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Citations de George Eliot (363)


M. Casaubon paraissait si étranger à toutes les trivialités de la vie ! Il ne tombait jamais dans cette conversation banale, propre aux esprits lourds, aussi agréable qu’un vieux gâteau de noces sentant l’armoire d’où on le tire ! Il parlait de ce qui l’intéressait et le touchait ; autrement il gardait le silence et s’inclinait avec une politesse grave.
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— Je pensais que je ne devais pas regarder les dents d'un cheval donné, monsieur. Mais je serai très heureux de compter ces billets.
Fred ne fut cependant pas tellement heureux une fois qu'il les eut compté. Car en vérité ils avaient pour caractéristique absurde de constituer une somme moins élevée que son optimisme ne l'avait décrété. Que peut signifier la convenance des choses, sinon que les faits doivent correspondre à l'attente des hommes? Faute de quoi, c'est le gouffre de l'absurdité et de l'athéisme qui s'ouvre derrière eux.
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Nous autres mortels des deux sexes, nous ravalons bien des déceptions entre le petit déjeuner et le dîner; nous refoulons nos larmes, nous avons le tour des lèvres un peu pâle, et en réponse aux questions nous disons : "Oh, ce n'est rien!" L'orgueil vient à notre aide, et l'orgueil n'est pas une mauvaise chose quand il se contente de nous pousser à cacher nos propres blessures - et non à blesser autrui.
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Les exilés se nourrissent surtout d'espérances, et on ne les voit guère rester en exil sans y être contraints.
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Sa florissante jeunesse était là dans un emprisonnement moral qui ne faisait qu’un avec le paysage glacial, incolore, borné, avec l’ameublement pâli, les livres toujours fermés et le cerf spectral dans son monde éteint et fantastique.
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Et puis il y avait aussi l'amour de la vérité — vaste formule, mais qui dans ce contexte désignait une vive répugnance à voir une épouse paraître plus heureuse que ne le justifiait la réputation de son mari; ou se montrer trop satisfait de son sort : la pauvre, il convenait de lui donner à entendre que si elle savait la vérité elle considérerait avec moins de complaisance son chapeau, ou les hors-d’œuvres servis à ses soupers. Le mobile le plus puissant était le souci du progrès moral chez une amie, de ce qu'on appelait parfois son âme : elle avait toute chance de tirer profit d'observations de nature sinistre, prononcées avec des regards pensifs fixés sur les meubles et de façon à faire comprendre que l'oratrice ne voulait pas dire ce qu'elle avait sur l'esprit, par égard pour les sentiments de son auditrice. Dans l'ensemble, on pourrait dire qu'une ardente charité opérait et poussait l'esprit vertueux à rendre une voisine malheureuse pour son bien.
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Comment se faisait-il qu'au cours des semaines écoulées depuis son mariage Dorothea eût, non pas discerné clairement, mais senti avec un abattement étouffant, que les vastes perspectives et l'abondance d'air frais qu'elle avait rêvé de trouver dans l'esprit de son mari eussent été remplacées par des antichambres et des couloirs tortueux qui ne menaient nulle part ? Je suppose que c'est parce que pendant les fiançailles tout est considéré comme provisoire et préliminaire, et que le plus modeste échantillon de vertu ou de talent est censé garantir l'existence de précieuses réserves que feront découvrir les amples loisirs du mariage. Mais, une fois franchi le seuil du mariage, l'attente se concentre sur le présent. Quand on est embarqué pour le voyage conjugal, il est impossible de ne pas se rendre compte qu'on n'avance pas et que la mer n'est pas en vue - bref, qu'on est en train d'explorer un bassin fermé.
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- Est-ce de se voir tous les jours qui fait que l’on devient amoureux ? répliqua-t-elle avec insouciance ; il me semble que c’est tout aussi souvent une raison d’apprendre à se détester.
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Le mariage, qui a servi de terme à maints récits, reste un grand commencement, comme ce fut le cas pour Adam et Eve : s'ils passèrent leur lune de miel au paradis, ils eurent leur premier petit parmi les épines et les chardons du désert.
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(...) l’automne et l’hiver semblaient se donner la main, comme un vieux couple heureux, dont un des membres va bientôt survivre à l’autre, dans une solitude glaciale (...).
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Les hommes et les femmes font de fâcheuses erreurs quant à leurs propres symptômes; ils prennent leurs vagues aspirations inquiètes tantôt pour du génie, tantôt pour une religion, mais le plus souvent pour un amour puissant.
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Quand on est embarqué pour le voyage conjugal, il est impossible de ne pas se rendre compte qu'on n'avance pas et que la mer n'est pas en vue - bref, qu'on est en train d'explorer un bassin fermé.
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- Mais voyez ce Casaubon ! Il a au moins cinquante ans et je ne crois pas qu’il ait jamais pu être autre chose que l’ombre d’un homme ! Voyez un peu ses jambes !
- Allez au diable, vous tous beaux jeunes gens qui croyez toujours pouvoir en faire à votre guise en ce monde ! Vous ne comprenez pas les femmes. Elles ne vous admirent pas la moitié autant que vous vous admirez vous-mêmes.
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Certes, de telles comparaisons risquent d'être trompeuses,car nul homme n'était plus incapable de brillante affectation que M. Casaubon ; il avait un caractère aussi authentique que n'importe quel ruminant, et il n'avait pas contribué à faire naître des illusions sur son propre compte. Comment se faisait-il qu'au cours des semaines écoulées depuis son mariage Dorothea eût, non pas discerné clairement, mais senti avec un abattement étouffant, que les vastes perspectives et l'abondance d'air frais qu'elle avait rêvé de trouver dans l'esprit de son mari eussent été remplacées par des antichambres et des couloirs tortueux qui ne menaient nulle part ? Je suppose que c'est parce que pendant les fiançailles tout est considéré comme provisoire et préliminaire, et que le plus modeste échantillon de vertu ou de talent est censé garantir l'existence de précieuses réserves que feront découvrir les amples loisirs du mariage.Mais une fois franchi le seuil du mariage,l'attente se concentre sur le présent. Quand on est embarqué pour le voyage conjugal, il est difficile de ne pas se rendre compte qu'on avance pas et que la mer n'est pas en vue - bref, qu'on est en train d'explorer un bassin fermé.
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Mais le pasteur de Saint Botolph avait assurément échappé à la moindre teinture de pharisaïsme, et à force de reconnaître en lui-même qu'il ressemblait trop aux autres hommes il était devenu remarquablement dissemblable d'eux sur un point : il était capable de pardonner aux autres la piètre opinion qu'ils avaient de lui et de porter sur leur conduite un jugement impartial même quand elle jouait à son détriment.
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— Est-il donc tellement hautain? demanda Rosamond, dont la satisfaction allait croissant. Tu sais qu'il est de bonne famille?
— Non, il n'a pas invoqué cette circonstance pour justifier sa conduite.
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Est-il solitude plus solitaire que la méfiance ?
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Le mot juste est toujours une force. Il communique à nos actions un caractère déterminé.
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Il est douteux que nous pussions avoir des soldats, si nous n'avions chez nous des gens pacifiques qui s'imaginent pouvoir être militaires. La guerre, comme d'autres spectacles dramatiques, pourrait peut-être cesser faute d'un public.
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L'orgueil n'est pas une mauvaise chose quand il nous force à cacher nos blessures au lieu de blesser les autres.
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