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Citations de Gilbert Schlogel (66)


Page 123...Vous prétendez donc que les gens ne maîtrisent pas leur comportement sexuel? Qu'ils ne le choisissent pas? Je vous trouve admirablement tolérant.
- Je n'ai jamais dit ça. Ils ne choisissent pas leurs pulsions, c'est vrai, mais leur comportement, lui, ne dépend que de leur libre arbitre.
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Sa personnalité était marquée par un contraste évident entre l’extrême maturité intellectuelle que lui avait apporté sa formation professionnelle et la candeur de ses sentiments.
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Fière propriétaire de ce beau domaine, Lyse a l'assurance froide des filles de famille riche qui n'ont pas été habituées à se remettre en question. Le marché implicite conclu entre les époux est respecté : elle fournit le luxe et lui les honneurs.
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- Les médecins, Antoine, ce sont des gens qui tirent leur supériorité d'une aura qu'ils ne méritent plus. Autrefois, ils se dévouaient sans compter, ils s'épuisaient nuit et jour pour soulager le pauvre monde. On les respectait, à juste titre. Aujourd'hui, ils ferment leur cabinet à six heures et se mettent sur répondeur. En cas d'urgence appelez SOS. Le dimanche, personne. Noël, Jour de l'An, personne. Leurs malades, ils s'en foutent... Mais ils continuent à vous regarder de haut. Et nous, on n'a qu'à la fermer.
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Le caractère de Benoît se forgeait. Les traits qui allaient dominer sa vie se précisaient : le souci de bien faire, la conscience de son efficacité et de son honnêteté, avec aussi une certaine naïveté en face des autres. Jamais il ne supporterait qu'on se moque de lui avec cruauté. C'était injuste, car il avait lui-même trop de compassion pour être capable d'utiliser une telle arme.
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Florent resta figé. Accablé. Honteux de n'avoir pas été capable de rassurer son ami et de s'être montré si maladroit. Il aurait dû lui faire comprendre que, même avec des idées différentes, on pouvait s'aimer, se respecter, s'estimer. Chacun pouvait essayer d'écouter le point de vue de l'autre.
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Adieu veau, vache, cochon… On revendit la belle maison. Les époux divorcés prirent chacun un appartement à Paris. Et Florent ? Il venait de passer son bac. Où habiterait-il désormais ? La réponse allait de soi : le pater familias devait tenir la bride à son médiocre rejeton lancé dans le monde hostile des études supérieures.
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Quand elle avait rencontré Maxime, il vivotait. Employé sans diplôme d'une petite banque, violoniste de brasserie occasionnel, tenté par la délinquance, il hésitait à choisir une voie. Elle travaillait dans la même banque que lui et tomba raide amoureuse de ce grand charmeur blond aux yeux bleus. D'un an son aînée, fille d'ouvriers aisés, petite et pimpante sans être vraiment jolie, elle allait lui apporter la sérénité qui lui manquait.
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Il refusait d'imaginer une Algérie menacée par l'indépendance, alors que Florent jugeait l'époque coloniale révolue. Pour lui, le droit des peuples à décider de leur sort représentait une règle universelle.
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– Mon père n'est pas si délicat. Quand j'étais gamin, il me répétait sans cesse que j'étais nul. Il me traitait quotidiennement de paresseux, de raté et d'incapable, ce dont j'étais par avance convaincu. Le pire, c'est que je n'en souffrais même pas. Mon admiration pour lui me suffisait. J'étais nul et résigné à le rester, pourvu que ce soit dans son ombre. J'ai passé mon enfance à l'état larvaire, persuadé que mes efforts n'aboutiraient jamais. Aujourd'hui, je me demande encore comment j'ai pu échapper à cette sombre destinée. Un miracle, sans doute !
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Premier levé, premier au boulot, premier à se taper les tâches les plus pénibles… C'est le genre de mec qui te fait comprendre à quel point tu es nul. Jamais une réprimande, mais une attitude qui, à elle seule, est un reproche permanent.
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J'ai l'impression d'être tombé dans un monde où rien ne presse jamais. On va pouvoir se reposer.
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Maxime Schœnau n'avait plus d'âge. Ses cheveux blancs étaient soigneusement coupés et bleuis chaque semaine par son coiffeur attitré de chez Alexandre. Un nez busqué et un menton en galoche accentuaient les traits de son visage, presque inquiétant, où brillaient des prunelles d'un bleu acier. Il était capable de changer d'expression d'une seconde à l'autre, passant d'une rage meurtrière au sourire le plus charmeur. Quand il voulait séduire, ses lèvres découvraient des dents parfaites, et, sous ses paupières, glissait alors un regard irrésistible.
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L'infirmière habitait le rez-de-chaussée d'un immeuble coquet au fond d'une impasse. Sylvio sonna. Elle vint ouvrir elle-même.
