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Critiques de Graham Joyce (229)
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Mémoires d'un maître faussaire

C'est le 2ème Graham Joyce que je lis et comme le précédent le côté fantastique de l'histoire n'est pas l'essentiel du roman.



Dans Mémoire d'un maître faussaire il est plus question de la vie d'un homme, un homme qui fait le bilan de sa vie. Ce n'est pas qu'il soit en pleine crise de la cinquataine c'est juste qu'il essaie de se redonner une chance de repartir sur des bonnes bases, en amour, avec ses enfants et de régler certains points en suspens.



Côté histoire et écriture on est tout de suite dedans. A chaque fin de chapitre on a hâte de lire le suivant.



Ce n'est que le 2ème roman de Graham Joyce et je ne suis pas déçue ....
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Les limites de l'enchantement

J'ai adoré retrouver le goût de l'écriture de Graham Joyce, quinze ans après avoir laissé tomber la lecture des romans de Fantasy pour me tourner vers les polars et la non-fiction. L'ambiance de ce livre, Les limites de l'enchantement est d'une légèreté et d'une beauté saisissantes. La campagne, la terre, les fleurs et végétaux à cueillir à l'aube, on s'y sent, dans l'herbe haute trempée de rosée, sur nos bottes de caoutchouc et nos jupes longues. On y est aussi à étendre le linge, on y est dans cette petite chaumière au milieu de nulle part, près d'un bois, d'une rivière, l'endroit rêvé pour vivre simplement .



Mais c'est les années 60, et la réputation compte. Les familles savent qui faire venir "Maman", comme on l'appelle, en cas d'accouchement. D'un autre côté, on commence à préférer les personnes avec diplômes pour tout ce qui touche au médical, on parle de science. Les personnes qui utilisent leur savoir, transmis depuis la nuit des temps, commencent à être très mal vues.



Fern sait tout. Ou presque. Elle peut remplacer "Maman", mais autant elle peut jouer le rôle d'une sage-femme, autant elle veut obtenir son diplôme, pour être payée. Car Maman et elle vivent dans l'extrême dénuement.



Fern est jolie. Mais Fern sent les choses. Lorsqu'elle visite la nouvelle communauté de hippies, là-bas dans la ferme du haut, elle sent bien que tout ça n'a aucun projet, ne mène à rien.



Il arrive un moment ou la jeune fille doit CHOISIR. Elle doit répondre à la Question. Tous les initiés savent. Ils y sont passés. Mais est-ce la voie qu'elle veut réellement suivre ?



Une promenade dans l'Angleterre profonde, dans la magie de l'esprit, dans la nature pas encore souillée de modernité, sur les terres d'un Lord à qui l'on doit payer le loyer. Cela ressemble au dix-neuvième siècle, à part la bulle des hippies. C'est un roman doux et d'une magie simple, pure et millénaire. C'est un roman qui parle de ce que nous avons perdu.



Les limites de l'enchantement - Graham Joyce, Bragelonne 2007 puis Folio SF 2015, 410 pages.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Lignes de vie

Un roman passionnant au lendemain de la seconde guerre mondiale, imprégné de générosité, et de solidarité féminine qui peut paraître un peu asthmatique dans les toutes toutes premières pages mais qui dérive vite en page-turner. Joyce esquisse le portrait de Martha qui régente son monde, ses sept filles et Franck son petit-fils le bébé de Cassie la benjamine. Cassie un peu ésotérique et spirituelle dispose de cette faculté de converser avec son père décédé. Franck si sensible et prodigieux, grandit dans un pays encore bouleversé par les bombardements qui ont tout saccagé lors d'une terrible nuit... Un roman fulgurant porté par le souffle d'une plume qui oscille entre une écriture littéraire et orale.
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Lignes de vie

