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Citations de Grégoire Domenach (29)


Un jeune homme ne devrait jamais perdre de vue que l'âge ruinera un jour son corps, sa force, ce royaume du désir ...
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«  C’est à mon ombre seulement que je puis parler comme il faut » .
SADEGH HEDAYAT .
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«  Sur les rives on distinguait mal la cime des arbres, tout juste quelques branches cassées qui surgissaient comme des pieux entre les formes exubérantes des saules et des ormes. La rivière s’enfonçait dans la brume, une odeur de terre glaise et de vase flottait dans l’air .
L’humidité poissait sur nos visages et la barque dérivait depuis de longues minutes , sans aucun bruit » .
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On fait de la mise en scène, de la psychologie ... de l'idéologie, sans cesse ... on s'imagine un rôle, une posture. Toutes ces choses pour se rassurer, c'est bien légitime, mais au fond, on arrive plus à s'oublier. Partout, on nous vole notre âme. Ou pire, on la donne, on la cède. Ce siècle nous montre à quel point l'homme est un mollusque, une grosse moule. Oui. Une moule qui ouvre sa coquille pour donner son âme, et se laisser dévorer dans la casserole. L'homme est une moule à l'agonie. Et après ça, dans la casserole, la moule se plaint que l'eau est trop chaude, trop salée, que ça sent la catastrophe ... mais c'est trop tard ...

Après ce siècle, ç'en est fini de l'homme ... Du moins de l'homme qu'on a connu depuis des centaines et des centaines de milliers d'années. Pour l'instant, on se prend en photo, tout va bien, on se branle sur les algorithmes, mais la nature nous fout dehors ... Les écrans nous bercent encore un peu, tout ça nous aide à oublier le chaos à deux pas de la porte, mais ça ne va pas très loin.

Les moules sont cuites si vous voulez mon avis.
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«  J’eus l’impression, malgré nos rapports «  d’inconnu à inconnu », que Lazare était un homme encore capable d’amitié…..
Une amitié comme une Atlantide , néanmoins engloutie sous la misanthropie, la douleur et la tristesse qu’il y a de vivre, mais un sentiment d’amitié inexpugnable .
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Au fond, se demandait-il, que pesait la valeur du sens de la vie contre une existence incertaine, chaque jour plus chétive ou belle, parce que justement dispensée d'illusions ? Celà, ce n'était pas le sens. C'était le caractère. Et c'était aussi insensé que l'idée de vivre.
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Bariton maudissait sa génération : celle qui avait su monter des barricades en soixante-huit, en voulant rompre avec une certaine logique de l'histoire ... Une génération qui avait commencé dans la libération sexuelle et se terminait avec le viagra. La génération d'un mois de mai - d'un printemps du siècle - avant une saison de cynisme qui n'avait pas encore pris fin. À l'autre bout du wagon, trois falots écoutaient une musique agressive, jaillissant d'un teléphone portable.
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Les choses avançaient, et à la fin, personne n'avait d'emprise sur ce mouvement dont rien ne semblait altérer l'accélération. Tout le monde semblait dépassé, mais la télévision donnait aux gens fatigués le soir, de quoi penser le contraire, de quoi faire croire qu'ils avaient encore leur importance ...

Après tout, ils pouvaient voter au travers d'un téléphone lors d'émissions éliminant de jeunes candidat, sur une île déserte ou dans une académie de chansonniers. C'était bien, ça, mais leur vie restait d'une insignifiance absolue ...

Il s'en rendait bien compte désormais, qu'on l'avait trompé pendant tant d'années.
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Le matin est là. L'on ne lutte plus. On a cessé de le repousser pour que la nuit dure un peu plus. Pour certains, il est salutaire contre les angoisses de la nuit ; pour la plupart, il est encore prometteur de richesses à saisir ... Pour d'autres, il n'est déjà plus rien. Rien qu'un écueil, un esquif échoué, quand l'écume se retire.
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On ne quitte pas la ville parce que la vie est plus belle à la campagne. Ça, c'est le mythe de l'artiste parisien qui se réjouit d'une baraque secondaire, et qui au bout de quelques heures regrette déjà les boulevards et le vocabulaire bien - pensant. La vie est dure ici aussi ... Beaucoup d'isolement, peu de culture, les ragots qui traînent. Mais j'ai quitté la ville parce que je voulais quitter ses réseaux, ses masques, ses grandes artères. Ses mirages ... La ville ne me parlait plus.
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Ce n'est pas une plaisanterie le désir, tu sais ... les hommes en parlent comme des petits garçons, par moquerie, par le biais de futilités, ils cherchent à ignorer qu'il y a une facture à payer dans la jouissance.
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Les gens veulent donner leur avis, c'est la grande magie de notre époque : ils se mettent à discuter politique, ils s'enlisent, il s'obstinent, ils ont lu tel ou tel article qui leur forge un avis en un temps de rien " Mais fallait-il vraiment y aller, dans cette guerre, hein, Robert ? __ Mais enfin, Josiane ! La question n'est pas là ! Il y a des guerres jutes, des guerres nécessaires. Ceux d'en face nous ne font pas de cadeaux"

