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Critiques de Harry Harrison (100)
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Soleil vert

Selon moi, il y a absolument deux incontournables films en science fiction c'est le très célèbre Blade Runner avec Harrison Ford et Soleil vert avec l'énorme acteur qu'était Charlton Heston. Il me fallait un jour passer a la lecture de romans qui ont inspiré ces deux grands films. J'ai été très déçue par le premier.

J'ai beaucoup plus apprécié soleil vert



Un roman écrit en 1966, ça fait un sacré moment… mais qui revient sur la surpopulation , sur nos réserves que nous pensions inépuisables .. à tort. Sur un vieillissement de la population , sur un monde sans eau et avec tous les soucis qui en découle , sans viande et sans agriculture.



Un roman qui se lit vite avec a peine un peu plus de 200 pages. Mais un roman qui n'a pas pris une ride… et pourtant l'auteur situe son histoire en 1999.



J'ai bien évidemment trouvé la vision de l'auteur très juste et terriblement intuitive. Oui c'est clairement un roman d'anticipation… si quelqu'un a eu un doute un jour, aujourd'hui le doute n'est absolument plus permis.



J'en reviens au film qui a une fin très très percutante, ce n'est pas le cas dans le livre. C'est dommage parce que cette fin vaut de l'or

Mais ce livre a quand même un intérêt énorme car en si peu de pages il traite de nombreux sujets : vieillissement de la population, contrôle des naissance, écologie, économie, criminalité, immunité, religion.

l'auteur a été très concis , et terriblement efficace.



Soleil vert est pour moi, un roman d'utilité publique… il devrait être lu par tous ( et le film vu par tous car la fin est juste effrayante, et pourrait un jour pendre au nez de l'humanité).
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Soleil vert

Le visionnage récent de Soleil vert, l'excellent film de Richard Fleischer, m'a incité à lire le roman à l'origine du film, d'autant plus que le documentaire qui suivait précisait que que l'auteur du roman, Harry Harrison, n'était guère satisfait de l'adaptation qui en avait été faite.

Une fois qu'on a lu le roman, on peut comprendre la réaction de l'auteur, car les deux oeuvres présentent des différences considérables que je vais préciser, en évitant de trop spoiler sur le contenu du roman.



Le titre

Le roman, dont le titre original est « Make room ! Make room ! »(1966) a été traduit et publié en France en 1974 après la réalisation du film (1973) dont il reprend le titre... bien que le soleil vert n'y joue aucun rôle !

Comme dans le film, l'action du roman se déroule dans une ville de New York polluée et surpeuplée car trente-cinq millions s'y entassent.

Si la nourriture pose problème (elle est de très mauvaise qualité et les prix augmentent constamment), c'est surtout l'eau qui est à l'origine des émeutes : elle est rationnée et manque souvent même totalement, les gens n'ont plus rien à boire !



L'histoire

Le roman fonctionne comme un roman policier traditionnel : un jeune homme pauvre cambriole un riche appartement et, surpris par son habitant et cédant à la panique, il le tue.

Le héros du roman, l'inspecteur Andrew Rush (surnommé Andy), mène une enquête pour découvrir l'identité de l'assassin ; celui-ci, pour échapper à la police, erre à travers un New York livré à la promiscuité, la pauvreté et la violence.

En fait, l'enquête a moins d'importance que le parcours des différents personnages qui permet au lecteur de découvrir tous les aspects de l'univers effroyable dans lequel ils sont obligés de vivre.

La situation d'Andrew va d'ailleurs considérablement se dégrader à la fin du roman.



Les personnages

Le roman compte trois personnages importants : l'inspecteur Andrew Rush, Shirl et Billy Chung, le jeune assassin.

L'inspecteur présente des différences notables avec celui du film (différences que je ne détaillerai pas pour laisser au lecteur le plaisir de les découvrir).

Shirl ne joue qu'un rôle secondaire dans le film mais dans le roman, après la mort du riche résident dont elle est la petite amie (non, elle ne fait pas partie du mobilier !), elle décide de partager la vie d' Andrew.

