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Critiques de F. X. Toole (26)
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Coup pour coup

On aime ou on aime pas la boxe ! On aime ou on aime pas la littérature ! Cela ne se discute pas. La littérature sur la boxe fait exception du fait que, principalement, elle est composée par des hommes de l'art, des mecs sachant, des types au nez cassé et aux arcades sourcilières bousillées, inexistantes, en accent circonflexe, s'il en reste. D'aucun écrivent avec leurs tripes, d'autres avec leur sang, d'autres encore avec deux doigts sur une vieille Remington, eux les auteurs ex-boxeurs, écrivent avec leurs tripes, leur sang et des gants de boxe sur le clavier de leurs vieilles Remington. Leur écriture a du punch et elle fait mal, très très mal. Il vaut mieux lire assis, sinon debout on tomberait et l'arbitre risquerait de compter et vous chiper votre bouquin si vous ne vous relevez pas.

Ce bonhomme, Toole, confirme et comme le dit Ellroy dans sa préface, un connaisseur, ce livre est un pur chef d'oeuvre, d'autant plus qu'il ne dégouline pas de sang quand on le tient suspendu par la couvertire, il ne sort des pages que de la poésie.

Deux destins croisés, deux rencontres, deux grands pères, deux petits fils et une magnifique histoire de types qui ont su rebondir parce qu'ils avaient un foyer, une femme et de ce fait une âme. De boxeur exquinté, Dan Cooley et devenu manager-entraîneur avec, à côté, un atelier de carrosserie, près de L.A, qu'il dirige avec Earl Daw, son ancien poulain, un black, fausse patte ayant appris à boxer en droitier, non sans mal, ayant raccroché les gants car Maman en avait marre de le voir rentrer avec la tronche de travers.

Eloy Garza, un Tex-Mex, cultive des fraises dans une ferme qu'il possède au Texas. Là itou, Madame en a eu assez des pas d'heure et de jouer les infirmière, alors, mon gars, une p'tite exploitation, qui deviendra grande, et une vie nouvelle avec plein d'espoir et de bonheur au coin des dents.

Les deux ont fait un match, l'un contre l'autre, en prépa du championnat. C'est le Tex-Mex qui gagne et ruine les espoirs du californien.

Fin du premier round.

L'histoire repart lorsque les petits fils de l'un et l'autre montrent des excellentes dispositions pour le noble art.

Dan entraîne son gars, Eloy ne le peut pas et envoie le sien à Dan.

Mais la vie ce n'est pas un claquement de doigts, un gong de début de rencontre, un sourire de femme sous l'averse, aussi le chemin pour se trouver sera long et rugueux à l'extrême, mais la fin justifie, largement la lecture de ce bouquin posthume (ce qui veut dire : terminé, pas d'autre).

Ici on parle ring, gants, sang, poids, footing, corde à sauter, ballon de vitesse et sac de sable mais on parle aussi d'amour et de paysages ensoleillés ou embrumés, de coeur brisé et de pleurs, d'accidents et de mort, de gangsters, de fripouilles, de magoulles et d'argent.

On en parle bien sans salamalecs ni fausse pudeur, avec justesse et brio. Le livre inachevé faisait 900 pages, achevé il en fait, à peine, la moitié, dommage...



Ellroy ne ment pas, c'est un chef d'oeuvre et le meilleur livre que j'ai lu depuis le début de cette année, au moins.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La Brûlure des cordes

Une œuvre désormais culte. Des caractères différents qui vont se lier dans une parfaite harmonie dans un seul et même but, une passion commune .Tout cela nous donne une histoire poignante, bouleversante !



Ce roman traite donc l'histoire de cette jeune boxeuse, Maggie, qui veux devenir professionnelle en se faisant entraînée par le meilleur soigneur de boxe, Franckie Dunn . F.X. Toole nous présente ainsi des personnages profondément humains et attachants pour lesquels on se prend très vite d'affection. Car F.X. Toole a l'art de revenir à de l'émotion pure, viscérale qui entraîne immédiatement une réaction de profonde compassion et de reconnaissance envers ces protagonistes. On découvre un personnage optimiste ayant une rage de vaincre au plus profond d'elle-même. Mais il ne faut pas non plus oublier Eddie, cet ancien boxeur qui est le premier à croire au potentiel de Maggie. Le roman est tout aussi fabuleux car extrêmement riche en rebondissement. Ils redonnent du rythme au livre et changent ses différentes thématiques pour basculer l’histoire dans une situation intense.



