AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782714444776
300 pages
Belfond (05/02/2009)
3.72/5   18 notes
Résumé :
Partiellement autobiographique, un roman aussi profond que violent sur la confrontation brutale de deux mondes. Le portrait d'une femme livrée à elle-même au coeur du chaos; un témoignage plein de pudeur et d'émorion sur la situation des Afganes.

Maria, trente-deux ans, est photographe à Milan. Alors qu'elle avait rnoncé au reportage depuis des années, elle accepte, presque par défi, d'accompagner une journaliste anglaise en Afghanistan pour enquêter ... >Voir plus
Que lire après La fin des bonnes manièresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La fin des bonnes manières est nommée "oeuvre de fiction" versus "oeuvrepartiellement autobiographique" en quatrième de couverture. C'est dans cet entre-deux que se situe ce roman, c'est à dire dans ni l'un ni l'autre.

Imo Glass, journaliste, et Maria Glante, photographe, veulent faire un reportage sur les mariages forcés et les suicides par immolation des femmes afghanes. Imo n'apparaît pas sous son meilleur jour ; elle porte un shahtoosh, ce grand châle de luxe de plusieurs milliers de dollars, appelé "le roi de la laine fine" et qui peut passer par le trou d'une bague. Mais pour obtenir sa laine chaude et légère, il faut tuer un animal protégé : l'antilope du Tibet.

Les reportrices ne passeront finalement qu'un jour dans un village pachtoune pour interviewer succinctement les femmes dans leur école. C'est évidemment le passage le plus intéressant qui exprime le vécu de ces femmes contraintes. Mais elles reviendront sans photos car l'entretien se terminera dès que Maria sortira son appareil photo.

La première partie présente la préparation du voyage : un stage type commando. La dernière partie est celle du retour qui ne se déroulera pas comme prévu et apportera une nouvelle dose d'aventures en fin de livre. C'est dans cette dernière partie que Maria prendra la seule photo d'une figure féminine : celle de la femme du guide, enceinte et morte de ne pas avoir pu bénéficier d'une transfusion sanguine par manque de sang.