L'assassin, Billy Chung, qui n'apparaît pas dans le film, est une victime des circonstances et tente désespérément de survivre dans des zones de non-droit.

Quant à Sol, son rôle est bien moins important dans le roman : compagnon de chambre d'Andrew, il est surtout là pour dénoncer l'explosion démographique qui est à l'origine de la situation catastrophique dans laquelle se retrouve l'humanité ; on fait d'ailleurs brièvement connaissance au cours du roman avec les Belicher, des parents qui ont sept enfants et un huitième en route !



Le film, dramatisation du roman

Richard Fleischer a accentué les aspects dystopiques de la société présentée dans le roman ; les hommes ne sont plus considérés en effet comme des êtres humains, ils sont devenus des choses, des objets : Shirl fait partie du mobilier, les émeutiers sont traités comme des déchets, les corps sont transformés en nourriture…

Dans cet univers, la mort apparaît évidemment comme une délivrance : la séquence concernant la mort de Sol est absolument magnifique et bouleversante.

La boucle est bouclée dans cette ultime transformation du capitalisme : l'homme, après avoir été une machine à produire (travail à la chaîne) puis une machine à consommer (matraquage publicitaire, objets à la durée programmée,..), est devenu un produit à consommer.



Pour conclure, on dira que ce roman mérite d'être lu : on ne s'y ennuie pas une seconde, les personnages sont bien caractérisés, on y retrouve l'ambiance oppressante du film et on a plaisir aussi à découvrir les différences qu'il présente avec ce dernier.

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Soleil vert

Lecture captivante dans laquelle on découvre un monde empli de misère et de souffrance, monde qui n'est autre que notre futur...

Même si ce livre a été écrit en 1966, les problématiques abordées restent d'actualité : vieillissement de la population, criminalité croissante, réchauffement climatique, contrôle des naissances, épuisement des nappes phréatiques,... Ces thèmes, que nous connaissons très bien, apportent au roman un aspect réaliste qui fait froid dans le dos.

Je reste tout de même déçue de la fin, extrêmement frustrante, notamment au regard du manque de développement de la relation Shirl / Andy...
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Soleil vert

Excellent roman d'anticipation. Avec "Soleil vert", le thème anticipation prend tout son sens: Lorsque l'on voit la situation dans certaines mégalopoles de ce monde comme Le Caire, Manille, Shangaï ou Bombay, on se trouve très proche de la ce qui est dépeint dans ce magnifique roman de Harry Harrison. la surpopulation touche à peu près tous les continents de notre planète et tous les problèmes dûs aux changements climatiques, pollution des terres et des mers, extinction de nombreuses espèces animales, problèmes endémiques de famine y sont relatés.

Ce roman est un must et le film qui en a été fait par Richard Fleischer est d'une terrible actualité!
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Soleil vert

On dit tout le temps : "le livre est mieux que le film", et, je me suis souvent demandé si l'inverse était possible ? Bon bah voilà : ils ont des points communs mais je n'ai pas trouvé dans le livre ce qui fait le grand intérêt du film. Ce qui sauve, pour moi, ce livre (le génie de l'auteur) c'est qu'il a été écrit en 1966, et que l'auteur a eu cette vision noire du passage à l'an 2000 que la réalité rattrape là aussi : sécheresse, surpopulation, problèmes d'eau et d'énergies. Enfin, s'agissant de l'enquête de police, on a rarement fait plus inconsistant, mais sans doute n'était-elle qu'un prétexte.
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Soleil vert

Comme je le disais à mon mari, je suis en train d'écouler un peu les livres de ma PAL en ce moment avant d'en acheter de nouveaux (mais bon, je crois que je craquerai avant...). Bref, cela faisait un petit moment que celui-ci me faisait de l’œil mais j'attendais d'être au top de ma forme avant de m'y plonger dedans, chose que j'ai d'ailleurs bien faite.



