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4.35/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Le Jeu de Paume est un lieu d'exposition d'art contemporain et de photographie d'une superficie de 1 200 m² situé dans le Jardin des Tuileries, à l’extrémité occidentale de la Terrasse des Feuillants, place de la Concorde, à Paris.

Le bâtiment qui abrite la Galerie Nationale du Jeu de Paume a été construit pour être un lieu réservé au sport. En 1861, Napoléon III en autorise la construction dans le jardin des Tuileries et impose que son architecture soit similaire à celle de l’Orangerie. La salle du jeu de paume est inaugurée en 1862.

En 1922, le Jeu de Paume devient une annexe du Musée du Luxembourg destinée à la section des Écoles étrangères contemporaines.

En 1947, les collections du Musée des Écoles étrangères contemporaines sont regroupées avec celles du Musée du Luxembourg pour former le Musée National d’Art Moderne. S’ouvre alors au Jeu de Paume, le Musée des Impressionnistes.

En 1986, les œuvres impressionnistes sont transférées au Musée d’Orsay. Le Jeu de Paume ferme ses portes et en 1987, sous l’impulsion du ministère de la culture, il est décidé que le musée sera consacré à l’art contemporain.

La Galerie Nationale du Jeu de Paume est inaugurée le 17 juin 1991 par le Président de la République, François Mitterrand.

Sans collection permanente, les expositions sont exclusivement temporaires et concernent l’art de la seconde moitié du XXème siècle.

En 2004, par décision ministérielle, le Jeu de Paume devient un musée consacré à la photographie et à l’image.

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Source : avenue-des-champs-lyses-sccd.com
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Bibliographie de Galerie nationale du Jeu de paume   (8)Voir plus

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Tiens-toi bien !, récit littéraire à caractère intime, raconte une vie de femme artiste, libre et irrévérencieuse. Sally Mann a lutté contre la censure du puritanisme américain des Trente Glorieuses et a célébré la liberté d'expression. Depuis le succès de la rétrospective Sally Mann au Musée du Jeu de Paume, on connaissait la photographe, on découvre l'écrivaine. Ce texte autobiographique richement illustré par les photos de l'artiste et des archives personnelles inédites, célèbre, entre autres, les thèmes de l'éco-féminisme, du nature-writing, de la famille et de l'enfance en liberté. On découvrira une existence inspirante racontée par une plume sensible, littéraire et narrative. On pense à Just Kids de Patti Smith (verbatim en bande du livre), aux récits de Joan Didion. Véritable best-seller aux Etats-Unis avec plus de 100 000 exemplaires vendus, Tiens-toi bien ! est le premier livre de texte traduit en France de cette artiste protéiforme d'exception. https://www.editionsphebus.fr/catalogue/tiens-toi-bien/

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
La peinture surréaliste et particulièrement celle de Magritte, a été qualifiée de littéraire. On pourrait proposer plusieurs raisons à un tel jugement.
En renouant, par-delà les écoles picturales soucieuses de nouvelles formes d'illusion (comme l'impressionnisme, le cubisme), avec une technique proche de celle qui permet de tromper l'oeil (comme c'est le cas dans l'oeuvre de Lubin Baugin), Magritte paraît présenter en peinture une épure de la réalité ; semblable aux images que nous gardons de lui quand nous l'évoquons les yeux fermés, le réel est net et contrasté. Les images de Magritte sont respectueuses de la dioptrique cartésienne ; et cependant elles surprennent par leur conception originale : elles ne nous donnent pas à voir le monde tel qu'on nous a appris qu'il est, mais tel qu'il devrait devenir. Chacun des objets peints est reconnaissable et nommable ; leurs images sont fidèles et non équivoques, mais leur accord reste énigmatique. Si on transpose à la peinture les éléments de l'art oratoire, on conviendra que "l'inventio" (la recherche des motifs) et l'équivalent de "l'elocutio" (la précision du dessin et la fidélité des couleurs) demeurent classiques ; le plan de la composition, la "dispositio", au contraire, est apparemment mystérieux. (p.23)
Une grande illusion, Jean Roudaut
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certaines oeuvres semblent parfaitement closes sur elle-mêmes : singulières, elles paraissent, dans leur achèvement même, ne devoir susciter ni parallèles ni filiation. Ainsi en est-il de la peinture de Magritte. La situer dans son lien au surréalisme est déjà l'isoler. Car, à l'intérieur même du mouvement, elle relève moins d'une communauté de pratiques avec celles des découvreurs de technique - qu'il s'agisse du collage ou du frottage de Max Ernst, de l'écriture automatique des tableaux de sable de Masson ou des champs colorés de Miro, pour n'en citer que quelques-uns - qu'avec celles des plus rares peintres d'images (Dali, Tanguy...), tous initialement redevable à l'univers de De Chirico. Mais là encore, alors que Tanguy et plus encore Dali cherchent à fixer sur la toile les images imprévisibles du rêve, à rendre visible la nuit de la conscience, Magritte, plus fidèle en ceci à la leçon de De Chirico, s'attache au contraire à l'énigme, souhaite installer le mystère en pleine lumière. (p. 15)
La peinture innommable de René Magritte, Daniel Abadie
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Jette-Bruxelles, le 24 juin 1946
135, rue Esseghem
Cher ami,
Je vous envoie aujourd'hui un petit tableau "La liberté des cultes". J'espère que vous le recevrez et me l'écrirez. La peinture de ma "période solaire" s'oppose évidemment à beaucoup de choses auxquelles nous avons tenu avant 1940. C'est là je crois la principale explication de la résistance qu'elle provoque. Je crois cependant que nous ne vivons plus pour prophétiser (toujours dans un sens désagréable, il faut bien le constater) ; à l'exposition internationale du surréalisme de Paris, il fallait trouver son chemin avec des lampes électriques portatives. Nous avons connu cela pendant l'Occupation et ce n'était pas drôle. Ce désarroi, cette panique que le surréalisme voulait susciter pour que tout soit remis en question, des crétins de nazis les ont obtenus beaucoup mieux que nous et il n'était pas question de s'y dérober. J'ai peint un tableau, "Le Drapeau noir", qui donnait un avant-goût de la terreur qui viendrait d'engins aériens et je n'en suis pas fier. Cela et le besoin de changement qu'il n'est pas nécessaire de tenir pour "le progrès" me semblent justifier cette "irruption" d'une nouvelle atmosphère dans mes tableaux et le désir de la connaître dans la vie. Contre le pessimisme général, j'oppose la recherche de la joie, du plaisir. Cette joie et ce plaisir qui sont si vulgaires et hors de notre portée, il me semble qu'il n'appartient qu'à nous, qui savons un peu comment on invente les sentiments, de les rendre accessibles pour nous ? Il ne s'agit pas d'abandonner la science des objets et des sentiments que le surréalisme a fait naître, mais de l'employer à d'autres fins que jadis, ou alors on s'ennuiera ferme dans les musées surréalistes aussi bien que dans les autres.
[...]
Magritte

