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3.34/5 (sur 105 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clichy , le 5/10/1959
Biographie :

Éric Halphen, né le 5 octobre 1959 à Clichy, est un magistrat français. Juge anti-corruption, il a notamment instruit l'affaire des HLM de Paris et l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine au Tribunal de grande instance de Créteil.

Il est le co-fondateur de l'association Anticor.

Il est le fils du journaliste André Halphen, fondateur de l'hedomadaire Télé-Poche.

Source : wikipedia.fr
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VLEEL 286 Rencontre littéraire avec Éric Halphen, Les divisions, Éditions Buchet Chastel


Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Le procès-verbal, voilà tout ce qui comptait. On avait beau asticoter, cuisiner, feindre la surprise ou l’indignation, passer des heures avec un naïf ou un menteur professionnel, monter des pièges ou des coups de bluff, seuls les mots retranscrits avaient de l’importance. C’étaient eux qui seraient un jour lus par les magistrats de correctionnelle ou des assises, eux seuls qui feraient office de vérité judiciaire. Le reste, les propos échangés dans son cabinet, les gestes et les connivences ne valaient pas plus que du vent. À ses débuts, Barth avait pris beaucoup de temps à tenter d’utiliser, autant que faire se peut, la façon de parler et le vocabulaire de ceux qui s’exprimaient devant lui. L’expérience lui avait appris que, non seulement cela alourdissait le procès-verbal, le rendant d’une lecture ardue voire incompréhensible, mais surtout qu’à trop vouloir être fidèle on finissait par déformer, par trahir, la caricature prenant le pas sur la reproduction ; par accroître, en fin de compte, les différences. Du coup, il avait fini par choisir le fond plutôt que la forme, la synthèse au lieu de l’exhaustivité.

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Barth avait tout eu. Un homme qui avait pénétré sa fille seulement âgée de six mois, la tuant sur le coup. Un violeur qui recrutait ses victimes sur les parkings des grandes surfaces, et qui n’oubliait pas en partant de faire main basse sur le contenu du Caddie. Un instituteur pédophile qui s’était tapé une bonne partie de sa classe, qu’il s’agisse de garçons ou de filles, pendant plusieurs années. Et puis aussi des spécialistes des tournantes dans les caves des cités, des agresseurs d’homos, des pervers mondains et des sado-masos. Des tarés de toutes sortes, quoi. Mais cela, c’était du jamais vu. Car celui qui se trouvait devant lui avait opté pour l’innovation : entrant la nuit dans le service gériatrie de plusieurs hôpitaux, il avait violé cinq femmes dans leur sommeil, la cadette d’entre elles ayant atteint « les soixante-quatorze printemps. L’une des vieilles, s’étant réveillée brusquement pendant l’acte, avait été tellement surprise qu’elle avait été victime sur-le-champ d’un infarctus qui lui avait coûté la vie.
- Je ne voulais pas leur faire de mal, vous savez, dit l’homme.

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Se pencher sur la vie des autres, c'était peut-être une bonne manière de continuer à supporter la sienne, tout compte fait.
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Pleure tout ton soûl. Les hommes qui jouent les durs ignorent comment ça fait du bien, de pleurer. Ceux qui ne pleurent pas ne savent pas aimer.

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Ça disait tout, le rock. La souffrance et l’isolement. La misère et la révolte. La profondeur et la simplicité. Ça montrait le chemin, ça aidait à y voir clair. Toute la journée, par exemple, il l’avait passée avec les Yardbirds. Efficacité. Musicalité. Nostalgie. Et surtout les solos d’Eric Clapton, qui y gagnerait par la suite, en raison de la virtuosité de son jeu de main sur le manche, le surnom de Slowhand. La branlette.

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Ça servait surtout à ça, un père : veiller aux larmes, les empêcher d’éclore, les sécher. Un père se devait d’être un type rassurant même si, lui, était inquiet, d’être celui qui indique le chemin même si lui ne sait pas où il va. Un père, c’était l’illustration vivante de l’adage faites-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais.

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Plus précisément, les deux hommes s'accordent sur un point bien précis, un préliminaire impératif : il ne s'agit pas de se lancer dans des copies pure et simple des tableaux du grand-père, ce seraient alors des faux, il n'en est pas question. Ce qu'il convient de peindre, ce sont uniquement des huiles inspirées par l'œuvre de Millet, des à la manière de juridiquement - sinon moralement - inattaquables.
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Depuis que, la veille au soir, elle lui avait raconté avec force détails l’histoire sentimentale qu’elle vivait, elle avait pris une dimension différente dans son esprit, comme si la relation qu’il avait construite avec elle n’était qu’une ébauche à jamais inachevée, bloquée à la marge de ce qu’elle aurait pu ou dû devenir. Quand une femme vous attire physiquement, quand vous appréciez sa gestuelle et son maintien, quand vous aimez en tout instant vous trouver avec elle, que de surcroît vous riez et vous détendez ensemble, peut-être y a-t-il davantage entre vous qu’une simple complicité, qu’elle soit professionnelle ou affective ; peut-être, une fois encore, était-il passé à côté – d’où, partiellement sans doute, la tournure saccadée de sa nuit.
Cela étant, là n’était pas l’actualité du moment. La tragédie ordinaire vécue par Jessica prenait une envergure étonnante une fois relatée par écrit, on la voyait sous ses aspects les plus sordides et les plus terrifiants, et surtout on la plaignait, elle, la jeune femme, d’avoir subi toutes ces violences et ces dégradations. On tremblait avec elle quand le monstre approchait, on l’imaginait lutter comme elle le pouvait contre l’ennemi et, pour être franc, on ne comprenait pas pourquoi elle n’était pas partie avant. Pourvu que tout cela soit bien vrai, se dit Aurélien. Pendant qu’il buvait son café et que son esprit commençait à sortir de sa torpeur, il écouta et lut les messages qu’on lui avait envoyés : à part Lise, deux fois, qui lui demandait ce qu’il pensait de son œuvre, il y avait essentiellement d’autres journalistes, parmi lesquels des potes et d’autres qu’il connaissait à peine, qui lui demandaient s’il avait des informations sur la star du ballon rond concernée, qui ne voulaient pas être tenus à l’écart de la vague médiatique à venir.
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Un peintre américain, William Morris Hunt, vient le voir à Barbizon et acquiert deux de ses toiles. Il parle de lui à plusieurs de ses compatriotes qui lui emboîtent le pas, achètent et propagent – cela explique que de nombreux tableaux de Millet appartiennent aujourd’hui à des musées américains, notamment celui de Boston.
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Non seulement la paysanne de Cazot ressemble comme une sœur à une paysanne de Millet, non seulement son complice est parvenu on ne sait comment à appréhender un zeste de la religiosité bizarre qui émane de toutes les œuvres de son grand-père, mais encore le tableau fait ancien et tanné, quand on retourne la toile elle a le foncé et le légèrement froncé qui trahit les années...
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