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Critiques de Erwan Larher (218)
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L'abandon du mâle en milieu hostile

L'abandon du mâle en milieu hostile est un livre d'une rare beauté , un livre qui vous emporte du premier mot jusqu'à la dernière ligne , u

Un livre qu'on lit avec émotion , qu'on referme avec émotion, et à qui on pense à avec émotion .
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L'abandon du mâle en milieu hostile



C'est un roman de Erwan Lahrer, qui vient juste d'être réédité en format poche chez J'ai Lu, et qui date de 2013, édité à l'origine chez Plon. Je n'avais lu avant de cet auteur que le très beau "Le livre que je ne voulais pas écrire", publié l'an dernier, qui parlait du massacre du Bataclan. Au début de mon blog, en Septembre dernier, le lien « Le livre que je ne voulais pas écrire » de Erwan Lahrer



Ici, nous débarquons directement dans la vie du narrateur, fin des années 70 - début 80, le narrateur, dont on ne sait pas le nom, est en Terminale au lycée, et il voit d'un très mauvais oeil l'arrivée d'une punkette dans sa classe en milieu d'année. Surtout par lui et ses amis, qui sont membres du groupe "Jeunes Libéraux" et qui se réunissent souvent, et voient la vie comme un long fleuve tranquille, confortable, dans les pas des parents, et tellement conformistes. Avec ses cheveux peignés, la raie sur le côté, bien nette , lunettes et peau grasse, comme la majorité des élèves de cette terminale section Éco, le narrateur trouve que vraiment, cette fille fait tache. Cheveux verts, clope au bec, vêtements déjantés, elle vient aux cours quand elle veut, elle ne note rien, n'amene pas ses livres, et se paye le luxe de supplanter le narrateur dans toutes ses notes à chaque devoir. Mais un jour le prof donne un devoir à faire en binôme, et le sort lui donne cette fille comme binôme. Justement. Toute la classe rigole. Mais lui, de moins en moins. Il l'observe :



"Tu semblais te suffire à toi-même, toute en vie intérieure, glissant, spectrale, sur l'amère méchanceté de nos virulentes pubertés"



(apparté : en lisant cette phrase, je me suis demandé si j'allais subir pendant tout le bouquin ce genre de cohorte d'adjectifs et d'adverbes que je hais... mais en fait non, après ça va mieux)



L'exposé à faire à deux l'amène à aller chez elle pour travailler, et peu à peu il apprend à la connaître, il tombe amoureux fou, en somme. Elle le traine dans tous les concerts punks, les bars, elle aime la musique punk et Rock, le récit est truffé de références. Elle est Anarchiste, porte ce A en tatouage, s'implique dans beaucoup de manifestations et de mouvements..il la suit partout, il ne s'ennuie pas: il est avec elle. Entretemps, ils ont eu leur bac, ont commencé leurs études.



Dans ce roman, la jeune fille n'a pas de prénom : on la connait via le narrateur qui raconte leur histoire, en disant "tu" pour elle. Comme si lui-même était une extension d'elle. Plusieurs fois au cours du récit qu'il nous adresse, il dit : "il va bien falloir que je vous en parle"... Cette love-story, cet amour fou du narrateur pour elle finit par être partagé -a minima pour elle-, habitant ensemble, il n'est qu'admiration, adoration et désir, mais cette phrase répétée nous prépare à un pire que nous n'imaginons pas encore.



Après ses études de lettres, elle commence à écrire, plusieurs livres, l'un d'entre eux obtient même le Prix Renaudot. Et bien sûr le drame que l'on sentait arriver....



La seconde partie du livre, toujours à la deuxième personne, avec le "tu" comme pour parler à sa femme, est consacrée à son deuil. Il se repasse le film de leur vie, à la recherche de choses qu'il n'a pas vues, ou pas comprises...



On rentre facilement dans le livre, on s'attache aux deux personnages, les autres sont vaguement esquissés, sauf un ou deux amis.. La vie de cet amoureux fou de cette fille si différente, si brillante est décrite avec sensibilité et justesse. Même nous, les filles, on n'a aucun mal à s'identifier au narrateur. L'ambiance eighties, musique, politique, fait effet de décor. J'ai un bémol : je me suis un peu ennuyée dans la deuxième partie du livre. Trop de longueurs car on a très bien compris ce qui s'est passé durant ces années.. à la fin c'était trop.



Le titre fait, pour moi, référence au moment où il se laisse aller à suivre sa copine un peu partout au milieu de ces punks et anars..







Erwan Lahrer sort ces jours-ci son nouveau livre "Pourquoi les hommes fuient" chez Quidam Éditions.



