AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François Place (210)


Il dépliait [les cartes] pour notre seul usage, le reste de son entourage ne comprenant pas l’intérêt de ces images, plus nébuleuses à leur yeux que la course des nuages.
Commenter  J’apprécie          00
Dès l'âge de six ans, j'ai commencé à dessiner toutes sortes de choses. A cinquante ans, j'avais déjà beaucoup dessiné, mais rien de ce que j'ai fait avant ma soixante-dixième année ne mérite vraiment qu'on en parle. C'est à soixante-treize ans que j'ai commencé à comprendre la véritable forme des animaux, des insectes et des poissons et la nature des plantes et des arbres. En conséquence, à quatre-vingt-six ans, j'aurai fait de plus en plus de progrès et, à quatre-vingt-dix ans, j'aurai pénétré plus avant dans l'essence de l'art.
Commenter  J’apprécie          90
Tous les matins, Tojiro prend son panier de gâteaux de riz et part faire ses livraisons. Il fait à peine jour, quelques lampions éclairent faiblement les rues. Des barques chargées glissent sur les canaux, quelques coqs s'égosillent au fond des jardins, les boutiques peintes des artisans résonnent déjà du tintement clair des outils : la grande ville d'Edo s'éveille.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai trouvé ce livre très compliqué mais j'ai compris quelques petites choses.
C'est au cours d'une promenade dans un village qu'un homme a acheté un objet qui devait transformer sa vie. Il croyait que c'était une dent de géant. Il est partie en bateau avec quelques hommes. Il passe dans des grottes. Il croisait des tigres, passa ensuite dans la rivière peu après, continue à marcher et un jour il est arrivé au pays des géants.
Sage Provost
Commenter  J’apprécie          10
"-Si je devais mourir ici , murmurai-je à Ziyara, je ne voudrais ni être brûlé ni enterré . Je voudrais être enfermé dans une de ces roches pour que mes lèvres prononcent ton nom dans l'éternité de son silence ."

