AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gabriel Katz (1207)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aeternia, tome 1 : La marche du prophète

Un début de lecture un peu étrange. J'ai commencé avec un regard assez détaché sans vraiment entrer dans l'histoire. Je ne me suis pas ennuyée mais difficile de prendre part à l'univers. Et puis, petit à petit j'ai commencé à m'attacher à Leth, notre héros, puis à Varian, notre second protagoniste. Ensuite, les intrigues se succédant, j'ai pris du plaisir à découvrir ce monde étrange où les apparences sont toujours trompeuses.



Ce premier tome d'Aeternia nous entraîne dans un monde où la religion a une place très importante au point où une guerre des cultes se met en place. Rien de très étonnant, surtout à l'époque où se situe l'histoire. Et c'est de là que tout part. Très vite, on se rend compte que ces religions qui pourtant prêchent le bon, ne sont que pourriture, désaveux, manipulations, mensonges, hypocrisie... Il ne faut se fier à rien et c'est pour ainsi dire le maître mot de cette histoire. C'est un peu déroutant en un sens, mais cela est très bien contrebalancé avec les protagonistes principaux. D'un côté la naïf Leth qui découvre petit à petit l'injustice de ce monde qu'il croyait pourtant plein de vertus, et de l'autre Varian, ce jeune novice qui va vite apprendre l'envers du décor. Brutal, immoral, répugnant... Plus on en apprend, plus on se dit que Leth et Varian auraient mieux fait de rester dans leurs contrées natales.



Et cela ne fait qu'empirer. Quand l'un ou l'autre veut se montrer honnête ou fairplay, ils se rendent compte que ce n'est absolument pas comme cela qu'ils pourront s'en sortir. Un engrenage vicieux au possible. Comme si au final, le côté pieux de l'histoire n'était en fin de compte qu'une corruption inévitable. La dénonciation des cultes et surtout de ceux qui la pratique est bien traitée à mon goût. Elle prend sens très rapidement, et je n'ai pas été choquée outre mesure de voir les machinations qui se dévoilent peu à peu. Un combat sans fin pour nos héros qui dès le départ semble perdu d'avance. Et c'est assez difficile à lire, car à aucun moment, je me suis dit que nous allions avoir un happy ending. Impossible. Pas avec toutes ces ramifications, avec ces influences, cette acceptation...



Les personnages donnent cependant du baume au cœur. Fort heureusement. Leth est un gros nounours mal léché qu'on apprend très rapidement à aimer. J'ai quelque peu eu du mal avec ce qui lui arrive au début du tome et sa façon de le gérer. Même si cela colle au personnage, j'ai trouvé cela un peu déstabilisant. Mais c'est un détail qui passe rapidement. Varian est, en un sens, moins sympathique, mais on s'attache tout de même. Son ambition et ses doutes font de lui un être ambigu qui se cherche et qui est très souvent sur le fil du rasoir. Il fait de son mieux avec ce qui l'entoure. Desmeon est pour moi le personnage que j'ai le plus aimé. Mystérieux et avec ce répondant absolument génial. Chacune de ses répliques étaient un pur bonheur. Et je pense qu'il y a énormément à apprendre de lui. Son passé semble, à lui seul, un parcourt des plus palpitant.



Et Aeternia là-dedans ? Et bien... on en entend vaguement parler à quelques reprises, mais cela reste un mystère absolu. Si, comme le nom de la saga le sous-entend, c'est un élément clé de l'histoire, j'attends toujours... Quant au côté fantaisie... Pareillement. Un peu de "voyance" à un moment, mais on en reste là. Nous sommes vraiment plus face à une épopée du Moyen Age qu'à une aventure fantaisie comme j'aurais pu m'y attendre.



Parlons maintenant de la fin... Des trahisons et un meurtre de sang froid. Deux éléments qui m'ont finalement décidée à ne pas lire le second tome. Déjà parce qu'arrivée à ce point de l'histoire, et même si ces éléments sont raccords avec l'univers, cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Une mort injuste, dénuée d'un certain sens vis à vis de l'auteur (pas du récit), qui prendra peut-être tout sa signification dans le tome deux, mais ce sera sans moi. Les deux trahisons... Autant l'un des personnages concerné était pour moi louche depuis le début, autant le second... Rien que d'y repenser, j'ai la nausée. Quand on prend du recul et qu'on se met à penser à tous les événements du début qui sont liés à ce moment unique... Ecoeurant... Abjecte... Et je ne veux même pas connaître les raisons de tout cela. C'est dommage.

Commenter  J’apprécie          269
Le puits des mémoires, tome 1 : La traque

D'habitude, je ne lis pas beaucoup d'auteurs français de fantasy, préférant leurs homologues anglo saxons. Mais vu les étoiles montantes de ces dernières années, en France, je ne pouvais pas rater le coche. Gabriel Katz, me semble-t'il, en fait partie et nous livre ici une trilogie de quoi nous rendre fiers (en aparté, j'espère que ses romans sont traduits Outre Manche!). D'ailleurs, il a reçu en 2013 le Prix des Imaginales, largement mérité pour moi.



Pour en venir à ce premier tome, ce n'est pas non plus un coup de coeur mais ce n'est pas passé loin! J'ai hâte de connaître la suite dans le second tome. Pour résumer nous avons trois hommes qui ont perdu la mémoire et qui se retrouvent au Royaulme d'Hélion, traqués par des soldats d'élite du royaume voisin. Ils fuient pour sauver leur vie et tenter de savoir qui ils sont.



