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Critiques de Gérard Araud (35)
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Henry Kissinger : Le diplomate du siècle

Gérard Araud qui fut représentant de la France aux Nations Unies ,puis ambassadeur de France à Washington ,nous livre ce portrait de Kissinger ,conseiller de plusieurs chefs d'état américains tels que Nixon ou Gerald Ford .

Il raconte le parcours de ce petit juif allemand qui arrivera au sommet de l'état américain ,fréquentera les grands de ce monde et les conseillera sur des sujets aussi importants que la reconnaissance de la Chine populaire ,la fin de la guerre du Vietnam , les relations entre Israël et le monde arabe.

Ce n'est pas seulement une biographie mais un jugement sur l'action politique d'un homme hors du commun.

On se demande, toutefois, en lisant cette biographie si Gérard Araud ne rêverait pas lui même d'un tel parcours .
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Henry Kissinger : Le diplomate du siècle

Première surprise: apprendre que Kissinger est toujours vivant. Agé aujourd'hui de 98 ans, cet homme du passé vit toujours et il reste encore aujourd'hui une référence pour certains hommes d'Etat.

Cette biographie intéressera surtout les passionnés de géopolitique. Les guerres des années 50 à 70, sur le terrain asiatique, mais aussi la guerre froide et la menace nucléaire sont disséquée et analysées. Kissinger était alors l'homme fort du moment.

Quittant le pouvoir en 1977 pour ne plus y revenir, il n'a jamais cessé de vouloir peser sur le monde. Il reste encore aujourd'hui le seul conseiller national de la défense américaine dont le nom a traversé les époques.
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Henry Kissinger : Le diplomate du siècle

L’ambassadeur Gérard Araud brosse le portrait d’un homme travailleur, cabotin, pessimiste.


Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Henry Kissinger : Le diplomate du siècle

Une passionnante biographie d'un grand maître et gourou de la politique étrangère américaine. . Et aussi une passionnante histoire des batailles diplomatiques d'années soixante et doixante-dix. Pas seulement un manuel pour les diplomates mais un très bon livre.
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Histoires diplomatiques : Leçons d'hier pour ..

Le mot “diplomatique” peut paraître rébarbatif et donc le contenu de ce livre tout autant ! Mais là vous faites une grosse erreur, il intéressant, captivant, très bien écrit, à la portée de qui veut se renseigner un peu sur le monde diplomatique et les rôles des diplomates !



Gérard Araud a une façon d’aborder l’Histoire de France, principalement, par le biais de décisions prises en politique et défendues par les diplomates, ambassadeurs entre autres !



Il explique ce qui avait été décidé et ce qui avait réussi tout autant que ce qui aurait pu ou du se faire ! Il nous fait entrer dans les coulisses d’événements avérés ou évités et démontre qu’un diplomate ne doit en aucun cas s’impliquer selon ses idées mais tout faire pour arriver au but qui lui a été assigné !



Je n’avais aucune idée précise sur la fonction d’un ambassadeur et encore moins de son rôle et Gérard Araud a trouvé le ton juste pour éclairer la lanterne des néophytes et surtout faire de cet essai une lecture très intéressante avec une vue différente sur l’Histoire politique.



Je comprends que l’auteur a pu être estimé avoir été l’un des meilleurs ambassadeurs français, il a manifestement l’art et la manière de partager son savoir-faire et ses connaissances !



#Histoiresdiplomatiques #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022



Challenge ABC 2022/2023
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Histoires diplomatiques : Leçons d'hier pour ..

Parcours passionnant dans l'histoire diplomatique européenne, illustrée par quelques moments essentiels (congrès de Vienne, traite de Versailles, Munich,...), pour en tirer une leçon essentielle, qui pourrait éclairer notre présent. Savoir arrêter une guerre, les finalités d'une alliance, ne oas confondre politique étrangère et diplomatie,... Les enseignements d'un grand diplomate ne sont pas inutiles pour qui veut s'écarter de l'émotion et de l'instant, et comprendre les forces de l'histoire dans les relations internationales .