Ici, plusieurs histoires se déroulent en parallèle mais celle qui est commune à tous les personnages de ce livre est qu'ils souffrent tous du manque de nourriture, de l'eau qui est rationnée et de logements insalubres (quand ils ont la chance d'en avoir un). C'est dans la ville New-York et ses alentours que se déroule cette histoire. Nous sommes fin 1999 et les prophètes les plus pessimistes prévoient la fin du monde pour le début de l'an 2000. Le climat se dérègle de plus en plus, faisant parfois souffrir la population d'horribles journées de canicule et, quelques temps après, les accablant de neige et d'un temps glacial.

Andy Rush est l'un des policiers de cette ville et lorsqu'il se voit confier la résolution du meurtre d'O'Brien, plus connu sous le nom de Big Mike, un homme craint et respecté dans le milieu des affaires (et pas des plus claires qui soient si vous voyez ce que je veux dire) et richissime au possible, Andy n'y voit d'abord pas grand intérêt. Pourquoi ce meurtre aurait-il plus d'importance que tous les autres qui se déroulent chaque jour et auxquels la police n'y accorde pas plus d’intérêt que quelques semaines d'enquête. Pourtant, les ordres qu'Andy reçoit sont on ne peu plus clairs : il doit élucider ce crime coûte que coûte ! L'intérêt pour cette affaire va, cependant, aller crescendo, lorsqu'il rencontrera, la dernière conquête en date d'O'Brien, Shirl Greene, et qu'il en tombera éperdument amoureux. Mais comment une fille comme elle, habituée à vivre dans le luxe et l'opulence, pourrait-elle se contenter d'un modeste salaire de flic et de partager un modeste deux-pièces avec son col locataire, Sol, un homme d'un certain âge mais qui n'est pas dépourvu de sagesse, d'un certain bon sens mais qui est surtout extrêmement attachant ? Et pourtant...Mais...



Bref, je ne vous dirai pas tout, ne pouvant que vous inciter à venir découvrir cet ouvrage par vous-mêmes ! Ouvrage de de science-fiction, certes, mais qui pourrait très bien devenir réalité, et bien plus tôt que l'on ne le pense, même si cela ne s'est pas déroulé en l'an 2000 !

Une écriture fluide et un scénario extrêmement bien ficelé et entraînant ! A découvrir !
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Soleil vert

Titre totalement inconnu pour moi. Il semblerait qu’il ait été adapté au ciné, je n’en ai jamais entendu parler. Le titre et la mention anticipation ont suffi pour que je m’y lance.



L’avant-propos reste le plus intéressant des 2h20 de mon écoute. L’auteur nous y explique être un expert au niveau climatique. Du coup, je pensais avoir une dystopie sur ce sujet. Au final, je me suis retrouvée avec un roman policier assez basique dans un univers futuriste. Cela se passe dans le « futur » en 1999 (pour rappel, le livre a été publié en 1967) à New York sous une canicule mortelle avec des stocks d’eau limites et une grande majorité des gens au chômage. Voici le fond qui est assez peu développé malgré de bonnes idées. Pour la forme, je l’ai trouvé très brouillon, on alterne le récit entre plusieurs personnages dont le flic chargé de l’enquête et le meurtrier. Malgré un audio assez court (environ 6h), j’ai abandonné cette écoute au bout de 2h20 car je finissais par m’endormir tant je m’y ennuyais.



Comme vous l’aurez compris, ce roman n’a pas été la bonne découverte attendue. Dommage car l’avant-propos était vraiment intrigant mais l’auteur s’est perdu en cours de route, à moins qu’il n’a pas choisi la bonne forme pour lancer son cri d’alerte. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je continue mon furetage.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Soleil vert

Soleil vert sonnait à mes oreilles comme un classique de la SF, au même titre qu’un Fahrenheit 451.

Après ma lecture et quelques recherches, je réalise que cette réputation vient principalement de l’adaptation cinématographique, apparemment une belle réussite. Pour ce qui est du roman…



Pure œuvre d’anticipation, Soleil vert décrit ce que pourrait devenir notre monde en quelques décennies, sous l’effet de la surpopulation et de l’épuisement des ressources. Publié en 1966, l’auteur place l’action à l’aube de l’an 2000, exploitant judicieusement la symbolique autour de cette fin de millénaire. Cette action est centrée sur les États-Unis, et tout particulièrement Manhattan, dans la ville de New York.





