ).

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1784, date de la parution de cet essai n'est pas aussi catastrophique que "1984", le livre, mais...

voilà, on est toujours au même point, sauf qu'il n'y a plus de guerres en Europe... On peut même dire qu'économiquement, c'est pire ( Bon Dieu, pourquoi Law a-t-il inventé l'assignat ! )

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Comme Thomas More a écrit "Utopie", et Rousseau a fait l'éloge du bon sauvage, moins destructeur que nous, car le sauvage détruit à petite échelle, Emmanuel Kant y va de son rêve humaniste ou philanthropique.

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J'étais loin de penser que Kant fut un Bisounours : )
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Critique de la raison pratique

32 citations, et aucune critique... il me semblait important de participer à combler cette lacune : ayant renoncé temporairement à commenter la Critique de la Raison Pure, que je n'ai lue qu'en synthèse, je propose d'exprimer ici ce que j'ai retenu de ma lecture plus complète de la Critique de la Raison Pratique, bien que Kant soit probablement l'un des philosophes les plus difficiles à synthétiser que je connaisse. Il nous projette en effet dans un système de pensée très abstrait, et dont chaque élément participe à la démonstration du tout.



Dans la Critique de la Raison Pratique, Kant aborde la partie morale, éthique de sa philosophie. On peut dans son cas parler de déontologie. En effet, cette morale se construit à l'intérieur de l'individu ; elle ne résulte pas du vivre ensemble ou d'un utilitarisme à la Stuart Mill. Elle se veut universelle car, poursuivant les raisonnements posés dans la Critique de la Raison Pure, ne saurait exister, ou du moins être accessible à la raison humaine, de manière relative. elle se veut aussi formaliste, et non conséquentialiste : une action est bonne ou mauvaise en soi, au regard de la conscience universelle intériorisée par l'individu.



Pour autant, ce dernier dispose d'une autonomie, d'une liberté de suivre ces lois "naturelles" ou non . Dans ce processus, Dieu n'est pas nécessaire en tant que juge de ce qui est bien et mal, mais en tant qu'être nécessaire à la conceptualisation même du souverain bien.



En conclusion ,donc, un texte ardu à lire (voir un peu ch.... parfois) in extenso ; le livre m'est souvent tombé des mains ; mais l'effort n'est pas vain : en effet, lire des extraits ne suffit pas à "intégrer" le "système" kantien : par sa Critique de la Raison Pure, déclinée dans le domaine Pratique, il nous propose finalement une éthique moins subjective et contingente que d'autres penseurs du bien et du mal, s'attachant toujours plus à découvrir ce que l'homme peut connaître ou non de ces principes moraux, plutôt qu'à les définir a priori. Il en ressort une vision plutôt optimiste en même temps qu'exigeante de l'Homme.



Peut-être est ce pour cette dernière raison que, influencé par notre société moderne relativiste et plus influencée par les philosophies de l'Histoire et la découverte du "tout fait culturel construit" issu de la psychologie, je n'ai que peu adhéré à la rigueur responsabilisante de la démonstration de Kant...qui reste néanmoins, de ce fait même, un contrepoint très utile à connaître.
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Métaphysique des moeurs 01 : Fondation - Intr..

Toute l’existence kantienne a été vouée au Souverain Bien et toute sa philosophie en découle: « Il n’y a nulle part quoi que ce soit dans le monde, ni même en général hors de celui-ci, qu’il soit possible de penser et qui pourrait sans restriction être tenu pour bon, à l’exception d’une volonté bonne. »(59)

Or, la question du bien ne doit pas être abordée d’une manière qui ne lui convienne pas. Défendre, par exemple, le Bien par le biais d’arguments esthétiques ou religieux, ou pire, par le biais d’une argumentation manipulatrice et mensongère ne peut absolument pas convenir. Il faut s’assurer de procéder honnêtement, de faire la recherche pour soi-même d’abord avant de la présenter comme une libre possibilité à d’autres.

Ceci dit, sur une question métaphysique de la sorte, même la recherche la plus honnête risque d’entraîner irrésistiblement l’humain qui la fait vers le dogmatisme ou le scepticisme, lieux où la moralité disparaît, car le scepticisme n’y croit pas et parce que le dogmatisme y croit dans l'illusion. Afin d'éviter de sombrer dans l’une de ces impasses morales, il est donc nécessaire d’établir d’abord clairement quelles sont les ouvertures et les limites de la raison humaine afin d’établir fermement une position critique où la moralité pourra être poursuivie en toute sûreté. Pour ce faire, Kant écrira sa Critique de la raison pure.