Et au lieu de se contenter d’une simple histoire de boxe, F.X. Toole ouvre, sur la dernière partie du livre, une question tabou ; le suicide, qu'il traite avec un regard impliqué. Car ce qui est puissant dans cette œuvre, c'est qu’il s'engage politiquement dans cette question si polémique et propose même sa réponse. Au final, il répond de manière franche et, bien que cela puisse choquer, apporte une énième touche d'humanité supplémentaire pourtant déjà bien présente dans toute l’histoire. La fin de ce roman est donc un plaidoyer à la fois sincère et juste d'une question qui devrait ne jamais être tabou.



Pour conclure, Million dollar baby est un roman poignant qui se distingue par une humanité omniprésente et une question d'actualité traitée avec justesse.

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Coup pour coup

F.X. Toole s'y connaissait en boxe, c'est rien de le dire (et pour un entraîneur du noble art c'est bien le moindre) mais histoire d'accumuler les talents, il s'y connaissait aussi en écriture.

Le mélange des deux donne un livre comme Coup pour Coup, une oeuvre intéressante, prenante et qui, tout du long, nous laisse un petit goût de sueur sur le bout de langue qui donnerait presque envie d'enfiler les gants, pour voir...

F.X. Toole nous amène sans problème sur le ring avec ses boxeurs, dans le corner avec ses soigneurs, dans la salle avec ses entraîneurs mais, malheureusement, nous laisse à la porte des combines avec ses magouilleurs et c'est par là que le livre prêche. Ce côté manichéen dont on devine dès le départ que les gentils seront sauvés et que les autres brûleront dans les flammes éternelles de l'enfer, voilà, fallait pas faire son vilain...

Vraiment dommage pour un livre qui avait tout pour rester dans les mémoires mais qui finalement risque de faire long feu.

Malgré cela, un agréable moment de lecture et, qu'on aime ou non la boxe c'est sans importance parce F.X. Toole (bis repetita) il sait écrire et vachement bien.
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De sueur et de sang

Un éclairage passionnant sur la boxe.

 

Vous savez, ce sport de fillettes ou des starlettes mettent leurs plus belle culotte courte colorée, de gros gants pour protéger leur manucure de samedi dernier et s’envoient des bourre-pif en veux-tu en voilà dans la truffe en nous donnant un spectacle de claquettes…



On connait tous les stars du ring telles que Tyson, Mohammed Ali ou encore Christophe Maé, on connait un peu moins les hommes de l’ombre qui les entourent. Que ce soit leurs entraineurs, managers ou leurs soigneurs.



C’est ce qui m’a fait choisir ce bouquin, je voulais savoir ce que pouvait bien dire le soigneur à son poulain au moment de la pose entre deux rounds.

Posé sur un tabouret à lui appliquer des produits sur le visage et à utiliser des cotons tiges, j’étais persuadé d’assister à une scène déjà-vu lors d’atelier maquillage en parfumerie.



Ça doit surement être un truc du style

« Jack, je vois que tu as les arcades un peu rosées, j’ai un masque de jour miracle qui va faire disparaitre ces vilaines plaques rouges en un rien de temps et ce pour 39.99 seulement. »



J’ai appris qu’à peu de chose près c’était ça.

 

F.X Toole est quand même un sacré gonze, c’est à 50 balais, un peu au bout de sa life sur pas mal de niveaux qu’il décide de garer ses miches dans un club de boxe et y apprendre un sport ou l’entraineur qui va le rencontrer décidé de ne pas le faire payer tant il est sûr que ce vieux canasson jettera l’éponge rapidos. Que nenni.



Vous découvrirez dans le billet de sa fille comment que les deux compères sont devenus copains comme cochon, jusqu’au bout, et que notre auteur qu’était à deux doigts de se faire bolosser du fait de son âge avancé, va se révéler un soigneur et écrivain de génie, puisque monsieur est quand même celui qui inspirera Million Dollar Baby à Clint Eastwood, l’homme qui est tellement vieux depuis toujours que j’ai peur qu’il décède dans chaque scène où il apparait.

 

3 nouvelles sont ici proposées la première éclaire plus sur la technique, notamment celle adaptée aux poids-lourds, plus communément appelés gros sacs.



Les deux autres encore plus délicieuses nous racontent des relations entre coach et poulains, et la relation de fidélité ténue qui se crée entre les deux.

