Je n'ai rien compris à ce bouquin, en faite il demande d'avoir des concepts de psychologie bien ancrée pour le comprendre, chose que je n'ai pas. Il faudra aussi de solides bases en philosophie pour maîtriser les termes décrit dans ce livre. C'est un abandon de ma part, car je n'ai rien pigé mais aussi parce que ce n'est pas ce que je recherchais. Ce livre n'a pas vocation à être vulgarisateur, attention donc à bien être le public cible.
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Avec une sûreté de psychologue averti – averti des sempiternels écueils du faux problème de la « mémoire affective » ! Bachelard établit que le signifiant de cet archétype de l’Enfance, ce sont les odeurs. Le phénoménologue nous propose alors tout un florilège des parfums d’enfance cueillis par les poètes les plus divers. Chez le philosophe champenois, si la cosmologie était multisensorielle, si la psychologie se définissait comme dialogue amoureux de l’âme avec son ange, voici que la théophanie se révèle avant tout comme olfactive ! Dieu c’est l’Enfant qui est en nous et l’épiphanie de cette enfance, c’est un parfum d’enfance où nous reconduit l’odeur d’une fleur séchée. Le goût de la « petite madeleine » et le parfum de l’infusion ne ramenaient chez Proust qu’à un regret biographique ; le parfum pour Bachelard est le guide spirituel vers une théophanie de l’Enfance. Les fleurs séchées, les patchouli des vieilles armoires exhalent plus qu’une odeur de sainteté, ils embaument de façon théosophique !
C’est alors que Bachelard, précédant Paul Ricœur, retrouve la prescription évangélique du Royaume : « Si vous n’êtes semblables à l’un de ces petits… » Car l’anamnèse véritable n’est pas plate mémoire, n’est pas non plus comme chez Platon reconduction à un monde objectif des idées. Reprenant une citation du romantique Karl Philipp Moritz, Bachelard constate que l’enfance est bien l’ultime fond de l’anamnèse. « Notre enfance serait le Léthé où nous aurions bu pour ne pas nous dissoudre dans le Tout antérieur et à venir. Si l’on veut exprimer cela en lange encore plus platonicien disons que l’Enfance est le Souverain Bien concret, autorisé, efficace. » L’anamnèse de tous les symbolismes contenus dans toutes les rêveries reconduit, par-delà le temps et ses tracas, à un Ennui primordial, à l’Enfance, au Puer œternus que Jung et Kérényi ont repérés dans de nombreuses mythologies. Et l’auteur du Rationalisme appliqué fait enfin appel, pour confirmer cette intuition dernière, à Kierkegaard, avouant que dans « une humble vie qui n’a pas les certitudes de la foi, les images de son beau livres agissent », et surtout fait appel à l’une des plus romanesques de nos mystiques : Mme Guyon exaltant l’Esprit d’Enfance, le culte d’une icône en cire de l’Enfant-Jésus. (pp. 81-83)
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