Par la suite, sans craindre de sombrer dans la ratiocination métaphysique, il devrait ensuite pouvoir enfin se permettre d’aborder la question qui lui tient le plus à cœur : celle de la moralité.

Pourtant, dans sa Fondation de la métaphysique des mœurs il semble se contenter d’aborder uniquement les quelques questions préliminaires en exposant l’analogon de sentiment qu’est le « respect » et en présentant diverses formulation de l’impératif catégorique, avant de tenter une déduction de la liberté dans la 3e partie. Et c’est sans aucun doute l’échec de sa déduction de la liberté qui l’a retenu quelque temps d’écrire sa Métaphysique des Moeurs. La moralité est en effet impossible si la liberté n’est pas présente.

Mais puisque le contenu de la moralité nous est rendue présente par le biais de l'impératif catégorique, comment se fait-il que la liberté, qui devrait nécessairement l’accompagner, ne peut en être déduite? C’est que toute déduction appartient au monde amoral de la logique et de la nécessité, tandis que la liberté implique un saut dans la réflexion ou dans l’existence. Elle échappe, en son essence même, à toutes nécessités et à toutes causalités.

Ce saut, Kant n’est pas encore prêt à l’assumer dans son écriture lorsqu'il produit sa Fondation de la métaphysique des moeurs. On pourra observer le surgissement de ce saut, si on a l’œil fait pour cela, dans les premières parties de sa Critique de la raison pratique qu’il écrira trois ans plus tard.

Je ne veux toutefois pas abuser de la patience des gens qui ont l’amabilité de lire cette petite réflexion qui se veut explicative sur cette pièce très importante de la philosophie kantienne.

L’ensemble constitue une lecture incontournable à quiconque s’intéresse, pour sa propre vie ou par simple curiosité, à la moralité ou à la philosophie en général. Et pour les autres, ça se lit très bien (pour du Kant) et ça constitue un très bel (et bon) exercice de réflexion.

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Qu'est-ce que les Lumières ?

Au vu de l'importance accordée par la plupart des historiens au mouvement des Lumières, il est intéressant et légitime de se poser cette question : qu'est-ce que les Lumières ?

La définition de Kant est très juste et passionnante : c'est un mouvement de libération, qui vise à libérer à l'homme de tout ce qui l'enferme. Même si, en lui-même, en l'état, ce texte est excellent, je ne lui mets que quatre étoiles, car il me semble que ce n'est qu'une analyse de ce qu'est un mouvement philosophique, et non, l'exposé de thèses philosophiques plus approfondies.
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Essai sur les maladies de la tête

Ces deux écrits, datant de 1764, sont parmi les textes kantiens les plus agréables à lire et manifestent les deux pôles dialectiques de l’impasse qu’il vit à l’époque.

L’ « Essai… », tout tissé d’ironie mordante, expose l’inanité absolue de la médecine en matière de maladie mentales et abouti, bizarrement, sur ce qui pourrait bien être un appel à l’aide d'une âme saturée d'angoisse.

Les « Observations… », quant à elles, soumettent, sans daigner effleurer la question radicale de leurs présuppositions, une série d’opinions très brillantes et amusantes, qui ne manquerons pas de scandaliser nos ennuyeux bien-pensants actuels. Force est toutefois d’admettre qu’ici, le courage de l’entendement apparaît comme témérité.

Kant se montre ainsi, en 1764, trop lourd et trop léger.

Les deux textes constituent ainsi une double expression désespérée qui cherche (vainement) à provoquer l’extérieur à sa cause.
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Le droit de mentir

En quelques 95 pages, et dans un livre plus petit que ma main – si si je vous assure ! – les éditeurs ont soigneusement sélectionné plusieurs textes de la fameuse polémique du XVIIIème siècle – que je découvre ! – entre Benjamin Constant et le déjà très imposant Emmanuel Kant sur le droit au mensonge. Outre le format, la deuxième bonne nouvelle est que j'ai compris le texte ! Petit miracle en soi, je découvre que la philosophie peut être accessible et que le seul nom d'Emmanuel Kant qui m'effrayait jusqu'alors n'est plus une excuse pour repousser ce type de lecture. En effet, son propos qui amorce l'ouvrage par un extrait des Fondements de la métaphysique des moeurs est extrêmement intelligible, fluide et clarifiant, d'une logique absolument merveilleuse sur l'illégitimité du mensonge. Je découvre par la même occasion que j'aime et admire la logique précise et soigneusement agencée d'un juste raisonnement.



