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Critiques de Frantz Duchazeau (151)
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Le peintre hors-la-loi

C'est à la faveur de la dernière masse critique que j'ai pu lire la BD de Frantz Duchazeau, auteur que je ne connaissais pas. J'ai pu découvrir le personnage romanesque et haut en couleur de Lazare Bruandet, peintre hors-la-loi, qui se réfugie dans la forêt après avoir défenestré sa compagne (j'oubliai de dire que ce Bruandet n'est pas particulièrement sympathique !). Nous sommes au temps de la Terreur, le roi vient d'être guillotiné et la violence est partout : entre les miliciens, les révolutionnaires, les soldats, la période est à l'anarchie. Bruandet, hanté par de terribles souvenirs d'enfance, trouve refuge auprès de moines, qu'il aide à se défendre contre les milices citoyennes. Pourtant, il ne trouve jamais le repos, même auprès d'Hollandine, jeune aubergiste qui semble plutôt éprise. Son but est de peindre la nature, sans se préoccuper de la postérité.

Les dessins sont très secs, le personnage de Bruandet taillé à la serpe, avec de nombreuses vignettes sans paroles. J'ai apprécié de découvrir ce destin même si je n'ai pas vraiment accroché sur le graphisme. Pour tout dire, je pense que je m'attendais à un récit picaresque dans le genre des "Indes fourbes", d'où ma déception.

Merci à Babelio et aux éditions Casterman
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Mozart à Paris

Quand je me suis inscrit à Masse Critique pour ce livre, je ne connaissais que sa couverture. J’ai été assez décontenancé par le graphisme de cette BD et j’ai même eu de la peine à accrocher avec ce style.

Entre 1762 et 1766, Mozart a fait le tour d’Europe avec son père et sa soeur, et il a été acclamé partout comme un enfant prodige. En 1778, il retourne à Paris avec sa mère. Il pense pouvoir échapper au carcan que lui imposait l’archevêque de Salzbourg, son patron. Mais à Paris, tout n’est pas si simple. Mozart est encore regardé comme l’enfant prodige qu’il était quinze ans plus tôt. Alors que “composer est mon unique joie, ma seule passion”, comme il le dit lui-même dans un passage de la BD, il est obligé de traverser Paris et des rues crottées pour aller donner des cours très mal payés à des nobles. Quand il compose des oeuvres, on lui objecte qu’elles ne sont pas dans le goût français et on n’accepte pas qu’il refuse de prendre parti dans la querelle qui oppose Gluck et Piccinni. Finalement, Mozart n’arrive pas à se faire reconnaître et apprécier car il lui manque ce “qui me permet de créer en toute liberté, afin d'obéir seulement à mes voix intérieures” : l’amour !

Durant ce séjour parisien, Mozart échange une importante correspondance avec son père qui lui reproche d’avoir quitté Salzbourg. Sa mère essaie de le soutenir, mais elle meurt. Face à son échec global, Mozart n’a plus qu’à refaire à l’envers le chemin qui l’avait conduit à Paris. Il retourne à Salzbourg, tout honteux, pour se remettre au service de l’archevêque Colloredo...à qui il claquera définitivement la porte quelques années plus tard !

Une belle réflexion sur la musique et la création artistique, à laquelle je souscris volontiers, mais j’ai vraiment de la peine avec le style de la BD !
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Le diable amoureux et autres films jamais t..

Voilà un album qui a su attirer mon attention par son titre pour le moins long mais aussi pour l’adjonction dans la même phrase du père du cinéma Méliès avec un du fantastique, Cazotte, célèbre pour son diable amoureux.

Je me suis donc installé confortablement et ai pris mon temps pour déguster ce recueil de 7 histoires :

La chasse à l’étoile polaire

La trapéziste escamotée

Le fantôme sur la lune

La nuit du zouave

Le diable amoureux

La nécropole mécanique

Les fééries récalcitrantes

Dans un Paris au crépuscule du XIXème siècle et à l’aube du siècle naissant, Méliès se voit mêler à des récits fantastiques dignes de son Voyage dans la Lune dans un monde interlope des faubourgs où peuvent sévir des Apaches et leur reine Casque d’Or (mais ils n’y sont pas….), des femmes à barbe, des trapézistes trop légères mais aussi Houdini ou même le roi des Glaces et un diable en redingote qu’on dirait tout droit sorti d’une opérette d’Offenbach.