Gerard Araud n'écarte pas les questions morales, mais les remet à leur place, dans un monde où chaque pays défend- plus ou moins bien - ses intérêts et répond à ses passions.

La politique internationale du Royaume-Uni est au cœur du livre, dans un compagnonnage pas toujours fraternel avec la France. Du congrès de Vienne en 1815 à la crise de Suez en 1956, elles s'appuyaient malgré tout toutes les deux sur des principes d'équilibre. Que sont-ils devenus ?
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Histoires diplomatiques : Leçons d'hier pour ..

Je recommande vivement la lecture du bienvenu "Histoires diplomatiques - Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui" de Gérard Araud qui a pour objectif de "nourrir le réarmement intellectuel de l'opinion publique française face au renouveau de la politique de puissance qu'entraînent le retrait américain et l'émergence de nouvelles puissances".

Gérard Araud revient avec réalisme sur les moments clés de notre histoire moderne, il les éclaire d'un point de vue souvent original et en tire avec profondeur les leçons que notre pays doit en tirer pour sa politique étrangère.

Le livre est bien trop riche pour être résumé en quelques phrases et j'ai dû me limiter dans les citations que j'en fais par ailleurs. Pour donner le ton de l'ouvrage, voici juste quelques perles :

Sur l'Union Européenne :

"Pour caricaturer, les membres de l'Union européenne ont transféré des champs de bataille aux corridors de Bruxelles leurs querelles où elles sont résolues sur la base des rapports de force mais par le biais de procédures agréées et dans le respect de principes généraux qui défendent les intérêts majeurs de chacun."

"La coopération est l'état le plus naturel des relations entre voisins européens; elle n'exclut pas, à l'occasion, la concurrence voire la rivalité. Il ne s'agit ni de l'ignorer, ni de dramatiser mais de l'admettre et de le gérer avec lucidité et retenue."

Sur la relation entre la France et l'Allemagne "plus forte que jamais, en position d'imposer sa vision de l'avenir de l'Europe" :

"(…) en s'opposant à l'apparition d'institutions européennes fortes et en étant incapables d'assainir les finances publiques et d'adapter l'appareil productif à la mondialisation, les gouvernements français successifs portent une part de responsabilité dans l'effacement de notre pays aujourd'hui. L'ascendant de l'Allemagne est d'abord le fruit de la crise de ses partenaires, au premier rang desquels la France. Elle ne l'a pas cherché; il est le fruit de ses vertus, des faiblesses des autres et des circonstances.

La conclusion s'impose d'elle-même : la « question allemande » est aussi et peut-être surtout une « question française ». C'est à la France qu'il appartient de rétablir un partenariat plus égal. Elle doit le faire sans naiveté mais sans paranoïa."

Sur l'OTAN :

Les Européens doivent être conscients que "l'engagement américain sur leur continent ne repose pas sur une solidarité occidentale fondée sur des valeurs communes comme ils s'en gargarisent mais, de manière plus solide, sur la nécessité pour Washington de s'assurer qu'aucune menace ne puisse y apparaître.

Sur les racines de l'anti-américanisme français :

"La France se doit de manifester sa gratitude pour le rôle des États-Unis dans la libération du territoire national en 1944-1945 et elle le fait avec sincérité et force." mais "La reconnaissance de la France ne peut manquer d'être teintée d'amertume" car il y a aussi "le souvenir vague que non seulement les États-Unis étaient absents en 1939 mais que, tout au long de l'entre-deux-guerres, ils se sont comportés à notre égard comme des créanciers sourcilleux dont les sympathies allaient vers l'Allemagne"

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Histoires diplomatiques : Leçons d'hier pour ..

C'est un livre bref mais dense, essentiel pour ceux qui veulent, comme moi, tenter de comprendre la marche du monde. le retour d'expérience d'un de nos diplomates les plus éminents (Polytechnique, Sciences po et ENA), aujourd'hui en retraite et qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense du monde et plus spécialement de la politique étrangère de la France.



Il ne s'agit pas d'une histoire de la diplomatie, mais de l'explication très claire de quelques moments cruciaux de la politique internationale depuis la fin de la guerre de succession d'Espagne en 1700 jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.



