Frantz Duchazeau

On se demande si on lit ou si on visionne cette BD ! Drôle, fantastique et osée, on se laisse rapidement entrainer dans chaque historiette :)

9 histoires, de seulement quatre pages chacune, qui nous emportent aussi sûrement qu'un griot africain bien caustique dans des petits contes magnifiques, avec cette petite touche d'humour - souvent inopinée et d'autant plus bonne - et cette poésie propre aux contes africains.
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Connu des mélomanes, l'épopée des John et Allan Lomax trouve ici une très belle version en images.

Dans un dessin en noir et blanc, la quêtede musiques et d'artistes du sud de l'amérique des années 30 est passionnante.

À mi-chemin entre récit historique et une fiction flirtant avec la psychologie, les déambulations sonores des Lomax sont tout à fait recommandables.
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Le jeune Edwar Ray Cochran quitte sa femme et décide de partir sur la route, sa guitare à la main. Son rêve, vivre de sa musique, le blues. Mais son arrivé en ville pour y trouver une place de musicien s'avère très dure. Entre nuits de beuvries, rencontres musicales (notamment celle de Robert Johnson) et soif de reconnaissance, parviendra-t-il à réaliser son rêve ?



Frantz Duchazeau réussit magistralement à restituer l'époque des années 30 au coeur du Mississipi. Des images teintées de souffrance et de mélancolie pour une histoire touchante.



Cet album est un vrai plaisir des yeux. Des planches en noir et blanc magnifiques qui nous font revivre l'âme du blues.
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Coutumier des albums sur la musique populaire américaine (Le Rêve de Météor Slim, Lomax…), le dessinateur passe rapidement sur la légende selon laquelle le guitariste aurait pactisé avec le diable pour mieux peindre, sans l’édulcorant, la vie âpre et violente du sud des Etats-Unis.
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Au récit fort bien construit s’ajoute le talent de Frantz Duchazeau qui fait partie des dessinateurs qui transcendent le noir et blanc avec des encrages profonds qui ici renforcent l’ambiance d’une Amérique raciste où il ne fait pas bon être de couleur.
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Il y a du théâtre de boulevard et du cinéma muet autant que des gravures de José Guadalupe Posada dans cet album tonitruant. Car là où, sur un sujet proche, Pierre Place ravivait avec bonheur le feuilleton horrifique dans Muertos, Frantz Duchazeau joue la comédie noire pour Debout les morts, à juste titre sous-titré « Fantaisie macabre ». C’est très drôle, un peu effrayant, assez amer comme souvent chez l’auteur. Et en cela, c’est tout à fait recommandable, pour Halloween et au-delà.
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Au début du siècle dernier, alors que les paysans mexicains, exploités par les riches et l’armée, sont à la limite de se révolter, les défunts sortent de leurs tombes sous forme de squelettes et décident de s’inviter à la fête des morts.







Dans une sarabande endiablée les calaveras viennent prêter main forte aux vivants contre l’oppresseur et ce dias de los muertos devient l’occasion de refaire la révolution !







Avec ce nouvel album Frantz Duchazeau explore à nouveau quelques une de ses thématiques fétiches : le folklore, le rapport avec la mort, les minorités…



Dans un noir et blanc expressif, empruntant aux illustrations d’époques ou à la caricature il évoque cette Amérique du sud de façon aussi personnelle que décalée.







Comme souvent chez l’auteur le burlesque est ici le maître mot et, si parfois un brin décousue, cette farandole grandguignolesque originale se révèle très fun à lire.

http://bobd.over-blog.com/2021/10/les-squelettes-se-revoltent/debout-les-morts-vs.the-frisco-kid.html
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Lazare Bruandet, est né à Paris le 3 juillet 1755 et est décédé dans la capitale le 26 mars 1804. Il était peintre et graveur. Son style tenait des paysagistes du siècle d'or hollandais reconnaissable dans un naturalisme minutieux où se multiplient des petites éléments pitoresques. Duchazeau le présente comme un peintre hors-la-loi, malmené par un passé impitoyable. Il le raconte au moment de la Terreur qui a suivi la révolution et nous invite à suivre ses aventures, entre le pinceau et l’épée. Il est ici décrit comme étant fauteur de troubles, idéaliste intransigeant, révolutionnaire, criminel, alcoolique torturé et lunatique, flanqué d’un caractère difficile, jaloux et bagarreur.

Le peintre Lazare Bruandet, en décalage avec son temps et en rage face à ses contemporains, a inspiré Frantz Duchazeau, au sommet de son art et de sa propre colère froide.
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Une excellente lecture. Une aventure à ne manquer sous aucun prétexte. Un drame de capes et d'épées qui fait du bien.
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Le peintre hors-la-loi est à la fois une histoire de cape, d’épée, de peinture et de révolution, d’un fourmillement chaotique et dédié à un homme et une époque, comme Zola l’avait déjà fait avec son Œuvre, et comme désormais Duchazeau le fait avec, lui aussi, son œuvre.
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Lazare Bruandet possède tout ce qui pourrait faire de lui un personnage de fiction. Il a pourtant bel et bien existé. Ayant vécu l'enfer, enfant, ce peintre sauvagement libre manie la brosse ou le couteau aussi bien que le mousquet ou le fleuret. Vouant à son art un total abandon, il décide de peindre la vie comme il la voit, et ce, près d'un siècle avant que les impressionnistes ne libèrent le métier Nous sommes à la fin du dix-huitième siècle, dans les jours noirs du bien tristement nommé règne de la Terreur, alors que les fils de la Révolution n'en finissent pas d'égorger, piller ou violer ce qui peut l'être. Cette bédé nous embarque dans l'errance de cet artiste sans doute trop clairvoyant pour ne pas sombrer dans la folie.

Son Lazare est un anti-héros à la fois repoussant et bouleversant, et l’album se révèle être autant une réflexion profonde sur la douleur de la création qu’un hommage aux pionniers de la peinture moderne et une vision originale de la Révolution française. Une réussite.
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Une pépite ce non conformiste, le Peintre hors-la-loi et fier de l’être méritait bien d’être extrait de l’oubli au moins des néophytes.
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On salue donc le choix de Frantz Duchazeau de nous faire découvrir un album et un personnage qui sortent des sentiers battus et de nous donner envie d'en savoir plus au sujet de l'authentique Lazare Bruandet, le peintre hors-la-loi.
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Album visuellement « plein » et mettant de l’avant des réflexions universelles aux résonances contemporaines, Le peintre hors-la-loi – titre trompeur et un peu malheureux – est une lecture puissante et remarquable, autant dans ses excès que sa justesse.
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Tiraillé par des souvenirs d’enfance douloureux, hébergé par des moines qui lui demandent de l’aide, Lazare tombe sous le charme d’une jeune aubergiste.
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À la relecture.. 15 ans après un certain charme continue d'opérer. Velhmann était une de mes références à l'époque et même si aujourd'hui j'ai un peu délaissé la bd, celle ci ou Green manor restent de beaux moments de lecture.