Savoureuses car aussi fluides qu’un épanchement d’arcade ouverte, féroces également car baignées dans un monde rempli de testostérone, et croustillantes car si la première est épurée, les deux suivantes s’articulent autour de personnages hauts en couleur mus par des besoins bien respectifs.

 

Je tire donc ma casquette à hélice à l’auteur qui a réussi à rendre pleinement son gout immodéré bien que tardif pour ce sport qui m’était plutôt obscur, et à le coucher (sur le papier) de si belle manière.  

 

Si l’envie vous pousse d’en connaitre quelques secrets sans avoir à gouter à la salade de phalanges, je pense que ce petit bouquin est un bon étrier !

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Coup pour coup



Quel beau roman que nous a donné F.X. Toole avec Coup Pour Coup, oui celui-là même qui a écrit la nouvelle Million Dollar Baby qui est devenu un film oscarisé. L'histoire nous raconte la destinée pur et simple de Dan et Eloy, leurs peines leurs mensonges et de leurs dépendances. La descente en enfer de l'un et l'autre, toutes les pages sont émotives et chaque mot nous frappe droit au cœur, ils n'y pas que les coups qui jette les hommes et les femmes par terre, les épreuves les pertes et les humiliations nous ramène à la condition humaine, oui malgré la honte il faut se relever et pardonner voilà en gros ce que l'auteur nous rappelle que c'est cela la victoire et elle a un prix rester debout malgré les coups et revenir au round suivant. Une histoire magnifique à lire absolument.

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Moisson noire 2003

19 nouvelles de 19 auteurs plus ou moins connus (du moins par moi). Des ambiances différentes, notamment autour des sports procurent de la diversité. Mais je n’ai pas apprécié la totalité des écrits, leur intérêt étant inégal.



La préface où James Ellroy parle des difficultés à écrire une nouvelle, la postface où chaque auteurs explique son processus créatif sont des lectures passionnantes.



« Pourquoi pas »
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Coup pour coup



Coup pour coup.

F.X TOOLE

Coup de coeur



Deux familles : deux grand-pères et leurs petits-fils.

Ce qui les rassemble c’est l’amour de la boxe.

D’un côté à Los Angeles il y a Dan Cooley un ancien boxeur reconverti en entraîneur et patron d’une (une carrosserie qu’il dirige avec Earl Daw un de ses anciens élèves.

Tout deux ont raccroché les gants après un échec cuisant pour Dan et des raisons familiales pour Earl.

De l’autre côté au Texas il y a Eloy Garza qui cultive des fraises dans sa grande exploitation.

Il était un grand boxeur mais quand sa femme a posé un ultimatum il a choisi la famille.

Dan élève seul son petit fils Tim Pat qui présente de sérieuses dispositions à la boxe surtout depuis qu’il l’entraîne malgré ses 11 ans.

Et Eloy élève seul lui aussi son petit fils qui présente également de bonnes dispositions mais qu’il ne peut entraîner.

Et puis la vie.

Et puis la mort.

Après un terrible drame Dan sombre dans la dépression, l’alcool et les pulsions suicidaires.

Heureusement qu’il a Earl, ami discret mais attentif.

Eloy ne pouvant pas laisser son petit fils enchaîner les défaites décide de le confier à Dan sans qu’il sache leur lien de parenté.

Car cet homme cache une blessure bien plus profonde qu’un nez cassé ou des yeux pochés…

Un roman fantastique ! Je l’ai adoré !

Vous savez ce genre de bouquin qu’on a envie de retrouver toute la journée.

De la boxe évidemment (et l’auteur si connaissait !) mais aussi de l’amitié, de la détresse, de la douleur et de la beauté.

Un excellent roman.
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La Brûlure des cordes

Alors, là, j'en ai versé des larmes. Ca a beau être un recueil de nouvelles, et donc une série de petites histoires accolées, pour une fois, j'ai su m'attacher aux personnages malgré la petite taille des histoires. Je trouve que c'est une preuve du talent de l'auteur.



Les premières nouvelles sont sympathiques et tristes, parfois. On atteint un cap de tristesse dangereux pour mon petit coeur et mes glandes lacrymales avec Million Dollar Baby (j'avais déjà fini mes mouchoirs avec le film), et on termine en beauté avec la dernière et la plus longue des nouvelles du livre.



