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EAN : 9782246818182
288 pages
Grasset (16/08/2018)
3.3/5   54 notes
Résumé :
Dans la « Cité noire » de Versières, territoire oublié par la République, un adolescent d’origine maghrébine est retrouvé mort en bordure d’une voie de RER. La veille, il avait été poursuivi par un jeune gardien de la paix. Tout semble indiquer que ce dernier n’y est pour rien, mais qu’importe : les jeux sont faits. La police, la famille, les grands frères, la mairie, les avocats, la presse, les « consciences » – tous s’en mêlent, chacun y cherche son compte ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Des mensonges dans l'air

Un adolescent nommé Driss est retrouvé mort près d'une voie de RER. Une enquête policière est ouverte. Tous les indices prouvent que ce n'est pas un accident, mais plutôt un meurtre. La veille, un policier a poursuivit le jeune Driss, à cause d'une histoire de photo. Ce policier, Cosme Giquel, est donc le principal suspect. Est-il coupable? Personne ne le sait. Tout ce qu'on sait c'est que la vérité finit toujours pas exploser.

Mais un mensonge en entraîne mille autres pour soutenir le premier. L'enquête repose sur plusieurs mensonges. Chaque suspect ment pour se disculper.
À chaque chapitre, le lecteur se met à la place d'une nouvelle personne. Il est donc difficile de comprendre l'histoire lorsqu'on ne sait pas comment cela fonctionne. Pour ma part, j'ai dû relire plusieurs fois le début pour enfin comprendre. C'était agaçant. Une table des matières aurait été la bienvenue.
On peut trouver aussi qu'il y a beaucoup trop de descriptions ou textes inutiles. On a l'impression que l'auteur préfère décrire certains milieux plutôt que d'avancer dans l'enquête. Il n'y a pas assez de dialogue. On attend d'un roman policier qu'il contienne plus d'actions. Celui-ci est un peu trop statique et ennuyeux. Par exemple lorsque le lecteur est dans la peau du rédacteur en chef, du magazine « Scoop » il n'y a rien d'intéressant qui pourrait servir pour l'enquête.
De plus en donnant la parole à divers narrateurs, l'écrivain dévalorise certaines personnes. Il met en valeur les points négatifs des personnages plutôt que le positif. Il se permet de critiquer les gens avec une sorte de méchanceté gratuite. Ce qui me paraît injuste.
L'auteur tente de s'adapter à chaque milieu social et fait parler les gens d'une manière plus au moins adaptée à leur classe social. Ce qui est très dévalorisant pour eux, car c'est dans l'excès. Les plus riches et les plus importants ont une façon de parler supérieure aux autres. Par exemple, « poupée » employé par un chef envers sa secrétaire. Je trouve que cela rabaisse encore plus les personnes concernées.
Après un prologue plutôt prenant, on a envie de lire la suite. Cependant au fur et à mesure de la lecture on a de moins en moins envie de poursuivre. Ce n'est pas un livre qui accroche. Toujours à cause du manque d'action.
Concernant le dénouement je m'attendais à un retournement de situation. À voir apparaître un personnage inattendu, qui est en fait le meurtrier. Une fin trop prévisible pour ma part. Pas de coup de théâtre qui bouleverserait l'histoire.

Cependant, « L'ère des suspects » a été écrit en 2018, j'ai bien aimé le fait que l'histoire se passe de nos jours. L'auteur évoque Daesh, Manuel Valls etc.... La plupart des livres que j'ai lus auparavant se passaient soit dans un autre pays soit à une autre époque. Il est vrai qu'il est plus intéressant de lire un livre dont l'histoire se déroule dans l'actualité, il est plus facile de se repérer dans le temps.

Je ne conseillerai malheureusement pas ce livre, je m'attendais à autre chose. Je pensais qu'il y aurait eu plus de retournements de situations, d'actions, etc... . Déçue pour ma part.