L'abandon du mâle en milieu hostile - Erwan Lahrer, J'ai Lu, août 2019
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L'abandon du mâle en milieu hostile

Un style maîtrisé et élégant, quelques subjonctifs délicieusement surannés, une bonne dose d'auto-dérision permettent à ce roman de captiver le lecteur dès les premières pages. Le début, frais, pétillant, laisse vite place à une atmosphère diffuse de malaise - l'on comprendra aux deux tiers du récit quel est cette tragédie que le narrateur ne consent qu'à-demi à dévoiler.

Dans le dernier tiers du roman, le style change, accompagnant en cela l'état d'esprit du personnage. Si la fin m'a semblé un peu longuette, exception faite des dernières pages, l'ensemble n'en reste pas moins de grande qualité, mêlant de façon habile la grande et la petite histoire, drame collectif et drame intime, avec une vivacité et une finesse d'esprit dont on ne se lasse pas.
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L'abandon du mâle en milieu hostile

L'histoire se déroule en France, dans la ville de Dijon, autour des années 1980. Le narrateur est d'une famille bourgeoise. Lorsqu'au milieu d'année scolaire, une jeune fille punk arrive. Il la déteste jusqu'au jour où il doit faire un devoir avec elle. Elle est de la bourgeoisie également. Ils commencent par une histoire amicale, puis ils deviennent colocataire ; et se suit une belle histoire d'amour où elle devient sa femme. Lui, travaille dans des bureaux et elle est écrivain. Elle travaille à Paris et elle rentre de moins en moins souvent. Cette fille est secrète et ne dit rien à son mari, elle reste mystérieuse et ne dévoile rien de sa vie à Paris. A cette époque, politiquement c'est la gauche qui est au pourvoir, pour le malheur des parents au narrateur. Un évènement imprévu arrive dans la vie de ce garçon. Il va devoir continuer sa vie seul, et va sombrer dans l'alcoolisme et la dépression. Mais on apprendra à la fin qu'il va réussir à remonter la pente.
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L'abandon du mâle en milieu hostile

J'avais trouvé le titre si original et l'auteur si sympathique que j'ai acheté le livre et je n'ai pas été déçue. Longue descente aux enfers pour un garçon ordinaire qui rencontre son opposée et fera de bien tristes découvertes. Des sentiments exposés si justement, une réflexion sur les années 80, jubilatoire.
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L'abandon du mâle en milieu hostile

" Mais, à dire vrai, la gent féminine ne m’intéressait pas, ne m'avait jamais intéressé, et réciproquement. Je mettais leur indifférence à mon égard sur le compte de leur frivolité naturelle, de leur goût du superficiel, du clinquant. Or j'avais encore un peu d'acné, des lunettes, des bonnes notes et une collection de timbres - pas exactement un mâle dominant."



Études de droit, affiliation aux Jeunes Libéraux, famille de la bonne bourgeoisie dijonnaise, une vie déjà placée sur des rails prévisibles.

Sauf que le héros narrateur est fasciné par son contraire; elle fréquente des punks, assiste à des concerts débordant de décibels, elle est rebelle, sûre d'elle et inaccessible. Pourtant elle va le remarquer.

Histoire d'amour improbable et passionnée au début des années 80 (pour ceux qui auraient oublié, c'est la gauche au pouvoir épisode 1).



Rassurez-vous, avec Erwan Larher aucun risque de tomber dans la guimauve. Son héros hypersensible mais généreux en auto dérision s'exprime dans un journal personnel, le premier tiers est purement jubilatoire, mais les nuages s'accumulent, "Il va bien falloir que j'en parle", et le narrateur va découvrir l'inimaginable. Il va salement souffrir, et s'interroger sans trouver de réponses.



Un roman à la fois drôle et poignant, que j'ai lu presque d'un souffle, mais un peu sonnée, et m'obligeant donc à un arrêt pour reprendre haleine et aussi en profiter plus longtemps. Erwan Larher, après Qu'avez vous fait de moi et Autogenèse, confirme son talent non formaté et son choix de thèmes originaux; impossible de deviner où il va emmener son lecteur.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

"Avec l'humilité de ceux qui veulent à tout prix éviter une quelconque exploitation du drame, avec toutes les précautions qui en découlent et sont maintes fois activées, avec un humour littéralement à toute épreuve et aussi avec la dose de pensée politique qui convient, il construit un récit choral bouleversant."

Géraldine G., librairie La Buissonnière, Yvetot.
Lien : https://www.librairielabuiss..
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Bonjour Erwan, 



Je peux vous appeler Erwan ? J'ai maintenant l'impression qu'on se connaît ou plus exactement que je vous connais.