Courtes et bien troussées, j’ai pris un vrai grand plaisir à la lecture de ces histoires à la limite du conte qui ont su faire honneur au précurseur des effets spéciaux et du fantastique Georges Méliès.

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Le diable amoureux et autres films jamais t..

J’attendais beaucoup mieux de cette bd surtout en voyant le nom de Vehlmann sur la couverture. Il a voulu créer une ambiance belle époque associant le cinéaste Méliès qui n’a pas réussi à me convaincre. Il faut dire que les différents récits sont plutôt loufoques.



En effet, ma lecture s’est faite dans une grande indifférence. On n’est pas touché par les aventures de ces personnages qui s’agitent. Il n’y a pas eu une réelle interconnexion. On s’ennuie très vite car on n’en voit pas le bout. Ce n’est pas pour moi.



Dans un même genre, Blotch m’avait beaucoup séduit.
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Le peintre hors-la-loi

*** Masse critique avril 2021 ***





Merci à Babelio et aux éditions Castermann pour l'envoi de cette bande dessinée lors de la dernière masse critique.



Nous sommes fin 18ème en France après la condamnation à mort de Louis XVI et que le pays sombre dans la terreur en pleine guerre civile.

Un drôle de personnage, alcoolique, un regard à vous glacer le sang, pas sympathique du tout, un peintre en manque d'inspiration c'est ... Lazare Bruandet.

Après avoir défenestrer son épouse sous un accès de colère, ce personnage sur le déclin qui sortait facilement son épée et son pistolet doit fuir en campagne pour échapper à la maréchaussée.

Mais cette campagne n'est pas aussi tranquille qu'il n'y parait : milice, brigands, soldats se livrant à toutes sortes d'exactions malsaines.

Accueilli toutefois par des moines et des villageois, Lazare Bruandet devra retrouver son inspiration de peintre à la dérive.





Je n'ai pas vraiment été conquise par ce roman graphique.

Beaucoup de textes dès les premières bandes, des dessins secs sans recherches du détail, un personnage principal effrayant, l'encrage de la bande dessinée est brouillonne et aucune harmonie dans les dessins.



Cependant : Frantz Duchazeau a retranscrit parfaitement le climat de violence de cette période en France, ainsi que la peur des habitants.

Il a aussi réussi également à combler la biographie de ce peintre totalement inconnu en inventant une tranche de sa vie.

Lazare Bruandet a bel et bien existé, a bel et bien défenestrée son épouse et trouva refuge chez les moines, et c'est de cet épisode dont il est question ici.

Frantz Duchazeau lui inventera une enfance noire, et d'autres aventures qui auraient pu lui arriver.



Lazare Bruandet (1755 - 1804) , peintre naturaliste de plein air dans les environs de Paris, précurseur en France dans ce modus operandi (courant en Italie), n'arrivera que bien plus tard avec l'Ecole de Barbizon.



Une trame de fond intéressante mais malheureusement le graphisme m'a déçue.

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Le peintre hors-la-loi

Frantz Duchazeau a laissé Mozart à Paris pour suivre les traces de Lazare Bruandet dans la forêt de Fontainebleau. Alors Mozart, tout le monde connaît, mais Bruandet ? Un nom découvert lors de recherches concernant la peinture du XVIIIe siècle qui a fait tilt, un peintre paysagiste dont on sait peu de choses si ce n’est que, révolutionnaire de 89 désabusé, il était porté sur la dive bouteille, prenait facilement la mouche, sortait son épée à la moindre escarmouche et fut contraint de se terrer en forêt pour échapper à la maréchaussée. Il n’en fallait pas plus pour enflammer l’imagination de Frantz Duchazeau qui, dans l’album Le peintre hors-la-loi paru aux Éditions Casterman, comble les vides et nous dresse avec panache le portrait romancé de cet homme hors norme qui n’aimait rien tant que peindre hors les murs.



