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Citations de Gabrielle Roy (233)


L’argent s’en va pour la destruction pis se détruit lui-même. Eh bien ! tant mieux ! Parce que l’argent, c’est pas la richesse. La richesse c’est le travail, c’est nos bras, c’est nos têtes à nous autres, la grande masse. Et c’est c’te richesse-là qui va rester après la guerre. Et c’est c’telle-là qui va faire vivre le monde, tous les hommes dans la justice.
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"À louer", il lui apparut que ce n'était pas qu'aux maisons qu'il aurait fallu poser cette affiche. Elle collait aux êtres. À louer, leurs bras ! À louer, leur oisiveté ! À louer, leurs forces, et leur pensées surtout, qu'on pouvait dénaturer à souhait, entraîner comme par le vent dans la direction voulue. Prêts à tous les hasards, leur lointaine énergie inutilisée pendant tant d'années, et leurs espoirs engourdis. Prêts comme les maisons pour l'inconnu. Sortant du dégel, de la moisissure ! Prêts à cet appel qui passait les frontières et se propageait plus vite que le son du tocsin. Prêts pour la guerre
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«  La mort du présent n’est rien: c’est la perte de l’avenir en soi qui est déchirant » .
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C’était maintenant à chaque instant du jour et de la nuit qu’il mesurait sa faillite. Et même la misère des siens qu’il n’avait pas voulu voir pendant des années commençait à lui devenir familière, mais elle lui devenait familière à la façon d’une compagne avec qui on a longtemps cheminé et qu’on a laissée en route un jour. Elle lui devenait familière à la façon d’un souvenir.
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Tous les petits tourments habituels auxquels s’ajoutaient ce soir la méfiance de l’inconnu, l’effroi de l’inconnu pire chez Rose-Anna que la certitude du malheur, et des souvenirs pesants, lourds à porter encore, venaient de la chercher dans l’ombre où elle était livrée sans défense, les paupières closes, les mains abandonnées sur sa poitrine. Jamais la vie ne lui avait paru aussi menaçante, et elle ne savait pas ce qu’elle redoutait. C’était comme un malheur indistinct, n’osant encore se montrer, qui rôdait dans la petite maison de la rue Beaudoin.
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Je viens de dire que la planète terrestre se réchauffe. Des savants ont étudié le bouclier de glace de l'arctique, et ce bouclier, une réserve de glace, si tu veux, est en train de fondre... (dixit 1954)
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À part ça, c'est pourri de bleuets. Les enfants en ramassent à pleins siaux dans une après-midi.
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Oh, qu'elle l'entendait bien la voix qui n'avait pas su la calmer dans la peine, la rassurer dans l'inquiétude, mais qui, cinq fois, dix fois peut-être dans sa vie, à des moments fulgurants, avait su la soulever jusqu'aux sommets les plus hauts de la félicité! Par lui, elle avait eu froid et faim, par lui elle avait vécu dans de misérables abris, éprouvé la peur du lendemain la rongeant jour après jour; mais par lui aussi elle avait bien entendu les oiseaux à l'aube -T'entends-ti le petit merle sur le toit, ma femme- disait-il en s'éveillant;- par lui elle avait perçu encore que le printemps venait. Par lui quelque chose de sa jeunesse, un frémissement s'était conservé, une faim peut-être qui endurait les années.
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Est-ce qu'on avait le temps depuis toutes les années qu'on était ensemble d'arrêter sa besogne pour apprendre à se connaître.
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De même qu'entre son bon, son doux désir d'aider Rose-Anna et le calme que sa mère ne trouverait sans doute jamais, il ne subsistait, en définitive, que la pointe acérée de ce souvenir, même de l,intention.
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À la douleur d’avoir perdu ma mère se mêlait, se mêlerait à jamais celle de m’être fait dérober le bonheur que j’aurais eu de lui en apporter une part avant qu’elle ne m’eût quittée.
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Longtemps il m’avait semblé que les rails ne me chanteraient jamais autre chose que le bonheur.
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Un long coup de sifflet du train retentit comme jusqu’au plus profond de ma vie.
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Tant de fois, il est vrai, dans la vie, on repasse, l'âme en peine, par où l'on était passé jeune et joyeux.
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Après tout, que s'usent les histoires qui racontent la vie, elle-même usure, C'est bien naturel.
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Là où nous avons été heureux, nous ferions tout pour y retourner, serait-ce au prix des derniers battements de notre coeur.
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De la naissance â la mort, de la mort à la naissance, nous ne cessons, par le souvenir, par le rêve, d'aller comme l'un vers l'autre, à notre propre rencontre, alors que croît entre nous la distance.
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À la regarder, j'avais l'impression que la vie, presque toute la vie, était une distraction après une autre pour tenter de nous dissimuler l'essentielle vérité.
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C'est curieux tout ça : le gouvernement qui ne nous a jamais vus nous donne de quoi vivre lorsqu'on n'est plus bon à rien ni à personne. C'est pas ce qui rend la mort plus facile. Partir, quand on aurait maintenant de quoi vivre toujours, c'est dur. Pourtant on aimerait aussi s'en aller. p. 177
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Quand est-ce qu'on se montre meilleur envers les gens : quand on les retarde de mourir ? Ou bien peut-être quand on les aide un petit peu ? p. 41
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