Une constante : la rivalité séculaire franco-britannique, jusqu'à la fin de l'Entente cordiale après le Brexit. Pour les Anglais, le pire cauchemar est l'apparition d'une puissance hégémonique sur le continent. Napoléon, lui, ne rêve que d'une Europe subordonnée à la France et non à l'équilibre des forces. La paix d'Amiens de 1802 n'est en fait qu'une trêve. le prétexte de la rupture sera Malte en 1803, qui inaugure 12 années de guerres que Napoléon perdra définitivement. Car c'est un mauvais négociateur qui n'a pas le sens des limites, alors que la diplomatie n'est que la recherche d'un compromis.



Après le congrès de Vienne, la France cependant n'est pas maltraitée : pas d'indemnité ni amputation de son territoire d'origine. Elle reste forte car elle fait contrepoids à la Russie qui ne cesse d'avancer vers l'ouest au point de menacer l'équilibre européen (déjà !).



La diplomatie est l'instrument de la paix, de sa recherche et de son élaboration, mais souvent les dirigeants ont la fâcheuse tendance à vouloir négocier eux-mêmes … Autre erreur funeste : se laisser entraîner dans une alliance, qui est un moyen mais ne doit pas être une contrainte, sauf en cas d'agression.



Une partie intéressante de ce livre, rarement évoquée, est la défense des clauses des traités de Versailles, « cette paix carthaginoise qui aurait nourri le ressentiment du peuple allemand. » En réalité, c'est l'apparence d'une victoire et la négation d'une défaite. Car ce ne sont pas les indemnités de guerre qui ont causé l'accession au pouvoir des nazis : en 1925, l'Allemagne a retrouvé son PIB de 1914 et au total, elle n'aura réglé que 3% de sa richesse (en comparaison, la France a réglé une indemnité représentant 30% de son PIB en 1872.)



Retour aussi sur Munich, l'asservissement de la politique étrangère de la France à celle de la Grande Bretagne, dans cette politique d'appeasement qui suscite dans les deux opinions publiques une adhésion massive, par anticommunisme essentiellement.



On termine en apothéose avec le fiasco de l'affaire de Suez en 1956, et les échecs successifs des Etats-Unis en Irak – malgré le refus de la France - en Afghanistan, la présence trop longue de notre pays au Mali.



Conclusion : le recours à la force est un instrument primitif qui permet rarement d'atteindre des objectifs politiques complexes. Imposer des valeurs à des pays qui n'en veulent pas est, la plupart du temps, impossible parce que l'histoire, la géographie et la culture définissent les limites étroites à ce qu'une société peut admettre.



Une magistrale leçon de diplomatie qui éclaire bien des zones d'ombre de l'histoire des relations internationales.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Israël: Le piège de l'Histoire

Un ouvrage bien loin des analyses manichéennes trop nombreuses qui saturent l’espace médiatique surfant sur l’émotion légitime que soulève, de part et d’autre, la situation dramatique que vit actuellement la région.



L’intérêt de la mise en perspective offerte par Gérard Araud réside à la fois dans sa tentative d’échapper au piège d’une logique historique dont le prisme trompeur ne permet en aucun cas de sortir de l’impasse géopolitique dans laquelle se trouve la région depuis des décennies et, en même temps, dans la description de l’évolution culturelle, économique, politique et sécuritaire d’Israel dans sa confrontation avec ses voisins, sa relation avec les US et sa considération de la cause Palestinienne.



Il explique clairement de quelle manière les extrémistes de chacun des deux camps, où terrorisme, brutalité, sectarisme et intégrisme religieux, postures dilatoires ont eu raison des accords d’Oslo, seul moment dans l’histoire récente de la région où une solution pacifique a été sur le point d’émerger.