Ce que j'ai surtout apprécié dans ce roman, c'est la richesse des détails qui fourmillent dans le récit : de petites anecdotes distillées qui rendent d'autant plus vivants et crédibles l'univers et le scénario. On ne s'ennuye jamais non plus car le style d'écriture est fluide et au moment où on pense qu'il va y a avoir une impasse ou que le récit va s'essoufler, l'auteur insère systématiquement des rebondissements. La lecture n'en est que plus dynamique.



Bref, un premier tome que je ne peux que conseiller. J'espère juste que le rythme ne s'essouflera pas dans les second et troisième tomes.



Commenter  J’apprécie          264
La part des ombres, tome 2

J'ai dévoré cette suite mais je suis déçue par le final, un peu trop simpliste à mon goût ! Sachant que tout repose sur le fait que les traceurs respectent la force , c'est peu léger pour justifier les décisions prisent . Il manque aussi un peu d'actions, cette rébellion fait monter une sauce qui finalement retombe un peu vite.

Bon sinon y a quand même les personnages que j'ai adoré une fois de plus , moi j'aime les vieilles blagues de Desméon donc à partir de là je suis peut-être plus crédible ^^ En tout cas j'aime beaucoup le fait de relier les différents tomes dans un même univers et de revoir des personnages . Et puis son récit est toujours prenant. Je suis et serai donc toujours une fidèle ;)

Challenge Mauvais genre

Challenge séries 2019

Challenge pavé 2019
Commenter  J’apprécie          250
La nuit des cannibales

J'ai découvert ce livre complétement par hasard grâce à la Masse Critique du mois d'Avril et je ne regrette pas du tout mon choix.



Tout débute lorsqu'un homme se réveille un matin dans un autre décor et surtout dans le corps d'un adolescent, il va peu à peu tout faire pour prendre l'identité du jeune Aubert le corps de l'adolescent, aller au lycée etc...



Mais très vite les choses vont se compliqué car Aubert/Maxime n'est pas le seul à se trouver dans cette situation étrange et il va apprendre qu'il appartient à une "caste" et que d'autres en ont après lui.



Des répliques mordantes, bourré d'humour et de l'action tout le long du livre cela se lit très rapidement et facilement et la fin est vraiment très chouette.
Commenter  J’apprécie          250
Aeternia, Tome 2 : L'envers du monde

Je pensais que Gabriel Katz avait compris, que le message était passé lorsque je l'avais frappé sans pitié avec son propre livre, lorsque je l'avais étranglé en lui demandant (gentiment) de ne plus me faire un coup pareil. J'ai répondu à la violence par la violence, mais au fond de moi, je le savais : j'avais adoré ça. Il y a finalement quelque chose de vraiment plaisant dans le fait de pleurer et de gémir en lisant un livre, de voir tous nos espoirs pulvérisés et notre cœur piétiné sans pitié. Oui, je suis clairement un peu maso, en définitive. Alors, je ne sais pas si le but ultime de Gabriel Katz est de faire hurler à la mort ses lecteurs avant de les abandonner, gémissant et pleurnichant en position fœtale pendant des jours (true story) mais le fait est qu'il y arrive très bien. Et même lorsque le pauvre lecteur pense qu'il a déjà assez souffert et qu'il a droit à un peu de bonheur... Eh bien en fait, non.





Vous avez sûrement remarqué qu'en fantasy, on a l'habitude de voir l'honneur et l'honnêteté récompensés, les méchants punis, les trahisons vengées, ce genre de choses qui rend la vie acceptable ? Eh bien sachez que si vous lisez du Gabriel Katz, vous pouvez laisser tous ces clichés derrière vous : vous allez souffrir. Le premier tome vous l'a sûrement fait comprendre, bien sûr, mais ne croyez pas que L'envers du monde est un roman apaisant qui chercherait à se réconcilier avec ses lecteurs : NON. La marche du prophète n'était que la partie immergée de l'iceberg, et nous, pauvres lecteurs, fonçons dessus avec entrain.





Clairement, j'ai adoré ce second tome et il a été, comme le fut le premier, un coup de cœur. Tout simplement parce que ça fait du bien de ne pas voir le roman se dérouler comme on l'espère, de pleurer, de s'étonner, de maudire l'auteur en refusant d'accepter les événements qui se produisent. Il en faut du cran pour oser infliger à ses personnages ce que Gabriel Katz leur fait subir, pour oser offrir ce résultat traumatisant à ses lecteurs. Et le pire, c'est qu'on ne peut pas lui en vouloir (enfin, pas trop) parce que tout ce sadisme est au service d'une histoire très bien ficelée et passionnante.





Je pense que je n'ai pas vraiment besoin d'en dire plus pour vous convaincre que cette saga vaut le coup, et pas qu'un peu. Mais il y a pourtant encore beaucoup de choses à dire dessus... Comme par exemple que j'ai adoré la galerie de personnages (sauf une personne. Nous y reviendrons. Oui, vous voyez très bien de qui je parle si vous avez lu le roman) qu'ils soient du côté des « gentils » ou des « méchants » parce que, justement, aucun camp n'est le bon et personne n'est foncièrement bon ou mauvais. Mais je dois dire que Desmeon, l'homme au cœur de l'histoire, a remporté haut la main le concours et reste le personnage que j'ai pris le plus de plaisir à suivre. Oh, il est insupportable, tout sauf modeste et incorrigible... mais très, très attachant. Sauf apparemment aux yeux de l'homme qui lui a donné la vie, monsieur Gabriel Katz himself, hum hum.