Merci pour votre livre et aussi pour votre dédicace, ce livre est un cadeau et celle qui me l'a offert vous a donc rencontré à Capbreton en décembre dernier.



Depuis quelques mois la couverture de votre roman me faisait de l'œil mais le sujet... me faisait peur et pourtant, petit à petit, au fil des avis glanés ici ou là j'ai eu envie de découvrir votre travail, de lire ce livre que nous aurions tous aimé que vous n'écriviez pas. Mais ces évènements ont bien eu lieu et 2015 reste dans toutes les mémoires.



Je ne suis pas une littéraire et mes mots ne sont pas à la hauteur des vôtres c'est certain.



J'ai été touchée par la présence des chapitres avec les mots de vos proches, de vos amis, de votre famille, leurs mots qui disent l'attente, l'inquiétude, la peur, l'incertitude. 



Je me suis surprise au fil des pages à ne plus faire attention à ce "tu" que vous avez choisi pour parler alors qu'il me dérangeait un peu dans les premiers chapitres. J'ai rapidement été prise dans les filets de vos mots qui m'ont fait apprécier ce choix.



J'ai souri aussi, parfois, et cela je ne m'y attendais pas du tout. J'ai frémi aussi et cela je m'y attendais bien sûr, au moment des HURLEMENTS dans le Bataclan par exemple.



Bravo pour votre livre, bravo pour votre humour, j'ai passé une semaine avec vous et ce fût un grand plaisir.



Je vais conseiller votre livre autour de moi, à lire pour ne pas oublier et d'ailleurs je vais le prêter dès demain car trois de mes jeunes collègues sont intéréssées, c'est un bon début.



J'avoue que je ne vous avais jamais lu, il va falloir que je remédie à cela.

Je vous quitte en vous remerciant pour votre roman et en vous disant mon admiration pour la façon dont vous avez écrit et réussi votre "objet littéraire".



Bien amicalement



Sandrine


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Le livre que je ne voulais pas écrire

Erwan Larher adore le rock, et surtout les Eagles of Death Metal. L’écrivain a appris que le groupe passerait prochainement au Bataclan, alors forcément, il s’est offert sa place. Mais le 13 novembre 2015, ce concert qui devait s’avérer un pur plaisir s’est transformé en cauchemar, lorsque des terroristes ont pénétré dans la salle. Cette nuit-là, les attentats font 130 morts et 413 blessés.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Erwan Larher aime le rock, et quand il va au concert, il l’annonce sur son profil Facebook. En ce soir du 13 novembre 2015, il est au concert des Eagles Of Death Metal… La suite, on s’en doute, ce sera l’horreur, les tirs, les cris, l’attente, les blessés et les morts, les sonneries de téléphone, les paroles et les regards, l’angoisse et les blessures, le temps qu’il faut pour être enfin pris en charge par des secours totalement débordés. Puis l’ambulance, le blessé plus grave à côté de vous, l’arrivée à l’hôpital et ce personnel tellement débordé. Puis prévenir, savoir ce qu’il se passe, se poser des questions sur ses capacités physiques, réapprendre à vivre, en partie grâce à sa force intérieure, à l’abnégation du personnel soignant, ou en relisant les épreuves de « Marguerite n’aime pas ses fesses ».

Ce récit aurait pu être celui d’un homme blessé, il est au contraire celui d’un homme debout, non pas victime mais survivant, qui se relève grâce à ses mots, et convoque dans son texte les mots de ses amis. Récit bouleversant de pudeur, écrit en grande partie à la deuxième personne du singulier, pour mettre une distance entre l’intime et l’Histoire. Récit qui relate les hurlements et les silences et va au-delà du simple j’étais là, qui questionne sur la vie, les circonstances, et nous aide sans doute à comprendre ces chaos que vit notre époque. Le livre que je ne voulais pas écrire est un témoignage émouvant, sensible, à lire absolument !


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le livre que je ne voulais pas écrire

https://www.youtube.com/watch?v=gQAUswb3moY



Ecoute cette chanson, écoute-la, en entier,

Ecoute bien ses mots, ses phrases.

Ecoute cette chanson,

Pleure-la,

Vis-la.

Aime-la, chéris-la.

(Et déteste-la aussi. un peu. peut-être).



Et puis ensuite, une fois que tes larmes pointent, que ton coeur se serre, que tu te sens faillir, lis ce livre. Lis le Livre que je ne voulais pas écrire d'Erwan Larher. Ne t'attarde pas trop sur tout ce que tu peux entendre à son sujet, ne cherche pas à être convaincu, tu n'en as pas besoin.