Le diplomate, connu pour son franc parler, appelant les choses par leur nom, en appelle à une remise à plat de notre politique étrangère dans la région, qui, pour parvenir à voir enfin se réaliser la solution à deux États, doit être fondée avant tout sur une prise en compte de la réalité telle qu’elle est plutôt que sur des postures de principe historiques dépassées.
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Israël: Le piège de l'Histoire

Un regard intéressant, lucide à bien des égards, même s'il n'apporte au lecteur averti que peu d'informations nouvelles. Il n'en demeure pas moins que l'auteur manifeste une réelle hauteur de vue, démontrant ce que la diplomatie peut avoir de respectable.
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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

L’ouvrage alerte Nous étions seuls. Une histoire diplomatique de la France 1919-1939 apporte néanmoins un regard nouveau, en premier lieu sur le traité de Versailles, largement considéré par toute une historiographie, notamment anglo-saxonne, comme l’exemple d’une paix ratée qui, en humiliant l’Allemagne, fut le terreau de la montée du nazisme.
Lien : https://www.lemonde.fr/idees..
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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

ai emprunté vendredi a la mediarheque de quimpzer le livre de géard Araud ( amabassadeur de france en israel et aux etats unis. Le livre raconte l histoire diplomatique de la france de 1919 A 1939. c est passionannt , on comprend mieux grace à son analyse pourquoi on allait perdre la guerre en 1940. En effet, les anglais ( avant churchill) n avaient rien contre hitler , ils avaient par contre peur des soviétiques, ce n etait pas grave de ceder une partie des sudetes aux allemands, pas grave de ne rien dire par rapport a l anchluss, bref la france etait vraiment seul car comme le cite l auteur : " en septembre 1939, la france se trouve dans une position bien pire qu un 1914 " , en 1939 , on rentre en guerre pour un pasy ( la pologne) qui n est pas un allié proche, c est donc plutot une guerre de choix et non d obligation. Il precise que le moral de l armee est bon , il ne va pas de meme a Paris où les pacifistes intriguent ( laval, petain, flandin etc) , ils prednront leur revanche a vichy; La plus grande tragedie de l histoire commence , rappelons le chiffre horrible de 50 millions de morts '( civisl et militaires)
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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

FRANCE 1918 : UNE VICTOIRE À LA PYRRHUS.

Une histoire de l’entre deux guerres réécrite. Avec une thèse bien argumentée et qui se lit comme un roman à suspens bien qu’on en connaisse le triste dénouement.

En 1918, la France est un pays meurtri : pertes humaines 30% des 18-35 ans à laquelle s’ajoute une baisse de la natalité de 40%.

Elle a perdu les 3/4 de son potentiel industriel : le 1/3 nord de la France a été ravagé par les combats ; de plus les allemands en quittant le pays ont noyé les mines de charbon, détruit les usines, arraché les arbres fruitiers. Le vainqueur est ruiné alors que l’Allemagne est intacte n’ayant pas eu de combat sur son territoire. D’ailleurs, en 1929 cette dernière a retrouvé son PIB d’avant guerre, tandis que la France s’est endettée de 33 milliard de francs or pour sa reconstruction.

De plus, l’inflation que l’Allemagne a laissée filer au détriment de sa classe moyenne, a permîs de dévaluer la dette.

Or, le très brillant et écouté Keynes publie une analyse biaisée du traité de Versailles (peut être influencée par sa liaison avec un membre de la délégation allemande) qui va se graver au marbre dans tous les esprits : le traité de Versailles aurait fait le lit de la 2eme guerre mondiale, alors que pour l’auteur, c’est en réalité la crise de 1929 qui a engendré le nazisme.

Avec le traité de Versailles, l’Angleterre a eu ce qu’elle voulait : colonies et flotte allemande. De plus, pour améliorer ses échanges extérieurs, elle contribue à relancer l’économie allemande en vidant le traité de Versailles de sa substance par une politique très germanophile ; elle a obtenu sa quote part de dommages de guerre alors qu’elle a peu perdu (quelques navires torpillés par les sous marins allemands) : les armes des soldats anglais et américains ont été fournies pour l’essentiel par la France.

