Autant le dire tout de suite la lecture de livres érotiques n'est pas ma tasse de thé. Bien souvent ces textes m'ennuient prodigieusement! Mais là, le contact avec ce livre se fait différemment car il s'agit d'un livre d'art. Un beau livre qui mêle des résonnances textuelles et des échos graphiques. Ecrivains et artistes plasticiens dialoguent pour offrir ce bel album coloré et richement imagé. Se mélangent ici textes, poésies, photos, dessins, de tous les styles. On peut lire les productions de Claire Cecchini, Patrizia Gattaceca, François-Xavier Luciani, Gilles Zerlini... et on découvre les oeuvres d'Agnès Accorsi, Laetitia Carlotti, Linda Calderon, Jeanne de Petriconi... Des écrivains et des artistes aux talents multiples... Je ne suis pas sensible de la même manière à tous les styles, mais je salue quand même le travail réalisé et admire ce beau livre, fruit de ces rencontres.
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Toutes les critiques concernant cet auteur ayant disparu de Babelio suite à un bug, je suis heureux de pouvoir affirmer ici à nouveau combien "Les Colonies de vacances" est un ouvrage délectable et féroce, de la sociologie au marteau appiquée au monde des coopérants et autres expatriés français envoyés après les indépendances dans les anciennes possessions françaises. Une lucidité sans égal.
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Un savoureux bestiaire, résolument froid et clinique, précis quant aux méthodes d'auto-destruction, et où les approches romantiques convenues du suicide ne soulèvent aucune indulgence....
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"Relu pour la troisième fois ce livre, "Avec Clouscard", de François de Negroni. Je dois progresser puisqu'à chaque lecture, j'aime, apprécie et me passionne encore un peu plus. Pour accéder à l'oeuvre théorique de Michel Clouscard, pas forcément aisée d'abord pour les non-philosophes comme moi, ce texte est sans prix. Jusque dans la préface de René Caumer et la quatrième de couverture de Dominique Pagani. Pudique, je ne saurais pas dire à Negroni tout le bien que je pense de son livre, tout le bien que me fait ce livre chaque fois que je le ré-ouvre et redécouvre, c'est pourquoi je le dis ici. Comme souvent, j'envie celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu". Grégory PROTCHE
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Le touriste sexuel low cost, petit prédateur mesquin et inoffensif, ne sert-il pas de repoussoir providentiel à ces élites mondialisées en surchauffe libidinale, depuis les partouzeurs du show-business, jusqu'aux passagers du "Lolita express" ? Telle est l'une des leçons de ce livre qui débusque, derrière le discours moralisant des ONG, les enjeux de classe subtilement à l'oeuvre.
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De Sénèque à Dalida, en passant par Montherlant, un bon millier de suicidés célèbres. Le vertige de la page noire !
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"Policeman, j'ai trouvé un fou" : ainsi François de Negroni intitule-t-il le postlude de son récit-essai-enquête. Les Tintinomanes auront reconnu la phrase par laquelle Tintin s'adresse à un sergent de ville, à qui il vient confier le pauvre Didi, victime du poison-qui-rend-fou. Et si nos rapports de classes n'étaient pas, eux-aussi, infestés par le poison-qui-red-fou, qu'on nommera selon les auteurs, aliénation, fausse conscience, réification ? C' est l'une des réflexions de ce livre, qui, partant du tourisme sexuel en Thaïlande, en vient à interroger en profondeur l'image qu'il renvoie de nos sociétés dites permissives.
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Vous prenez trois figures imaginaires : le bon, le mauvais et le faux nègre. Vous les mettez en relation dialectique. Et vous obtenez une logique représentative de l'homme subsaharien qui, depuis cinq siècles, n'a pas variée dans la fantasmatique occidentale. A lire et relire sans modération.
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Au rancart Houellebecq. Ou Poupart, ou Orengo... On comprend bien, à travers la lecture de ce texte éblouissant,
comment le romancier français petit-bourgeois se trouve désarmé face à une réalité sociologique : le tourisme sexuel, dont il est à la fois le symptôme et le client. Rien à faire. Il n'a d'autre choix que l'autopunition esthétique. Mort à Venise, Mort à Pattaya.
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Le meilleur livre jamais écrit sur l'"animal intellectuel" français (avec "Le Scribe", de Régis Debray).
Le pire étant le "Dictionnaire des intellectuels" de Jacques Julliard...
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Il faudrait attendre les textes masculins pour apprécier cet ouvrage collectif, c'est exactement les critiques plus haut qui m'ont donné envie de lire ce livre. Des textes de niveau variable, certains confondant erotique et sale, c'est dommage, d'autres très réussis. Dommage que cet ouvrage ne soit pas demeurer une idée originale consistant de n'y éditer que des femmes, on perçoit une incohérence à y insérer des hommes. C'est dommage car on perçoit que ce n'est pas dans un souci d'harmonie mais dans un souci d'équilibre, et l'équilibre n'y est plus.
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Recensé par la revue "Eléments" sous le titre : "L'aristo rouge récidive"... Le serial killer de la postmodernité contre-révolutionnaire ?
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Un safari organisé au coeur des représentations blanches sur l'Afrique noire. Epatant et essentiel.
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Tandis que Malinowski butine dans les réserves aristocratiques françaises et décortique ses dynamiques etno-culturelles, son collègue Barthes décrypte les symboles et les mythes nobilaires à l'oeuvre dans les représentation collectives. Mon tout forme un livre qui n'a rien perdu de son acuité.
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Le temps des "colonies de vacances", déplaisant dans son principe historique, pouvait toutefois réserver des moments de grâce. Ainsi cette rencontre, à Madagascar, entre l'auteur, un jeune coopérant militaire et Thomas Sankara, alors élève -officier à l'académie militaire d'Antsirabé. Celle-ci a lieu dans la ville portuaire de Majunga, en 1972, dans un bar à matelots célèbre pour son pittoresque, durant une nuit entière. Ambiance garantie et quelques morceaux d'anthologie.
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Le vrai racisme, car il se double et se renforce d'un rapport de classes.
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Une variation savante et ironique sur la proposition de Frantz Fanon : " Celui qui adore les nègres est pire encore que celui qui les exécre ".
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Essai remarquable car il embrasse de manière exhaustive la pensée et les faits relatifs à l'Afrique depuis sa découverte jusqu'aux indépendances, sous le prisme de la considération du Noir par les Blancs. La lecture est cependant un peu indigeste du fait de la multiplication des notes en bas de page, même si elles sont pertinentes et intéressantes. Ce qui est davantage gênant c'est que l'auteur donne son sentiment, le plus souvent à l'emporte-pièce.
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