. Il faut parfois aux toiles d’araignée la combinaison d’un rayon de soleil et de perles de rosée pour que soit révélée leur parfaite architecture ? C’est le rôle que joue le fantastique dans « Lignes de vie » : juste une touche légère qui en intensifie la charge émotionnelle et met en relief la magie la plus fondamentale , celle de l’amour des autres par-delà leurs différences et leurs faiblesses. Car dans la famille Vine ,parler aux morts ne pose pas problème , ce qui importe c’est se parler entre vivants . Un grand livre , un livre qui fait du bien à l’âme .
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Fumée d'opium

Dans quelques jours, je compte donner à un jeune défavorisé l'excellent "Comme un conte" du même auteur. Alors, lorsque j'ai vu et lu de quoi parlait ce livre, je me suis sauter sur l'occasion. Pour faire court, on suit un père parti rejoindre sa fille en Thaïlande accompagné de son fils et d'une connaissance. Le périple ardu pour les personnages l'est un peu moins pour nous ami lecteur. J'aurais voulu entrer dans un univers proche d'un auteur dont sa spécialité est le folklore et j'ai nommé Graham Masterton. Ce livre est à l'opposé autant l'autre étire trop longtemps le suspense tandis que l'autre est vif et sanglant. Pour la fin, je n'ai qu'un gros Bof ! Je ne sais pas, si cela est dû au manque de sommeil de ma part ou du manque d'intérêt pour l'histoire. L'idée du vampire puis de démons puis des esprits furent mal exploité rendant le récit boiteux. Ce livre, reste à éviter pour ceux qui partent en vacances.
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L'enfer du rêve

Acheté sûrement à la suite d'une critique élogieuse lue quelque part sur le net, il y a déjà 3 ou 4 ans, j'ai lu ce roman fantastique au début de mes vacances d'été. Ce qui m'avait probablement attiré c'est le fait que l'auteur soit anglais et écrive plutôt bien (d'après ce que j'ai pu en juger). Maintenant, le fonds de l'histoire est plus problématique. Le pitch : 4 jeunes étudiants anglais, sous la houlette d'un professeur, entreprennent de diriger leurs rêves, deux femmes et deux hommes. Il parviendront à se retrouver dans une sorte de rêve commun, cristallisé autour d'un paysage de campagne au bord d'un lac qu'ils ont fréquenté dans la vie réelle. Mais le rêve va se transformer en cauchemar. A la suite de la mort du professeur, les dissensions amoureuses font exploser le groupe. Treize années passent et les anciens étudiants n'ont plus d'autre choix que de se retrouver pour tenter de mettre un terme à une vague de cauchemars divers et variés qui "débordent" sur leur réel. J'ai lu il y a peu 'l'histoire de Lisey" de Stephen King (qui est postérieur à ce roman, le premier de son auteur paru au début des années 90) et ce roman m'y a fait plus que penser, ce qui a un peu gâché le plaisir de lecture. Le côté anglais est pourtant présent avec davantage de références religieuses à la foi catholique (Honora, l'une des protagonistes est irlandaise) et philosophiques que chez ce bon vieux Stephen, indécrottablement américain !
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Comme un conte

Et si... la frontière séparant notre monde de celui des "fées" pouvait, à de très rares occasions, être franchie ?



C'est en tous cas ce que prétend Tara Martin, qui, de retour après vingt ans d'une disparition inexpliquée, bouleverse ses proches en leur expliquant avoir passé six mois dans un ailleurs illuminé par une nature foisonnante aux couleurs anormalement intenses, peuplé d'êtres magnifiques aux pouvoirs surnaturels.



Malgré certains détails troublants (notamment cette apparente jeunesse qu'a conservé Tara, qui ressemble en effet davantage à l'adolescente de seize ans qu'elle était au moment de sa disparition qu'à une quadragénaire), sa famille, son ex petit ami et le psy qu'elle accepte volontiers de consulter sont plus que sceptiques...