Responsabilité des USA : « Les fruits de la victoire de 1918 furent perdus parce que les Americains refusèrent d’accorder à la France les garanties qu’elle réclamait sur le Rhin. Puis les anglais se récusèrent stupidement en les suivant »

Erreurs stratégiques : la France, traumatisée par la guerre 14-18, reste sur une ligne défensive et non offensive. La ligne Maginot, supposée économiser des effectifs, en immobiliseront au contraire une quantité considérable faisant perdre à l’armée toute mobilité ; la moitié de l’armée française attendra l’arme au pied pendant qu’elle sera contournée contournée par le nord. Malgré des avertissements éclairés (colonel de Gaulle) on n’envisage pas de grandes unités blindées, on considère que l’aviation joue un rôle accessoire et on continue de s’enthousiasmer pour le cheval. Ainsi, la France se prépare à renouveler la grande bataille d’infanterie qu’elle a gagnée à Verdun.

Dès 1936, tout joue contre la France : elle est trahie par la diplomatie anglo-saxonne ; Blum bien que socialiste, refuse d’aider la république espagnole pour ne pas cautionner le bolchevisme, ce qui autorise la présence des troupes allemandes en Espagne ; l’Italie rentre dans l’Axe car Mussolini n’est soutenu ni par la France ni par l’Angleterre quand il envahit l’Éthiopie : ainsi, la France qui a encore la meilleure armée du monde, est entourée de forces neutre (Belgique) ou hostiles sur 3 frontières et se prive d’une alliance avec l’URSS, qui, avec Angleterre eut été dissuasive pour Hitler.

A propos des Accords de Munich : « Chamberlain dirige, Daladier subit »

Influence des USA : pour assurer le remboursement de la dette allemande, ils sacrifient les besoins de réparation des dommages de guerre français du traité de Versailles.

L’auteur conclue par une uchronie : que se serait il passé si les Français n’avaient pas eu le moral dans les chaussettes et avaient été plus réactifs?

Ce livre, précieux, écrit par un ancien ambassadeur de France aux USA, procure une vision bousculante, à ceux qui ont appris l’histoire dans les manuels scolaires.
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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

Eminent diplomate (son dernier poste était à Washington en tant qu'ambassadeur de France), Gérard Araud ne renonce pas à apporter un éclairage original sur les affaires du monde et, qui sait. y apporter son grain de sel. Avec "Nous étions seuls, une histoire diplomatique de la France 1919-1939" il nous livre un ouvrage passionnant non pas d'historien mais de "professionnel". G. Araud relit la lente descente aux enfers que fut l'entre deux guerres sous un éclairage cru et sans fioriture.



L'auteur ne fait donc pas oeuvre d'historien. Il ne prétend pas avoir dépouillé de nouvelles archives, exhumé des secrets d'Etat pouvant donner lieu à des révélations inédites. Non, il livre sa thèse sur ce qui a conduit la France au désastre de 1940 dont nous gardons la mémoire enfouie et toujours douloureuse.



Sans sous estimer les erreurs et les renoncements de la diplomatie française, G. Araud place au ban des accusés la Grande Bretagne et les Etats-Unis. La première pour avoir de tous temps privilégié à son profit la division entre les Etats de l'Europe continentale (et en l'occurrence au détriment de la France perçue, à tort, comme nettement pus puissante que l'Allemagne) ; et les deuxièmes pour fondamentalement se désintéresser de l'Europe et de ses querelles sauf quand cela nuit au commerce et aux intérêts américains. L'auteur n'hésite pas à parler de "trahison" à l'égard de la France de la part de deux pays qui s'étaient formellement engagés à préserver sa sécurité.



G. Araud, fort de nombreux arguments, citations... s'emploie donc à déboulonner quelques idées reçues, par ex. sur le traité de Versailles (certes imparfait, mais en rien un "diktat"), la "victoire" de la France en 1918 (victoire en trompe l'oeil ou du moins à la Pyrrhus) ; sans hésiter non plus à livrer des piques (en juin 40, sans la Manche, Londres serait tombé avant Paris).



