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Citations de Etty Hillesum (320)


Je voudrais vivre longtemps pour être en mesure de l'expliquer ; mais si cela ne m'est pas donné, eh bien un autre le fera à ma place, un autre reprendra le fil de ma vie là où il sera rompu, et c'est pourquoi je dois vivre cette vie jusqu'à mon dernier souffle avec toute la conscience et la conviction possibles, de sorte que mon successeur n'ait pas à recommencer à zéro et rencontre moins de difficultés. N'est-ce pas une façon de vivre pour la postérité ?
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J’ai senti l’émotion rompre les digues et me submerger et les larmes longtemps enfermées en moi ont soudain submergé mon cœur : il y avait en moi tant d’amour, tant de pitié, tant de douceur, mais aussi tant de force…
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Etty Hillesum
Je ne vois pas d'autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu'il n'est déjà.
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Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-même de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y aura de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.
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Ce besoin d'écrire, je le comprends aussi, je crois. C'est une autre façon de posséder, de tirer vers soi les choses par des mots et des images, de se les approprier ainsi. 

Voilà de quoi était fait jusqu'à présent mon besoin d'écrire : me cacher loin de tous avec tous les trésors que j'avais accumulés, noter tout cela, le retenir pour moi et en jouer. Et cette rage de possession- je ne trouve pas de meilleure formulation- vient brusquement de me quitter.
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Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-même de vaste clairières de paix et les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y aura aussi dans ce monde en ébullition.
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Etty Hillesum
Et jusqu'à la dernière minute, je resterai assise à ce bureau et je continuerai de croire à chaque poème que je lis.
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Etty Hillesum
Il faut si peu de mots pour dire les quelques grandes choses qui comptent dans la vie. Je voudrais tracer ces quelques mots au pinceau, sur un grand fond de silence
Etty Hillesum
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Etty Hillesum
La vie est si curieuse, si surprenante, si nuancée et chaque tournant du chemin nous découvre une vue entièrement nouvelle.
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Le ciel est plein d’oiseaux, les lupins violets s’étalent avec un calme princier, deux petites vieilles sont venues s’asseoir sur la caisse pour bavarder, le soleil m’inonde le visage et sous nos yeux s’accomplit un massacre, tout est si incompréhensible.
Je vais bien.
Affectueusement, Etty.

[8 juin 1943]
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Il s’agit d’un récit très subjectif. Je conçois qu’on puisse en faire un autre, plus habité par la haine, l’amertume, la révolte. (…)l’absence de haine n’implique pas nécessairement l’absence d’une élémentaire indignation morale.
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Les pires souffrances de l'homme sont celles qu'il redoute.
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Etty Hillesum
Aïe, aïe, aïe, que de chemins semés d'épines ne devrais-je pas parcourir! Il faudra tout traverser, je suis mon seul critère, je dois tout inventer moi-même, me découvrir mes petites vérités à moi.
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Il aura fallu toutes ces "stations" pour, sans doute, parvenir à cet entraînement naturel de l'un vers l'autre, à cette intimité confiante, à cette faculté de se chérir et d'être bon l'un pour l'autre.
(page 111)
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Hier soir après une longue marche sous la pluie et malgré mes ampoules aux pieds j'ai fait un dernier petit détour à la recherche d'une charrette de fleuriste et je suis rentrée chez moi avec un grand bouquet de roses. Et elles sont-là. Elles ne sont pas moins réelles que toute la détresse dont je suis témoin en une journée. Il y a place dans ma vie pour beaucoup de choses.
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Les gens ne veulent pas l’admettre: un moment vient où l’on ne peut plus "agir", il faut se contenter d'"être" et d’accepter. Et cette acceptation, je la cultive depuis bien longtemps…
On me dit parfois: " Oui, mais tu vois toujours le bon côté des choses. » Quelle platitude! Tout est parfaitement bon. Et en même temps parfaitement mauvais. Les deux faces des choses s’équilibrent, partout et toujours. Je n’ai jamais eu l’impression de devoir me forcer à en voir le bon côté, tout est parfaitement bon, tel quel. Toute situation, si déplorable soit-elle, est un absolu et réunit en soi le bon et le mauvais.
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Il faut d’abord apprendre à se pardonner ses défauts si l’on veut pardonner aux autres.
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Tout autour, un flux de paroles qui vous épuisent parce qu’elles n’expriment rien. Il faut être toujours économe de paroles signifiantes. Le silence doit nourrir de nouvelles possibilités d’expression.
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Des conditions de vie semblables ne suffisent apparemment pas à produire des êtres humains semblables.
Parmi ceux qui échouent sur cet aride pan de lande de cinq cent mètres de large sur six cents de long, on trouve aussi des vedettes de la vie politique et culturelle des grandes villes. Autour d'eux, les décors de théâtre qui les protégeaient ont été soudain emportés par un formidable coup de balai et les voilà, sur cette scène nue et ouverte aux quatre vents qui s'appelle Westerbork. Arrachés à leur contexte, leurs figures sont encore auréolées de l'atmosphère palpable qui s'attache à la vie mouvementée d'une société plus complexe que celle-ci.
Ils longent les minces barbelés, et leurs silhouettes vulnérables se découpent en grandeur réelle sur l'immense plaine du ciel. Il faut les avoir vus marcher ainsi.
La solide armure que leur avaient forgée position sociale, notoriété et fortune est tombée en pièces, leur laissant pour tout vêtement la mince chemise de leur humanité. Ils se retrouvent dans un espace vide, seulement délimité par le ciel et la terre et qu'il leur faudra meubler de leurs propres ressources intérieures - il ne leur reste plus rien d'autre.
On s'aperçoit aujourd'hui qu'il ne suffit pas, dans la vie, d'être un politicien habile ou un artiste de talent. Lorsqu'on touche au fond de la détresse, la vie exige bien d'autres qualités.
Oui, c'est vrai, nous sommes jugés à l'aune de nos ultimes valeurs humaines.
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Je crois qu’à chaque événement correspond chez l’homme un organe qui lui permet d’assimiler cet événement.

[Fin décembre 1942]
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