Sa disparition, puis l'absence de Tara ont laissé dans son entourage de douloureux stigmates. Ses parents semblent avoir prématurément vieilli, son frère est hanté depuis le drame d'un profond traumatisme, son ex, soupçonné un temps d'être à l'origine de sa disparition, jeune musicien prometteur, au talent original, s'est transformé en un individu maladif, dépressif, vivotant seul dans un appartement sordide...



Quant à l'univers féerique dans lequel elle prétend avoir vécu durant son absence, il est loin de ressembler aux fantasmes enfantins peuplé de fées ailées dotées de baguettes magiques grâce auxquelles elles exaucent des vœux ou jettent des sorts... car si le monde parallèle qu'elle dépeint a pour écrin un paysage d'une beauté surnaturelle, habité d'êtres tout aussi superbes, l'atmosphère qui y règne et les mœurs qui le régissent s'apparentent à ceux d'une communauté hippie, la violence en sus... l'esprit communautaire y cohabite avec la jalousie et la compétition, le sexe y est complètement désinhibé, les individus y vivent en parfaite osmose avec un environnement naturel personnifié.



"Comme un conte" alterne entre le récit de l'expérience insensée vécue par Tara, et celui de sa difficile réintégration dans un environnement familial que son secret rend pesant, chacun élaborant sa propre théorie pour expliquer ses apparentes affabulations. L'auteur joue ainsi sur l'ambivalence entre une vision terre-à-terre du monde limitant la réalité à ce que l'on est capable de percevoir, et celle qui accepte la possibilité de l'existence du merveilleux et de l'invisible.



Si son rythme est parfois inégal, l'auteur prenant le temps, dans sa première partie, d'installer le contexte de son intrigue et de nous familiariser avec chacun de ses personnages, "Comme un conte" n'en est pas moins un roman qui se lit avec intérêt et plaisir, jouant habilement sur l'interpénétration entre réalité et imaginaire.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Comme un conte

J'ai dévoré ce petit roman, repéré dans les rayonnages à cause de sa couverture superbe, acheté parce que le résumé promettait un thriller psychologico-fantastique et lu d'une traite!!





J'ai beaucoup aimé l'histoire, l'intrigue est bien développée et tout au long du roman on se demande où se trouve la réalité.

Il m'a fait penser à un rêve, ces demi-cauchemars où ce qui se passe est tellement proche du possible qu'on se demande si oui ou non on rêve.



Et jusqu'à la dernière ligne j'ai été complètement happée par le roman, suspendue à ce que l'auteur nous révélait pages après pages...





L'écriture de Graham Joyce y est pour beaucoup d'ailleurs, sa plume est ensorcelante et hypnotique.





Un roman que je conseille aux fans de thriller et de fantastique, deux genres qui sont ici très bien mélangés et imbriqués pour créer une atmosphère très particulière!!
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Comme un conte

Assez mitigée sur cette lecture...



Comme l'indique lui-même le titre, l'intrigue n'a rien d'originale : les histoires comme celles-ci sont légion dans le folklore féerique mais l'angle sous lequel il est abordé est très intéressant et bien exploité : on se centre sur les réactions des proches de la disparue à son retour, c'est touchant, plein de finesse. On a également l'approche du psychiatre qui nous donne une alternative au récit de Tara et ça donne un sacré plus à l'histoire.



En revanche, je n'ai pas du tout été envoûtée par l'aspect fantastique, les fées. Ça m'a paru plat, terne... On dirait juste une communauté hippie un peu glauque et très portée sur la partouze. Ça m'a complètement cassé le charme trouvé dans la partie réaliste du récit.