Camille Roussel

Une autre critique : de l'arnaque dans l'ère

« Urgence, la police assassine ! », « Rien de bien méchant […] juste un tout petit meurtre ». La mort d'un jeune maghrébin à la Cité Noire. Belle offrande pour la presse ! L'occasion pour elle d'accuser sans aucune preuve la police de meurtre et de racisme. Mais c'était sans compter sur la farouche naïveté de celle-ci qui défend aveuglément son cher Gardien de la Paix. L'ère des suspects, un duel interminable entre les médias et les défenseurs civiques, dans lequel l'auteur explique comment le cadavre d'un arabe peut servir les intérêts de chacun.
Gilles Martin-Chauffier se serait fait une joie de participer à la manipulation de l'opinion publique, mais sous son pseudonyme de Gilles Hemsay, il veut rester impartial. Pas de photo de couverture. Titre neutre. Pour traverser ce tissu de mensonge de 285 pages, nous ne pouvons nous fier qu'à nous et nos valeurs. Nous sommes tel des explorateurs, sans guide, dans une jungle d'idéologie. Et à vrai dire, à force d'explorer, nous nous perdons facilement dans la frontière qui sépare l'ironie des réelles pensées des personnages.
Nous ne connaissons pas ces personnes, voila pourquoi. Nous sommes face à des inconnus qui répètent sans cesse leurs sempiternelles litanies, et qui, par là, se veulent distingués. Nous sommes faces à des gens de la haute, qui se prétendent fier de leur nationalité française, sans pour autant avoir ce côté latin et éloquent. Emporté par leur mépris, ils emploient des mots grossiers pour appuyer sur leurs idées, comme s'ils en ressortaient plus crédibles. « J'ai vite compris à quelle bande de couards j'avais affaire ». Danièle Bouyx et son éternel courtoisie, son langage si soutenue qui représente parfaitement la riche société. le Burlesque ! Comment être pris dans l'histoire avec un ridicule pareil ?
le support donne pourtant matière à réfléchir car il oppose des classes sociales totalement contraires. Mais les gens qui les composent sont très caricaturaux : Gildas Meheut, le policier inefficace, Hassan Saïdi, le caïd de cité trafiquant, Danièle Bouyx bien sûr, la fille à papa orgueilleuse… Et on ne peut que prévoir le mépris de ces loups envers les meutes qui leur sont inconnues. Ce livre ne fait en fait qu'attribuer à ces personnages les clichés de leur milieu et conforter les lecteurs dans leurs stéréotypes.

François ROUILLE
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Journaliste à Paris-Match et écrivain bardé de Prix Littéraires, l'auteur essaie dans ce huitième roman de nous faire assister aux étranges compromissions de tous bords qui se coagulent lors du décès d'un jeune garçon d'origine maghrébine dans une cité de la région parisienne, après avoir été poursuivi par un « flic », d'origine bretonne lui. le décor est planté. Ces scènes ont un goût de déjà vues.
Sauf qu'ici, c'est de l'intérieur que le lecteur participe à l'enquête ; chacun veut étouffer l'affaire, et tous pour des raisons diverses. En tous cas chacun pour sa petite tranquillité.
La police, sur conseil «  d'en haut » bien sur pour éviter l'embrasement des cités sacrifierait de bon coeur son « flic » quitte à soi-disant le reclasser plus tard, le maire ,lui, a tout d'un couvercle-girouette, un caïd aux gros bras préfèrerait cacher son trafic et son homosexualité, la mère de la victime craint que l'enquête vienne révéler ses propres affaires louches, ainsi que celles de son autre fils, bref tous les protagonistes ont des intérêts quelconques à oublier le gamin décédé. S'y agrège une fille de la « haute »société bardée de diplômes, apprentie flic, protégée par so n père, et qui se rendra vite compte qu'elle n'est pas faite pour mettre les mains dans le cambouis ; elle est particulièrement antipathique et ferait un bon sujet pour un prochain roman.
Donc, un honnête roman bien écrit c'est évident duquel il ne vaut mieux pas sortir des phrases de leur contexte. Ce livre ne mérite ni l'opprobre de « Lire » 1 étoile, mais là il y a peut -être des comptes à régler… ni d'avoir figuré un temps sur la liste des goncourables.
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Pour son huitième roman publié du côté des Editions Grasset, Gilles Martin-Chauffier propose avec L'ère des suspects une toile romanesque (ou presque ?) tissée autour de la mort d'un « jeune de banlieue ». Fait divers ? Opportunité politique et médiatique ? L'auteur explore tout ça à la fois, à l'aide d'une plume acide, qui n'épargne que bien peu de choses. Lettres it be vous en dit un peu plus sur ce roman qui figure dans la liste des 15 livres en lice pour le Goncourt 2018.