Dès le prologue, Harry Harrison annonce la couleur : la surpopulation et la surconsommation sont les grands fléaux de notre société, et il va nous expliquer pourquoi. Il l’explique très bien en fait, en y consacrant le dernier quart du roman, qui délivre le message. Plus qu’un message, un discours. Un discours long, argumenté et explicite. Un discours tel que savent en produire les organisations écologiques.



Quid du roman ? C’est là où le bât blesse.

Quel ennui ! Du début à la fin, une platitude démoralisante. Pas une lecture difficile, car le style est simple et l’écriture correcte, du moins en surface. Mais pour ce qui est de l’intrigue ou des personnages, c’est l’incompréhension totale…



Comme annoncé par le résumé, l’intrigue est traitée façon polar, avec un policier en guise de personnage principal à qui l’on confie la tâche de retrouver l’auteur d’un meurtre.

Malheureusement, rien ne fonctionne dans cette histoire :

- La narration alterne entre différents personnages et leurs trames respectives ce qui ne permet pas de faire corps avec le personnage principal.

- L’auteur lance un certain nombre de thèmes et d’intrigues qui semblent prometteurs au début : corruption dans les hautes sphères, dichotomie entre les nantis et la populace, enquête proprement dite (jeu du chat et de la souris), intrigues liées à des personnages secondaires tels que l’amante, son garde du corps, le gardien, le colocataire… Autant de pistes qui auraient pu être exploitées pour tirer une histoire intéressante, mais toutes s’avèrent décevantes.

- Tout à la fin, l’auteur tente de rejoindre les petits bouts des trames qu’il a laissé vivoter. Le résultat donne au plus un sentiment d’artificialité.



À vrai dire, dans ce roman, l’ambiance est meilleure que l’histoire. L’auteur n’a de cesse de décrire cette atmosphère suffocante, de chaleur et de crasse, ainsi que les innombrables détails sur la vie quotidienne éprouvante de citadins. Mais même cet aspect a fini par me lasser, car trop répétitif.





Pour finir sur une note positive, il faut reconnaitre à l’auteur la justesse de son message !

Un message écologique qui peut paraître convenu en 2023, mais cela ne fait que confirmer la justesse de la vision de l’auteur, il y a de cela presque quarante ans…

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Soleil vert

New-York, dans le futur, en 1999 (le roman a été publié en 1966). La Terre est surpeuplée, les ressources naturelles s'épuisent les unes après les autres : plus de charbon, plus de pétrole, la plupart des espèces animales ont disparues ou sont sur le point de l'être, la nourriture et l'eau sont rationnés... Bref, l'avenir s'annonce bien sombre.

On suit les pas d'Andy Rusch, un flic de Manhattan chargé d'enquêter sur le meurtre d'un caïd de la pègre, et de Billy Chung, l'assassin dudit caïd.



Les amateurs de roman policier peuvent passer leur chemin. le propos d'Harry Harrison est de tirer l'alarme sur le risque de surpopulation mondiale et l'enquête n'est au final qu'un prétexte pour suivre la vie d'un flic dans ce monde en délquescence.



Et le Soleil Vert, dans tout ça ? Ne le cherchez pas, il a été inventé par les scénaristes du film et ne figure pas dans le roman. Tout ceux qui, comme moi, auraient vu le film risque donc d'être déçu. le roman n'a pas réellement d'intrigue. On suit quelques personnages qui partent de nulle part et finissent par y retourner. Ce n'est pas franchement passionnant.



Restent les problèmes liés à la surpopulation qui peuvent faire réfléchir. Même si le monde dans lequel nous vivons est loin de ressembler à celui décrit par Harrison, l'appauvrissement des ressources naturelles et la difficulté à nourrir une population sans cesse croissante est un problème auquel nous faisons déjà face et qui ne fera que s'aggraver avec le temps. le propos du roman reste très actuel.



