AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Gilbert Schlogel (66)


Tu vois, j'ai fait mentir la règle. Quand on met la pipe entre les dents de l'opéré, il serre tant qu'il peut. S'il meurt sa pipe tombe et se casse. Moi, j'ai cassé ma pipe et je suis toujours vivant.
Commenter  J’apprécie          245
Le développement des transplantations, et la difficulté d’obtenir des donneurs, ne risquaient-ils pas de susciter des sentiments pervers dans l’âme de ceux qui espéraient ? Quand on n’est assuré de survivre qu’au prix de la mort d’un autre, comment ne pas souhaiter qu’il meure !
Commenter  J’apprécie          222
Le développement des transplantations et la difficulté d'obtenir des donneurs ne risquaient-ils pas de susciter des sentiments pervers dans l'âme de ceux qui espéraient? Quand on n'est assuré de survivre qu'au prix de la mort d'un autre, comment ne pas souhaiter qu'il meure!
Commenter  J’apprécie          150
Greffer un foie, c'est mieux que de marquer un but! Et pourtant, il n'y a aucune commune mesure entre la rétribution d'un chirurgien de renommée internationale et un international de football.
Commenter  J’apprécie          152
Plus personne n'a la patience de tendre l'oreille, et, pourtant, plus ça va, plus les gens ont des choses à dire...
Commenter  J’apprécie          140
Comme on appuie la langue sur une dent qui fait mal. "La douleur qu'on s'impose à soi-même est un plaisir à côté de celle que les autres nous font subir"
Commenter  J’apprécie          130
Aubin n'avait jamais vu d'amputation, mais il frissonnait en imaginant le patient réveillé, tenu par des acolytes, écoutant la scie lui couper la jambe « bien droit, sans faire souffrir » !
P 90
Commenter  J’apprécie          112
- Mon jeune ami, à vous entendre, on penserait que si certains de nos patients ont le malheur de décéder, c'est de notre faute, parce que nous ne nous lavons pas les mains ! Vous rendez-vous compte de la responsabilité que vous voulez faire supporter à l'ensemble du corps médical ? Vous qui êtes un élève de l'Hôtel-Dieu, vous sous-entendez que Desault, Bichat, Dupuytren, votre grand-père, notre maître Roux sont de grands criminels !
- Mais aucun d'entre eux ne savait jusqu'ici...
P 390
Commenter  J’apprécie          90
Il faut dire qu'il vivait une époque d'une inégalable richesse. La méthode anatomo-clinique, chère aux grands précurseurs de l'Hôtel-Dieu portait ses fruits et, grâce à l'anesthésie, les audaces chirurgicales les plus surprenantes occupaient la presse spécialisée. On publiait l'ablation de l'utérus, de l'estomac, du côlon... On inventait de nouveaux instruments, comme les pinces de Péan, de Terrier, de Kocher surtout, munies de petites dents s'accrochaient dans les tissus. On inventait le catgut, le premier fil à se résorber spontanément, et des médicaments révolutionnaires, la strychnine, l'aspirine et la trinitrine. On apprenait à prendre la pression artérielle, à injecter les médicaments avec une seringue, à mesurer la température rectale avec un thermomètre a mercure...
Commenter  J’apprécie          90
C'est par un combat de tous les instants, continuait le patron, que nous parviendrons ensemble à faire reculer encore davantage cette infection post-opératoire qui est la honte de notre chirurgie. Il faut d'abord bien comprendre que la suppuration n'est pas une fatalité. L'organisme humain est comme ces flacons de laboratoire de l'Institut Pasteur, une sorte de bouillon de culture fermé et sans microbe. La main du chirurgien ouvre le flacon et les microbes s'y précipitent. La pullulation microbienne va détruire les tissus et envahir l'ensemble du corps, entraînant la mort dans de nombreux cas. Pour éviter cette évolution, Lister nous a montré la voie : opérer dans un nuage antiseptique qui détruit tous les germes de l'air susceptibles de pénétrer dans la plaie. Malheureusement, l'acide phénique est nocif aussi pour les tissus, et la cicatrisation en est perturbée.
Pasteur nous a démontré qu'il y a mieux à faire encore. N'opérer qu'avec des instruments où les germes auront été détruits à l'avance par la chaleur. Tout à l'heure, je vous montrerai les installations qui nous permettent d'obtenir ces résultats.
P 528-529
Commenter  J’apprécie          60
La vie militaire, écrivait-il à Henriette, c'est une marche à pied qui n'en finit pas. Personne ne sait où l'on va, ni pourquoi, comme si avancer sous la pluie était une fin en soi.