Les autres personnages ne sont bien sûr pas en reste, mais je vous laisse les découvrir et apprendre à les aimer et à les détester de votre côté. En revanche, je suis bien obligée de placer ici un mot pour Nessirya. Elle a fait une entrée fracassante dans mon top 10 des personnages les plus détestables de tous les temps à qui je souhaite plus de souffrances qu'aucun être humain ne peut en endurer. Oui, c'est violent, mais c'est mérité. Bitch !





L'intrigue, quant à elle, prend une jolie tournure que je n'attendais pas forcément, du moins pas de la façon dont elle arrive, après la fin du second tome. Tout m'a enchantée, pas forcément en me remplissant de joie et d'amour, mais même quand j'ai souffert et pleurniché, je n'ai pas lâché le roman à un seul moment. Je suis même passée par certaines phases du deuil, genre, le déni ( « Non, il n'a pas fait ça, il n'aurait pas osé, non, j'ai mal lu, je verrais au prochain chapitre, c'est une feinte... AH LE CHENAPAN » et bien sûr, je n'ai pas dit chenapan) ou la colère et la tristesse, bien sûr. Mais pas l'acceptation. Pas encore. Preuve en est le temps que j'ai mis à vous écrire cette chronique et le nombre de livre que j'ai lu depuis que j'ai terminé Aeternia (ZÉRO!)





Je peux aussi me la péter un peu (je suis ici chez moi, je fais ce que je veux) en vous disant que j'avais plus ou moins deviné le « truc » et que pourtant, quand la grosse baffe arrive, elle m'a quand même fait super-mal. Et quand les autres baffes, épinglées « révélation de folie » ou bien « souffre, lecteur ! » arrivent, on est déjà par terre à sangloter, mais on prend quand-même. Rien ne vous sera épargné, de la tristesse profonde à la rage, en passant par le désespoir le plus total... Le tout assaisonné de quelques jolis moments de joie, et de beaux moments drôles tout de même !





Alors, voilà. J'ai mis quinze jours à écrire cet avis, et autant de temps à passer à autre chose. Je suis hyperémotive, ça a bien sûr dû jouer, mais le fait est que j'ai tant apprécié ma lecture qu'elle m'a donnée une panne de lecture sévère, ce qui ne m'arrive finalement pas si souvent. C'est dire si j'ai été touchée et transportée par L'envers du monde. Certes, Gabriel Katz m'a frappée alors que j'étais déjà à terre (métaphoriquement, calmez-vous!) mais je ne lui en veux pas du tout (encore une fois, je dis ça pour vous mais en vrai, je veux le secouer en hurlant « pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?! ») et je suis même prête à retenter l'expérience au plus vite. Vous qui avez la chance de pouvoir découvrir cette saga, n'hésitez plus ! Vous aurez mal, mais vous ne le regretterez pas une seule seconde. Il y a des choses qui valent la peine que l'on souffre pour elles, non ?
Lien : http://allison-line.blogspot..
Commenter  J’apprécie          256
Le Puits des mémoires, Tome 2 : Le Fils de la..

Bon. A voir les étoiles qui brillent dans le ciel Babelio au dessus de cette modeste critique, vous aurez compris que l'engouement n'a pas faibli et que le plaisir de lecture est de nouveau au rendez-vous.

Alors nous poursuivons la quête de nos trois héros. Dans ce deuxième tome nous allons enfin savoir qui ils sont ! Et la découverte de leurs identités et de leurs anciennes vies ne va pas aller sans surprises ni déconvenues... Le mystère reste entier pendant un temps certain pour un des trois (Nils, qui me semble le personnage le plus énigmatique). Je ne sais pas vous, mais moi j'ai tendance à m'attacher d'emblée au personnage qui ouvre le récit...

L'histoire est toujours aussi prenante, bien menée et l'humour est encore au rendez-vous. Que demandez de plus ? Si ce n'est que j'espère de tout cœur que la fin sera à la hauteur de cette aventure !

Ah ! Dernière chose, avant de me plonger dans la suite du récit :

Si vous lisez le tome 1 sans avoir à proximité le tome 2, Soit !

Mais si vous finissez le tome 2 sans avoir sous le coude le tome 3, c'est pas humain !! ;)

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu !!!

Allez, je replonge dans le tréfonds du puits, parce que ce n'est pas tout de savoir qui ils sont, maintenant j'aimerai bien apprendre ce qu'ils allaient faire dans cette galère !! Enfin, je veux dire sur cette route, enfermés dans un cercueil de bois tiré par des chevaux...
Commenter  J’apprécie          250
Le Puits des mémoires, Tome 2 : Le Fils de la..