Tu n'as pas besoin de savoir que ce livre est « l'un des livres les plus puissants de la rentrée » (L'Humanité). Tu n'as pas besoin que l'on te dise que c'est « du grand art, une impressionnante leçon d'écriture » (Hugues Robert), ni même que « le livre que je ne voulais pas écrire est le livre qu'il faut lire » (Le Point). Tu n'en as pas besoin parce que tu vas t'en rendre compte tout seul, comme un grand. Parce que tu ne seras sans doute plus tout à fait le même en le refermant. Ou même au bout de trois pages d'ailleurs. Et parce que…Dieu que c'est bien écrit ! C'est libre, attachant, envoutant, prenant, bouleversant. C'est tout ce que tu recherches et plus encore. C'est terrifiant aussi, glaçant souvent.



Peut-être que ce titre va te faire reculer. Tu y verras alors un énième bouquin de développement personnel, de ceux qui te font gerber de par le simple fait d'exister. Mais crois-moi, il n'en est rien. Tu as devant toi un beau roman, un superbe objet littéraire écrit avec une force indéniable. Ne t'arrête pas non plus au sujet. Un roman de plus sur le Bataclan ! On n'en veut pas, on n'en veut plus, on en a peur aussi ! Et puis tu te dis que, de la même façon que l'auteur a dû changer d'avis - puisque tu as le livre que je ne voulais pas écrire entre les mains -, tu peux bien faire un petit effort aussi. Après tout, tu n'as rien à perdre. Et tu n'y perdras rien, crois moi.



Alors tu te lances. Chapitre 1.



« Tu écoutes du rock. du rock barbelé de guitares et de colère. Depuis la préadolescence. Môme, il te fallait une autorisation paternelle avant de te servir de la chaîne stéréo. Inépuisable enchantement : le petit levier à pousser pour faire décoller le bras, qui porte en son extrémité la tête de lecture, tête que tu places, en fermant un oeil pour plus de précision, au-dessus du bord du vinyle – le plateau s'est mis à tourner -, puis fais descendre, toujours à l'aide du petit levier, il s'agit de ne pas rater son coup, jusqu'à ce que le saphir se pose en craquotant sur le 33 tours. Quelques secondes et le son vibre d'une énergie magique, qui t'enlace comme si la musique t'étais immanente et que les grandes enceintes fabriquées par ton père se contentaient de la révéler ».



Et puis tu ne peux plus t'arrêter. Parce que l'horreur et la douceur se trouvent conjuguées avec une force nouvelle. Celle du romancier qui ne sait pas bien quoi faire de cette histoire et qui décide d'en faire un « objet littéraire ». Quelque chose de non-identifié. Quelque chose qui fait alterner les points de vue, les lectures, les personnes et les vécus. Quelque chose qui te soulève le coeur, te réduit aux larmes et te donne envie d'exister. Plus fort. Plus vite.



Tu ne liras dans le livre que je ne voulais pas écrire aucun compte-rendu heure par heure de ce qui s'est passé au Bataclan, ce soir du 13 novembre. Erwan Larher ne te donnera pas d'avis. Il n'est pas sociologue, ni penseur, ni philosophe. Il ne se voit même pas comme une victime, juste un rescapé. Un homme touchant, empli de vie et d'humanité, un écrivain hors paire. Il se contente d'investir le support, de subvertir le médium, de faire émerger une fiction sans récit, bref, de faire un très bel objet littéraire, rien que ça…



N'aie pas peur du poids qu'il pourrait te faire porter ; car ce livre est d'une légèreté insoupçonnable. Difficile à comprendre d'ailleurs, mais c'est un fait. Tu passes du caillou à la biscotte, de la biscotte au chocolat chaud, des pâtisseries au caillou. Toujours lui. Toujours lui. Scène du caillou ? Inracontable, je te promets, mais terrifiante. Mais sublime.



Et tu assistes en direct à une reconstruction, physique et morale. Sans chichi, sans sensibleries. Quelque chose de puissant.



Avoir pris une balle ne donne pas plus de légitimité pour l'ouvrir, ni plus de clairvoyance. Mais il a quelques mots qui méritent d'être lus. Dans les dernières pages, sur notre société. Celle qui se trouve désarmée face au nihilisme ultime de celui qui est prêt à mourir, celle qui a peur, qui ne cesse de regarder derrière son épaule, celle qui commémore tout en votant pour le maintien d'un système qui fait son malheur. Elles sont douces à l'oreille ces fulgurances politiques et engagées ! Elles font frémir et donnent un peu de joie.



