Citations de Farah Anah (167)
Ouais, j'ai aimé ce putain de métier. J'en ai savouré chaque moment d'exaltation, chaque but, chaque match. Mais si je m'y suis noyé, c'était pour cesser de me faire bouffer par mon manque de toi.
- Estimes- tu avoir les épaules pour gérer une situation d'attaque, d'attentat ou d'invasion ? Ne crains- tu pas de te perdre dans la Forêt de la Lune, au milieu des bêtes les plus féroces de la contrée ? Tu es une femme et tu connais la réputation des Sauvages, es- tu consciente que si un jour tu te fais coincer par l'un d'eux, la seule alternative que tu auras à la mort serait un viol brutal et douloureux ?
- Ma bravoure m'empêche de quitter ces lieux sans t'avoir tué.
- Ta témérité.
- Appelle ça comme tu veux !
C'est lors des coups durs que se révelent ceux sur qui on peut compter.
Avoir peur pour quelqu'un est bien pire que de craindre pour sa propre vie. L'émotion est moins virulente, mais elle grignote plus douloureusement.
A cet instant, Lexmo parvient à se frayer un chemin entre mes remparts bancals, déjà fissurés par mon état de nerfs, pour me percuter pile entre les côtes.
Constat amer: Zach est un affreux cactus. Il est gorgé de cette eau tant convoitée dans le désert actuel de ma vie, et m'y frotter équivaut sans conteste à m'y piquer âprement.
-Leyah-
- Tu vas crever d’un cancer du stress, je te le dis !
J’adresse à Chanise un regard désespéré.
— Merde, ça existe, ça, un cancer du stress ?
— N’écoute pas cette folle, intervient Kalisha en levant les yeux, elle essaie de te faire peur avec ses conneries.
— Ouais, ça existe !
T'es ma bouteille d'oxygène, Quinn. De l'adrénaline pure qui fuse dans mes veines.
Tu sais, certaines personnes sont si grandes que leur sang peine à faire le tour de leur corps et à irriguer leur cerveau. Ça les diminue un peu mentalement.
- Et toi, que fais-tu dans la vie ?
- Elle s'occupe des dépenses de mon patrimoine, pouffe Barren. Lola lui tape le bras, comme à un enfant qui aurait fait une mauvaise blague. Elle roule des yeux et tord sa bouche écarlate dans une moue enjôleuse, relevant les manches de sa longue robe noire.
- Tu n'es pas drôle, Barren. Pour le moment, je voyage beaucoup entre ici et Los Angeles, je n'ai pas le temps de travailler.
Nous sommes définitivement pas tous nés sous la même étoile...
Son emprise sur moi ne laisse aucun doute, nous nous appartenons. De loin. Ainsi, je peux trouver un semblant de sérénité. Cependant, il me suffit de monter dans un avion, de traverser l'océan pour le toucher, pour l'embrasser, pour lui faire l'amour, et aussitôt, je crois devenir folle. Ewen, c'est un shoot de bonheur à s'injecter avec modération, au risque d'avoir le coeur crevé d'overdose.
il s'est immiscé dans mes vaisseaux sanguins, dans mes cellules, il a conquis mes terres, il y a assis son territoire. Et je sais qu'il m'aime en retour.
Elle m'inspire un mustang, fougueux, sauvage, la crinière au vent des pampas d'Argentine. Insaisissables. Indomptable. Inatteignable.
Noah Dusselier a fait palpiter mon coeur, et alors? Il est très beau, c'est une réaction tout à fait normale, ça ne signifie pas que je doive me jeter dessus comme s'il était une oasis dans mon désert émotionnel et tromper mon fiancé pour autant.
Mais lorsque je le vois reluquer mon amie... impossible de réprimer cette pointe de jalousie qui me picote le coeur, c'est au-delà de mon contrôle. De toute façon, même si j'avais été célibataire, je n'aurais pas fait le poids. Mon amie est une bombe. Le genre de fille qui correspond parfaitement à ce genre d'homme.