« Ils ont raccourci l’cochon !... » Nous sommes le 21 janvier 1793 et l’cochon n’est autre que le roi. Indifférent aux clameurs qui montent de la rue, Bruandet quitte précipitamment la couche de sa maîtresse, pris d’une pulsion irrésistible d’aller peindre. Semblant ignorer le déchaînement de violence qui l’entoure, il foule le pavé à grandes enjambées quand au détour d’une rue il rencontre son ami Jean Duplessis-Bertaux et tous deux vont se rincer le gosier au « Petit Don Quichotte », la taverne du coin. Après de vives discussions bien arrosées mêlant considérations sur la peinture et narration d’actes révolutionnaires révolus, c’est un Bruandet en pétard la bouteille à la main qui quitte l’endroit. « Que faire quand le ciel n’est plus à la hauteur de vos rêves ? Que faire d’autre en ce monde à part s’enivrer ?! Peindre, jusqu’à en crever!! ». Et c’est là qu’il aperçoit sa concubine en galante compagnie. Il la suit jusqu’à l’appartement et dans un accès de rage la défenestre. Fuyant la gendarmerie nationale tout juste née, il se réfugie dans la forêt de son enfance non sans avoir récupéré au passage son matériel de peintre. Son seul désir ? Peindre, encore et toujours, peindre le plus fidèlement possible cette nature si belle et rien d’autre. Mais la campagne n’est pas aussi paisible qu’on pourrait le croire au premier abord. On y croise brigands, milices citoyennes et soldats se livrant à toutes sortes d’exactions. Les villageois tout comme les moines qui l’ont accueilli aspirent à se défendre. Ajoutons à cela les souvenirs et traumatismes de l’enfance qui remontent à la surface par vagues successives et la rencontre d’Hollandine, la fille d’un aubergiste. Autant dire que, à son grand dam, notre peintre se verra souvent contraint de délaisser le pinceau au profit de l’épée voire du pistolet ...



De la réalité à la fiction

L’auteur retranscrit parfaitement le climat de violence et de peur qui régnait à Paris comme dans les campagnes durant La terreur. Après la toile de fond, passons au sujet principal de notre histoire.

Naturaliste avant l’heure, en rupture avec le cadre institutionnel de l’époque, Lazare Bruandet, (1755-1804) était un adepte de la peinture en plein air qu’il pratiquait dans les forêts environnant Paris, s’avérant être un précurseur en ce domaine puisque ce modus operandi alors courant en Italie et les pays flamands n’arrivera qu’une trentaine d’année plus tard en France avec les artistes de l’école de Barbizon. Il défenestra effectivement sa compagne qu’il soupçonnait d’infidélité et alla se mettre au vert dans les ruines d’un ancien prieuré. C’est de cet épisode bien précis qu’il est question dans l’album. Le bédéiste va combler les lacunes de la biographie en imaginant les aventures qui auraient pu lui arriver. Il lui inventera une enfance, faisant ainsi de ce personnage un être complexe, tourmenté, en proie à ses démons et ses souffrances. Quant à l‘amitié imaginaire avec Berteaux (peintre, dessinateur graveur bien réel qui assista effectivement à l’exécution de Louis XVI) elle lui servira à exprimer de façon vivante le point de vue sur l’art de Bruandet, ce fustigeur des salons qui faisait si peu de cas de la postérité.