Suit alors la réponse de Benjamin Constant imposant une limite au devoir de vérité : celle-ci ne doit pas nuire à autrui, tout le monde n'a pas droit à la vérité. Il soulève l'exemple de l'ami coursé par des tueurs et que l'on cacherait chez soi, faut-il oui ou non révéler sa présence aux poursuivants qui sonneraient à notre porte ? – là, je vous avoue que le cafard que j'écraserais volontiers du pied ne serait certainement pas le menteur. Et Benjamin Constant de développer tout aussi élégamment – quoique dans un jargon un peu plus difficile sans être illisible – son argumentaire opposé aux thèses d'Emmanuel Kant. le même E. Kant restera sur ses positions en déconstruisant les arguments de B. Constant – comment déterminer qui aurait droit et qui n'aurait pas droit à la vérité ? – mais intègrera dans ses publications suivantes l'exemple de B. Constant pour mieux défendre son propos initial. Un troisième texte d'Emmanuel Kant sur la nécessité d'une sincérité envers soi-même vient compléter les extraits précédents pour la plus grande joie du philosophe en herbe. La polémique reste finalement en suspens – à moins de se rallier à l'idéal de Kant – , la postface de Cyril Morana éclaire l'ensemble, il insiste notamment sur une volonté de faire le bien qui viendrait nuancer les thèses de B. Constant et E. Kant. J'avoue que ce dernier argument me laisse sceptique. C. Morana reformule également les deux propos et en définit les limites.



Pour conclure, cette re-découverte du raisonnement philosophique est une réussite. Je ne sais pas si j'oserai franchir le pas mais l'idée de lire Kant et ses Fondements de la métaphysique des moeurs commence à trotter dans mon esprit et ne me semble plus aussi improbable. Quant à mon questionnement initial sur le mensonge, non seulement, j'y ai trouvé quelques réponses mais j'ai également pu le faire évoluer vers une prise de position moins tranchée…
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Vers la paix perpétuelle - Que signifie s'ori..

Bien que très peu intéressé par la politique aussi bien nationale qu‘internationale, « Vers la paix perpétuelle » est un texte intéressant qui fait écho à de nombreux événements politiques actuels ou passés.



Comment ne pas en effet penser à la décision de l’ONU de déclarer la guerre à la Libye ? Comment ne pas en effet penser à toute décision de partition d’états ou à la création de l’état d’Israël et des inévitables conflits en découlant ?



Comment ne pas se remettre en cause sur l’accueil à réserver aux réfugiés des guerres ?



Fidèle à son système de pensée plaçant la morale au point culminant de la raison humaine, Kant érige le principe du droit public en valeur suprême venant canaliser les dérives d’un pouvoir politique corrompant les âmes.



Une courte lecture que je recommande à tout amateur de politique internationale complexe.
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Critique de la raison pure

La philosophie de Kant, du moins dans ce livre très abstrait, ne donne pas de réponse aux grandes questions métaphysiques. Elle dit au contraire, et elle le prouve, que notre raison n'a pas la possibilité de répondre à ces questions. Le lecteur ressort donc du livre doublement frustré, premièrement parce qu'il sait surtout ce que ne peut pas sa raison, et deuxièmement parce qu'il n'a pas compris grand chose aux spéculations du philosophe. Que retenir? La séparation nette entre les phénomènes, que nous pouvons connaître en tant que phénomènes seulement, et les choses en soi, que notre raison n'a pas les moyens de toucher. Trop souvent, on croit connaître une vérité alors qu'on ne fait que décrire un phénomène, c'est-à-dire un fruit de notre perception. La nécessité a priori de l'espace et du temps comme condition des phénomènes : tout est situé sur ces deux axes, l'externe (l'espace) et l'interne (le temps). L'impossibilité de prouver l'existence de Dieu mais aussi de prouver son inexistence. Idem pour l'immortalité de l'âme. Bref, Kant nous donne des limites. Il restreint le contenu de la philosophie. Après lui, peut-on encore penser?
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Fondements de la métaphysique des moeurs

Si votre raison vous ordonne d'aider à se relever une vieille dame tombée malencontreusement à vos pieds, vous obéissez à un impératif catégorique et votre acte est moral.

Si vous espérez qu'en l'aidant, vous aurez une récompense, vous obéissez à un impératif hypothétique (et à mon avis c'est pas gagné pour la récompense).
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Qu'est-ce que les Lumières ?