- Madame Volnay? Inspecteur principal Dotti et mon collègue Antoine Meunier. Pourrions-nous vous parler un instant ?
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Antoine ne bougeait pas.
- J'aurais cru que cette enquête serait plutôt du ressort de la P.J. ? remarqua-t-il, comme s'il n'avait guère envie d'obéir.
Sylvio le rassura.
- Tu vois, Antoine, c'est ce qu'on appelle une « enquête privilégiée »... Pour des raisons d'exception, on va faire un travail inhabituel. Ça nous changera !
- Une enquête privilégiée qui va nous mener où ?
- Ne t'en fais pas, elle ne nous mènera pas loin. Il se trouve que le patron connaît le Dupuech en question, et il pense que cette lettre, c'est du bidon. Nos recherches ne déboucheront sans doute sur rien. Juste la routine pour le tranquilliser. On en aura vite fini.
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Après avoir bu une gorgée de café brûlant, il grogna :
- Pour faire plaisir au patron, on va pousser un peu l'enquête. Tu vérifies d'abord que la lettre anonyme a bien été envoyée au labo. Qu'ils se grouillent et qu'ils nous faxent le résultat. Ensuite, on ira interroger la secrétaire, le masseur et l'infirmière. Si on a le temps, on finira chez le toubib. Je vais jeter un coup d'œil à l'organisation du boulot pour tout notre petit monde, et on se retrouve à la voiture. A tout de suite.
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- Salut, Sylvio ! Le patron t'a parlé de la lettre anonyme ?
- Oui ! Je sors de son bureau. Tu es allé voir sur place ?
- J'en reviens. C'est tout près d'ici. Je me suis borné à interroger la tenancière du bistrot d'en face, en prenant un café.
Il expliqua que le médecin était bien connu dans le quartier où il exerçait depuis plus de vingt ans. Sympathique, compétent et apprécié de tous, il avait une femme malade de longue date. Il s'en occupait lui-même, avec secrétaire, infirmière, masseur, etc. Pas d'enfants. Elle était morte subitement la veille, mais tout le monde s'y attendait. Ce décès n'avait rien d'étonnant.
- J'ai le nom et l'adresse des gens qui travaillent chez lui. Qu'est-ce qu'on fait?
L'inspecteur principal hésita.
- Moi, je hais les médecins, bougonna-t-il.
- Pourtant tu ferais bien d'en consulter un. De nos jours, les trucs efficaces contre la grippe ne manquent pas.
- Justement ! Je vais avoir droit à une tonne de drogues hors de prix. Alors qu'il n'y a que ça de vrai :
Il lui montra un tube d'aspirine « Usines du Rhône » qui avait dû faire la guerre de 14.
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Antoine Meunier, le jeune policier qui le secondait habituellement, vint le rejoindre. C'était un garçon jovial et athlétique, vêtu d'un jean et d'un blouson de cuir patiné, du style « aviateur ». Le même, quel que soit le temps. Ses cheveux blonds bouclés lui donnaient un air angélique, mais il était vif et dégourdi, sachant être teigneux à l'occasion. Normalement affecté à la circulation, il avait obtenu d'être détaché dans les équipes de l'inspecteur principal Dotti grâce à ses excellentes notes et à sa ceinture noire de judo. Les jeunes gardiens apprécient les brigades anti-criminalité. Ils y travaillent en civil, et le public les assimile à des inspecteurs.
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Au moment où il sortait, Caillol ajouta :
- J'ai un très bon médicament contre la grippe. Je peux vous en donner si vous voulez, il m'en reste...
Sylvio fit celui qui n'entendait pas et redescendit vers son bureau. Qu'avait-il besoin de conseils ? Il savait se soigner tout seul. En chemin, il passa devant la machine à café et s'offrit un expresso pour avaler un comprimé d'aspirine.
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Il prit la feuille de papier d'un air dégoûté. Le texte avait été réalisé avec des caractères découpés dans un journal, dans la plus pure tradition des corbeaux de tous les temps.
- Pourquoi ce torchon atterrit-il chez nous ? D'habitude, ce genre d'enquête n'est pas de notre compétence...
- Oui, je sais bien, mais il s'agit là d'un cas particulier : je connais personnellement ce docteur Dupuech depuis des années. Il soigne ma mère qui habite à côté de chez lui. Elle m'a confirmé, au téléphone, que la femme de ce médecin est morte hier... En votre absence, j'ai demandé à Meunier d'aller y faire un tour. Par principe, on ne peut pas négliger une telle accusation. Mais je n'y crois pas. En revanche, j'aimerais bien savoir qui a écrit cette lettre et pourquoi.
Sylvio, qui avait de plus en plus de mal à respirer, hocha la tête et se leva.
- Je m'en occupe.
- Vous me téléphonez dès que vous en savez un peu plus.
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