Quand un bédéiste portraiture un paysagiste

Angoumoisin monté à Paris, Frantz Duchazeau a fait ses débuts dans divers journaux et magazines tels Spirou et Mickey. Après avoir produit plusieurs albums scénarisés par d’autres dont Gwen de Bonneval et Fabien Vehlmann, il œuvre désormais en solo. L’art est souvent présent dans l’univers de l’auteur. Avant de s’attaquer à la peinture, il a parcouru le domaine musical à travers Le Rêve de Meteor Slim (2008), Les jumeaux de Conoco Station (2009) Blackface Banjo (2013), tous 3 parus aux éditions Sarbacane, Lomax (2011, Dargaud) et enfin Mozart à Paris publié tout comme Le peintre hors-la-loi chez Casterman. Outre l’éditeur, on peut noter une similitude entre les deux albums dans le traitement graphique, les vues de Paris étant très vite remplacées par celles de la campagne. Mais ici, ce qui frappe avant tout c’est la beauté et le réalisme des compostions représentant la ruralité du XVIIIème siècle. S’il n’a pas reproduit de tableaux de Bruandet (sauf un, selon ses dires), Frantz Duchazeau s’est inspiré de plusieurs paysagistes du XIXe siècle et le résultat est bluffant. Précisons également qu’il utilise une palette graphique extrêmement variée servant à merveille le scénario. Le côté gravure ancienne est particulièrement mis en valeur dans les scènes parisiennes et les paysages de ruines. Les scènes équestres sont de facture plus classique et le rendu est fort élégant. Son trait charbonneux retranscrit à la perfection les tourments du peintre au visage de plus en plus terrifiant, se désagrégeant presque. Le dessinateur étant un pur adepte du noir et blanc, c’est la coloriste Drac qui œuvrera pour la mise en couleur et viendra ainsi apporter une touche finale harmonieuse de toute beauté. Mais toutes ces images ne sont pas que belles : elles sont narration en elles-mêmes et témoignent du formidable talent de conteur, de la très grande maîtrise de la mise en scène et du découpage taillé au cordeau de l’auteur. Planches muettes contemplatives et scènes d’actions rythment ce récit picaresque. La qualité et la profondeur du texte viennent parachever le tout.



Formidable récit hors-air-du-temps que ce peintre hors-la-loi !. Avec un tel personnage, on est loin du politiquement correct. Qu’est ce que ça fait du bien !!!

Chronique sur L'accro des bulles
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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La nuit de l'inca, Tome 1

Le soleil occupe une grande place dans l'esprit des Incas. La disparition de l'astre de jour comme point de départ de la nuit de l'Inca est une belle trouvaille. Maki, un berger manchot, parviendra-t'il à ramener à lui tout seul le soleil sur la terre ? Parce qu'il est marginal, il est plus proche des divinités. Cette approche humaine est tout à fait intéressante.



Au niveau graphique, alors que tout l'album se déroule dans l'obscurité de cette nuit qui se prolonge, on ne peut qu'être séduit par les nuances de couleurs qui rendent certaines cases lumineuses. Je trouve que certaines séquences sont plutôt très réussies.



Cette collection "Poisson Pilote" est décidément l'une des meilleures qu'il soit avec peut-être "Aire Libre". Humour et émotion sont étroitement liés sur fond de superstition de cette fabuleuse civilisation inca. A découvrir !
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La main heureuse

Frantz et Mike adorent le groupe La Mano Negra. Ils apprennent qu’un concert est joué à Bordeaux, c’est à dire à 100 kilomètres de chez eux. Les deux adolescents décident de s’y rendre, sans rien préparer… A mobylette !



De Blackface Banjo à Lomax en passant par Le Rêve de Meteor Slim, Frantz Duchazeau imprègne ses oeuvres de musique. Dans La Main Heureuse, il passe de l’autre côté de la barrière : le spectateur. Un récit d’autant plus réel qu’il transpire l’amour de l’auteur pour La Mano Negra. Mais La Main Heureuse, ce n’est pas qu’un hommage. C’est aussi un road-trip où les rencontres pullulent, où les ennuis s’accumulent, mais ce n’est pas grave. Les adolescents veulent participer au concert coûte que coûte.

Ce récit c’est un trip sur le groupe La Mano Negra, un voyage déroutant sur une mobylette qui fait du 35 à l’heure, une chronique adolescente d’un enfant de divorcés. Frantz Duchazeau mélange ces récits pour donner une mixture qui colle à ce qu’on attend d’un album de musique : de l’éclectisme, des surprises et cette ambiance à nulle autre pareille. Avec une écriture sensible et de l’humour, Frantz Duchazeau raconte cette « équipée sauvage ». Comment deux adolescents vont se dépasser pour atteindre leur but. Pour prendre conscience de ce voyage un peu fou, il faut se remettre dans l’époque. Dans les années 90, le téléphone portable, Internet balbutiaient. Impossible de prévoir une affluence sur un concert de groupe.

