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Citations de Gabrielle Roy (238)


Là où nous avons été heureux, nous ferions tout pour y retourner, serait-ce au prix des derniers battements de notre coeur.
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De la naissance â la mort, de la mort à la naissance, nous ne cessons, par le souvenir, par le rêve, d'aller comme l'un vers l'autre, à notre propre rencontre, alors que croît entre nous la distance.
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À la regarder, j'avais l'impression que la vie, presque toute la vie, était une distraction après une autre pour tenter de nous dissimuler l'essentielle vérité.
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C'est curieux tout ça : le gouvernement qui ne nous a jamais vus nous donne de quoi vivre lorsqu'on n'est plus bon à rien ni à personne. C'est pas ce qui rend la mort plus facile. Partir, quand on aurait maintenant de quoi vivre toujours, c'est dur. Pourtant on aimerait aussi s'en aller. p. 177
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Quand est-ce qu'on se montre meilleur envers les gens : quand on les retarde de mourir ? Ou bien peut-être quand on les aide un petit peu ? p. 41
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Mes yeux revenaient malgré moi à l'auteur de ces malheurs, au Savonarole, au brûleur de livres, et je commençais à comprendre que c'était de lui que mon père tenait le côté morose de sa nature, s'étant manifesté de plus en plus avec l'âge, sa crainte aussi d'être incompris qui le rendait ombrageux. Mais mon grand-père Savonarole, lui, de qui tenait-il son âme si tourmentée qu'elle n'avait répandu que tourment autour d'elle ? Je pressentais qu'il aurait fallu remonter indéfiniment, toujours plus loin dans le passé, pour connaître, chez les êtres, la source du mal comme du bien.
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Car la peine que j'éprouvais provenait surtout de ce que je n'apercevais nulle part de réparation possible. Telle que la mort nous séparait, je resterais envers mon père. Il n'y aurait jamais rien à ajouter, à retrancher, à corriger, à effacer.

Et j'aurais tellement voulu ajouter au moins une visite à l'hôpital. "Une petite visité" me disais-je en supplication, comme s'il était encore possible qu'elle eût lieu, comme si je pouvais en faire surgir le miracle de l'occasion manquée.

Ou bien je reprochais à mon père de ne pas m'avoir attendue, de ne pas m'avoir accordé un peu de temps encore, pour lui arriver avec mon brevet d'institutrice. Et je rêvais en pleurant de ce bonheur que nous aurions pu avoir du diplôme obtenu.

A la fin, je ne trouvai pour m'apaiser que le souvenir de cette promenade en brouette, mon vieux père tenant hauts les brancards et moi, du fond de la caisse, levant vers lui un visage qui, je le crois bien, devait sourire.
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«  La mort du présent n’est rien: c’est la perte de l’avenir en soi qui est déchirant » …
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Alors elle comprit l’amour : ce tourment à la vue d’un être, et ce tourment plus grand encore quand il a disparu, ce tourment qui n’en finit plus. » / « Et alors, elle s’accrocha à son tourment, elle s’y retint comme une noyée à son épave.
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La France, dit-il, est comme le soleil, pis comme les étoiles. A peut être loin, on peut l’avoir jamais vue, nous autres, Français, Français de France mais partis de France, on sait pas au juste ce que c’est, nous autres, la France. Pas plus qu’on sait ce que c’est que le soleil pis les étoiles, hormis que ça jette de la lumière le jour pis la nuit. Pis la nuit… répéta-t-il.
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Gabrielle Roy
Après tout, pourquoi pas ? Il y a bien des écrivains qui tout au long de leur vie n'écrivent que d'habiles banalités. Pourtant, ils ont peut-être mis autant d'effort, autant de persévérance que d'autres à écrire leurs grandes oeuvres, et ce serait juste qu'ils ressentent un peu de fierté tout de même de leur semblant d'accomplissement.
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Gabrielle Roy
Mais en dépit de ce que j'ai beaucoup reçu des livres, il me faut convenir que peu m'ont parlé comme me parle la vie elle-même.
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Gabrielle Roy
Mais j'aime bien aussi, de même que la Bible, ouvrir chaque jour, au hasard, mon Shakespeare. Il est rare que je ne tombe pas sur une phrase qui ne me porte au ravissement et m'accompagne pour ainsi dire toute la journée. Ou m'apprenne à moi-même ce que je pensais sans le savoir, et que je suis donc pas seule à penser comme je pense. Alors ma pauvre vie solitaire s'entrouvre, et je deviens come riche et entourée et je suis loin tout à coup d'être seule.
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Gabrielle Roy
Longtemps j'ai voyagé sans boussole. Mais aussi, pour la traversée de la vie, que vaut une boussole ?
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Gabrielle Roy
Quelquefois je m'avoue que ce qui me plaît le plus dans cette idée d'éternité, c'est la chance accordée, en retrouvant les âmes chères, de s'expliquer à fond avec elles, et que cesse enfin le long malentendu de la vie.
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Gabrielle Roy
Comme c'est long d'arriver à ce que l'on doit devenir ! D'ailleurs, lorsqu'on y est, c'est déjà le temps d'aller plus loin.
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Gabrielle Roy
Mais avoir accès à ce que l'on possède intérieurement , en apparence la chose la plus naturelle du monde, en est la plus difficile.
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Gabrielle Roy
Un soir que, rentrant de l'école, je la trouvai en contemplation de l'immense ciel vide, elle eut une réflexion qui m'obsède encore : "Que le ciel qui connait tout, sait tout et ne dit jamais rien, nous console cependant, comprends-tu cela, toi ?"
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Gabrielle Roy
Marchant comme sur des nuages parce que, travaillant au grenier, sous ma plume était venue une phrase qui me paraissait contenir une lueur de ce que je cherchais à dire. Miracle ! L'expression de la douleur vengerait-elle de la douleur ? Ou de dire un peu ce qu'est la vie nous réconcilierait-il avec la vie ?
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Gabrielle Roy
Elle éprouvait, je le sais maintenant, une faim dévorante d'être aimée, comprise, acceptée, et elle faisait tout pour rebuter l'affection. A propos d'êtres comme elle, je me suis souvent demandé si c'est le manque d'amour dans leur vie qui les a rendus incapables d'allers vers les autres, ou si c'est l'incapacité d'aller vers les autres qui a éloigné d'eux l'amour.
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