# La bande-annonce

Dans la « Cité noire » de Versières, territoire oublié par la République, un adolescent d'origine maghrébine est retrouvé mort en bordure d'une voie de RER. La veille, il avait été poursuivi par un jeune gardien de la paix. Tout semble indiquer que ce dernier n'y est pour rien, mais qu'importe : les jeux sont faits. La police, la famille, les grands frères, la mairie, les avocats, la presse, les « consciences » – tous s'en mêlent, chacun y cherche son compte mais personne ne semble se préoccuper de l'essentiel : qui est le véritable coupable ?

De l'Élysée au ministère de l'Intérieur, d'un commissariat à une piscine de luxe en passant par la rédaction d'un magazine d'information, L'Ère des suspects nous conduit au coeur d'une société du mensonge et du faux-semblant où les « victimes » servent de dépouilles médiatiques aux tartuffes qui nous gouvernent.

Entre thriller politique et comédie du pouvoir, Gilles Martin-Chauffier signe ici son Bûcher des vanités à la française : un roman ambitieux sur les impostures de notre temps.

# L'avis de Lettres it be

Un huitième roman chez Grasset après quelques succès remarqués (Silence, on ment prix Renaudot des lycéens en 2003 ou encore Les Corrompus prix Interallié en 1998), un livre qui fait suite à la parution d'un essai remarqué (Du bonheur d'être breton. Les régions contre les nations paru en 2017 aux Editions du Rocher)… Gilles Martin-Chauffier poursuit son bonhomme de chemin littéraire en revenant au coeur d'une rentrée littéraire Grasset de haut niveau (Au clair de la lune de Christophe Donner en premier lieu). La visée de ce nouveau roman : dépeindre la réalité médiatique et sociale d'un fait divers survenu en France. Attention, ça brûle, et ce dès le prologue du roman, quelques pages qui mettent dans le bain, d'une force littéraire certaine. le ton est donné.

« Les journaux geignards qui expliquent que tout va bien par ici endimanchent la réalité. Mais ceux qui annoncent chaque matin l'apocalypse la noircissent tout autant. Dans la maison du bonheur, on n'a laissé que le hall à la disposition des habitants de Versières. Quand ils ne sont pas au chômage, ils vivotent de petits boulots. Mais depuis trois ans, miracle, ils sont au point mort, ne se battent pas, ne hurlent pas et ne protestent pas. Donc, pas de zèle. Les gamins peuvent bien tenir les murs des entrées de HLM, ce n'est pas votre problème. Et si vous croyez voir un début de trafic de shit, passez votre chemin. Les surhommes de la BAC et autres services dopés au pot belge s'en chargeront tôt ou tard. Tard, j'espère. le mot d'ordre est clair : quand tu ne peux pas éteindre le feu, ferme les yeux. »

Même si l'initiative de lever le voile sur bon nombre de thématiques on ne peut plus sensibles en France, difficile de croire sur parole un auteur qui est aussi rédacteur en chef du magazine Paris Match. Quand on se trouve dans les arcanes d'un journal ayant publié les « images chocs » de l'attentant de Nice, quand on figure en bonne place d'un organe de presse connu malgré tout pour sa propension à sauter allègrement sur le « buzz » et la corde sensible, difficile de dire ensuite que cet empressement médiatique permanent est la source de nombreux problèmes et de fâcheuses contre-vérités. Et même si le roman a beau jeu de relever la tâche, le propos porté par Gilles Martin-Chauffier peut, à regret, soulever quelques lièvres quant à la démarche poursuivie.