On pourra discuter de ces thèses et cela sera tant mieux. Le livre quoi qu'il en soit me semble très salutaire. Et surtout, la géographie et les caractères nationaux étant ce qu'ils sont, ces analyses semblent encore pertinentes aujourd'hui par ex. sur la vraie nature des engagements internationaux des Etats-Unis ou la duplicité toujours renouvelée de la Grande-Bretagne à l'égard de l'Europe.





avoir
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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

Des derniers jours de la défaite allemande en 1919 jusqu’à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie en 1939, l’historien Gérard Araud revient sur le destin de la France d’entre-deux-guerres.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

"Nous étions seuls, Une histoire diplomatique de la France, 1919-1939" mérite d'être lu, et tout particulièrement dans le contexte actuel, car il rappelle le déroulement d'une période de l'histoire européenne qui, peu favorable à la France, y est trop peu connue.

Il tire sont intérêt d'une recherche approfondie, notamment dans les correspondances diplomatiques mais aussi de l'analyse que Gérard Araud, en ancien diplomate, fait des ressorts profonds des politiques intérieures des pays impliqués.

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Nous étions seuls : L'histoire diplomatique d..

« Jacques Bainville avait tout prévu », évidemment et il est heureux que l’auteur le reconnaisse. J’ai bien apprécié l’équilibre qui guide sa plume entre d’une part la critique des hommes, des pays, des politiques et d’autre part la mise en évidence des facteurs personnels, économiques, historiques, sociologiques qui ficelaient les acteurs et ont conduit à la catastrophe qui était en germe en 1918. La guerre d’Ukraine à laquelle l’auteur fait allusion est née de la même façon, enfant des hommes et de multiples facteurs. L’auteur conclut « qu’il n’y a pas de politique étrangère sans un horizon de recours à la force « » et son livre le démontre amplement. Il souligne ainsi à juste titre que la force doit être au service de la diplomatie mais qu’elle est indispensable.

Je connaissais déjà l’histoire mais le livre de Gérard Araud m’a violemment ému à tel point que j’en ai arrêté la lecture plusieurs fois, Heureusement les plaisants( et souvent amères) portraits que dresse l’auteur de certains homme politiques permettent de se détendre et de s’échapper du lacet dans lequel on voit notre pays se débattre seul.

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Passeport diplomatique

un récit détaillé et intelligent de la politique étrangère de la France des années soixante à nos jours.

Gérard Araud a connu quarante ans de diplomatie. Il commence sa carrière , en Israël en 1962 et finit ambassadeur aux États Unis, sous la présidence Obama et Trump.

Ses mémoires sont un régal pour les passionnés de géopolitique.

Son analyse est fine et rigoureuse, ses anecdotes savoureuses. En diplomate averti, il sait prendre du recul face aux événements, se montrer tolérant et trouver des compromis.

Un regret, ce superbe essai se termine sous la présidence Trump. J’ aurais, pourtant, aimé que l’ auteur livre sa vision de l’ invasion du Capitole, de la victoire de Joe Biden ou du phénomène Woke.

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Passeport diplomatique

Passeport diplomatique est un éclairage passionnant sur la géopolitique des 40 dernières années.



Carnet de souvenirs plus que précis de géopolitique, Gérard Araud nous dévoile ainsi quelques fragments de ce que sont tout à la fois les coulisses et l'arène des relations internationales. Passé par Israël, les Etats-Unis, le ministère de la Défense, l'OTAN et l'Union Européenne, l'auteur décrypte pour nous quelques temps forts politiques de ces dernières années.



Si la lecture pourra se révéler complexe par moment pour une partie lecteurs, non par le style mais plus par les références nécessaires, il ne s'agit pas pour autant d'un traité technique des pratiques de la diplomatie et le contenu reste à la fois instructif et divertissant.

A recommander chaudement si vous avez apprécié "Quay d'Orsay", de Lanzac et Blain.
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Passeport diplomatique

Pour en apprendre plus concernant la diplomatie c'est le livre qu'il faut.

Personnellement j'en ai appris énormément sur l'administration Trump mais également sur la politique des États-Unis, ce bouquin est une mine d'or pour en apprendre d'avantage sur la politique extérieure française.
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