Alors crois-moi, il est grand temps de t'y plonger dans le livre que je ne voulais pas écrire ! Il est en poche et se dévore en une nuit. Celle-là même que tu choisiras par désir d'être un brin changé le lendemain. Tu ne sais pas trop comment, tu ne sais pas trop pourquoi. Mais je crois ne pas être la seule à qui Erwan Larher a fait cet effet là. En quatrième de couverture, on lit qu'il écrit à la main, ce qui lui laisse peu de temps pour faire autre chose de sa vie. Alors on a envie de lui dire de continuer à ne faire que cela: écrire, construire, émouvoir et heurter. Faire pleurer un peu aussi, parce que c'est vraiment bon parfois.



« La littérature n'arrête pas les balles. Par contre, elle peut empêcher un doigt de se poser sur une gâchette. Peut-être. Il faut tenter de pari. »
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Le livre que je ne voulais pas écrire

"Le livre que j'aurai mieux fait de ne pas écrire" aurait été un titre plus juste



Je n'ai rien aimé dans ce récit qui effleure la surface d'une vie sans intérêt et sans s'interroger sur les causes et conséquences d'une telle catastrophe. Je n'en retient qu'une longue plainte de son auteur sur son postérieur.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Il aurait pu être le livre que je ne pouvais pas lire.

Et finalement, contrairement à d’autres, j’ai eu envie de sauter le pas avec celui-ci.

J’ai retenu ma respiration et je me suis lancée.

Une lecture en apnée donc pour un livre coup de poing où le romancier a su s’emparer de l’horreur tout en le préservant d’un quelconque sensationnalisme.

Evidemment, on ne sort pas indemne de cette lecture. Parce que cette tragédie a frappé un pays tout entier et s’est incrusté dans la mémoire collective.

Je réalise en alignant ces quelques mots combien il m’est difficile pour moi de parler de cette lecture.

Ce n’est pas par facilité mais bien par conviction et avec émotion que je dirais de ce livre qu’il est bouleversant, intelligent, pudique et terriblement humain.

Et qu’il devrait figurer dans toutes les bibliothèques.

Merci Mr Larher, merci du fond du coeur !
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Août 2017, le livre est entre mes mains, enfin. Une fois commencé, je n’ai pas pu le lâcher. La lecture a pourtant été âpre, en apnée et je suis ressortie complètement groggy. C’est un récit sensible, touchant, qui donne mal au bide quand il décrit l’attaque, qui surprend aussi quand il tente de se mettre à la place des terroristes. La narration volontairement au « tu » permet une mise à distance entre lui et le récit. Peut-être parce que c’est plus facile à écrire qu’avec le « je ». Peut-être parce que ce récit pourrait aussi être fait par une autre victime, un autre rescapé du Bataclan. Peut-être aussi pour m’inclure en tant que lectrice, en tant que citoyenne ayant vécu à ma façon le Bataclan. Car, si Erwan Larher a voulu « écrire autour » du Bataclan, s’il a voulu en faire un « objet littéraire », c’est aussi parce qu’il a pris conscience qu’au-delà de son drame personnel – que nul ne peut se représenter – il y a toute une dimension collective de cette nuit-là. Je me souviens très bien de cette soirée, hypnotisée par BFM TV. Je me souviens d’avoir envoyé des SMS à mes proches pour m’assurer qu’ils allaient bien. Je me souviens aussi d’avoir été prise de tremblements terribles. Mes dents claquaient et je me suis blottie dans une couverture polaire alors que c’était une belle soirée douce où on pouvait presque sortir sans veste. J’ai ressenti de la peur, pourtant à l’abri chez moi, et cette peur me donnait froid.



Pour autant, le « je » absent en tant que pronom ne l’est pas en tant qu’individu. Erwan n’occulte rien de son vécu lors de cette tragédie : les HURLEMENTS, l’odeur du sang et de la poudre, cette personne qui lui tenait le mollet pendant qu’il « faisait le mort ». Après être sorti de la salle, à l’hôpital, nous découvrons toutes ses peurs, ses attentes, sa culpabilité de n’avoir pas su penser à ses proches pendant l’attaque, ses larmes, ses douleurs.



Si je devais résumer ce récit par un premier mot, ce serait le mot VIE. La vie plus forte que tout, celle à laquelle il se raccroche en se déconnectant pendant l’attaque : « Je suis Sigolène, je suis un caillou ». La vie sauvée grâce à ceux qui consacrent justement leurs vies à sauver des vies : les secouristes, le personnel médical et paramédical. La vie qui fait qu’Erwan finit par avoir plus peur de ne plus bander que de faire des cauchemars. Sa peur de ne pas pouvoir rebander est évoquée plusieurs fois et cela m’a fait sourire parce que c’est une preuve qu’il est tourné à ce moment-là vers son avenir et plus sur ce qu’il a vécu. Et puis... si la vie avait volontairement mis cette épreuve sur son chemin pour en donner un nouveau sens ? Diabolique Lachésis qui a joué la vie d'Erwan sur un fil mais lui a permis de rebondir avec un optimisme ravageur !