La fin est un peu précipitée pour réellement être satisfaisante.
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Lignes de vie

Sans le challenge « Un mot, des titres », ce livre aurait encore traîné un bon moment dans ma PAL : une chance que le mot « vie » soit donc sorti du chapeau d’Azilis ! ;)

C’est un livre que j’ai donc piqué à mon papa et, je dois dire que, connaissant ses lectures habituelles, je suis assez étonnée qu’il a acheté ce livre : d’habitude il préfère les livres clairement plus fantastiques, voir fantasy quand ce n’est pas de la SF…

Personnellement, je n’ai pas spécialement accroché à cette histoire même si elle est plutôt sympa. C’est vraiment l’ambiance du livre, assez poussiéreuse et négative qui m’a dérangée… Et pourtant, j’ai beaucoup aimé le côté historique du roman qui nous montre différents mouvements anglais de l’après-guerre, le tout sans jugements – ce qui m’a surprise : comment se fait-il que Cassie – jeune mère célibataire – soit aussi bien intégrée dans sa ville ? Pourquoi la relation de Beatie et de Bernard – vivant maritalement sans lien sacrée – est tolérée ? Je ne sais pas vous, mais au vu de ce qu’il se faisait – ou ne se faisait pas – en France, je suis surprise que cela ne posait pas de problème à la même époque en Angleterre.

La dimension fantastique m’a également bien plus, notamment en ce qui concerne les apparitions de Martha – la grand-mère – toujours surprenantes mais très crédibles. J’ai moins accroché à ce qui touchait à Cassie ou Franck, trouvant ces deux-là un peu trop instables psychologiquement pour réellement m’attacher à eux.



Cette famille pas comme les autres m’a beaucoup amusée, notamment avec Martha et sa façon de manipuler gentiment tout le monde ! Les sept filles sont vraiment très différentes les unes des autres et c’est vraiment plaisant de les suivre chacune leur tour à travers Franck. Du coup, je suis un peu déçue que ce ne soit pas le cas d’Olive bien que l’on suive son mari – William – pour d’autres raisons.

Rita et Annie, deux personnages secondaires de l’histoire, m’ont beaucoup touchée. Ce sont des victimes silencieuses de l’histoire de cette époque et je suis ravie de les avoir découvert !



Du coup, je n’ai pas spécialement accroché à l’écriture de Graham Joyce que j’ai trouvé un peu trop compliquée à mon goût : les phrases sont longues, parfois alambiquées… Ce n’est pas vraiment le genre d’écriture que j’apprécie pour me détendre. Aussi, j’ai mis un peu de temps à venir à bout de ce livre (et ai même lu quelques autres titres en même temps – ce qui est vraiment rare chez moi !). Cependant, l’ambiance est vraiment travaillée, de même que les détails historiques ce qui rend cette histoire très crédible.



Un roman différent.
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Mémoires d'un maître faussaire

Signé sous l'hétéronyme de William Heaney ce roman de Graham Joyce est assez attachant, à l'image de son narrateur, le William Heaney du titre. Cet homme divorcé, père de trois enfants, est nettement accro au vin. En plus de son travail régulier il est faussaire en livres anciens : il s'attaque à de riches bibliophiles, mais pour la bonne cause puisque ces profits illicites financent en réalité un centre d'hébergement pour SDF. Il a la particularité de voir ce qu'il appelle des démons, c'est à dire des sortes d'ombres muettes qui accompagnent certains de ses contemporains. Il est hanté par son passé d'étudiant, qu'on découvre en parallèle du récit situé dans le présent, marqué par des échecs. L'intrigue m'a fait penser à celles de Nick Hornby, mélange d'humour et de gravité. Le style est impeccable (la traduction de Mélanie Fazi y est sûrement pour beaucoup).
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Comme un conte

L’histoire commence par le retour de Tara chez ses parents après 20 ans d’absence. Elle avait 16 ans quand elle a disparu. Pourtant au lieu d’être devenue une femme de 36 ans, elle en paraît toujours 16. Elle finit par raconter à ses parents et à son frère qu’elle a été enlevée par les fées.



Cette histoire est très curieuse. Au fil de flash back, on en apprend un peu plus sur l’enlèvement de Tara et son vécu avec les fées. Ces derniers ressemblent d’ailleurs beaucoup aux humains sur le plan physique et comportemental. A quelques différences près, les fées vivent en harmonie avec la nature, vivent sans électricité, sont naturistes, etc.