Les poings claquent, la peau sue, et les cordes brulent, mais on adore ça.
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La Brûlure des cordes

Certains détails ne trompent pas, Toole a connu intimement la boxe, ses grandeurs et ses petites combines. Ce qu'il raconte sur le métier de soigneur est d'une précision et d'une acuité qui font de ce livre un des meilleurs sur la boxe. Rien à voir avec les dégoulinantes tartines de lyrisme de certains auteurs. Toole raconte les régimes, les arrangements entre promoteurs, la pesée de l'armée des anonymes de la boxe, tous ceux dont le palmarès est voué à l'oubli. Le mythe de l'ascension sociale par la boxe y est patiemment démonté : l'élan des boxeurs est toujours rattrapé par l'inéluctable tragédie du destin.
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La Brûlure des cordes

En guise d'introduction : je ne connais strictement rien au monde de la boxe. Et je n'ai pas (encore) vu le film Million Dollar Baby, tiré d'une nouvelle éponyme contenue dans ce recueil. Je ne ferai donc pas de comparaison texte/film.

Que tous les lecteurs ignorant du monde de la boxe, comme moi, se rassurent. Si l'auteur, lui, s'y connaît, il parvient à intéresser son lecteur, à le plonger d'emblée dans cette atmosphère particulière. Sans donner l'impression de faire un cours sur la boxe, il pose son histoire, ses personnages, tout en éclairant sur ce sport. De fait, même sans connaissances de boxe, on est très vite plongé dans le coeur du récit. Et ce pour chaque nouvelle. Car ce qui en fait surtout la force, c'est que ce sont tous des récits humains, très humains. Il y a ceux qui respectent les règles et ceux qui les enfreignent, ceux qui s'efforcent de mener une vie plus ou moins droite et ceux qui méprisent tout, même la vie des autres. Il y a ces amitiés, ces affections fortes qui se tissent. Des histoires de boxe, oui, mais surtout des histoires humaines, qui prennent au coeur. Certaines plus que d'autres : "Million Dollar Baby", si belle histoire, si forte tragédie. Qui laisse sonné, KO. "Traces de cordes", longue nouvelle très représentative du climat qui régnait à Los Angeles en 1992, lors des émeutes qui éclatèrent. Où l'on reste sonné, aussi, déchiré devant la cruauté de certains et l'innocence d'autres qui faisaient tout pour rester droit au milieu de tant de chaos.

Des histoires de boxe? La boxe n'est là que le milieu dans lequel évoluent tous ces personnages. Ce sont avant tout des histoires d'hommes, parfois de femmes. Des histoires fortes. Et dures. Très dures.
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La Brûlure des cordes

Dire de cet ouvrage qu'il est un livre coup de poing me semble à la fois un poncif et un jeu de mots trop facile. Alors, qu'est-il ? D'après moi, une réussite littéraire, ce qui n'est déjà pas peu dire. Mais encore ?



L'auteur, un ancien boxeur, ancien entraîneur et soigneur, combine son savoir relatif à ce sport à un style narratif qui m'évoque le roman noir. Selon moi, c'est très maîtrisé, quelque part entre du Dashiell Hammett et du Charles Bukowski, un style " des bas fonds " qui correspond parfaitement à la restitution d'ambiances propres au milieu de la boxe.



C'est pour F. X. Toole — pseudonyme de Jerry Boyd — l'occasion d'aborder la triche (arbitres véreux, coups non réglementaires destinés à déstabiliser l'adversaire, etc.), l'argent dans le sport, les paris et les média, la pauvreté, les problèmes raciaux, la religion, la réussite sociale, la discipline, le courage, la confiance, la fidélité dans la relation, etc.



Six nouvelles, plus ou moins longues, où l'auteur nous conte comment un soigneur rentre dans ses fonds lorsque le boxeur pour lequel il travaille essaie de l'arnaquer ; comment un boxeur noir doit tenir très fermement la corde des négociations avec le manager ; comment une jeune femme blanche plus toute jeune se démène pour qu'un entraîneur chevronné accepte de s'occuper d'elle et de la faire progresser ; comment le résultat d'un combat est truqué archi pipé par la corruption ; comment un simple d'esprit est touchant d'abnégation au combat sans avoir aucune aptitude et enfin, comment un jeune boxeur très prometteur se retrouve aux prises avec un gang de quatrième zone qui l'empêchera de participer aux Jeux Olympiques.