Si je devais aussi résumer ce récit par un second mot, ce serait le mot AMOUR. Ce mot clôture d’ailleurs le livre grâce au récit de Loulou Robert, « l’amoureuse ». L’amour transpire par tous les pores de l’ouvrage à travers le récit d’Erwan mais aussi celui de ses proches dans ces témoignages « Vu du dehors ». Que ce soit des membres de sa famille ou ses amis, chacun raconte son vécu de cette nuit du 13 novembre et l’attente de ses nouvelles. Erwan a une chance folle d’être entouré de gens qui l’aiment profondément et qui lui ont aussi sûrement donné la force de se rétablir physiquement et moralement. Cette bulle d’amour distillée dans le livre permet de rendre la lecture moins rude et surtout montre que l’horreur, même la plus absolue, ne pourra jamais enlever cet essentiel.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Ce n’est pas une histoire. Ce ne se veut pas témoignage. Un objet littéraire qui témoigne certes, qui laisse une trace, assurément. Erwan était au Bataclan. Il s’en sort. Vivant du moins. Avec une balle cependant. Il va falloir guérir, cicatriser. Erwan a bien réfléchi pour écrire ce livre. Construit, déconstruit, savamment orchestré, il n’est pas là pour satisfaire le lecteur qui attendrait du pathos ou du sensationnel. Les émotions surviennent, on en perçoit les contours sans en connaître l’ampleur. On assiste ébahi au tumulte de cette nuit. Et le récit s’achève, entier, fort. Un livre qui n’aurait pas dû être écrit mais qu’il faut lire, nécessairement.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Erwan Larher est écrivain. Erwan Larher aime le rock depuis très longtemps déja. C’est presque sa profession de foi. Alors quand les Eagles Death of Metal se produisent au Bataclan ce tristement 13 novembre, c’est une évidence pour lui. Impossible de rater ça! Y aller seul? Pas de souci mais il aurait quand même préféré se laisser imprégner par le son avec un ou deux potes. Malheureusement (ou heureusement rétrospectivement), pas un ne pourra le rejoindre ce soir-là.



La suite, on la connaît tous. A travers les médias, les témoignages, on ne pourra en pressentir que l’horreur et c’est déjà bien suffisant. Erwan lui n’a pas envie d’en dire plus. Il y était, il a été blessé et il continue à vivre « normalement ». Mais ses amis eux ont des choses à dire: leur inquiétude, leurs serments faits à la Providence pour qu’Erwan sorte de là entier, leurs pleurs, leur lutte commune cette nui-là pour espérer au-delà de tout.



Erwan, lui qui manie si bien les mots, a un devoir de mémoire à accomplir. Alors, petit à petit, il se laisse aller à ce jeu d’écriture qui mêle récit et roman. Dans ce livre, deux points de vue cohabiteront: celui de l’intérieur vécu par Erwan et celui de l’extérieur vécu par ses amis, sa famille. A aucun moment, on ne tombe dans le voyeurisme. Erwan raconte la stupéfaction, la douleur, l’oubli de soi-même, les hurlements, l’odeur du sang mais aussi ces formidables élans de solidarité, tout cet amour qui l’entoure et qui l’a aidé à guérir plus vite. Il raconte le bonheur d’être en vie et ce devoir de continuer à se lever chaque jour pour en profiter car tous n’ont pas eu cette chance.



Erwan Lahrer nous livre un témoignage sincère dans ce livre. On tremble avec lui mais on rit aussi et surtout on suit l’après-Bataclan. Celui dont on parle peu aujourd’hui mais qui a laissé de nombreuses victimes avec des séquelles autant psychologiques que physiques. Ce livre est un appel à la mémoire, la chronique d’une barbarie dans un monde ordinaire . Ce livre est nécessaire.



A qui conseiller ce livre? A tous sans exception, même si son côté littéraire peut désarçonner, il faut s’accrocher un peu car cela en vaut vraiment la peine.
Lien : http://jeveuxtoutlire.unblog..
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Le livre que je ne voulais pas écrire



Le livre que je ne voulais pas écrire.

Erwan LARHER



13 novembre 2015.

Comme beaucoup ce soir là Erwan se réjouit d’aller au Bataclan voir les Eagles of death metal.

Quelques minutes et quelques chansons plus tard l’horreur fait irruption dans la salle de spectacle.