Toutefois, aussi intéressantes que soient les thématiques abordées, 350 pages c'est un peu long quand il n'y a pas vraiment d'histoire. le roman est une version longue d'une nouvelle parue dans le magazine Impulse. Sans doute est-elle plus intéressante dans ce format.
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Soleil vert

Le hasard a voulu que je me mette à lire "Soleil vert" deux jours avant la fameuse date "du dépassement", celle au delà de laquelle la consommation en ressources naturelles de l'humanité excède celles que la planète est capable de régénérer. Or, s'il a été écrit en 1966, jamais un bouquin ne m'aura paru aussi actuel...



Au début pourtant, Soleil vert a plutôt des allures de roman d'anticipation vaguement post-apocalyptique, sauf qu'il n'y a pas eu d'apocalypse. Dans un New-York où la surpopulation est devenue problématique, c'est l'été, il fait très chaud, l'eau et la nourriture sont rationnées. Nous y suivons plusieurs personnages, tentant chacun de survivre à leur façon: Andy, simple flic; Billy, jeune homme débrouillard; Shirl, compagne d'un riche homme d'affaires. Trois personnages issus de milieux différents donc, qui ne le savent pas, mais dont les destins vont être amenés à se croiser très vite.



Contrairement à ce que le résumé laissait penser, il n'y a pas réellement d'enquête dans Soleil Vert. Le meurtre n'est qu'un prétexte pour lier les protagonistes, que l'on suivra tout à tour, chacun de leur côté. La véritable intrigue, on s'en rend compte très vite, gravite plutôt autour de la pénurie de ressources et des conséquences (et dérives) qu'elle entraîne, avant d'évoquer de plus en plus profondément les causes de cet état de fait.

Et l'on se découvre, sans trop savoir comment, en plein discours écologique, sur la nécessité d'agir avant qu'il soit trop tard, sur ce qu'il aurait pu être fait, sur pourquoi rien n'est jamais fait ; laissant, encourageant même carrément, les hommes continuer à consommer toujours plus. A cet instant, le lecteur quitte la fiction et l'anticipation pour se retrouver dans un présent bien réel, et face à un futur peut-être plus proche qu'il ne le croit. Et ce ne sont pas les solutions proposées dans le livre qui vont le rassurer. A l'époque où il a été écrit, la question de la contraception était logiquement plus sensible qu'aujourd'hui, mais les arguments nauséabonds des manifestants anti-avortement sont globalement les mêmes que ceux de la "manif pour tous", preuve que si les choses progressent, elles progressent encore trop lentement... La bonne nouvelle, c'est que si Harry Harrisson s'est montré plutôt visionnaire, on en est pas encore au stade dépeint dans son roman. Reste qu'au train ou on va, on a l'air plutôt mal barrés.



Bref, on suit le quotidien d'Andy et son colocataire Sol, Billy, Shirl et son garde du corps, dans une ville qui part peu à peu en vrille au gré des privations, des émeutes qui s'ensuivent et du manque de logements. La misère est partout (sauf, naturellement, chez les riches, et encore même la fortune de ceux-ci ne peut les mettre à l'abri d'un revers changeant totalement la donne), l'auteur nous la décrit en permanence, en long, en large et en travers. Soleil vert n'est finalement qu'une plongée en apnée dans un monde fort peu reluisant, mais bien construit, cohérent, peuplé de personnages crédibles et très humains dans leurs imperfections. Et c'est ce qui rend la lecture plaisante, accrocheuse même, malgré le manque flagrant d'action.

Car, finalement, il ne se passe pas grand-chose.

Soleil vert, ce sont des tranches de vie, d'abord dans la canicule estivale puis sous les neiges hivernales, mais pas beaucoup plus. "L'enquête" qui sert de pseudo fil-rouge se résout pour ainsi dire toute seule, sans jamais avoir occupé de vraie place dans l'histoire, (). La situation finale est exactement la même qu'au début. Le monde, et (), n'ont pas changé.