Même s'il ne restera pas dans notre esprit comme LE coup de coeur de l'année 2018 et de cette rentrée littéraire, L'ère des suspects n'en demeure pas moins un roman qui frappe fort et souvent juste. Fort de son expérience journalistique, Martin-Chauffier croise et décroise les faits divers de ces dernières années pour en faire un véritable feuilleton abordé ici sous diverses perspectives, celles des victimes, des témoins, des curieux et des intéressés. Quoi que parfois posés à la hâte, les personnages incarnent le plus souvent à la perfection les écueils modernes trop modernes. Mention spéciale tout de même pour le personnage de Danièle Bouyx, étudiante en droit et stagiaire en commissariat de son état, que l'on peine véritablement à cerner, seul véritable point noir côté personnages. Toujours est-il que L'ère des suspects réussit le pari de mettre sur la table de la rentrée littéraire manipulations politiques et tensions franco-françaises et, en sus, d'être nommé pour le Goncourt. What else ?

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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A la lecture de la 4ème de couverture, ce roman avait plein d'atouts pour me plaire à commencer par son thème, "entre thriller politique et comédie du pouvoir", je cite..., tout ceci écrit par un journaliste à la plume aguerrie et à l'expérience avérée des jeux de pouvoir.
Donc, déception. Et à plusieurs niveaux.
L'intrigue (pas très originale, ressemblant parfois beaucoup à quelques épisodes de la série Engrenages, en moins rythmé et bien moins incarné) ;
les personnages (assez caricaturaux, notamment les femmes plus arrivistes les unes que les autres) ;
et surtout, le ton.
Car ce qui m'a déplu c'est la méchanceté avec laquelle l'auteur traite l'ensemble des personnages (enquêteurs, avocats, politiques, victimes, plaignants ou journalistes qui prennent tour à tour la parole pour donner à voir leur perception propre). Mais ce n'est pas le cynisme d'un misanthrope ou l'ironie d'un fin connaisseur de la nature humaine (j'ai des souvenirs de lectures de ce type qui m'ont enthousiasmées), non, c'est une sorte de méchanceté gratuite qui irrigue les chapitres et qui finit par lasser.
En tout cas, c'est l'impression que m'a laissée cette lecture dans laquelle je m'étais pourtant engouffrée avec envie.
Peut-être que d'autres lecteurs, avec d'autres parcours le ressentiront différemment, ceci n'est que l'expression honnête de ma propre expérience.
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Bienvenue en France

A Versières, la Cité noire, un jeune beur au pédigrée douteux est retrouvé mort, après une course-poursuite. Dans le contexte d'une France frappée par les attentats terroristes et la montée de l'anti-islamisme, l'événement fait grand bruit. Tandis que la victime se mue en martyr des banlieues abandonnées par l'État, le commissaire Meheut, flanqué de sa stagiaire, mènent l'enquête. Il faut trouver un coupable. Et vite. Mais qui est coupable ? Qui est victime dans cette histoire ? Qui a fait quoi ? Un vrai sac de noeuds. Qu'importe, la mécanique implacable du bouc émissaire se met en place : elle sacrifie un agent de la paix, à peine plus âgé que la victime. Il est mis fissa en examen (la justice française a à coeur de punir les coupables de crimes racistes) avant d'être disculpé (la justice française a à coeur d'être juste, aussi).

La structure chorale du roman permet de faire entendre, tour à tour, les voix de la police, des politiques, de la justice, de la famille, de la presse et des instances médiatrices, toutes actrices de ce drame, et de confronter leurs points de vue. Dans ces soliloques déguisés en dialogues, les narrateurs vocifèrent plus qu'ils n'exposent ou ne pensent, freinés dans leur enquête par des bras invisibles qui les laissent blasés et impuissants. Ne restent plus que les égos et les intérêts particuliers, qui se heurtent dans un micmac nauséeux. Dans ces querelles de clochers incessantes, la vérité, quant à elle, peine à émerger. Pire, elle se noie.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France. le style, tout en verve et en ironie – jusqu'à la caricature, parfois – dresse au final la satire d'un pays qui n'est fait que de façades : celle peu reluisante des banlieues dans lesquelles on ne s'aventure qu'avec prudence ; celle des bureaux feutrés du Quai des orfèvres ou des ministères dans lesquels on pénètre selon tout un cérémonial ; celle des familles où l'on s'évertue à cacher des secrets ; jusque celle des alcôves où les humeurs s'évacuent sans âme ni plaisir. Mine de rien, ça balance sec sur les arcanes labyrinthiques du pouvoir et de la justice : « l'hypocrisie française dans toute sa splendeur » (p. 241)