Hiéro est le premier fée que Tara rencontre. Cela se passe dans la forêt près de chez elle. Il est très gentleman, il prend soin de Tara. Il parle très bien, c’est même poétique. D’après moi, Tara n’a pas du tout été enlevée, elle a été charmée par Hiéro et a accepté de partir avec lui.



Et que s’est-il passé durant ces 20 ans ? Tara se souvient n’être restée que 6 mois chez les fées.



Imaginez la réaction de sa famille après cette révélation ! Ils ont du mal à la croire bien entendu. Le frère de tara, Peter, a un diplôme de psychologie, il lui demande d’aller consulter un psychiatre. Tara accepte afin d’être mieux acceptée par sa famille.



J’ai beaucoup apprécié le point de vue du psychiatre, il expose différentes hypothèses psychologiques et rationnelles qui expliquent l’amnésie de Tara pour ses 20 dernières années ainsi que l’origine du délire à propos des fées.



L’histoire avance doucement, il y a très peu d’actions. On a de nombreux flash back avec le point de vue de différents personnages. A l’instar du vécu de Tara chez les fées (qui est assez court), on découvre le vécu de ses proches après sa disparition et notamment celui de Richie, son petit ami de l’époque. Celui-ci a été le suspect n° 1 de la disparition de Tara et l’a très mal vécu.



Quand Richie revoit Tara, il sait qu’il est toujours amoureux d’elle. Mais depuis qu’elle est revenue, Richie est suivi par un inconnu et a de mystérieuses migraines… Il semble donc en danger.



Le dénouement de l’intrigue n’est pas très surprenant car nous avons suffisamment d’indices. Il n’empêche que j’ai été totalement immergée dans cette histoire. Je souhaitais découvrir le devenir des personnages pour lesquels je m’étais attachée.



La fin est triste et belle à la fois. J’ai vraiment beaucoup aimé, surtout l’épilogue qui laisse un petit suspense. On peut se demander si les fées sont gentils ou bien méchants mais finalement, ils ne sont ni l’un ni l’autre, ils ressemblent beaucoup aux humains.



Toutefois, il est dommage que l’auteur ne donne pas d’éclairage sur l’amnésie de Tara de ses 20 dernières années. Selon moi, il y a une temporalité différente entre le monde des fées et celui des humains, autrement dit, les 6 mois passés chez les fées ont duré 20 ans dans le monde des humains. C’est pour moi la seule explication plausible mais l’auteur n’est pas explicite.



Ne vous attendez pas à un roman très fantastique car je trouve que l’univers des fées est très peu exploité. Cela ne m’a pas du tout dérangé mais j’ai du mal à définir ce roman comme entièrement fantastique. C’est un thriller avec un petit soupçon de fantastique.



Pour conclure, cela a été une très bonne lecture. Et je suis curieuse de découvrir d’autres romans de cet auteur.
Lien : http://bookaddict.e-monsite...
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Comme un conte

Un jour de Noël, une jeune fille frappe chez un couple âgé : c'est Tara, leur fille, disparue depuis vingt ans. Ce retour sème la confusion dans la famille. Des parents un peu désorientés, au frère en colère de l'avoir crue morte, au petit ami qui a été accusé de l'avoir tuée... Car Tara donne toujours l'impression d'avoir seize ans, et donne une explication fort peu rationnelle à sa disparation. Elle aurait été enlevée par des fées. Sa famille la pousse à voir un psychanalyste...



Sur ce thème de roman fantastique, Graham Joyce développe à la fois une intrigue "médicale", avec l'analyse du psychanalyste et des éléments de polar, mais l'essentiel du livre reste l'intrigue familiale et psychologique. De ce point de vue le livre est une réussite : à la fois simple, pudique, convaincant, il fait tout simplement le portrait de personnes normales confrontées à l'inexplicable, en restant toujours dans le quotidien et le réalisme.