C'est peut-être cette absence d'évolution () qui laisse une vague impression de "tout ça pour ça". Comme si l'auteur était parti au début sur un polar futuriste, et avait laissé en route le côté polar pour se concentrer sur le message qu'il voulait faire passer.



Au final, on lira surtout Soleil vert pour son contexte, son univers et ses personnages, plus que pour son histoire.
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Soleil vert

Je garde encore en mémoire aujourd'hui quelques images fortes du film que j'avais vu à sa sortie en 73. Trouvant le livre en tête de gondole, j'ai éprouvé la curiosité de les retrouver. De ce point de vue, j'ai été déçu. le livre est beaucoup moins fort et une bonne partie y est consacré à une histoire policière banale. Il n'est cependant pas mauvais, bien au contraire, mais il souffre de la comparaison. La date de 1999 fait sourire, mais il faut reconnaitre que les thèmes développés par l'auteur en 1966 n'étaient pas aussi actuels qu'ils le sont aujourd'hui et qu'à quelques détails près son récit a très bien vieilli. La lecture est fluide et agréable.

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Soleil vert

Lire Soleil Verte en pleine canicule/sécheresse, c'est se plonger dans un univers terrifiant où l'on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait.

Le point fort de ce roman c'est clairement l'ambiance terrible et oppressante dans laquelle évoluent les personnages. La civilisation telle qu'on la connait n'existe plus, les ressources naturelles se sont taries et les gens doivent lutter pour survivre.

Les personnages sont très attachants (même Shirl à sa manière) et on frissonne pour Andy qui risque sa vie tous les jours dans cet environnement devenu hostile.

Le point faible, c'est peut-être le scénario un peu léger. Comme cela a été dit dans d'autres commentaires, l'enquête d'Andy n'est qu'un prétexte pour développer la misère dans laquelle évolue les personnages et comment chacun se débrouille pour survivre.



Mais Soleil Vert est une lecture passionnante. Et quand on sait qu'elle a été écrite il y a près de 40 ans, on ne peut que s'interroger sur la trajectoire que nous suivons en tant qu'être humain usant les ressources naturelles de notre planète. Car, Soleil Vert interroge sur la consommation des ressources, sur le modèle agricole à adopter, sur la surpopulation et le modèle familial...

C'est une SF accessible que je conseille à tous.
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Star smashers of the galaxy rangers

Lu en anglais.



Deux amis Chuck et Jerry, génies et sportifs tous les deux, inventent par hasard un appareil, à base de fromage, permettant un transfert trans-dimensionnel, un genre de téléportation. Aussitôt, ils le testent, avec leur amie Sally, en utilisant un avion. Bang ! il se retrouvent sur Titan, la lune de Saturne, à combattre des monstres. Nouvel essai ! Et les voilà dans un autre système solaire au milieu de combats entre deux races extraterrestres. Et, ce n'est pas fini ! En peu de temps, voilà qu'ils se retrouvent dans une organisation, les Galaxy Rangers, pour essayer de mettre fin à la menace dont les Lortonoi, une espèce d'extraterrestres extrêmement puissante, posent à la galaxie toute entière.



Ce livre est une parodie des romans de space opera, surtout ceux d'Edward Elmer "Doc" Smith. Les bons sont incroyables, les méchants diaboliques, et les moyens mis en cause, pharamineux.



Comme je suis amateur de space opera, je me suis retrouvé à sourire dans ce récit avec ses exagérations et son humour.



J'ai aimé, même si j'ai trouvé l'exercice plus divertissant qu'intéressant.

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Soleil vert

Soleil vert, Make room! Make Room ! en version originale, tire son titre du film et c'est bien dommage car cet élément du film n'est pas présent dans le livre. Ainsi, Harry Harrison nous propulse dans un New York futuriste en surpopulation de 1999, le livre a été écrit en 1966. Cette histoire décrit un monde où le profit a épuisé toutes les ressources fossiles et où le changement climatique est une réalité. Le désert gagne de plus en plus de terrain, l'eau se raréfie et les températures atteignent des sommets. Bien entendu, le changement climatique créée des pénuries de nourritures et d'eau.