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce second tome qui va se révéler un véritable tome de révélations, toutes plus surprenantes les unes que les autres. L’histoire prend peut-être un peu de temps à démarrer, mais une fois lancée on ne lâche plus ce livre essayant d’en savoir plus et ainsi espérer découvrir la vérité sur nos trois héros amnésiques. Un tome qui va se révéler aussi plus sombre, plus politique, qui, selon moi, est un cran au-dessus du premier tome tant l’auteur manie efficacement l’effet de surprise sans jamais perdre l’harmonie ni le rythme du récit. L’univers reste solide mais, je l’avoue, j’aurai espérer quelque chose de plus dense, de plus complexe, mais rien de bien gênant, car il colle parfaitement à l’histoire. Les personnages continuent à se révéler attachants et intéressants surtout que l’auteur se permet de jouer avec eux et leurs deux vies. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi prenante et captivante et nous plonge facilement dans cette histoire, certes au schéma assez simple, mais vraiment efficace et à la conclusion qui donne clairement envie de lire la suite rapidement.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          250
Le Silence des noyées

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions J.C. Lattès, le Masque pour m'avoir permis de découvrir #LeSilencedesnoyées.



24 décembre 1999, Scott se rend aux festivités de Noël à Dun Mansion, au nord de l'Écosse. Il accueille une autostoppeuse dans sa voiture et l'amène au manoir familial. Cette jeune fille mutine fait sensation auprès de la famille Mc Brennan, surtout sur tante Emma... Au lieu de fêter Noël, c'est le souvenir de la grand-mère, noyée depuis des décennies, qui est célébré. Dans cette famille ou semblent régner les non-dits, Scott nous livre son ressenti sur son "clan" et sa vie suite à l'accident qui l'a privé de l'usage d'une jambe.

Le narrateur nous raconte en parallèle le destin tragique de Clara-Eve, disparue depuis plus de 20 ans : ses espoirs artistiques, sa rencontre avec Oliver, sa vie londonienne, ses déceptions et frustrations grandissantes...

Entre ces deux personnages, les secrets se mêlent aux malaises et le mystère de leurs conditions respectives s'assombrit, s'épaissit et s'éclaircit au fil des pages.



J'avais aimé le style de Gabriel Katz dans "Les papillons noirs" et je suis ravie d'avoir retrouvé ici sa plume fluide, précise et noire. L'auteur joue avec les mots et multiplie les figures de style autour du titre : le lexique de la noyade est exploité de main de maître pour coller aux thèmes et aux deux histoires racontées en parallèle. L'ambiance est lourde, pesante et sombre, à l'image d'un manoir écossais. L'atmosphère n'est pas sans rappeler Rebecca ou Seule en sa demeure, en plus contemporain. La narration est maîtrisée, proche de l'écriture scénarisée. Le rythme est parfait et rend la lecture de ce court roman très rapide.

Gabriel Katz impose tranquillement mais fermement ses personnages. Scott, le nanti agaçant d'avoir tant reçu et tant gâché se révèle petit à petit. Clara, la jeune femme touchante, peintre contrariée par un mariage "noble" et déçue par sa vie de famille soit-disant incompatible avec un travail artistique. C'est elle qui m'a le plus touchée, dans la progressions de ses frustrations de mère au foyer à qui ce statut ne convient pas. Mais si ce thème est simplement survolé, l'amertume croissante de Clara est déterminante dans les dénouements des histoires de Scott et Clara. D'ailleurs, j'ai trouvé l'issue surprenante mais parfaitement cohérente.



#LeSilencedesnoyées #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          240
Aeternia, tome 1 : La marche du prophète

J'ai bien fait d'écouter les conseils de ma bibliothécaire qui m'a vivement recommandé ce diptyque. De Gabriel Katz, je ne connaissais jusqu'alors que le nom, rattaché au genre fantasy.



Et c'est effectivement dans un univers fantastique qu'il nous entraîne, fortement inspiré de l'Antiquité romaine et des civilisations païennes.

L'histoire débute avec le dernier combat avant une retraite bien méritée du grand champion des arènes de Morgoth, le gladiateur Leth Marek. 120 kg de muscles, une impressionnante double hache et série de victoire. Mais également une envie profonde de s'éloigner de cette ville et vie violentes. Après ce dernier duel, lui, ses deux fils et sa maisonnée prendront le chemin vers Kyrenia, la grande cité érudite, siège du Temple originel de la Grande Déesse.



Comme on pouvait s'en douter, tout ne se passe pas vraiment comme prévu dans ses rêveries de paix et de savoirs. En sauvant la prêtresse d'un autre culte, jugé hérétique, Leth Marek se trouve pris entre les tenants de la Grande Déesse et ceux du dieu Ochin qui veut s'imposer sur toutes les divinités.



La connotation religieuse est très forte dans ce premier opus. Kyrenia fait penser à Rome qui accueillait avec bienveillance tout culte, tant qu'il ne remettait pas en cause l'ordre établi. En cela, les prêtres d'Ochin s'adressant surtout aux gagne-petit, domestiques, manoeuvres, etc, peut s'apparenter aux débuts du christianisme. En tête de cette nouvelle religion se tient le Prophète, secondé par un intendant et des dizaines de prêtres et prêtresses. La comparaison s'arrête là, l'auteur faisant preuve de plus d'imagination qu'un simple copié-collé d'à l'Histoire dans un univers imaginaire. Il y glisse aussi un élément qui donne son titre au diptyque mais qui reste très flou et entouré de mystères.



Outre le champion Leth Marek, d'autres personnages valent le déplacement comme le mystérieux et souvent fatigant Desmeon. A Kyrenia, Varian, jeune novice venu s'engager au temple originel avec l'ambition de devenir le nouveau Patriarche, va découvrir de visu les réalités et les dessous parfois malpropres du coeur du culte à la Grande Déesse. Au temps pour sa juvénile naïveté de départ mais il se montre fin et intelligent.