Comme l’explique l’auteur, La Mano Negra déferlait sur les routes, sans affiche, envoutant les spectateurs. Pour les ados, c’était « comme la maîtresse trop bonne qui te branle ». Si le trait simple et charbonneux remet les ambiances en place, Frantz Duchazeau nous ensorcèle dès les premières pages par une onomatopée bien connue des ados : le bruit de la meule (mobylette). Une entrée en fanfare qui vous fera voyager pendant 100 pages.



Un voyage à l’ambiance musicale où des ados, malgré les péripéties, se rendent à un concert. Un ensemble magistralement maîtrisé. Ce n’est pas que La Mano Negra, ce n’est pas que Frantz Duchazeau, c’est à l’image de cette jeunesse folle prête à tous les sacrifices pour quelques heures de bonheur.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Les Cinq Conteurs de Bagdad

Cela m'a été particulièrement difficile de juger cet album. Ce n'est pas franchement bon mais pas aussi mauvais que cela. Il peut apparaître déroutant dans la mesure où on connaît non seulement la fin dès le début de cette aventure mais également toutes les péripéties que vont vivre les personnages avec des fortunes diverses au gré du destin. Par conséquent, il ne faut pas s'attendre à du suspense.



J'aime pas généralement les albums à terroir, genre double lecture. Or, ici, il s'agit bien de cela. C'est un conte qui parle d'histoires à raconter et de la manière dont on peut les raconter pour apprécier le talent d'un auteur. C'est très subtil car la bd commerciale n'est pas épargnée.



Cette fable à la fois poétique et dépaysante peut être intéressante à bien des égards. L'intrigue alléchante du début n'est qu'un prétexte pour explorer l'âme humaine au cours d'un voyage initiatique. Etes-vous prêt pour un tel voyage ?
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Mozart à Paris

Surprenant album qui retrace le séjour à Paris de Wolfgang Amadeus Mozart, entre infortune, déceptions, mauvaises rencontres et le décès de sa mère adorée. Difficile de composer dans cette atmosphère. Et pourtant... Le dessin est étonnant. Les visages sont atroces. Mais quelque chose fascine. Sans doute ce personnage de Mozart, représenté de très petite taille, mal habillé, laid, qui parfois redevient l'enfant prodige qu'il était... et la figure de son père, omniprésente. Un album qui s'avère une bien intéressante curiosité !
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Mozart à Paris

Difficile d’être Mozart à Paris en 1777, alors qu’on célèbre Gluck et Piccini et qu’on peine à donner sa chance à un Allemand, certes génial, mais trop jeune et confiant… Frantz Duchazeau conte avec une jolie subtilité un (grand) destin souvent contrarié dans Mozart à Paris.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Le rêve de Meteor Slim

J'ai apprécié cette BD où se mêlent imaginaire et histoire vraie, et qui nous mène en 1935 dans le Mississipi sur des airs de blues... Beau format, mise en page fameuse, à lire en musique !
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Lomax

En 2014, Frantz Duchazeau, dessinateur, scénariste, auteur réédite chez Dargaud, Lomax - collecteurs de folk songs. Cette bande dessinée fait partie de mes indispensables. Elle est passionnante comme l'histoire (vraie) qu'elle raconte : l'immense travail de collecte et de sauvegarde du patrimoine musical américain, effectué en 1933 par John et Alan Lomax.



Père et fils ont sillonné les routes du sud des États-Unis pour garder une trace sonore de la musique noire traditionnelle à l'aide d'un dictaphone à cylindre. Les enregistrements se font dans les églises, dans les plantations du Sud et dans les pénitenciers. Ils étaient en mission pour la librairie du congrès de Washington afin d'enregistrer les trésors du folklore américain (ballades, work songs, ragtimes, blues, hollers, chain gangs, etc.).



John Avery Lomax (1867-1948), le père, né de deux ans seulement après la guerre de Sécession se lance en 1933 dans une campagne d'enregistrement ce qu'évoque ce livre et ce avec son fils, Alan, jeune homme enthousiaste de 18 ans à ce moment.



Alan Lomax (1915-2002), va rapidement dépasser son père par la portée de ses travaux en devenant l'un des grands musicologues de son siècle.



Mais dans cette BD, Frantz Duchazeau ne s'arrête pas au génie précurseur du curieux tandem familial. L'album retrace aussi toute l'atmosphère de l'époque, où la ségrégation raciale gangrénait tout le pays, et spécialement les états du sud des États-Unis.