Et voilà ...
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L'erreur, ce n'est pas le mensonge, c'est la vanité dans le mensonge.
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«  Une clarté sulfureuse coiffait les collines, embrasant le ciel d’été, il n’y avait désormais plus aucune brise. Une chaleur lourde, visqueuse, nous accablait.
La rivière brésillait de mille feux autour de nous, comme des milliards d’oiseaux aux ailes pailletées d’or, et on retrouvait brutalement ces jours d’été où la fièvre s’empare de la nature » .
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La rivière brasillait de mille feux autour de nous, comme des milliards d'oiseaux aux ailes pailletées d'or, et on retrouvait brutalement ces jours d'été où la fièvre s'empare de la nature.
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– C’est l’histoire d’un scorpion, sur le bord d’un fleuve, qui voit une tortue sortir de l’eau. Il lui dit : “Bonjour, madame la Tortue. Auriez-vous l’extrême amabilité de bien vouloir me faire traverser, je vous prie ?
– Je ne suis pas folle! répond la tortue. Je connais le danger que représente un scorpion. Passez votre chemin !
– Mais enfin, vous faites erreur, dit le scorpion. Si vous me prenez sur votre carapace pour traverser, je ne peux pas prendre le risque de vous piquer : je me noierais aussitôt ! Nous, les scorpions, nous ne savons pas nager, et je n’ai pas envie de finir noyé!
– Ça, c’est vrai...” concède la tortue, touchée par l’argument et la cordialité du scorpion. Prise de compassion pour l’animal, elle accepte de le laisser monter sur sa carapace avant d’entrer dans l’eau. Voilà qu’ils ont presque atteint l’autre rive, quand la tortue sent une terrible douleur dans le cou ! Le scorpion vient de la piquer de son dard mortel! Le venin se propage, il la paralyse déjà, et alors qu’elle s’apprête à mourir, elle lui jette : “Malheureux ! mais... mais pourquoi as-tu fait ça?! Nous allons mourir tous les deux, maintenant !
– Je sais, répond le scorpion... Je sais bien. Mais c’est dans ma nature, c’est plus fort que moi. Je n’ai pas pu m’en empêcher.”
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" La vie continue", voilà tout. Les vieux ne font que murmurer la vérité, ils ne la disent pas trop fort, pour que ceux qui suivent l'apprennent à leur tour ...
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"Et puis le printemps venait de surgir, on a eu un printemps précoce qui s'annonçait radieux. Je lui donne rendez-vous au seul endroit où on sera sûrs de ne pas être remarqués: la chapelle. Personne n'y met jamais les pieds, là-haut. C'est le bon côté de la perte de foi dans nos sociétés, on a la paix dans les lieux de culte... Sur le sentier, j'avançais comme un évadé de prison ! Je l'ai retrouvée dans la chapelle, assise sur le premier banc, en face de l'autel, sa tête couverte par un châle."
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Barza était un aventurier, un alpiniste, un scaphandrier du ciel, mais c'était avant tout un homme qui refusait de vendre son âme. Il cherchait peut-être même le chemin du pardon, et en cela c'était un prophète, un fugitif, un cristallier sans tombe. Sans autre tombe que l'abîme d'une montagne, comme un grand corbillard d'étoiles.
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Au Kirghizstan, le regard était sans cesse confronté aux montagnes, elles demeuraient là, ineffaçables, grandioses, élevées en reliefs abrupts. Et je repensais aux propos de Nourlan, la veille, sous la yourte : « Les pays montagneux sont toujours des pays ditticiles à envahir, à conquérir, à occuper. Les montagnes ne sont pas seulement des barrières géographiques, ou des frontières naturelles, pour les hommes, ce sont avant tout des barrières mentales. Et comme les sommets dominent notre regard, ils dominent aussi nos pensées. »
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