Gina Dimitri

L’ère des poupées gonflables est révolue grâce à nous. Nos robots peuvent mimer des expressions faciales, avoir des discussions sur des sujets d’actualité. Leur processeur CPU leur permet d’adapter leur « personnalité » à l’utilisateur ce qui rend l’expérience « MaxG » unique. Donc, si un robot peut être initialisé pour établir une connexion avec un humain, cela veut dire que l’attraction peut être programmée, mathématisée. La preuve, depuis la commercialisation de nos premiers androïdes, les gens payent pour passer la nuit avec une poupée électronique dans un de nos « MaxG centers ». Alors pourquoi l’alchimie entre deux personnes ne pourrait pas être un ensemble de facteurs quantifiables avec un algorithme ?

Je n’arrive pas à croire que tu veux vraiment faire ça. Épouser un inconnu juste parce qu’un algorithme dit que vous êtes faits l’un pour l’autre à 99% ou plus. C’est complètement con.

et la réalité m'échappe. je la sens pourtant, tangible entre mes mains. je peux la toucher, l'effleurer et la caresser. Elle a, comme tout le reste autour de moi, pris la texture de la chair. Je la sens palpiter contre mes doigts

Il faudrait que les pénis soient détachables ,comme sur les jouets -Mr Patate

— Je le sais parce que quand je vous ai demandé tout à l’heure si vous avez vraiment envoyé un rat à votre ex, vous m’avez répondu non en me regardant droit dans les yeux. Peu de gens arrivent à mentir à un flic sans se trahir. Mais vous, votre posture n’a pas changé, votre visage n’a eu aucun tic. Pourtant je sais que vous mentiez.
Comment ça ? Le rat mort a fait une déposition ? 

C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non, c’est Super-Vilaine. Les policiers ont fait de moi une super méchante à qui il ne manque qu’une vision laser et une combinaison en lycra. 

Preuve N° 712 que je suis tarée : quand une personne me regarde dans les yeux, mon côté instable y voit un défi. J’ai envie de la gifler avec mon gant en hurlant « baisse les yeux, la vilaine », de saisir mon épée en criant « En garde, manant ». 

Je l’admets, je suis restée longtemps, comme une conne, le téléphone entre les mains. J’ai vaguement pensé à me suicider. L’ennui c’est que mon appartement était dans un bordel monstre, je ne m’étais pas épilée depuis au moins deux semaines (plutôt deux bons mois trois quart) et j’aurais eu honte que les pompiers me trouvent dans cet état.

5 CHOSES A FAIRE APRES UNE RUPTURE
Etape 1. : Accepter de laisser partir l’autre
(le détacher s’il est ligoté, le libérer s’il est séquestré)

Le temps passe étrangement lorsque le bonheur s’est enfui...

Je hais la campagne. Cette odeur de bouse qui vous prend aux narines. Qui s’infiltre dans vos pores. Ces beuglements de bovins toutes les cinq minutes qui vous donnent des frissons dans le dos. Ces kilomètres qu’il faut traverser avant de trouver un signe de civilisation.

Quand j’étais plus jeune, une psychologue m’a diagnostiqué un syndrome d’Asperger. En gros, ce sont des gens hyper intelligents mais qui sont incapables de maîtriser les codes sociaux. Il s’est rapidement avéré que j’étais juste une sale gosse asociale, malpolie et un peu plus avancée que les enfants de mon âge. Je n’ai jamais fait le deuil de cette période où j’avais le droit de dire tout ce qui me passait par la tête sans que personne ne m’en tienne rigueur.

Vous connaissez l’histoire de la Belle au bois Dormant ? Dans le conte, des fées se penchent sur son berceau, à cette connasse princesse. Une lui accorde le don d’être blonde comme les blés, une deuxième lui fait cadeau d’une voix aussi jolie que celle d’un rossignol. Je soupçonne que les créatures magiques qui sont entrées dans ma chambre quand j’étais bébé avaient bu. Ou c’était la fin de la journée et elles en avaient marre. Pas de bol. Résultat : je suis petite comme un Hobbit en bas de l’échelle de croissance. En plus, quand je rigole, on dirait un vieil âne asthmatique.

Les dés en sont jetés. A partir de maintenant je ne peux plus dévier du plan, ne serait-ce que d’un iota. La suite dépend de ma capacité à m’en tenir au script que j’ai moi-même écrit. Bien sûr, je me suis aménagé des espaces où me laisser aller à des digressions et plaisanteries graveleuses. Mais mes accès de dinguerie doivent uniquement servir mon objectif final. Le scénario de cet entretien avec la police est calculé, millimétré. Il n’y a pas de place ici pour l’improvisation.

Je voudrais qu’il souffre mais je ne veux pas qu’il meure… Pas tout de suite. Il est inimaginable qu’il s’en tire à si bon compte. Je veux qu’il paye. Qu’il en chiale. Qu’il en chie du sang. Et ensuite, seulement ensuite, qu’il en crève. Je veux être libre, à nouveau.
Une de vos anciennes clien

Une vengeance se travaille :A chaque jour suffit sa haine

Un assassinat c’est la prison à perpétuité :Mais quand on hait on ne compte pas

Chaque fois que j’ai causé un scandale, c’était toujours malgré moi. Comme cette fois où la police est venue m’embarquer, soit disant parce qu’un type qui me draguait s’était senti harcelé par moi. Je n’avais rien fait. Rien qu’une autre fille n’aurait pas fait à ma place. Ce mec m’a envoyé une photo de sa bite, alors qu’on parlait tranquillement d’aller, éventuellement boire un verre ! Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre que de chercher la photo d’un sexe d’homme, plus large, plus long, plus poilu que le sien et de le lui envoyer avec le message « La mienne est plus grosse, mais je crois qu’on peut vivre une belle histoire quand même ». Tout le monde aurait réagi de la même manière… Je crois. Bon, j’avoue que je n’aurais pas dû lui envoyer cette centaine d’autres photos d’hommes nus. Ou l’inscrire à des sites gays sans son accord. Et peut-être bien que payer un gros biker pour lui mettre une biffle c’était un peu trop. Je me suis emportée, ça arrive. Pas de quoi alerter la garde nationale non plus.

Je fais de mon mieux pour convaincre mais la communication n’a jamais été un de mes points forts. Pour dire les choses clairement et éviter de se mentir, les gens m’emmerdent. Je les apprécie à la télévision. Dans un bon roman, à la rigueur. Pourvu qu’il n’y ait pas trop de dialogues et qu’on en arrive vite au moment de l’histoire où le tueur les dépèce. Mais alors dans la vie, j’ai vraiment du mal.

Question 1.​L’homme/la femme de sa vie, il faut (selon vous) : REPONSE A ​L’attendre patiemment
REPONSE B ​Le/la suivre sournoisement

Expectation : Sur le papier, marcher dans une forêt avec quatre criminels potentiels, ça a l’air sympa.

Reality : En fait, c’est hyper gonflant. Je dirais même plus, mon cher Dupont, c’est méga chiant. A la troisième branche qui me frappe en plein front, j’ai envie de hurler. De me rouler par terre, de brûler tous les arbres. Je me suis pris les pieds une dizaine de fois dans des racines, râpé le menton à trois reprises sur un tronc, sans compter le nombre d’auto-gifles que je me suis collées en voulant chasser un insecte sur ma joue. Le score est sans appel. Forêt : 100. Moi : 0. Je ne suis pas près de gagner le combat de l’homme la femme contre la nature.