Perdue dans mes réflexions, je n'ai pas fait attention et je me suis allé à le dévorer du regard. Mais ce cruel sort qui se fait apparemment une joie de me tourmenter lui fait tourner les yeux vers moi pour me surprendre. Il lève un sourcil et se met à dévisager Thomas, en pleine discussion avec Dorian.
Et voilà, maintenant il va me prendre pour une pétasse qui mate les jolis garçons lorsqu'elle est en compagnie de son gentil fiancé! La loose totale.
Dépitée, je pique mes tagliatelles et les mange sans plus les savourer. Lors d'un petit moment de silence, Thomas se tourne vers moi et je le vois qui observe mon crâne.
- Tu devrais refaire une colo, tes repousses sont visibles.
Non! Il a pas dit ça? Il pensait sans doute me faire un commentaire en apparté, sauf que tout le monde a entendu. Ainsi que Noah. Chan ou comment se mettre la honte en dix leçons! Merci encore à mon si attentionné fiancé pour ses commentaires tellement appropriés. Je remarque même Aida froncer les sourcils dans sa direction.
- Si ce n'est pas adorable! s'exclame Dorian. Thomas, tu devrais arrêter d'être aux petits soins comme ça pour ta femme, tu sais comment elles sont, tu leur donnes la main, elles te prennent le bras!
Ça lui vaut un coup de coude bien placé de la part de Nathalie.
- Vous savez bien comment sont femmes avec leur apparence, continue Thomas. Il suffit d'un cheveux blanc, et elles deviennent complètement hystériques. Je préfère l'aider à prendre soin d'elle comme il se doit et lui éviter les complexes inutiles dont s'encombrent sans cesse toutes ces filles... Chan tient toujours à être parfaite pour moi, si le moindre détail va de travers, elle pourrait ne pas mettre le pied dehors.
Il plaisante? Je lève les yeux au ciel.
- Je ne suis pas comme ça, me défends-je, en tentant de garder mon sang-froid.
Il rit à gorge déployée et me sert contre lui.
- Bien sûr chérie!
Je suis prête à parier qu'il leur a fait un gros clin d'oeil. J'entends Chris soupirer, exaspéré, et le vois échanger un regard entendu avec Aida. Mon coeur se serre. Je sais que mon ami est franc avec moi et qu'il ne me cache rien de ce qu'il pense réellement de ma relation avec Thomas. Mais le fait de savoir que mes deux amis s'apitoient probablement sur mon sort m'attriste énormément. Si seulement ils savaient...
A nouveau je sens le regard de Noah pointer dans ma direction. C'est affreux il est juste en face de moi impossible de l'éviter. Mais je note que c'est en réalité Thomas qu'il fixe, un air impassible sur son visage fermé.
Je suis le genre de femme qui aime faire plaisir à son homme, qu'espérer de mieux ?
- Ce que je suis devenu n'a rien à voir avec lui, ce sont les déboires de ma vie, les pertes se succédant, ton abandon et la folie de mon père qui m'ont transformé.
Avoir peur pour quelqu'un est bien pire que de craindre pour sa propre vie. L'émotion est moins virulente, mais elle grignote plus douloureusement.
Nous possédons tous des écorchures, un prisme par lequel nous recevons la vie, de façon parfois très subjective. Erronée. Déformée.
Si ça peut te consoler, tu es la seule qui est parvenue à t’ancrer dans mon esprit. Depuis le premier jour où je t’ai rencontré dans cette ruelle, j’ai imaginé avec toi des choses que j’aurais honte d’énoncer, j’ai été dans l’incapacité de t’éliminer, alors même que je te détestais . L’attraction entre nous était indéniable. Elle l’est toujours. Tu en es consciente, ne me parle pas de manipulation. Tu m’as tout autant ensorcelé.