L'écriture de Gabriel Katz, sans être extraordinaire, est plaisante à lire. Certains de ses dialogues font preuve de beaucoup d'humour. Mais il n'hésite pas à malmener ses personnages.



Le premier tome se lâche assez difficilement tant les intrigues se multiplient, avec des enjeux croissants. Quant au dénouement de La Marche du Prophète, ça devrait être interdit quand on n'a pas le deuxième volume à portée de main! Chapeau pour le suspense mis dans la conclusion du dernier chapitre qui pousse forcément à vouloir entamer à tout prix la suite pour savoir. Il m'a fallu attendre trois jours avant de pouvoir emprunter L'envers du monde à la médiathèque. Terrible épreuve...
Commenter  J’apprécie          240
Le puits des mémoires, Tome 3 : Les terres de..

Un dernier tome un poil décevant par rapport à ce qu'il aurait pu être.

C'est ici que le "jeunesse" apparaît un peu trop prégnant, même s'il l'est relativement peu, au final, dans cette série, ou plutôt qu'on arrive à l'oublier.



Et je me prends à rêver la même histoire écrite en mode fantasy très mature...



C'est bien écrit, les personnage sont attachants, leur perte de mémoire bien traitée. Et même si les relations hommes/femmes sont très modernes, cela passe assez facilement.



La petite déception vient d'une fin un peu plate, alors que l'ensemble de la trilogie tirait tout cela vers le haut. Disons que ça fait un peu "soufflé refroidi". C'est dans le traitement des méchants que ça pêche... Là où j'attendais grosses batailles, explications des gravures et vengeances, il y a... euh, pas grand chose...



Bon comme je le dis avant c'est une série jeunesse. On ne peut pas demander à ce type de livres de finir en apothéose qu'une fantasy "mature" aurait demandée. Il y a bien quelques scènes un peu hardcore, mais pas beaucoup. Mais quand on apprécie le genre, c'est sûr qu'il manque un truc.



J'ai quand même bien apprécié le voyage, c'est une belle trilogie jeunesse qui se lit vite, bien et agréablement, avec un chouette humour pour lier le tout !

Commenter  J’apprécie          243
Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Depuis 2009 le festival des Imaginales profite de la réunion des meilleures plumes de la fantasy francophone à Épinal pour sortir une anthologie confrontant deux figures emblématiques du genre. Aux reines et dragons, elfes et assassins ou trolls et licornes succèdent donc deux nouveaux personnages : la fée, créature incontournable des récits merveilleux, symbole de féminité et de magie, et l'automate, être constitué de métal et de boulons, intimement lié au monde de l'industrie et de ce fait plus volontiers associé à la science-fiction. Quatorze auteurs ont cette année apporté leur pierre à l'édifice sous la direction de Jean-Claude Vantroyen qui prend donc la suite de Stéphanie Nicot, Lionel Davoust, Sylvie Miller et Jean-Claude Dunyach à la tête de l'anthologie. Parmi les auteurs sollicités, certains profitent de l'occasion pour nous en dévoiler un peu plus sur un univers déjà exploité : c'est le cas de Charlotte Bousquet qui nous offre une jolie nouvelle prenant place à Senanq, ville fascinante et labyrinthique révélée par l'ouvrage collaboratif « Jadis » (« Le rouet noir »). Lionel Davoust revient lui à l'univers d'Evanégyre et dépeint l'affrontement de deux puissances et de deux visions du monde radicalement différentes (« Le plateau des chimères »). On retrouve également la France médiévale uchronique de Fabien Cerutti qui signe avec « Le crépuscule et l'aube » une nouvelle réussie consacrée à la disparition d'un des peuples merveilleux peuplant encore cet hexagone du XIIIe siècle revisité. Trois textes qui ne font que confirmer la maîtrise des auteurs et qui permettent aux lecteurs ayant lu leurs précédents ouvrages de bénéficier d'un bonus appréciable.



Les autres nouvelles sont d'aussi bonne qualité, même si quatre textes sortent à mon sens du lot. La première est incontestablement « Magie de Noël » de Gabriel Katz qui nous transporte dans un Paris post-apocalyptique dont certains quartiers sont devenus de véritables zones de non droit. Un père de famille va cependant braver le danger par amour pour sa fille qui rêve de se voir offrir pour Noël une fée. Une nouvelle touchante, très immersive et dotée d'une chute bien amenée qui apporte un tout nouvel éclairage au récit. Autre texte marquant de cet anthologie, celui d'Estelle Faye (« Smoke and Mirrors »). Les interactions entre la fée et l'automate y sont quasi inexistantes néanmoins tous deux ont leur place dans cette intrigue qui met en scène trois jeunes filles bien décidées à réaliser leurs rêves… mais à quel prix ? La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et on se prend rapidement au jeu tragique qui se joue ici. Adrien Tomas et Pierre Bordage optent pour leur part pour une critique de certains aspects de notre société moderne. Le premier imagine une cité dont l'énergie dépendrait de l'exploitation immodérée et destructrice d'un autre peuple (« L'énergie du désespoir »). Le second met en scène une fée amoureuse d'un humain et luttant tant bien que mal contre la routine dans laquelle elle et son amant se laissent enfermer (« AuTOMate »). Deux textes complètements différents, tant au niveau du style que de la mise en scène de ces fées et automates mais qui séduisent par leur originalité et par leur réflexion.



