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Au programme de C à vous la suite :
Invités : Guillaume Durand et Hector Obalk
L'éco-vandalisme fait débat
Tableaux aspergés : un malheur de plus ?
Guillaume Durand nous invite à déjeuner sur l'herbe
« le déjeuner sur l'herbe », une oeuvre subversive
Les vertus de l'art
Vivre avec la mort aux trousses
Édouard Manet, l'artiste subversif
Édouard Manet, envers et contre tous
G. Durand et H. Obalk, amoureux de l'art
Au musée avec Hector Obalk
Quand l'art déchaîne les passions
La guerre de l'art
L'art se met en scène
L'art et la morale sont-ils compatibles ?
Invitée : Valeria Bruni-Tedeschi
Valeria Bruni-Tedeschi, fan des années 80
Valeria Bruni-Tedeschi revient sur ses débuts
Les amandiers, théâtre très vivant
Patrice Chéreau, à la recherche de la vérité
Patrice Chéreau, un prof à part
Une école de théâtre pas comme les autres
L'ABC - Les actualités de Bertrand Chameroy
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𝐋𝐎𝐈𝐍 𝐃𝐔 𝐏𝐑𝐎𝐅𝐀𝐍𝐄
Aussi l'initiation maçonnique débute, sur le parvis de son temple, par l'enfermement du candidat, dans un "cabinet de réflexion" tapissé de noir, entouré de figures explicites et de symbole de la mort: crâne surmontant des tibias croisés; quelquefois une faux, allégorie de la faucheuse ultime; un sablier évoquant le temps qui s'écoule comme du sable, sans retours; une cruche d'eau et un quignon de pain qui, selon A. Gédalge évoque un 𝒾𝓃 𝓅𝒶𝒸𝑒 ou du moins les aliments de la pénitence.Vient timidement teinter d'espérance ce décor funèbre et sans espoir, d'abord l'image du coq, vieil emblème solaire, hérité du mazdéisme, qui depuis le Xe siècle, surmonte le clocher des églises chrétiennes, entouré d'un phylactère portant la recommandation "Espérance et Vigilance". Ce coq, symbole également du "mercure" des alchimistes, "Vif argent", dont le sens alchimique est souligné dans les figures du "Cabinet de réflexion" par la présence du sigle du "soufre" (un triangle surmontant une croix) évoquant l'ardeur du soleil de midi, tandis que le sel (représenté par un cercle divisé par un diamètre horizontal) signifie antithétiquement une pondération. Cet ensemble d'objets muets est surmonté d'une maxime rosicrucienne abrégée, et demi parlante 𝙑.𝙄.𝙏.𝙍.𝙄.𝙊.𝙇. : "𝒱𝒾𝓈𝒾𝓉𝒶 𝒾𝓃𝓉𝑒𝓇𝒾𝑜𝓇𝒶 𝓉𝑒𝓇𝓇𝒶𝑒, 𝓇𝑒𝒸𝓉𝒾𝒻𝒾𝒸𝒶𝓃𝒹𝑜𝓆𝓊𝑒 𝒾𝓃𝓋𝑒𝓃𝒾𝑒𝓈 𝑜𝒸𝒸𝓊𝓁𝓉𝓊𝓂 𝓁𝒶𝓅𝒾𝒹𝑒𝓂" (Visite l'intérieur de la terre, et en rectifiant tu découvriras la pierre cachée), maxime qui souligne que l'ensevelissement de la mort peut découvrir par le travail spéculatif, la pierre secrète, la pierre d'angle qui 𝓂𝒶𝒾𝓃𝓉𝒾𝑒𝓃𝓉 debout tout l'édifice.
-Chapitre II- Le mythe du Temple : ruines et reconstructions - p. 68-69 -
C'est dans l'articulation complexe des "comment" que peuvent se discerner les "pourquoi" de tout 𝙛𝙖𝙞𝙩 humain.
Chap I- De la méthode -
-Utilité Relative de l'Histoire et de l'Erudition Encyclopédique-p.25-
- Selon vous, l'homme est resté fondamentalement le même depuis Cro-Magnon ?