Le roman débute sur une discussion entre Andy, policier, et son collataire, Sol. Dès le début de l'histoire, le point cruciale est la nourriture, enfin, son manque. En effet, la distribution de nourriture est régulée, précaire et la survie se doit au pauvre ration que les personnes arrivent à obtenir. C'est à cause de cette état de quasi famine, Billy Chung va tenter de cabrioler un riche : Mike O'Brien. Malheureusement, le vol se solde par un meurtre. Andy va se trouver assigner personnellement sur cette enquête car "Big Mike" était un membre important du marché noir et de ce fait, ce meurtre inquiète ses amis haut-placés. Lors de l'enquête Andy va rencontre Shirl, l'ancienne concubine de Mike. Andy va s'amouracher à Shirl, qui elle, verra une porte de sortie. Cette dernière va s'installer chez Andy, ainsi va commencer une étrange cohabitation entre Sol, Andy et Shirl.



L'attrait de ce roman est que la critique de la société n'est pas porté par l'élément déclencheur : le meurtre de Big Mike, mais par la relation que les personnages entretiennent entre eux. Le récit ne reste pas focalisé sur le problème climatique mais, peu à peu, on sent le problème de la



Soleil vert est une histoire qui sonne étrangement familière à notre situation actuelle et qui raisonne à l'actualité religieux de certains pays. Je vous invite à découvrir ce classique.

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Soleil vert

New York août 1999 Andrew Rusch recherche le meurtrier de O'Brien, magnat du marché noir.

Au cours d'une enquête mouvementée il découvre le terrible secret sur lequel se fonde la puissance des maîtres du futur.

Impossible d'en dire beaucoup plus sans déflorer les clés du récit.

Mais ce roman, adapté au cinéma avec Charlton Heston dans le rôle principal est un voyage inquiétant au cœur d'un avenir possible.

Il est un des titres majeurs de la science fiction moderne.
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Soleil vert

Ayant regardé un extrait du film il y a quelques années, j'ai eu envie de lire le livre. Contrairement au film, l'action est censé se déroulait en 1999, et donc se déroule dans un futur pas si lointain de la date d'écriture du roman. Dans le roman, la principale préoccupation est la question de la surpopulation, la question écologique et les enjeux politiques qui y découlent ne sont traités que secondairement. L'enjeu écologique est d'ailleurs surtout vu comme une conséquence directe de la surpopulation et non comme une réelle remise en question de la gestion du monde. C'est ce traitement un peu trop centré sur l'aspect de surpopulation qui m'a un peu déçu, mais il permet au moins de se rendre compte des préoccupations d'un passé finalement pas si lointain.



Le roman alterne entre deux personnages : d'une part le "héro" du roman et son entourage, se composant de Sol, une personne âgée qui a connu le temps d'« avant » la surpopulation et, un peu plus tard, de Shirl, sa petite amie. J'ai bien aimé ce trio car c'est à travers lui qu'on ressent le plus les enjeux et problèmes de leur monde. Beaucoup de préoccupations sont contemporaines, en particulier celui de la gestion des terres agricoles et de l'artificialisation. Même si les causes ne sont pas les mêmes, comme je l'ai déjà mentionné plus haut. Dans le roman, ce manque de terre agricole est directement lié à la surpopulation qui entraine des besoins de nourriture toujours plus important. Aujourd'hui, le problème de l'alimentation ne découle pas tant d'une surpopulation (d'ailleurs, la population prédite par le livre aux Etats-Unis et jugée comme catastrophique a été atteinte ces dernières années) que d'un gâchis important de nourriture, d'une mauvaise répartition et d'une artificialisation massive des terres agricoles (notamment pour les immenses lotissements pavillonnaires ou encore plus immenses zones commerciales).