Cette septième anthologie des Imaginales est donc un très bon cru mettant en scène de façon originale et variée deux figures à priori difficilement conciliables car appartenant à deux mondes et deux genres différents. L'occasion pour ceux qui le souhaiteraient de se familiariser avec quelques unes des plus belles plumes françaises des littératures de l'imaginaire...
Commenter  J’apprécie          242
La part des ombres, tome 2

Voilà, c'est fini... Comme dans la pub d'une célèbre marque de biscuit, la première pensée qui m'est venue en refermant ce second et dernier tome : "Dis Gabriel, tu pourrais pas les faire un peu plus longs, tes livres ?"



Oui, je sais, c'est petit, mesquin et au combien irrespectueux du travail de l'auteur, mais bon, j'aurai voulu que "ça continue encore et encore, que ce soit que le début..." ok ! J'en fais un peu trop, beaucoup. Mais c'est positif tout de même ! Vous m'avez déjà vue en réclamer plus pour un livre qui me tombe des mains ? Non ! CQFD.



Trêve de plaisanterie, j'ai passé un très bon moment à la lecture de ces deux tomes. Quel plaisir de retrouver Olen au meilleur de sa forme, Kealyn et Desmeon !



"Beaucoup de choses se jouent sur un coup de dés (...). Si tu ne forces pas ta chance, l'ennemi la forcera pour toi". Et notre Maîtresse de guerre sait de quoi elle parle. Pour forcer les choses, elle va les forcer. Olen n'a qu'à bien se tenir ! Enfin, si tant est qu'il en soit capable. Je vous laisse le découvrir...



C'est quand même un sacré défit d'écriture pour Gabriel Katz, que de faire revivre dans une nouvelle histoire, 3 des personnages emblématiques de ses 3 grands succès. Je veux parler de la maîtresse de guerre, du Puits des mémoires et d'Aeternia. Sans doute avait-il, comme nous, du mal à les quitter...



Il faut lire ce diptyque en essayant d'éviter la comparaison. Ce qui n'est pas toujours facile...
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
Commenter  J’apprécie          230
Le puits des mémoires, tome 1 : La traque

Me voilà lancé à la découverte d'un auteur que je ne connais pas encore, par le biais de la trilogie Le Puits Des Mémoires.

Avec La Traque, il faut reconnaitre qu'on ne perd pas de temps. Les bases sont efficacement posées, les personnages, rapidement brossés (et pour cause!), se retrouvent dans le vif du sujet au bout de quelques pages seulement.



Flanqué de trois fugitifs amnésiques venant de se réveiller dieu sait où, le lecteur comprend rapidement que les informations vont venir au compte goutte, mais surtout qu'il va rarement avoir le temps de souffler.



Ce premier volume porte bien son nom. Notre petit groupe va devoir travailler de concert sans attendre, la plupart du temps dans l'improvisation totale, face à tout un tas de gens, souvent en armes, lancés à leur recherche.

On s'aperçoit finalement que le rythme du roman alterne assez adroitement, et que ce dernier s'avère un peu plus subtil qu'une simple course poursuite de 400 pages.



J'ai accroché immédiatement aux personnages, déjà par le fait que, ayants perdu la mémoire, on se met facilement à leur place dans leur quête d'identité, mais aussi tout simplement par leurs personnalités, bien affirmées malgré tout.

Mystérieux, solitaire, à la réplique cinglante ou bavard comme une pie, il y a de fortes chances que l'on passe un bon moment en leur éclectique compagnie.



L'intrigue évolue assez lentement, on accueille les quelques bribes d'informations avec avidité, mais on sent que les trois lascars sont, pour l'instant, moins intéressés par leur passé que par leur avenir à (très) court terme.



Katz nous délivre une bonne mise en en bouche, on ne s'ennuie pas une seconde à la lecture du premier tome. Son univers est bougrement attrayant: de la magie, de la violence, de la sueur et une bonne dose d'humour, pour l'instant il faut reconnaitre que j'adhère complètement.

Allez, la suite.
Commenter  J’apprécie          233
La maîtresse de guerre

Une vraie épopée de fantasy guerrière en plein désert, dans un univers qui rappelle les Mille et une nuits. On suit Kaelyn, jeune guerrière rousse issue des tribus du Nord, enrôlée par l'armée des Rouges et capturée au premier jour de la guerre par un éminent maître de guerre du sultanat d'Azman.

J'ai vraiment adoré ce personnage de femme forte et au caractère aussi trempé que sa lame. Que de péripéties, d'esclave à élève en passant par officier, le chemin est semé d'embûches pour la jeune femme. Son idylle mouvementée avec son "maître" Hadrian est un peu étrange car le caractère mystérieux du monsieur n'aide en rien. Les autres personnages qu'ils soient féminins (Anamen, Fenia, la vieille esclave dont j'ai oublié le nom - fichue mémoire) ou masculins (Dikaon, Véliès, le général Gahar) sont superbement décrits et mis en place dans toutes leurs complexités !

Le cadre est tantôt enchanteur, tantôt cruel. L'ambiance est souvent vénéneuse mais tellement addictive. On suit cette épopée avec beaucoup de plaisir et une envie de connaître la fin des aventures de cette tigresse née.