Qu’est-ce que les Lumières ?/Emmanuel Kant (1724-1804) /Moses Mendelssohn. (1729-1786)

Le siècle des Lumières fut un mouvement philosophique, littéraire et culturel que connut l’Europe au XVIIIe siècle visant à bannir l’obscurantisme et promouvoir la connaissance. La devise des Lumières n’était-elle pas, et Kant ne manque pas de le rappeler d’emblée dans son propos, la formule d’Horace : « Sapere aude ! » qui signifie « Ose savoir ! » Encourager la science, s’opposer aux superstitions et à l’intolérance, aux abus de l’Église et des États, ce fut le but d’écrivains et philosophes tels que Voltaire, Diderot, Montesquieu, Rousseau, Beaumarchais et d’Alembert en France pour les plus célèbres ; de scientifiques également tels que Euler, Laplace, Condorcet, Linné, Réaumur, Buffon, Lavoisier et Lamarck. Dans le reste de l’Europe, en Angleterre, Hume, Bacon, Locke et bien d’autres illustrèrent le mouvement. En Prusse, sous l’influence évidente du protestantisme, Kant met en avant le rôle de la raison, la liberté de penser, et le progrès. Le mouvement est foncièrement optimiste et croit en l’homme.

Quelle est l’influence véritable des Lumières sur les sociétés européennes à la fin du XVIIIe siècle ? Notamment en Allemagne ? Deux philosophes se sont penchés sur la question pour écrire un manifeste en 1784.

La première recommandation de Kant qui fut Lumière en Prusse, son pays natal : « Pense par toi-même », sorte d’encouragement à ne pas se contenter d’une vie passive faite de paresse et de lâcheté. Ne pas vivre et penser, sécurisé par un Gängelwagen (trotteur pour enfant) dit Kant avec humour. Et aussi ne pas se contenter d’une pensée par procuration. La condition sine qua non pour conduire cette saine réflexion est la liberté. Et c’est bien là que le bas blesse car il y a partout limitation de la liberté : on doit obéir à son supérieur, on doit payer ses impôts …etc. Si bien que Kant, à son époque, considère qu’il ne vit pas dans un siècle éclairé mais dans un siècle en marche vers les Lumières. Pour Kant, l’esprit des Lumières, Aufklärung en allemand, est parfaitement représenté par l’empereur Frédéric II (1712-1786), auteur d’œuvres politico philosophiques et littéraires, qui par ailleurs reconnaissait qu’il n’y a pas de danger à permettre à ses sujets de faire un usage public de leur propre raison. Despote éclairé et lecteur assidu des philosophes français, Frédéric II conduisit son pays d’une main de fer tout en nourrissant une réflexion philosophique sur la politique et l’intérêt général. En découla une révolution intellectuelle avec un développement considérable des universités.

Pour Moses Mendelssohn, continuateur du rationalisme de Leibniz, l’esprit des Lumières est forcément lié à la culture, laquelle se décompose en une part objective et pratique en un mot la Civilisation, et en une part subjective qui est die Aufklärung. Il faut noter que l ‘Aufklärung de l’homme peut entrer en conflit avec l’Aufklärung du citoyen, et certaines vérités qui sont utiles à l’homme en tant qu’homme peuvent parfois lui nuire en tant que citoyen. Aussi l’abus d’Aufklärung affaiblit-il le sentiment moral et conduit à l’entêtement, l’égoïsme et l’irréligion, tandis que l’abus de civilisation crée l’opulence, la mollesse et la superstition. Selon Mendelssohn, seuls les Grecs sont parvenus à une synthèse entre civilisation et Aufklärung.

En résumé, l’esprit des Lumières veut donner les moyens à l’humanité de parvenir au bonheur par l’établissement du droit, rendu possible par les progrès de la raison. Le philosophe ainsi devient un « éclaireur ».

À partir de 1783, Zöllner remet en question la valeur des Lumières, et se développe alors le mouvement littéraire Sturm und Drang, précurseur du romantisme qui va remettre en cause le rationalisme.



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Qu'est-ce que les Lumières ?

Kant se veut un continuateur de Socrate. Il invite les hommes à s'éveiller à la pensée, à cheminer intérieurement, à se détacher des préjugés, du prêt à penser. "Sapere aude " de Horace est la devise des Lumières kantiennes mais il ne s'agit pas seulement de connaissances accumulées mais de cheminer pour devenir un homme libre, changer intérieurement, devenir "majeur", avoir des pensées et décisions qui ne découlent ni des préjugés, passions ou intéréts. Hélas beaucoup d'hommes restent "mineurs" par confort, paresse, lâcheté, parce que des tuteurs les y ont maintenus.

Ainsi les Lumières de Kant supposent donc un cheminement, elles se conquièrent.