Cet ouvrage en noir et blanc rend bien l'atmosphère, les rencontres, la difficulté de travail de collecte de voix que ces deux hommes réalisent. le dessin, le plus souvent simple mais précis et réaliste pour la narration, alterne avec des pages figuratives simplistes pour l'illustration de chants.

C'est donc un bel hommage rendu à John et Alan Lomax et un bel album pour les passionnés de musique.



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Le diable amoureux et autres films jamais t..

Être bibliothécaire a du bon car lorsque l'on reclasse les documents, on découvre toujours des livres ou des bandes dessinées qui nous ont échappés.

Sous forme de chroniques fantasmagoriques, Vehlmann et Duchazeau nous font découvrir, chose extraordinaire, l’œuvre de Méliès à travers des films qu'il n'a jamais tournés. Ils imaginent des histoires poétiques et fantastiques qui auraient pu inspirer Méliès à l'époque : la conquête des rats, l'esprit de la neige, etc. Des clins d’œil viennent enrichir cet hommage à Méliès : références à Houdini, aux frères Lumière...

A travers ces histoires imaginées et imaginaires, nous plongeons dans le Paris du XIXème-début XXème siècle. Les dessins ressemblent à ces premières cartes postales : rues pavées, expo universelle, les cabarets...

Une agréable façon de découvrir cet homme qui a fait les premiers films fantastiques de l'histoire du cinéma !
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Les Cinq Conteurs de Bagdad

"Approchez donc. Je sais que vous êtes ici pour entendre une histoire. Une histoire que certains d'entre vous ont dit qu'elle était drôle, touchante, pleine de fureur...Tandis que d'autres vous ont assuré qu'elle ne valait pas grand chose. Qui croire alors ?... Vous avez bien fait de venir me voir. Je connais mieux que quiconque la terrible et édifiante histoire des Cinq Conteurs de Bagdad. Car j'étais l'un d'entre eux... Vous êtes prêt à entendre mon récit ?... Alors laissez-vous guider par ma parole."



Il y a bien longtemps, le Calife de Bagdad organisait un concours de conteurs destiné à récompenser le meilleur d’entre eux. Pour le gagnant, la célébrité et la richesse, pour le perdant, c’est le supplice du pal…



Cinq conteurs, réputés les meilleurs malgré leurs différences, décident alors de s’allier et d’accomplir un voyage afin de préparer ce concours… Ils vont parcourir le monde pour nourrir leur imaginaire d’anciennes et fantastiques histoires.



Accompagner ces cinq conteurs est un voyage fait de rêves, de découvertes et d'émerveillement.
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Blackface Banjo

Encore un, Frantz Duchazeau, dont le style paraît directement inspiré de Gus Bofa. Ajoutez-y le récitatif saccadé façon cinéma muet de Charlie Chaplin ou Buster Keaton, sa naïveté rafraîchissante, et vous aurez une idée du bouquin.



L’intrigue virevolte autour d’un brave petit nègre doué pour le banjo et la danse, malgré sa jambe de bois, ou plutôt grâce à elle, qui lui permet de faire la toupie et d’épater les spectateurs des petites troupes de spectacle ambulant qui l’embauchent. Que les nègres se ridiculisent ainsi dans des spectacles burlesques pour les blancs ne plaît pas à tout le monde, et il y a du grabuge.



Un propos un peu ténu tout de même (trop de planches ?), que le brio du trait de Frantz Duchazeau fait oublier. Peut-être est-on ici à cheval entre le dessin-animé et la BD, et quelque chose ne passe pas en BD du comique séquentiel propre aux meilleurs cartoons ou films muets, et qui est lié à la rapidité de défilement des images ?
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Blackface Banjo

Frantz Duchazeau continue chez Sarbacane sa série d'albums consacrés à la musique de la première moitié du XXème siècle aux USA (enfin, pour ces dernières précisions, je me fie expérimentalement aux albums déjà sortis).