Une belle découverte de cet auteur dont je vais m'empresser d'aller lire d'autres romans et un joli coup de coeur fantasy pour terminer le mois de l'imaginaire parfait !!!
Commenter  J’apprécie          230
Aeternia, Tome 2 : L'envers du monde

L'envers du monde poursuis le récit d'Aeternia. On était resté sur un événement uppercutant, il me tardait de savoir si c'était du lard ou du cochon. Mais ce serait dommage de déflorer cela aux futurs lecteurs...



Dans ce second tome, l'antagonisme des tenants de la Grande Déesse et des sectataires d'Ochin monte de quelques crans jusqu'à tendre à la confrontation pour la possession de Kyrenia et de l'espace divin.

Gabriel Katz dépeint avec efficacité les intrigues, complots, manigances et trahisons qui agitent le Temple, un vrai noeud de vipères dont certaines sont plus dangereuses que d'autres. Du côté Ochin, ce n'est guère mieux car les grands prêches du Prophète au nom de L'Oeil (je suis comme Desmeon, quand Annoa annonce que L'Oeil va parler ou qu'il faut écouter L'Oeil, ça me fait doucement rigoler) masquent un cynisme et des objectifs assez dérangeants - ou dérangés, au choix.



Le personnage de Desmeon d'ailleurs prend de l'amplitude dans ce volume. Ses insolences n'ont d'égales que la virtuosité de ses lames. Son âme mercenaire mise en avant dans La Marche du Prophète est tempérée ici par d'autres aspects de sa personnalité.

D'autres font preuves de plus d'ambiguïté, voire de veulerie. A l'image de Desmeon, Varian du côté du Temple, s'étoffe. Le naïf orphelin campagnard s'est dégrossi à se frotter contre les Hauts Prêtres. Il apprend avec une redoutable efficacité à glisser entre les vipères en évitant leur venin à défaut des coups de dents.



Dans l'ensemble, L'envers du monde se lit avec plaisir bien que je l'aie trouvé un chouïa en deçà du précédent. Certaines parties sont passées trop vite alors que d'autres s'étendent sans nécessité véritable. Un manque d'équilibre dans le récit. Il réserve néanmoins quelques surprises de taille. Une chose est sûre, on ne peut accuser Gabriel Katz de rester sur un manichéisme basique: les bons gagnent et les méchants sont punis. De plus, pour déterminer les camps, à un moment, ça devient vite compliqué.



L'image des cultes et des religions en général ressort plutôt froissée de ce diptyque. On sent une manipulation du peuple des deux côtés, Ochin s'adressant au plus grand nombre des petites gens. Une faim sociale et de meilleure situation répond aux appels des prêtres et prêtresses. Les émeutes dans Kyrenia font penser aux épisodes de grandes jacqueries qui secouèrent de violents soubresauts l'Ancien Régime occidental.



Les deux volumes d'Aeternia, en dépit de détails qui font défaut sur certains points dans le second, me donnent envie de découvrir plus avant l'oeuvre de Gabriel Katz. Sans doute sa première trilogie fera partie de mes prochaines lectures.
Commenter  J’apprécie          230
Aeternia, Tome 2 : L'envers du monde

En Résumé : J’avoue je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé, certes le roman n’est pas mauvais, mais il n’a jamais non plus réussi à complètement m’emballer. On y retrouve pourtant la patte de l’auteur, offrant un récit vif, percutant, offrant de nombreux rebondissements et de nombreuses surprises, le tout dans une ambiance plus sombre que le premier. Sauf que voilà je pense qu’à force d’avoir lu des écrits de l’auteur je commence à trop reconnaitre la mécanique de construction du récit qui est un peu toujours la même. Cela fait que les ficelles deviennent trop visibles. L’univers est toujours aussi solide et la guerre des religions intéressante. Je regretterai par contre que l’aspect Nécromancie soit finalement trop simpliste. Les personnages s’avèrent plutôt efficaces, soignés et surtout offre un changement de narration entre le Tome 1 et le Tome 2 intéressant, même si parfois j’ai trouvé que l’auteur se perdait dans sa narration multiple, offrant trop de point de vue avec des personnages qu’on ne revoie pas. J’ai par contre été frustré de certaines facilités dans l’évolution de l’intrigue, ainsi que certaines transitions simplistes et enfin j’ai trouvé que l’incompétence de certains personnages permettant de faire avancer le récit un peu répétitive. La plume de l’auteur est toujours aussi vive, fluide et percutante. Je pense au final prendre une pause dans ma lecture des prochaines publications de l’auteur, en espérant mieux y revenir plus tard.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          230
Aeternia, Tome 2 : L'envers du monde

Après un premier tome enthousiasmant, Gabriel Katz clôt son diptyque « Aeternia » avec un second volume de très bonne facture mais légèrement moins captivant que le précédent. Cette fois l'heure de l'affrontement a véritablement sonné entre les disciples du culte de la Grande Déesse et les adorateurs d'Ochin venus porter la « bonne parole » dans la cité de Kyrénia : d'un côté une institution séculaire rongée par la corruption dont les membres ne pensent plus qu'à s'enrichir ; de l'autre un culte ayant pour lui l'attrait de la nouveauté mais dont les ministres font preuve d'au moins autant de cynisme et d'ambition que leurs rivaux. On suit une fois encore plusieurs protagonistes ce qui nous permet d'avoir une vue d'ensemble des intrigues fomentées par les deux camps. Comme dans le précédent opus c'est Desmeon, le guerrier crâneur et insouciant, qui tire son épingle du jeu, le personnage se révélant plus complexe et plus attachant que ne le laissaient croire ses premières apparitions. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et certains parviennent même à surprendre, se révélant moins caricaturaux et plus profonds que prévus. Les dialogues sont quant à eux toujours aussi réussis, quoiqu'un peu moins légers que dans le précédent tome : la plupart des répliques font mouche et l'humour est heureusement toujours présent même si plus discret.



