Citations de Federico Garcia Lorca (441)
PONCIA
[...] Vous autres qui êtes des jeunes filles, faut savoir que, n'importe comment, l'homme, quinze jours après le mariage, il laisse le lit pour la table, puis la table pour la taverne. Et celle qu'est pas contente, elle reste à chialer dans son coin. (Folio, p.92)
et lorsqu'on est exténué d'avoir traversé tant d'ombre et de côtés, on aperçoit les couleurs suaves et mates de la Vega, éternellement argentée, pleines de chatoiements mélancoliques... et la vieille qui dort écrasée parmi la brume, d'où se détache seul l'accord doré de la cathédrale, qui montre son abside splendide et sa tour avec son ange triomphant.
la musique est un jardin sous la pleine lune
Vous qui êtes filles, apprenez, de toute façon, qu'au bout de quinze jours de mariage, l'homme quitte le lit pour la table, puis la table pour la taverne et qu'il faut ou s'y résigner ou se ronger de larmes dans son coin.
J'étais brûlée, couverte de plaies dedans et dehors. Ton fils était un peu d'eau dont j'attendais des enfants, une terre, la santé. Mais l'autre était un fleuve obscur sous la ramée, il m'apportait la rumeur de ses joncs, sa chanson murmurait. Je courais avec ton fils qui, lui, était tout froid comme un petit enfant de l'eau, et l'autre, par centaines, m'envoyait des oiseaux qui m'empêchaient de marcher, et qui laissaient du givre sur mes blessures de pauvre femme flétrie, de jeune fille caressée par le feu...
Moi, on peut me tuer, mais pas me cracher dessus. Et l'argent, tout brillant qu'il est, peut être un crachat.
Novia.
¡Ay qué sinrazón! No quiero
contigo cama ni cena
y no hay minuto del día
que estar contigo no quiera,
porque me arrastras y voy,
y me dices que me vuelva
y te sigo por el aire
como una brizna de hierba.
He dejado a un hombre duro
y a toda su descendencia
en la miad de la boda
y con la corona puesta.
Para ti será el castigo
y no quiero que lo sea
¡Déjame sola! ¡Huye tú!
No hay nadie que te defienda.
CANCIÓN DEL JINETE
Córdoba.
Lejana y sola.
Jaca negra, luna grande,
y aceitunas en mi alforja.
Aunque sepa los caminos
yo nunca llegaré a Córdoba.
Por el llano, por el viento,
jaca negra, luna roja.
La muerte me está mirando
desde las torres de Córdoba.
¡Ay qué camino tan largo!
¡Ay mi jaca valerosa!
¡Ay que la muerte me espera,
antes de llegar a Córdoba!
Córdoba.
Lejana y sola.
Chanson de cavalier
(Cordoue lointaine et seule)
Jument noire, lune grande,
Olives dans ma besace.
Bien que je sache la route
Je n’atteindrai pas Cordoue.
Par la plaine, par le vent,
Jument noire, lune rouge.
La mort approche, me guette,
Depuis les tours de Cordoue.
Ah, que le chemin est long !
Ah, que ma jument a du courage !
Ah, que la mort m’attend
Avant d’atteindre Cordoue !
Cordoue.
Lointaine et seule.
¡Árboles!
¿Habéis sido flechas
caídas del azul?
¿Qué terribles guerreros os lanzaron?
¿Han sido las estrellas?
Vuestras músicas vienen del alma de los pájaros,
de los ojos de Dios,
de la pasión perfecta.
¡Árboles!
¿Conocerán vuestras raíces toscas
mi corazón en tierra?
Vengo a buscar lo que busco,
mi alegría y mi persona.
Soledad de mis pesares,
caballo que se desboca,
al fin encuentra la mar
y se lo tragan las olas.
Ya está el campo sin gente,
los montes apagados
y el camino desierto.
Sólo de cuando en cuando
canta un cuco en la umbría
de los álamos.
Las montañas miran
un punto lejano
Amélia: Naître femme est le pire des châtiments.
Magdalena: Nous rien ne nous appartient, pas même nos yeux.
La Poncia: C'est eux ! (les hommes: note du lecteur). Ils ont de si jolies chansons!
Mariana, sans liberté qu'est-ce que l'homme ?
Sans cette clarté qui brille en lui, harmonieuse et fixe ?
Dis, pourrais-je t'aimer, si je n'étais pas libre ?
Pourrais-je te donner ce cœur s'il ne m'appartenait ?
(Mariana Pineda, Deuxième estampe, scène 5)
Ya suben los dos compadres
hacia las altas barandas
Dejando un rastro de sangre
Dejando un rastro de làgrimas
Déjà montent les deux compères
vers les hautes balustrades.
Laissant une trace de sang.
Laissant une trace de larmes.
Les pauvres sont comme les animaux. On dirait qu'ils sont faits d'une autre étoffe que nous.