En attendant, si les hommes peuvent critiquer publiquement les lois, chercher à les améliorer, ils doivent les appliquer à titre individuel en attendant qu'elles évoluent sans quoi, l'Etat de droit serait ruiné et nous reviendrions à l'Etat de Nature.

Quelle modernité ce vieux Manu mais il aurait pu faire en effort de clarté dans son style !
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Critique de la faculté de juger

Kant est un penseur important . Quand il parle de finalité de la vie en opposition aux évolutions scientifiques qui d'un coté lui font peur , l'on est enclin à le lire méme si l'on est en désaccord total . Pourquoi ? Parcequ'il argumente . Rien n'est facilité chez Kant , il y a une volonté inébranlable de la recherche de la profondeur de la réflexion qui fait que l'on ne peut que suivre ces théories , méme si l'on n'y adhére pas du tout . Sa recherche de la finalité dans ce qui est scientifiquement prouvé peut laisser dubitatif , l'on en est pas moins passioné par tant d'intelligence .
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Introduction de la critique de la raison pure

« Critique de la raison pure, deuxième préface et introduction » constitue une solide mise en condition pour appréhender l’essentiel du but de la métaphysique kantienne.



Difficile d’approche car écrite dans une langue très abstraite, elle introduit l’idée d’une remise en question des processus de connaissance en les bornant par une approche scientifique afin de limiter les folles spéculations menant à des impasses philosophiques.



Par son approche rationnelle et somme toute plus modeste que celle de ces prédécesseurs, la « Critique de la raison pure, deuxième préface et introduction » donne très envie de s’atteler à la suite de l’œuvre.


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Qu'est-ce que les Lumières ?

Malgré sa brièveté, « Qu’est que les Lumières ? » est un texte formidable, universel et compte tenu des révolutions qui secouent actuellement le monde arabe d’une actualité brulante.



Écrit dans une époque bénie pour les sciences et le progrès, « Qu’est que les Lumières ? » ne pouvait être qu’un texte optimiste incitant les peuples à aller de l’avant dans la prise de pouvoir de leur liberté intellectuelle.



Porteur de valeurs de liberté, d’instruction et finalement de laïcité, « Qu’est que les lumières ? » est en ce sens profondément représentatif de la pensée dominante occidentale en ce quelle a pu avoir de plus noble ou de plus utopique.



Aujourd’hui à mon sens, l’Occident repu est maintenu en catalepsie par le matraquage de la société de consommation, du matérialisme, de la télé réalité et de sports comme le football.



Sa mise sous tutelle est donc plus sournoise mais tout aussi redoutable.

Dans ces conditions, le texte de Kant incitant à l’éveil intellectuel n’en a que plus de puissance !
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Critique de la faculté de juger

C’est une révolution pour la recherche sur la philosophie kantienne. Alors qu’il était admis que Kant avait écrit trois critiques, Critique de la raison pure, Critique de la raison pratique, et Critique de la faculté de juger, une équipe de recherche finlandaise de l’université de Jyväskylä a retrouvé des écrits qui montrent que le philosophe allemand s’apprêtait à publier une quatrième critique.



Cette dernière, intitulée "Critique de la faculté de rire", aurait eu pour but de répondre à une quatrième grande question fondamentale de l’humanité. En effet, après avoir répondu aux questions « que puis-je connaître ? », « que dois-je faire ? », et « que m’est-il permis d’espérer ? », Kant s’était attelé, dans les dernières années de sa vie, à répondre à cette question si contemporaine : « de quoi puis-je rire ? ».



Ce sont pas moins de 900 pages manuscrites qui ont été retrouvées, authentifiées, et dont la transcription intégrale devrait être rendue publique dans les prochains mois.



Selon Fruüg Laatiyva, spécialiste finlandais du philosophe de Koenigsberg, c’est à un véritable séisme que nous sommes en train d’assister. « Cette découverte pourrait bien modifier entièrement l’interprétation que nous avons du corpus kantien, mais également notre perception de la personnalité de Kant lui-même. Nous avons retenu de lui une image assez austère, celle d’un professeur d’université à la vie monotone et ennuyeuse. Il apparaît au regard de la Critique de la faculté de rire que Kant aimait rire et s’intéressait beaucoup à l’humour et aux blagues en tout genre. »



A la question « de quoi puis-je rire ? », Kant répond finalement qu’on peut rire de tout ce qui ne va pas contre l’impératif catégorique.



« Ris toujours en sorte que la maxime de ta blague soit compatible avec un humour universel. »
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