Le premier tome comportait déjà son lot de scènes tragiques mais « L'envers du monde » est encore plus dramatique si bien que ceux qui apprécient d'ordinaire les « happy-end » risquent d'être un peu déçus. L'auteur ponctue son roman de nombreux rebondissements rarement imprévisibles mais néanmoins saisissants pour le lecteur qui ne s'attendait peut-être pas à ce que le sort de tel ou tel personnage soit scellé de façon aussi brutale. On devine cela dit assez vite où l'auteur veut nous emmener si bien qu'on est jamais véritablement surpris ou choqué par ses révélations qui manquent parfois de finesse. Le final est pour sa part un peu frustrant car il laisse plusieurs choses en suspend : les motivations de certains personnages ne sont pas toujours bien explicitées et certaines révélations ou confrontations qu'on attendait avec impatience depuis la fin du premier tome n'ont finalement pas lieu. L'auteur se garde bien une fois encore de proposer une vision purement manichéiste du conflit opposant ces deux cultes ennemis. Les religions en prennent d'ailleurs assez souvent pour leur grade, de même que le « peuple » en général, fustigé pour son ignorance crasse et sa passivité devant les manipulations peu subtiles des puissants pour les maintenir dans un état de soumission permanent.



Un second tome légèrement en dessous du précédent mais malgré tout très divertissant. Sans être vraiment originale, l'intrigue se tient relativement bien et c'est avec intérêt qu'on suit le parcours des différents protagonistes dont la plupart sont suffisamment attachants pour nous faire passer un agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          230
Le Silence des noyées

Ouais ! Rien de tonitruant franchement. Déjà que je me méfie de ces titres qui font film de série B. Au final, un pas vraiment polar, une histoire de famille avec ses mensonges. L'ambiance, bizarre, est tellement bien mise en place (chapeau) qu'on s'attend à du grand final, à du lourd. Mais, c'est gentillet et ça tombe à l'eau, pour des noyées !
Commenter  J’apprécie          220
Le puits des mémoires, tome 1 : La traque

La Traque (Prix Imaginales 2013) est le premier tome de la trilogie de Le puits des mémoires de Gabriel Katz.

L’histoire commence par l’éveil de trois hommes en pleine montagne. Ils sont totalement amnésiques et l’accident de leur chariot les fait émerger de leur léthargie. Apparemment ils étaient prisonniers et leurs gardiens sont morts dans l’accident.

Nous accompagnons donc, Karib, colosse impressionnant, Olen, le tombeur de ces dames et Nils l’énigmatique lanceur de couteaux, en quête de leur identité à travers le royaume d’Hélion.



La fantasy est une littérature qui me plaît beaucoup, et j’en ai lu pas mal. La trame de ce livre paraît très familière de ce fait, les codes y sont, les mages, les nécromanciens, la magie bien sûr, quelques histoires d’amour surtout avec Olen qui est un vrai cœur d’artichaut, ce qui n’enlève rien à sa dangerosité.

Nos héros sont poursuivis, leurs têtes mises à prix pour un crime horrible. Mais il faut dire qu’ils sont bien plus sympathiques que leurs poursuivants qui me font l’effet d’être les méchants ;-)

Rajoutons au tout, une bonne dose d’humour et de camaraderie et on passe un très bon moment de lecture.

L’écriture est très agréable et le roman facile à lire.

Je continuerai à lire la suite très prochainement et je remercie Fifrildi de me l’avoir proposé en défi… Elle connaît bien mes goûts. ;-)))
Commenter  J’apprécie          2210
Le puits des mémoires, tome 1 : La traque

Ce livre de fantasy me semblait prometteur vu le pitch et la bonne note.

Malheureusement, pas un seul instant je ne suis entrée dans l'histoire, que j'ai trouvée plate du début à la fin. Comme les personnages d'ailleurs. En fait, ils sont lisses. Et quid des personnages féminins ? Inexistants ou presque. Les femmes ne sont là que pour mettre en valeur nos héros, enfin surtout un. D'ailleurs, l'auteur passe très rapidement dessus. Pas intéressantes...

L'univers n'est pas très développé non plus. On se retrouve dans une contrée de fantasy très classique, sans surprise là non plus.

Mais je finirais sur une note positive : L'écriture. Elle est agréable et fluide.

Donc malheureusement, je ne lirai pas la suite.



LC mensuelle avec Witchblade
Commenter  J’apprécie          220




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gabriel Katz Voir plus

Quiz Voir plus

Un peu de tout en littérature (3)

Avec qui la Princesse de Clèves forme t-elle un couple célèbre de la littérature française dans le roman de Mme de La Fayette ?

Le Chevalier Danceny
Monsieur de Nemours
Le Chevalier des Grieux

15 questions
383 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , théâtre , bande dessinée , poésie , littérature , livres , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}