La belle couverture rouge façon affiche frappe d'abord positivement et flatte l’œil. Davantage que pour Meteor Slim, Lomax ou Les jumeaux de la Conoco Station, cette illustration de couverture confère d'emblée à l'album la cohérence suggérée par le titre de l'ouvrage, BlackFace Banjo, en plus d'être très réussi en tant que couverture : immédiatement repérable dans le dédale de nouveautés des tables des librairies.

Parcourir les pages ne dément pas la première impression de qualité et l'ouverture pose parfaitement le contexte de l'époque. Deux acteurs Blancs grimés en Noirs façon Chocolate band (très en vogue à l'époque) parodient les Noirs en usant d'aphorismes comme autant de lieux communs : le mensonge, la paresse, l'infidélité, le tout devant un public Blanc écroulé de rire. C'est alors que frappe le Coon Coon Clan qui incendie le petit théâtre de rue et moleste les acteurs de ce show raciste.

La suite de l'histoire est une succession de saynètes qui verront BlackFace Banjo s'engager dans la troupe un brin véreuse d'un apothicaire de pacotille, tomber presque amoureux et rencontrer un succès parfaitement mérité.

Comme à son habitude, Duchazeau régale par son utilisation parfaite du noir & blanc, tout en subtilité. Il trouve des solutions graphiques avec une patte résolument personnelle (j'aurais vraiment beaucoup de mal à lui trouver une filiation). S'ajoute ici une maîtrise du média beaucoup plus pertinente dans la narration ce qui occasionne des planches de toute beauté.

Coup de coeur évidemment !
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Les Cinq Conteurs de Bagdad

Un petit bijou que cet album, paru il y a déjà quelques années et à coté duquel j’étais passé. Fabien Vehlmann nous enchante avec l’histoire de cinq conteurs aussi différents que faire se peut, qui partent à la recherche d’inspiration pour créer le conte parfait en vue de remporter le concours lancé par le Sultan. Une narration intelligente, des trouvailles scénaristiques jubilatoires et une histoire à tiroirs très riche, le tout porté par le trait stylisé de Duchazeau, qui différent de ce qu’il a fait sur Météor Slim, vu dans ces pages, colle fort bien à son sujet. Dépaysement et moment de lecture hors norme garantis !

http://bobd.over-blog.com/
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Les vaincus

D'abord un double sentiment troublant. Une fascination visuelle, générée par l'intensité et l'incroyable beauté du trait, mêlée d'effroi devant la puissance évocatrice de ce noir et blanc au contenu dantesque. On ressent jusque dans nos entrailles la menace grandissante, oppressante de cette armée des ombres espagnole.



Ensuite, une terrible sensation d'impuissance face à la futilité et la fatalité. Futilité de la quête d'Apoo, figurant désarmé d'un drame de l'Histoire dont on connaît déjà l'issue inéluctable. Fatalité du sort d'un peuple.



Enfin la rage et le dégoût devant l'effroyable force destructrice de la folie des hommes.



Une oeuvre extrême dans l'esthétisme et la violence qui s'en dégagent.

On en ressort secoué.
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Mozart à Paris

J'ai eu un peu de mal à venir à bout de cette grosse bande dessinée qui retrace un moment de la vie de Mozart, lorsqu'il vient à Paris dans l'espoir de se faire reconnaître, et de percer dans le monde de la musique.

Déjà, j'ai eu un peu de mal avec les dessins au graphisme très hachuré; j'ai parfois eu du mal à identifier tel ou tel personnage au cours du récit.

On est souvent plongé dans des moments oniriques où les personnages prennent des dimensions disproportionnées et cela coupe un peu la trame du récit, même si on en comprend l'intérêt.

Par contre, la BD est très intéressante du point de vue de la biographie de Mozart car elle montre les difficultés qu'il a pu rencontrer à ses débuts. Cela nous paraît inimaginable tant il est aujourd'hui encore reconnu comme un génie. Elle montre bien aussi les conflits intérieurs qui ont empêché Mozart de s'épanouir plus vite: entre la pression que lui met son père pour régir sa vie, son amour pour Aloysia, ses volontés de compositeur, la nécessité de gagner de l'argent pour vivre, etc. Tout cela a fait un mélange bien compliqué à gérer pour un si jeune homme conscient des talents qui étaient les siens et qu'il n'arrivait pas à exprimer.
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