Blessé par balle au niveau de la fesse avec de nombreuses conséquences internes, Erwan reste allongé, le plus immobile possible (comme un caillou).

Quelqu’un s’accrochant fermement à ses mollets.

Immobile, effrayé et dans une mare de sang.

Voilà pour le « decorum ».

Erwan est écrivain (et musicien).

Voilà pourquoi son entourage l’enjoint à écrire un livre sur ce qu’il a vécu.

Il refuse ne voulant faire ni un témoignage ni un récit ni un roman.

Oui mais un écrivain ça sait raconter ! Avec l’insistance de son entourage il se lance dans ce livre.

Le pendant et surtout l’après tragédie des attentats.

La reconstruction, les nouvelles sources d’inquiétudes, l’entourage…

L’histoire générale nous la connaissons tous.

Mais vue de l’intérieur elle nous paraît encore plus effrayante.

La construction de ce livre est assez agréable à lire avec des allers retours dans la vie de l’auteur, une narration par « je », par « il » (pour prendre de la distance) et même du point de vue des terroristes.

Mais le plus intéressant pour moi c’est surtout les chapitres « vu de l’extérieur ».

Ce sont des chapitres écrits par des proches de l’auteur nous relatant comment ils ont vécu les minutes, les heures ou les jours qui ont suivi la tragédie.

Un livre sur le pouvoir de l’amitié, la famille, le travail pour rester debout face à une telle épreuve.





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Le livre que je ne voulais pas écrire

Ce livre, je l'ai lu le 14 septembre 2018. Je venais d'ouvrir mon blog. J'ai omis de mettre ma chronique sur Babelio. Zut mais je répare !

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"Le livre que je ne voulais pas écrire" de Erwan Larher. Lu hier, en 1 journée.



Déjà, je peux dire que ce mec-là, c'est un écrivain. J'y reviendrai.

Première surprise : au lieu du "Je", il a choisi le "Tu" pour parler. Comme s'il se racontait de l'extérieur.

Parce que lui, il était au Bataclan, ce 13 novembre 2015. Blessé, couché au milieu des morts et d'autres blessés, dans la fosse. Pendant des heures. Alors lorsqu' une de mes contacts a clamé sous mon 1er statut "C'est pas pour moi ça, la récupération pour faire du fric", cette nana j'ai eu envie de la claquer au mur. Et encore maintenant, j'en ai le ventre qui gronde.



Comme tout le monde j'ai vu les images des gens qui s'enfuyaient, et des brancards rentrant dans les ambulances. Probablement que des gens ont cédé aux sirènes de la presse et ont vendu leur histoire.

Ici ce n'est pas le cas.

Cet Erwan explique bien pourquoi et comment il en est venu à écrire ce livre.

Tout a commencé sur Facebook lorsqu'il a dit qu'il allait à ce concert.

Ensuite les nouvelles sont tombées a la télé, la radio, et tous ses amis, ses parents et sa famille ont vécu une nuit de panique.

Il n'avait sur lui ni son portable, ni ses papiers.



Dans ce livre, intercalées, des pages écrites par ses plus proches amis racontant cette panique, comment ils l'avaient vécu, et le soulagement de le savoir vivant, puis la balle dans son corps, les opérations.



Il raconte, au rythme d'une Kalachnikov.

Tout l'attentat. Les 3 tireurs. le sang. Les HURLEMENTS, comme il l'écrit.



Puis les blessures.

L'hôpital, la balle, les opérations, la rééducation..

Puis tout le reste, la vie, peu à peu.



J'ai aimé.

Ce livre est extrêmement prenant, plein d'humour noir, bien écrit mais.



Mais il y a toujours des ptits trucs que je déteste. Des mots recherchés. Des mots tellement inusités que la dernière fois que je les ai lus c'était chez la Comtesse de Ségur. Par exemple, "gourmander" : j'en comprends bien le sens ( gronder, disputer), mais moi ça me fait direct penser soit à gourmandise, soit à gourgandine, soit à Madame Fichini. Il l'a utilisé deux fois.

Et cette impression de texte très travaillé.( tout ce qui se passe avant et après le jour du massacre).

On dirait qu'il a tordu et retordu son texte. Qui est bien, je veux dire, bien écrit mais.

Mais moi je sens ce petit truc en trop.

Voilà.

Sinon, je le recommande, ce bouquin.