Une jolie découverte.
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Les limites de l'enchantement

Graham Joyce (1954-2014) est un écrivain britannique, auteur de fantastique. Élevé dans un village minier près de Coventry, Graham Joyce obtient un diplôme d'enseignant à Derby, puis une maîtrise de lettres modernes et de littérature américaine à l'université de Leicester où il rencontre sa future femme, Suzanne. Tout en poursuivant son travail d'écrivain, il enseigne l'écriture à l'université de Nottingham Trent. Son roman, Les Limites de l’enchantement, paru en 2005 vient d’être réédité.

Dans la campagne anglaise des Midlands en 1966. Maman Cullen, soixante-dix-sept ans et « apôtre du Motus, prêchant l’évangile de la Bouche cousue », est sage-femme, de celles qui dans les campagnes exercent leur talent en dehors des institutions, ou bien recommandée par le bouche à oreilles pour faire « passer » la conséquence d’un moment d’égarement, en utilisant filtres et décoctions naturelles. A ses côtés, Fern, sa fille adoptive, élevée à l’écart du monde et qui devrait lui succéder.

Si vous n’êtes pas amateurs de SF, ne vous affolez pas et ne tenez pas compte de la collection dans laquelle ce roman est réédité car il ne relève pas de ce genre. Certes le décor se prêterait à un roman avec elfes et sorciers, nous sommes à la campagne, une vieille femme qui sait tout des pouvoirs des herbes et des secrets de la nature mais ce n’est qu’astuce de l’écrivain. Tout au plus serez-vous intrigués par un léger mystère, quand sera évoqué « la maîtresse » qu’il faut consulter ou bien cette fameuse « Question » que Fern devra poser… mais tout sera éclairci finalement.

En fait il s’agit d’un bon roman initiatique, une sorte de conte, très frais, souriant, voire carrément drôle (comme le rendez-vous galant entre Fern et Arthur !) où tous les acteurs sont gentiment campés, mêmes les « méchants » ne le sont pas plus que ceux des dessins animés de Walt Disney. Un évènement va contraindre Fern à découvrir le monde extérieur, un monde où il y a des hippies – une nouveauté qui surprend ou inquiète -, des gens qui vous en veulent, d’autres qui vous aiment. Fern va vivre des expériences troublantes, dans tous les sens du mot, passer par des hauts et des bas, mais finalement trouver un sens à la nouvelle vie qui s’amorce pour elle.

J’ai bien aimé ce bouquin, aidé aussi et très certainement par les dramatiques évènements récents qui réclamaient que je me plonge dans une lecture douce et apaisante à la fois ; tout ce que ce roman contient.

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Comme un conte

Une histoire de disparition qui peut, à première vue, nous laisser penser qu'on l'a déjà lue une centaine de fois. Tara, disparue à l'âge de 16 ans, revient au bout de 20 ans d'absence. Elle n'a pas pris une ride et reste évasive sur les raisons de sa disparition. Et quand elle s'explique enfin, sa version des faits est absolument irréaliste, fantastique. Tout l'art de Graham Joyce est d'avoir réussi avec une extrême finesse à dérouter le lecteur, qui oscille à chaque fois entre l'envie de rester ancré à la réalité et le délice de plonger dans le monde imaginaire (ou pas) de Tara.

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Comme un conte

Depuis mon coup de cœur pour « Lignes de vie », je n’ai qu’une envie, c’est de découvrir d’autres œuvres de Graham Joyce. On m’a donc offert ce livre, et je l’ai ouvert le cœur battant, en me demandant ce que j’allais y trouver. Serais-je déçue, surprise, emballée ?

Comme un conte… Ce roman porte vraiment bien son titre.

