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3.78/5 (sur 116 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Rome , le 17/07/1955
Biographie :

Francesca Marciano est une actrice, scénariste, réalisatrice de films documentaires qui partage son temps entre Rome et le Kenya.

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Bibliographie de Francesca Marciano   (4)Voir plus

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Bande annonce du livre La fin des bonnes manières de Francesca Marciano, aux éditions Belfond Partiellement autobiographique, un roman aussi profond que violent sur la confrontation brutale de deux mondes. Le portrait dune femme livrée à elle-même au cœur du chaos ; un témoignage plein de pudeur et démotion sur la situation des Afghanes.


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Ma nouvelle vie n'était plus qu'une suite d'actions répétitives, de petites tâches qu'il me fallait accomplir chaque jour de la même manière. Et chacune m'emplissait d'une sensation de bien-être [...]
Mon univers s'était refermé sur lui-même. Je l'avais vidé, restreint, de manière à juguler mes désirs et mes besoins.
Le soir, je m'étendais sur le dos dans l'herbe crissante de sauterelles et sentait la caresse du vent sur les tiges soyeuses. Les vastes plaines, la tiédeur du foin dans mes narines. Le grès couleur de miel.
Je me persuadais que je n'avais besoin de rien d'autre.
C'est mon paysage. C'est de cela que je suis faite.
Cela que j'aime.
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Un peu comme une fissure qui se met à courir le long d'un mur. Et mon mur commençait à s'écrouler.
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Lorsque Adam et moi avions fait l'amour pour la première fois, j'avais eu la sensation d'arriver quelque part - entre ses bras, j'étais rentrée chez moi. En revanche, dès que Hunter me toucha, je me sentis arrachée à tout ce à quoi je pensais appartenir, à tout ce qui préexistait, y compris la simple notion du temps. Je le compris immédiatement: désormais, ma vie ne serait qu'attente, nostalgie et journées interminables, passées à le désirer près de moi.
Ce que j'entrevoyais à ce moment-là n'était peut-être rien d'autre que cette vérité douloureuse : il fallait apprendre à vivre en dehors de l'illusion. Aucun être ne pouvait fusionner totalement avec un autre. On ne rentrait jamais chez soi. Il n'y avait ni racines ni arbre auxquels se raccrocher.
Il fallait apprendre à aimer sans se sentir à l'abri, sans se sentir lié au sol. Il fallait accepter d'être projeté dans les ténèbres, là où nul ne peut prévoir ce qui peut se passer.
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"Soudain, des perles de glace s'abattent et rebondissent sur le sol, me piquent la peau comme un millier d'aiguilles. Le parfum de la terre mouillée emplit nos poumons. Les déménageurs nous regardent tandis,que, serrées dans les bras l'une de l'autre, nous continuons à rire,jusqu'à ne plus pouvoir distinguer les larmes de la pluie;........"
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Je voyais soudain que, comme tout le monde, j'avais été façonnée par le contexte géographique dans lequel j'avais grandi. A Rome, chaque rue se conclut par un coude, une boucle, une croix, une impasse. Je compris que j'avais grandi dans un labyrinthe plein de surprises au bout duquel on ne savait jamais ce qu'on allait trouver, où l'on ne pouvait même pas deviner ce qui nous attendait un peu plus loin. Il n'y avait ni nord ni sud, ni est ni ouest. On tournait constamment en rond.
Le réseau de Manhattan était fait de chiffres et d'intersections. Et l'on savait toujours exactement où l'on se trouvait.
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Ils ne nous laisseront entrer qu'à la toute dernière minute et il doit faire moins dix ici...»
Immobiles sous les rafales de neige, agrippant nos bagages devant l'aéroport, nous suivions du regard le seul être en mouvement. Imo Glass, bien sûr. Elle arpentait le parking à grands pas, les yeux rivés au sol, et hurlait dans son portable.
«Qu'est-ce que tu viens de dire ?...»
Dans un éclat de rire, elle a rejeté la tête en arrière et dévoilé sa gorge avant de resserrer les pans de son châle en laine du Pakistan autour de ses épaules.
«Ah... Non, je n'en ai pas la moindre idée. C'est à cause des voitures piégées, j'imagine, des kamikazes. Qu'est-ce que j'en sais !»
Engourdis par le froid malgré leurs épaisses doudounes et leurs bonnets en laine, les passagers occidentaux ne la quittaient pas des yeux. Ils semblaient hypnotisés, sans grande indulgence. Peut-être n'appréciaient-ils pas l'insistance avec laquelle, malgré la température polaire, Imo faisait les cent pas dans la neige, simplement protégée par son mince châle, son jean et une paire de chaussures plates. Ou peut-être lui en voulaient-ils de tant rire aux blagues de son mystérieux interlocuteur, de ne pas arborer le même air de détresse que nous tous.
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Je me faisais trop de souci. Avec les années, cette angoisse a pris de l’ampleur, s’est généralisée et ne m’a plus quittée.
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...Bien sûr que je l'aime encore et que je l'aimerai toujours. Mais nous avons cessé d'"éprouver" des émotions ensemble...C'est un phénomène assez fréquent, chez les gens qui ont vécu des années ensemble. De s'éroder l'un l'autre. (377)
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Mais on n'échappe pas à la lumière : elle surgit chaque jour, ponctuelle, éclairant toutes les choses que vous n'êtes pas encore prêt à admettre. (215)
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...je fus expédiée sur ce continent comme un colis postal, assommée par les barbituriques... (40)

...quatorze ou quinze heures hors de mon colis plombé m'avaient suffi pour être transportée. Il m'était désormais impossible de retourner dans ma boîte en carton comme si de rien n'était. (45)
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