Comme dans le roman noir, c'est une réalité sociologique qui est dépeinte ; comme dans le roman noir, le narrateur est l'un des protagonistes de l'histoire ; comme dans le roman noir, la misère humaine est à la base de toutes ces déviances. Mais on sent également un réel amour de l'auteur pour cet art, dit " noble art " (même s'il consiste à envoyer des coups de poing dans la figure d'un autre), sport ô combien éprouvant, difficile et dangereux, mais, de ce fait même, une expérience humaine totale.



Personnellement, j'aime un peu moins les nouvelles que les romans, mais je reconnais bien volontiers que ce que l'auteur avait à exprimer ici correspond évidemment à de la nouvelle et non à du roman et que c'est donc un très bon choix de sa part. Bref, dans son style, un excellent livre, d'après moi, même s'il ne correspond pas forcément à ce que je préfère en littérature, d'où mes 4 étoiles et non 5.
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La Brûlure des cordes

Je ne m'attarderai pas sur toutes les nouvelles contenues dans ce livre, qui sont d'assez bonne qualité (même quand on n'aime pas la boxe), je parlerai seulement de Million Dollar Baby.

C'est un très bon texte, mais je pense que le format "nouvelle" ne lui convient pas. Je suis restée sur ma faim, il m'en aurait fallu plus. Ayant vu l'adaptation cinématographique avant (magnifique film au passage, je vous le recommande), j'ai été un peu déçue par le texte que j'ai trouvé beaucoup trop succinct. Certes, c'est une nouvelle, c'est donc normal qu'il n'y ait pas trop de détails, etc, du fait de la brièveté du format, mais c'est bien ça le problème pour moi. Je trouve qu'on perd une grande partie de l'émotion que l'on pourrait avoir si on lisait un roman. Je crois que pour la première fois de ma vie, j'ai préféré l'adaptation cinématographique au texte d'origine (ce qui n'enlève cependant rien à la qualité de la nouvelle).
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Moisson noire 2003

Nous sommes beaucoup à nous méfier des nouvelles : trop courtes, trop obscures, parfois inachevées. On préfère la forme traditionnel du roman, l'épaisseur du livre est un gage de qualité, les nouvelles étant une sorte de sous-culture du roman.

Ellroy, dans sa présentation, les voit comme un sprint effréné vers la ligne d'arrivée, un verre d'alcool vidé cul sec. On y apprend à privilégier la brièveté pour que les personnages fassent des étincelles. Ellroy, enfin, nous invite à nous consumer, nous épuiser, nous enthousiasmer, nous émouvoir.

Et c'est vrai que cet ensemble homogène de nouvelles est vraiment plaisant. Pour peu qu'on aime le noir et les situations rocambolesques, les voyous maladroits et les mauvais garçons, on est servi comme dans un bar étroit et sombre de l'Indiana. Même si le lieu est miteux, on sent que derrière la fumée et les volutes de bières bon marché, il y a toute une humanité solidaire et vivante qui tend à nous englober dans sa chute pathétique et merveilleuse.

Oui, il y a un peu de tout cela dans ce recueil recommandé par le grand Ellroy et je ne peux que vous engager à le lire et à oublier que la nouvelle est courte.

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Moisson noire 2003

Recueil de 20 nouvelles américaines écrites en 2001, choisies par James Ellroy.

La lecture a été étalée sur plus de 5 ans ! mais la prise de note me permet de désigner celle de John Biguenet comme la plus décoiffante: "Il pleut à Bejucal".

Presque aussi qualitative, la nouvelle de Michael Malone "Le tireur fou".

Aucune ne m'a vraiment déçu, même si certaines me sont restées assez obscures.
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La Brûlure des cordes

C'est une nouvelle dense et ciselée, dont chaque caractère a été creusé. L'univers est tout de suite lisible, il y règne une véritable atmosphère. L'adaptation cinématographique qui en a été faite est excellente. J'ai été surprise de découvrir dans le livre une famille encore plus détestable qu'à l'écran. Une lecture très émouvante
Lien : HTTP://lire-ecouter-voir.com
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La Brûlure des cordes

Moi qui pensais que le livre était un roman à part entière sur « Million Dollar Baby » qui a inspiré le film de Clint Eastwood... Et bien j'ai été déçue car c'est un recueil de nouvelles.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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La Brûlure des cordes

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Coup pour coup

Epoustoufflant, poignant, émouvant. C'est des plus beau livre sur le noble art.
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La Brûlure des cordes

Receuil de 6 nouvelles sur le théme de la boxe.
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Moisson noire 2003

Recueil décevant.
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