Commenter  J’apprécie          10
A bord du Tiramisu, Lou et Anastasie sont comme en vacances. La nuit, Anastasie s'amuse à effrayer les passagers dans les coursives en courant avec un épouvantable cliquetis d'osselets. Lou est sur ses talons, couvert d'un grand drap blanc. Trois personnes se sont déjà évanouies, mais c'est tellement amusant.
Commenter  J’apprécie          40
Elle refusait de se croire vaincue. Elle gardait le chant de sa langue, elle me le faisait aimer. Même ici, loin de tout, j'étais entourée de sa confiance.
Commenter  J’apprécie          10
De ses lointains voyages, il a ramené un dieu. Un dieu bienveillant, plus paisible que les terribles dieux de la montagne.
Commenter  J’apprécie          20
On sait que les dieux sont par nature injustes.
Commenter  J’apprécie          20
Je cherchai désespérément une solution lorsqu'un hurlement nous figea dans nos positions respectives; Une sortte de grincement de porte, mais si grave et si lugubre qu'il semblait sortir du fin fond des catacombes, et remontant d'un coup toute la gamme des aigus jusqu'à des stridences à faire dresser les poils et les cheveux sur la tete ;
- horribilis !!!!!
Commenter  J’apprécie          40
Pour la plupart des gens de mon village, les choses sont claires: soulager une souffrance, c'est retirer à Dieu une part de son pouvoir. Et ça, on ne peut le faire qu'avec l' aide du diable. Seulement voila, la souffrance est parfois si vicieuse, si cruelle, qu' on vendrait son corps, son esprit, son âme, rien que pour la voir disparaitre. Alors le curé peut bramer tout ce qu'il voudra, le ciel peut attendre une éternité si ça lui chante, on se précipite vers le seul endroit où se niche le dernier espoir. Chez le rebouteux. La souffrance nous jette dans ses bras. D' abord, tuer " le mal ". Vite, là, maintenant, tout de suite. A n'importe quel prix. On aura tout le temps de sauver son âme, après.
Commenter  J’apprécie          20
la toile à nuage faite des herbes de cette plaine, le voile le plus léger et le résistant qui soit au monde qui change à la couleur du jour : rose à l’aube, bleue au midi, gris perle sous les nuages, orange au coucher du soleil, pourpre au crépuscule, indigo à la tombée de la nuit.
Commenter  J’apprécie          60
Le bleu des lointains existe partout, et c’est partout qu’il fuit les pas du voyageur, mais il a un gout différent à chaque endroit.
Commenter  J’apprécie          10
Enfin l'immense procession des princes, sultans et vizirs, entourés de leurs gardes et serviteurs et montés sur plus de huit cents éléphants, s'étirait entre les palmiers.
La fête dura quarante jours et quarante nuits. On banquetait dans les jardins, sur des tapis brodés de fleurs et d'animaux, protégé des ardeurs du soleil par des auvents de soie. Une armée de cuisiniers s'affairaient à préparer les mets les plus rares dans la centaine de pavillons de cèdre qui se dissimulaient entre les bosquets de roses et d'hibiscus.
Commenter  J’apprécie          30
Cependant, il craindrait toujours les caprices de l'Empereur, plus imprévisibles que les nuages et beaucoup plus redoutables que la piqûre des abeilles.
Commenter  J’apprécie          10
"C’est un pays compliqué, vous ne trouvez pas ? Il vaut mieux avoir le sang chaud si on ne veut pas y crever de froid, mais il vaut mieux garder la tête froide si on veut éviter l’échauffement du cerveau : car c’est tout ce qu’on gagnerait à trop écouter ses mystères."
Commenter  J’apprécie          50
Je me souviens de nos premiers vrais échanges lors d'interminables veillées nocturnes : des nuits entières, leurs voix s'entremêlaient pour appeler une à une les étoiles. Une mélodie fluide, complexe, répétitive, un tissage merveilleux de notes graves, profondes, orné de variations ténues, de trilles épurés, d'envolées cristallines.
Commenter  J’apprécie          90
La terre se mit à trembler légèrement, mais j'étais trop faible pour réagir. Un soleil froid me fit soulever les paupières avant de s'éclipser dans l'ombre d'un de ces piliers de pierre. Horreur ! Ce dernier se pencha vers moi. Il chantait d'une voix incroyablement douce. Ma raison était-elle à ce point altérée ? Était-ce un rêve ? une hallucination ?
Commenter  J’apprécie          50
« En Amérique vous étiez un esclave ; sur Le Neptune, simple matelot, un va-nu-pieds ; ici il y a deux mois, un étranger sur le point de mourir de froid ; il y a six jours, un meurtrier, frappé de tabou ; il y a trois jours, un condamné au sacrifice. Or, mon cher Angel, il faut bien vous rendre à cette évidence que, depuis votre retour du pays des gens-de-l'eau, tout a changé : vous n'êtes plus rien de tout cela. On peut dire que vous vous êtes débarrassé de ces dépouilles, de ces fripes qui nous cachaient votre vérité profonde. Les Woanas vous appellent « L'Homme-oiseau ». Mais savez-vous comment nous appelons, chez moi, à Venise, les êtres de forme humaine descendant du ciel ? (…) Un ange ! Comme quoi le nom qu'on vous a donné ne vous va pas si mal. »
Commenter  J’apprécie          90
« Un vaisseau est un garde-temps. Toutes les demi-heures, dans la timonerie, on retourne le sablier : l'ampoule pleine bascule au-dessus de l'ampoule vide qui passe au-dessous dans le même mouvement de rotation. Le sable tombe aussitôt, et recompte, grain à grain le temps qui s'écoule. Au bout d'une demi-heure le plein et le vide sont inversés, il faut recommencer, car ce temps-là ne doit jamais s'arrêter. Peu importe si le vaisseau s'envole sous les alizés ou s'éreinte à traverser les tempêtes, il emporte avec lui ce temps du sable impavide, un temps détaché de la course des étoiles et du soleil. »
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Place (1672)Voir plus


{* *}