L’histoire commence un soir de Noël, lorsque Dell et Mary s’apprêtent à passer un Noël un peu triste, sans leur fils aîné Peter et sa remuante famille, ni leur fille cadette Tara, disparue il y a vingt ans dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées. Un discret toc-toc à la porte les sort de leur tête-à-tête guindé. Et là, c’est le choc : sur le seuil, une jeune femme, non, une jeune fille toute dépenaillée. Dell lui demande poliment ce qu’elle fait là. Mary, elle, reconnaît aussitôt sa fille disparue, et tombe dans les pommes.

L’histoire s’enroule ensuite pour rejoindre le passé, et éclairer le présent, avec une habile mise en abîme entre le point de vue du psychiatre, les citations mises en exergue et les jeux sur la narration. Bref,Tara, par son retour, va tout chambouler, mais je me garderai de vous dire comment.

Alors que « Lignes de vie » nous guidait aux frontières du monde tangible et de la mort...



Toute la chronique sur mon blog : http://emilie-querbalec.com/sujet/mes-coups-de-%E2%9D%A4/
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Comme un conte

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, qui nous propose une lecture plurielle de la fuite d'une jeune fille. A-t-elle réellement été kidnappée par les fées ou construit-elle une affabulation pour expliquer sa trop longue absence ?

Un mystère m'a échappé : qui est donc le narrateur ?
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Lignes de vie

Lignes de vie est un texte au carrefour entre le roman historique et le récit familial, avec une touche de fantastique, et sur fonds de Seconde Guerre Mondiale : un cocktail qui n’a pas su me convaincre malheureusement. J’y ait trouvé beaucoup de longueurs et peu de passages prenants : je m'attendais à quelque chose de bien plus dynamique. Le récit n'a pas réussi à me toucher ni à m'emporter, et ce du début à la fin. Bref, je suis passée à côté de ce roman, qui dresse pourtant bien le portrait de la famille Vine, mais dont le côté fantastique n'est pas assez présent à mon goût.
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Lignes de vie

Une charmante chronique familiale qui nous envoie dans une période historique particulière pour les britanniques: l’après seconde guerre mondiale. Le pays victorieux se reconstruit après bombardement et privations, Winston Churchill est premier ministre, il existe encore des fermiers, et des artisans, le NHS vient de se créer, on boit du lucozade pour se conserver en bonne santé. Le pays rentre à pas feutré dans le monde moderne. Dans cet univers délicieusement nostalgique, on va suivre la trajectoire du petit Frank né de père inconnu dans son environnement dominé par les femmes : une famille working class et plutôt excentrique dominée par Martha, la grand-mère gardienne du foyer et ses filles toutes plus différentes les unes des autres: sa mère, jeune fille aux manières étranges sujette a des « absences », Beatie qui ne jure que par l’émancipation féminine et les lendemains qui chantent, Olive épouse d’un entrepreneur de pompes funèbre squelettiques, les jumelles un peu vieilles filles plongées dans le spiritisme prôné par leur église etc… Différents, disputes, réconciliation, un monde chaleureux, d’une tendre drôlerie où les éléments fantastiques, traités de manière subtil, servent essentiellement à donner plus de relief au récit. Un livre qui pourra plaire autant aux amateurs de littérature plus générale qu’à ceux qui apprécie un roman fantastique bien écrit, à recommander aux anglophiles
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Sorcière, ma soeur

Ayant lu du même auteur, "La fée des dents", je peux affirmer que ce roman-ci est vraiment meilleur. Différent, certes. "La fée des dents" traitait des changements liés à l'adolescence au travers d'une histoire fantastique et fantasmagorique, "Sorcière ma soeur" est une pure histoire de terreur fantastique sur fond de sorcellerie médiévale. Dans ce livre, c'est la façon dont l'histoire dégénère progressivement qui est intéressante. L'auteur donne au lecteur l'impression très réaliste d'une longue chute vertigineuse au travers d'un tunnel grouillant, noir et gluant. Une plume très efficace...
Lien : http://chroniquesdacherontia..
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