- Oui. On peut l'envoyer sur la lune ou n'importe où, c'est toujours un Cro-Magnon ! Il a les mêmes capacités cérébrales, les mêmes formes anatomiques, il ne faut pas se faire d'illusions. Seuls les outils changent : de plus en plus dangereux. Aujourd'hui, le premier gamin auquel vous donnez une mitraillette peut tuer des centaines de personnes. Les instincts de Cro-Magnon sont toujours là. Les bons et les mauvais...
La pensée occidentale et spécialement la philosophie française a pour constante tradition de dévaluer ontologiquement l'image et psychologiquement la fonction d'imagination " maîtresse d'erreur et de fausseté".
Avec une sûreté de psychologue averti – averti des sempiternels écueils du faux problème de la « mémoire affective » ! Bachelard établit que le signifiant de cet archétype de l’Enfance, ce sont les odeurs. Le phénoménologue nous propose alors tout un florilège des parfums d’enfance cueillis par les poètes les plus divers. Chez le philosophe champenois, si la cosmologie était multisensorielle, si la psychologie se définissait comme dialogue amoureux de l’âme avec son ange, voici que la théophanie se révèle avant tout comme olfactive ! Dieu c’est l’Enfant qui est en nous et l’épiphanie de cette enfance, c’est un parfum d’enfance où nous reconduit l’odeur d’une fleur séchée. Le goût de la « petite madeleine » et le parfum de l’infusion ne ramenaient chez Proust qu’à un regret biographique ; le parfum pour Bachelard est le guide spirituel vers une théophanie de l’Enfance. Les fleurs séchées, les patchouli des vieilles armoires exhalent plus qu’une odeur de sainteté, ils embaument de façon théosophique !
C’est alors que Bachelard, précédant Paul Ricœur, retrouve la prescription évangélique du Royaume : « Si vous n’êtes semblables à l’un de ces petits… » Car l’anamnèse véritable n’est pas plate mémoire, n’est pas non plus comme chez Platon reconduction à un monde objectif des idées. Reprenant une citation du romantique Karl Philipp Moritz, Bachelard constate que l’enfance est bien l’ultime fond de l’anamnèse. « Notre enfance serait le Léthé où nous aurions bu pour ne pas nous dissoudre dans le Tout antérieur et à venir. Si l’on veut exprimer cela en lange encore plus platonicien disons que l’Enfance est le Souverain Bien concret, autorisé, efficace. » L’anamnèse de tous les symbolismes contenus dans toutes les rêveries reconduit, par-delà le temps et ses tracas, à un Ennui primordial, à l’Enfance, au Puer œternus que Jung et Kérényi ont repérés dans de nombreuses mythologies. Et l’auteur du Rationalisme appliqué fait enfin appel, pour confirmer cette intuition dernière, à Kierkegaard, avouant que dans « une humble vie qui n’a pas les certitudes de la foi, les images de son beau livres agissent », et surtout fait appel à l’une des plus romanesques de nos mystiques : Mme Guyon exaltant l’Esprit d’Enfance, le culte d’une icône en cire de l’Enfant-Jésus. (pp. 81-83)
La maison constitue donc, entre le microcosme du corps humain et le cosmos, un microcosme secondaire.
L'on a parqué 'image dans le domaine inférieur du rêve et de la fantaisie , et un auteur du XVIIIème siècle , le cartésien Malebranche,a pu la nommer sans sourciller "La folie du logis" .
A toutes les époques donc, et dans toutes les cultures, les hommes ont imaginé une Grande Mère, une femme maternelle vers laquelle régressent les désirs de l'humanité.
L'oiseau en général est le commencement de l'Oeuvre, alors que le serpent en est la base, et les autres animaux le centre.
Tout grand roman ,et la Chartreuse en est un exemple éclatant , est une "somme" et un carrefour où convergent tous les efforts que fait la littérature pour échapper au prosaïque sans pour cela renier la prose.