L'autre personnage avec lequel alterne le roman est Billy Chung, qui subit beaucoup plus les conséquences de la surpopulation, obligé de survivre en volant et en squattant des endroits. On ressent à travers lui ce dualisme très marqué entre une classe plus aisée de la population (à laquelle appartient le trio) et une classe extrêmement pauvre qui est obligé de redoubler d'inventivité pour survivre. J'ai cependant trouvé que cet aspect aurait pu être un peu plus approfondie. Je ne me suis pas suffisamment attaché au personnage ni à m'imaginer au mieux ses conditions de vie.



D'une manière plus générale, ce roman reste très intéressant à lire. L'adaptation cinématographique apportant une réactualisation de l'intrigue et des enjeux, correspondant plus aux préoccupations actuelles.
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Le problème de Turing

Brian Delany est un jeune génie qui vient de créer la première intelligence artificielle, le Saint Graal des informaticiens. Mais une équipe, d'hommes de main, envahit son laboratoire pour voler ses notes, son matériel, dont son prototype, et éliminer tous les témoins dont lui-même. Il réussit à échapper de justesse à la mort, mais il est très grièvement blessé dont une balle à la tête. Comme il est irremplaçable pour ses recherches en IA (Intelligence artificielle), on n'hésite pas à utiliser des mécanismes expérimentaux pour essayer de réparer son cerveau et surtout lui redonner accès à sa mémoire.



Brian pourra t'il reconstruire ses recherches et son prototype et ainsi damner le pion à ses agresseurs ?



Le roman s'attarde en premier sur la reconstruction du cerveau et de la mémoire de Brian en s'aidant de techniques de pointe de chirurgie et d'informatique, Ensuite, on a une belle présentation de l'intelligence artificielle, la vraie.



Depuis plusieurs années, le terme IA est galvaudé, car il est vendeur (publicité) et ne représente le plus souvent que le traitement (analyse par programmation) d'un très grand ensemble de données, et basé sur des corrélations.



Marvin Minsky, le co-auteur, est un des gourous de l'intelligence artificielle.



Comme je suis informaticien et que l'intelligence me fascine, j'ai beaucoup aimé ce roman de science-fiction, des sous-genres hard science et cyperpunk.
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Soleil vert

D'abord Soleil vert, c'est quoi ? C'est un roman paru aux US en 1966 sous le Titre Make Room ! Make Room ! Le roman est alors adapté en film en 1973, sous le nom de Soylent Green, en raison du fameux biscuit protéiné dont il est fait mention dans le roman ainsi que dans le film (où le réalisateur c'est d'ailleurs donné certaines libertés). Le film en France sort en 1974, sous le nom de Soleil Vert, parait la même année le livre affublé du même nom. Cette première traduction faite par Emmanuel De Morati a été entièrement revu en 2014 par Sébastien Guillot. N'ayant pas lu le livre auparavant, je ne peux pas dire ce qu'apporte cette nouvelle traduction. La couverture, elle, par contre est magnifique et relate très bien l'ambiance du livre...



La suite sur le blog ...
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Soleil vert

Bien écrit, rythmé, et globalement très actuel, Soleil Vert a toute sa place dans les classiques de la SF. Plus encore, et c'est ce qui fait sa force, il n'a pas pris une ride ! A ranger aux côtés des Monades urbaines de Silverberg.



La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Soleil vert

Un roman qui fait partie des classiques à priori, surtout depuis la sortie du film adapté librement en 1973.



Réellement adapté, car comme il arrive assez souvent, seul le lieu et l'ambiance liée aux problèmes de surpopulation sont communs. Le reste n'a vraiment rien à voir.



Je me suis assez ennuyé, je n'y ai pas trouvé grand intérêt si ce n'est peut-être légèrement sur la seconde partie arrivant après plus de 200 pages avec les réflexions de Sol, le colocataire du personnage principal sur la surpopulation et la contraception. Mais ceci ne représente qu'un passage d'une quarantaine de pages.



Bref, les films adaptés de livres sont souvent des déceptions, en voici l'exception qui en confirme la règle.

Nous sommes loin des chefs d'œuvres de la science fiction.
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