Au final, un roman sensible d'une femme à propos de femmes, au contenu sociologique cependant assez ténu.
Commenter  J’apprécie          280
Maria ne voulait pas vraiment de ce reportage à Kaboul. Elle a réfugié son mal être dans des photos culinaires et cela lui suffit. Son agent lui propose ce reportage sur les suicides des femmes dans ce pays, puis voyant qu'elle est réticente le propose à sa rivale. Maria par défi accepte. Elle a une semaine de préparation pour partir dans un pays en guerre, simulation d'enlèvement, de blessures de guerre, une semaine de cauchemar. Puis elle part avec Imo, journaliste bien dans sa peau, aguerrie à ce genre de reportages, presque confiante. le choc va être violent. Entre son métier et la souffrance des femmes afghanes elle sera amenée à faire des choix dans la retenue. A la fin du reportage, alors que sa collègue est repartie dans son pays, Maria va se retrouver bloquée en Afghanistan, seule, ne pouvant pas communiquer. Elle va vivre une situation où elle est à la merci d' hommes occidentaux qui vont essayer d'en profiter et elle comprendra qu'entre ces femmes afghanes soumises et sa soi-disant liberté, il n'y a pas beaucoup de différence. L'écriture, certes, pudique nous permet toutefois de ressentir de vives émotions. Très beau témoignage.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          190
On oublie là aussi le style, mais la narratrice, Maria Galante, journaliste photographe va nous emmener jusqu'à Kaboul en compagnie d'Imo, une journaliste anglaise intrépide, pour enquêter sur le suicide des jeunes femmes que l'on veut marier de force. Comment peuvent-elles en arriver à cette décision ? tout simplement parce que si elles refusent, le père a le droit de leur trancher la gorge et bien sûr la honte sur toute la famille etc...Ce livre date de 2008. On peut espérer que le droit des femmes a peut-être un peu changé, mais rien n'est moins sûr.
Après une semaine de formation de préparation à la survie en milieu hostile où elle va vivre l'enfer, elle va se retrouver à Kaboul avec une Imo qui n'a rien à faire de toutes ces précautions et veut aller dans des villages interroger des femmes, ce qui va s'avérer bien évidemment très compliqué et la prise de photos quasi impossible. Alors il y a leurs peurs, leurs rencontres, un pays enfermé dans ses traditions, un pays magnifique même sous la neige et le froid pénétrant. Un pays dont Maria va malgré tout tomber amoureuse et y guérir enfin de sa dépression. Et puis il y a surtout Hanif leur guide, qui met l'honneur de remplir son travail au-dessus de tout, les sauve des situations périlleuses, la loyauté magnifique qui fait frémir.
Je suis restée sur ma fin quant à la description de cet Afghanistan qui pour moi est l'exemple d'un pays toujours en guerre, dont on parle aux informations télévisées pour donner le nombre de morts ou d'intégristes et encore. Mais il met le doigt sur la déontologie du journaliste, faut il traquer La bonne photo à tout prix, quelles sont les limites et y en a-t-il à avoir, faut-il s'impliquer ou pas ? Un roman intéressant, qui manque quand même « d'épaisseur ». Attention, ce livre n'est plus publié, vous ne le trouverez dans les librairies d'occasions.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas le premier roman sur l'Afghanistan, mais celui-ci à la pertinence d'aborder la dichotomie de point de vue entre Orientaux et Occidentaux. Pari risqué mais très réussi.
Francesca Marciano raconte une très belle histoire (pleine de pudeur et d'émotion) inspirée de sa propre expèrience de photo-reporter. Elle commence comme une sympathique comédie qui tourne peu à peu à la tragédie et laisse une salutaire impression de doute. Des réflexions à mener ! A lire !!!
Commenter  J’apprécie          50
Un livre sur la condition des femmes en Afghanistan.
Une photographe et une journaliste partent en reportage ...
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ils ne nous laisseront entrer qu'à la toute dernière minute et il doit faire moins dix ici...»
Immobiles sous les rafales de neige, agrippant nos bagages devant l'aéroport, nous suivions du regard le seul être en mouvement. Imo Glass, bien sûr. Elle arpentait le parking à grands pas, les yeux rivés au sol, et hurlait dans son portable.
«Qu'est-ce que tu viens de dire ?...»
Dans un éclat de rire, elle a rejeté la tête en arrière et dévoilé sa gorge avant de resserrer les pans de son châle en laine du Pakistan autour de ses épaules.
«Ah... Non, je n'en ai pas la moindre idée. C'est à cause des voitures piégées, j'imagine, des kamikazes. Qu'est-ce que j'en sais !»
Engourdis par le froid malgré leurs épaisses doudounes et leurs bonnets en laine, les passagers occidentaux ne la quittaient pas des yeux. Ils semblaient hypnotisés, sans grande indulgence. Peut-être n'appréciaient-ils pas l'insistance avec laquelle, malgré la température polaire, Imo faisait les cent pas dans la neige, simplement protégée par son mince châle, son jean et une paire de chaussures plates. Ou peut-être lui en voulaient-ils de tant rire aux blagues de son mystérieux interlocuteur, de ne pas arborer le même air de détresse que nous tous.
Commenter  J’apprécie          70
Un peu comme une fissure qui se met à courir le long d'un mur. Et mon mur commençait à s'écrouler.
Commenter  J’apprécie          120
Je me faisais trop de souci. Avec les années, cette angoisse a pris de l’ampleur, s’est généralisée et ne m’a plus quittée.
Commenter  J’apprécie          90
Je sais ce que c'est,ce sentiment nouveau qui se développe dans la douleur. Ce besoin de s'étourdie,d'être anesthésié. Le lendemain,quand j'ai revu ma mère à l'hôpital,quelque chose avait changé. J'en ai honte mais je dois le reconnaître,j'avais commencé à me protéger,ne serait-ce que partiellement.
Je m'étais endurcie,quand j'aurais dû me laisser aller à la douceur.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Francesca Marciano (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Francesca Marciano
Bande annonce du livre La fin des bonnes manières de Francesca Marciano, aux éditions Belfond
Partiellement autobiographique, un roman aussi profond que violent sur la confrontation brutale de deux mondes. Le portrait dune femme livrée à elle-même au cœur du chaos ; un témoignage plein de pudeur et démotion sur la situation des Afghanes.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (41) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
831 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}