P 293
Commenter  J’apprécie          50
— Mon jeune ami, à vous entendre, on penserait que si certains de nos patients ont le malheur de décéder, c’est de notre faute, parce que nous ne nous lavons pas les mains ! Vous rendez-vous compte de la responsabilité que vous voulez faire supporter à l’ensemble du corps médical ? Vous qui êtes un élève de l’Hôtel-Dieu, vous sous-entendez que Desault, Bichat, Dupuytren, votre grand-père, notre maître Roux sont de grands criminels !
— Mais aucun d’entre eux ne savait jusqu’ici…
— Nous ne vous avons pas attendu pour réfléchir sur les causes de l’infection, monsieur de La Verle. La fièvre puerpérale est une maladie autonome qui décime nos jeunes mères, personne n’y peut rien. Et s’il suffisait de se laver les mains pour leur sauver la vie, croyez-moi, nous le saurions.
Commenter  J’apprécie          40
Mon cher Francis , la partie est finie. J'ai fait faire un scanner : mon foie est truffé de métastases. Je sais où je vais , et j'évalue à deux ou trois mois la durée de ma survie. Inutile d'ajouter que je n'ai nulle intention de me livrer aux facéties que nos brillants chimiothérapeutes me proposent depuis des mois , ni de me laisser implanter quelques cathéter que ce soit......
P 11-12
Commenter  J’apprécie          40
"Dans l'esprit de ce temps, la fièvre puerpérale était un tribu payé au Seigneur, une sorte d'impôt obligatoire, et il fallait encore remercier le Ciel d'avoir préservé l'enfant !" (p.145)
Commenter  J’apprécie          40
"D'après eux, tout ce qui avait été dit par les Anciens ne devait plus être pris pour argent comptant. Chaque homme avait le droit de réfléchir à sa manière, et de proposer des solutions nouvelles aux problèmes posés" (p.118)
Commenter  J’apprécie          40
Elle expliqua que la stupidité populaire, s'appuyant sur le fait que le saignement est le premier signe d'une grossesse qui s'interrompt, donne au permanganate de potasse une vertu abortive qu'il n'a jamais eue. Un comprimé de ce caustique enfoncé dans le vagin y provoque une ulcération profonde et hémorragique.
Commenter  J’apprécie          40
- Je n'aime pas ces cérémonies sans religion. Elles sont plus tristes encore que les autres.
- Et c'est pire quand le cercueil arrive de l'institut médico-légal !
Commenter  J’apprécie          30
Dans l’échelle sociale, quelle place occupons-nous donc ? Il est tout de même plus difficile de tenir un bistouri qu’un micro ! Greffer un foie, c’est mieux que de marquer un but ! Et pourtant, il n’y a aucune commune mesure entre la rétribution d’un chirurgien de renommée internationale et un international de football !
Commenter  J’apprécie          30
"Personne ne lui demandait son avis sur rien. L'accouchement était une affaire de femmes et nul ne s'avisait que le père était chirurgien. Il était d'abord un homme et par conséquent incompétent. Il avait eu entre les mains quelques années auparavant, un ouvrage intitulé "De l'indécence aux hommes d'accoucher les femmes", et l'auteur résumait si bien l'opinion générale qu'il se l'était tenu pour dit" (p.142)
Commenter  J’apprécie          30
Fabriquée en grande série, cette prothèse coûterait, disons, mille francs. Alors que celles qui sont sur le marché à ce jour, coûtent jusqu'à dix ou vingt mille francs. La Sécurité sociale les rembourse toutes au prix où on les lui facture, sans discuter. Un fabricant est venu me supplier de lui accorder l'exclusivité de notre modèle en proposant de me ristourner, personnellement, pour chaque prothèse posée, la somme que je demanderai. Mille, deux mille, trois mille francs, ce que je veux... Et sur un compte à Genève. Pour lui, ce n'est qu'un problème d'addition, la Sécurité sociale financera la différence. (...)
Si je parviens à convaincre les pouvoirs publics que ma prothèse est la meilleure, bien qu'elle ne vaille que mille francs, qui m'en saura gré ? En tout cas, je sais qu'il y aura demain, dans la presse spécialisée, dix publications prouvant que ma prothèse est nulle, et que les autres sont beaucoup mieux.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gilbert Schlogel (651)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Fourberies De Scapin.

Qui est Octave pour Hyacinte ?

Son frere
Son pere
Son amant
Son valet

8 questions
464 lecteurs ont répondu
Thème : Les fourberies de Scapin de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}