Bienvenue en France. Bienvenue dans l'ère où tout le monde est suspect…
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critiques presse (2)
LeFigaro
12 octobre 2018
La relation minutieuse de l'événement permet à Gilles Martin-Chauffier d'établir la radioscopie d'un pays traumatisé par les attentats, fragile dans l'émotion comme dans l'indignation.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
18 septembre 2018
À mi-chemin entre le thriller et la peinture de la société, L'Ère des suspects (éditions Grasset) est un récit réjouissant, jamais répétitif, à l'écriture inventive et dense. Ce roman est l'un des trois livres à figurer sur les premières listes des prix Goncourt et Renaudot. Un coup de chapeau amplement mérité.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Je ne veux pas passer pour le bourgeois malveillant du XVIe arrondissement qui souscrit un contrat Europ-Assistance lorsqu'il franchit le périphérique – ce que je ne fais jamais, sinon pour aller au bois de Boulogne (avec mes fils, de jour). Je plains les pauvres gens qui vivent en bout de ligne RER, dans des brouillons de villes où la police s'aventure sur la pointe des pneus. Même si, une fois sur deux, le ton me déçoit, je publie des papiers sur les cités de banlieue. Nos reporters ont tellement peur de passer pour réactionnaires qu'ils en font des tonnes sur l'humanité de ces quartiers où « les mères rigolent le soir à la fraîche en surveillant les marmots qui jouent entre les carcasses du parking ». Si on employait la même eau de rose pour parler de leurs parents, ils hurleraient de rire. Tant qu'à enjoliver la situation, mieux vaut d'ailleurs envoyer des journalistes filles. Le nombre de voiles et le ton irrespectueux des caïds qui n'ont que le respect à la bouche les ramènent plus vite sur terre. Les garçons, eux, sont obsédés par les mosquées et par les prêcheurs sortis du Moyen-Âge pour appeler au djihad.
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- Il y a les rêves socialistes : accueillir tout le monde. Puis il y a ceux de droite : foutre tous ces intrus dehors. Et, au milieu, il y a nous : en éliminer autant que possible en proclamant notre passion pour le droit d'asile.
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La France, c'est l'Inde et l'Angleterre réunies : une société de castes aussi infranchissables qu'inavouées. A quinze ans, si tu n'as pas derrière toi dix années de scolarité chez les jésuites et un dossier d'inscription prêt pour les grandes prépas, tu peux te rhabiller, il ne te reste qu'à faire bouffon à la télé ou joueur de foot. Pour les Beurs ou les sans-dents, la vie n'est qu'une salle d'attente. Même pas confortable. Et pourtant, eux, de leur côté, les vrais Français, les Gaulois, quelle pitié !
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- Arrêtez avec ça. La communauté chrétienne ne présente pas ses excuses à chaque fois qu'un prêtre caresse un enfant de choeur. Et, que je sache, personne n'attend d'excuses des juifs français quand les Israéliens massacrent des Palestiniens. Pourquoi plaider coupable pour des crimes qui nous révulsent ?
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Une qualité de silence. Ici , on est dans la vraie France, à l 'écart, celle qui compte, qui décide de tout, qui ne se montre jamais, pour qui les migrants n ' existent pas sous une autre forme que les souris qu' ils emploient au noir. Pour eux, nous sommes juste des employés. C'est vraiment gentilvqu' ils nous laissent le droit de vote. A se demander si ça ser a quelque chose.
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