Quidam Editions. 2018



I
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Erwan Larher, écrivain majeur, était au Bataclan le soir de la tuerie, astre musical fauché en plein rythme libertaire. « le livre que je ne voulais pas écrire » est puissant, tragique. L'écriture aérienne est sublime. Manichéenne construction verbale où la beauté des lignes foudroie l'horreur en plein vol. Les narrateurs, en polyphonique récit sont de force et vérité. Pas de pathos, de plaintes, juste la plus réelle des horreurs en majuscules dans chaque ligne de ce récit qui se lit comme si un haut-parleur hurlait de fermer le livre avant que le lecteur ne meurt aussi. En filigrane, les cris des blessés ensanglantent ces morceaux d'architecture, pourtant d'une rare et délicate beauté. Erwan Larher, majestueux écrivain, s'éloigne subrepticement afin d'écrire ce que le recul et le lâcher prise ont propulsé de mots sur la page du plus jamais. le basculement du tu au je est une gloire, une conquête, une rédemption. le tu, en face à face avec l'emblème du terroriste est extraordinaire. Il touche la vérité et l'éclatante précision est un honneur pour toute cette jeunesse fauchée en plein ciel et en pleine musique. Cette partie retourne le jeu de cartes et le vivre-ensemble éclate à la face de ces terroristes. « Tu n'as pas de conscience politique, pas de racines dans le passé. Tu es un geste, un doigt sur la gâchette dans le présent de la post modernité. Tu es le néant l'Apocalypse. Tu n'as jamais lu le Coran. »Ce livre est bouleversant. Sa tragique réussite langagière est une preuve de don. Donner à entendre, comprendre, résister et dire. Cette osmose entre l'offrande d'écriture d'Erwan Larher, la conception d'une littérature de haute voltige, les faits horribles, renforcent ce récit d'une aura de maître. On lit les évènements en direct, en pleine conscience. de l'intériorité du lecteur vibre les mots de l'auteur pliés à jamais dans le mouchoir des temps qui pleurent.

Je sais, moi, que dès à présent je ne regarderai plus une paire de santiags de la même façon qu'au préalable de cette grande lecture. Même si elles ressurgissent pavloviennes et fusionnelles avec Erwan Larher, leurs chants ne seront plus jamais les mêmes.

En lice pour le Grand Prix 2017 Hors concours, dans les cinq finalistes, ce livre est une bouée de sauvetage, un livre mémoriel, une page de notre plus malheureuse Histoire de France.

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Le livre que je ne voulais pas écrire

Erwan Larher, je l’ai croisé pour la première fois le 28 mai 2016, lors de la Comédie du Livre à Montpellier. Une amie lectrice m’avait demandé de lui faire la bise de sa part. Belle mission. Sans doute aurait-il préféré rencontrer une femme jeune et jolie, mais fort courtois, il m’accueillit avec un franc sourire, une immense chaleur dans le regard et une drôlerie communicative. Bises il y eut, donc, et même photos gentiment prises par son adorable voisine de stand Simonetta Greggio. Et je repartis, lestée d’un roman dans lequel il était déjà question de fesses, celles de Marguerite, joliment dédicacé. C’est seulement le lendemain que j’ai appris la nouvelle, dans une sorte de chuchotement "Tu sais, Erwan était au bataclan, il a été blessé." Dieu merci, je ne l’avais pas su avant, j’avais pu le regarder sans crainte, ne pas me poser de questions, ne pas hésiter sur la bonne attitude à adopter.



Là, je viens de terminer son dernier récit, "son Bataclan". Oui Erwan y était, oui il a été blessé, oui il a vécu des moments difficiles, pendant, après. Oui ses proches ont tremblé. Alors ce livre, il ne voulait pas l’écrire, mais il l’a fait et il a fichtrement bien fait. Et sa famille, ses amis ont participé. Tous ont écrit, même ceux qui ne voulaient pas le faire et ils ont fichtrement bien fait. Mais moi, comment pourrais-je mettre des mots derrière tout ça ? Comment pourrais-je, moi la pauvre lectrice lambda, moi qui ne sais pas écrire, comment pourrais-je donner mon point de vue, expliquer, ratiociner ? Comment pourrais-je parler de ces douleurs, ces peurs, de cette mise à nu d’un homme meurtri ? C’est tellement intime, tellement profond, tellement privé, tellement courageux. Je ne peux pas, je reste muette.



Je souhaite seulement dire que "Le livre que je ne voulais pas écrire" d’Erwan Larher m’a émue, touchée, secouée, bouleversée. Et, pour une fois, je voudrais crier : "lisez-le !" Ceux qui ne connaissent pas l’auteur rencontreront un homme d’une grande humanité et ceux qui le connaissent, ne serait-ce qu’un tout petit peu, le retrouveront tel qu’en lui-même.



Merci Erwan, chapeau Monsieur Larher.

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