Citations de Hans Scholl (31)
Si nombreux que puissent être les orages déchaînés au-dessus de nos âmes, nous retrouverons toujours l'équilibre de notre existence.
Comme nous avançons à tâtons vers l'avenir, la tendance générale est: vis tant que c'est possible !
Je ne vais pas me plaindre de notre génération, mais elle est vraiment mal partie.
C'est seulement quand on est obligé de se demander si la patrie signifie autant que par le passé - seulement quand on a perdu la foi dans les étendards et les discours parce que les idées qui ont cours sont devenues banales et sans valeurs - que s'affirme le véritable idéal.
Notre force intérieure est notre arme la plus puissante.
Cette guerre, comme toutes les guerres importantes, est de nature intrinsèquement spirituelle. J'ai parfois l'impression que mon petit cerveau est le champs de bataille de tous ces combats. Je ne peux rester à distance parce qu'il n'y aucun bonheur à le faire - et cette guerre est au fond une guerre à propos de la vérité.
"De la pauvreté"
[...]
L'autre rive,
Nous aspirons tous à y parvenir. Mais aucun de nous n'y est conduit. Nous en sommes réduits à regarder le bac, une quête qui souvent nous conduit à glisser, à tomber et à nous redresser. La rivière est noire et profonde, son débit rapide ; c'est la nuit. Pas une étoile dans le ciel. Ni sentier, ni pont. Juste une vague lumière sur l'autre rive, au loin, à l'abri du vent, et rien qu'un bac pour faire la traversée.
Mais le bac a pour nom pauvreté. Ceux qui voient la lumière doivent devenir pauvres avant de pouvoir séjourner dans la lumière qui illumine les affamés depuis deux mille ans. Oh vous, sots vaniteux qui préférez vous vouer aux vagues et périr. Vous voyez la lumière et vous ne pouvez l'atteindre. Vous voyez le chemin et vous ne voulez pas l'emprunter. L'amour me pousse à souhaiter à maint homme épreuves et affliction, qu'il connaisse la pauvreté ! La pauvreté est plus forte que la richesse. La pauvreté permet de jeter aux vents sans regret l'ancienne abondance, de placer toute possession au-dessous des valeurs spirituelles. La pauvreté met l'homme en face du choix absolu.
La guerre nous rendra tous très pauvres. Nous devons abandonner tout espoir d'un heureux dénouement. Dans un premier temps, la faim et la détresse ne vont pas nous lâcher d'une semelle, tandis que les hommes des villes dévastées, des pays dévastés et des nations dévastées et à demi exterminées rechercheront des diamants indestructibles enfouis sous les décombres.
Malgré tout, nous ne souhaitons pas que le calice soit éloigné de nous. il faut le boire jusqu'à la lie. Nos ennemis ne seront pas abattus par la chute de tuiles, pas plus qu'ils ne s'évanouiront de la surface de la terre. Ils seront plutôt totalement défaits par leur incompétence et noyés dans leur fange.
Cela seul suffira à empêcher toute glorification future de l'histoire.
La guerre assujettira l'Europe à une grande pauvreté. N'oubliez pas, mes amis, que la pauvreté est le chemin de la lumière.
Pages 118-119
La jouissance du bourreau aura toujours beaucoup plus de succès que la souffrance des victimes. On saura tout sur les massacreurs et si peu sur les innocents guillotinés : "Frères humains, qui après nous vivez, n'ayez les coeurs contre nous endurcis..."
Page 29
"Auriez-vous tué Hitler , si vous en aviez eu la possibilité?"
"Oui! sur-le-champ !"
"Auriez-vous tué Hitler, si vous en aviez eu la possibilité?"
"Oui! sur-le-champ !"
L'incertitude,dans laquelle nous vivons aujourd'hui,,qui nous interdit de faire des projets insouciants pour le lendemain et voile de son ombre les jours prochains,m'oppresse et ne me lâche pas une minute,jour et nuit.
Jamais de la vie je ne croirai qu'un homme puisse juger bon qu'un pays faible soit agressé par une puissance armée.Le pire des hommes lui-même,si grand que puisse être son contentement par ailleurs,n'y verra pas non plus une bonne chose.La suprématie de la force brute suppose toujours la ruine ou tout au moins l'éclipse de l'esprit.C'est ce qu'ils veulent ceux qui ferraillent avec toi?Oh ces penseurs fainéants!Avec leur sentimental"Meurs et deviens"!La vie seule engendre la vie,ou ont-ils jamais vu une mère morte donner naissance à un enfant?
Je continue malgré tout de trouver la vie riche et bonne,mais les hommes n'en font pas un bon usage.
Je trouve que la justice doit toujours primer sur tous les autres liens,souvent sentimentaux.
Et il vaudrait mieux que,dans un conflit,les gens puissent prendre le parti qu'ils estiment juste.
Je crois que le métier de soldat ne correspond plus aujourd'hui à la description que tu en fais.Un soldat doit prêter serment, après tout, si bien que sa tâche est d'exécuter les ordres de son gouvernement.Il peut avoir à se plier demain à une vision diamétralement opposée à celle d'aujourd'hui.Son métier, c'est d'obéir.L'attitude du soldat n'est donc pas vraiment un métier......Comment un soldat peut-il avoir une attitude honnête, comme tu dis, quand il est forcé de mentir? N'est-ce pas mentir que de devoir prêter serment à un gouvernement un jour, et le suivant un autre?
Le fait est que les hommes ne voient pas clairement ce qui les rend humains:la détresse,le dénuement,la misère...
La liberté et la pauvreté sont humaines,la servitude et l'arrogance prussiennes.
La Russie est si vaste,si illimitée à tous égards,et l'amour de ses habitants pour leur terre natale est tout aussi illimité.
ça ne suffit pas de s'aimer comme deux fleurs penchées l'une vers l'autre.
S'occuper des malades est le comble de la dignité humaine,et,quand on est bien portant,on doit se réjouir et être reconnaissant d'avoir l'occasion d'aider les autres.
Il est d'autres preuves que celles de la science : les preuves du cœur