ps. N'oubliez pas le savoir-vivre

(Lettre à André Breton, p. 240)

Le grand pont sémantique, Jean-Michel Goutier
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Traitant des mots dans la peinture (Skira, 1969) et de leur signification, Michel Butor propose pour origine au tableau "L'Art de la conversation" (1950) le vers de Baudelaire : "Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre" ; ainsi commence le poème XVII des Fleurs du mal, intitulé "La Beauté". L'oeuvre de Magritte, selon Butor, est une "conversation" entre le peintre et Baudelaire. L'entretien du peintre avec le poète avait commencé bien avant 1950. Dès 1931, un tableau intitulé "La Géante" rappelle le poème XIX des Fleurs du mal. Réduit de façon imaginaire à la taille enfantine, le poète évoque son désir de se lover au creux poplité d'une femme géante ; il souhaite : "Parcourir à loisir ses magnifiques formes ; / Ramper sur le versant de ses genoux énormes."
Pour son tableau, Magritte retient la disproportion évoquée par Baudelaire : une femme nue dépasse en taille la porte d'une pièce vide et close, tandis que l'homme, bourgeoisement vêtu, n'atteint pas la hauteur des lambris. Lui, nous tourne le dos ; elle, nous regarde : aucun contact entre les deux n'est prévisible, alors que le poème de Baudelaire évoque au-delà de la complicité des deux corps une fusion de l'être et de la nature par l'intermédiaire d'une figure maternelle. La notion de communion est visuellement absente du tableau de Magritte. Cette transformation est, en partie, glosée dans le panneau latéral, à droite de l'oeuvre ; Magritte y a calligraphié un sonnet qu'il intitule, à son tour, "La Géante", et qu'il signe du nom de Baudelaire. [...] (p.26)
Une grande illusion, Baudelaire et Poe, Jean Roudaut
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Passionné de films de cow-boys, gangsters, Peaux-Rouges et rigolos, Magritte regarde chez lui, avec sa bande d'amis, des films de location tels ceux de Sinoel et autres comédies distrayantes et sans prétention, comme "Coup dur chez les mous" ou "Madame et son auto", qu'il préfère, à tort, aux "400 Coups" de François Truffaut qu'il n'aime pas. Influencé par les films muets de Mack Sennett, roi du burlesque, et des suspens policiers tel "Fantomas" de Louis Feuillade - qui enthousiasme les membres du mouvement surréaliste et inspire sans doute une oeuvre aussi emblématique que "L'Assassin menacé" (1927) -, il achète en 1956 une caméra 8mm et, laissant libre cours à son sens de l'insolite, à son goût de la blague et du déguisement, réalise une série de petits films avec ses amis et leurs épouses, qu'il campe dans des saynètes absurdes, étranges ou désopilantes, et dirrige comme un metteur en scène sévère et aussi consciencieux que farceur ou déconnant. (p. 40)
René Magritte à l'épreuve de lui-même, Patrick Roegiers.
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Qu'est ce que le surréalisme ?
C'est l'oeuf de coucou déposé dans le nid (la couvée perdue) avec la complicité de René Magritte. (p. 234)
(Dictionnaire abrégé du surréalisme édité par la Galerie Beaux-Arts au moment de l'Exposition internationale du surréalisme en 1938).
Le grand pont sémantique, Jean-Michel Goutier
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