Avant de devenir porte-flingue de la NRA, feu Charlton Heston était un acteur. Dans sa filmographie, quelques films ressortent comme Ben-Hur pour lequel il obtint un Oscar, La planète des singes, Les dix commandements et Soleil vert.
Soleil vert est la traduction approximative de Soylent green qui est lui-même une traduction libre et une adaptation du roman de Harry Harrison, Make room! Make room!
Comme on le comprend dans le trailer*, une grande partie de l'intrigue du film tourne autour de la nature du Soylent Green que Charlton Heston révèlera dans une séquence marquante du 7ème art. Le Soylent green est un produit vendu par la multinationale monopolistique Soylent company et uniquement le mardi - 2002 sera l'année où le « Lundi, des patates, mardi, des patates, mercredi, des patates, jeudi, des patates, vendredi, des patates, samedi, des patates et le dimanche, jour du seigneur, on mange des patates au beurre » sera remplacé par le « Lundi, des patates, mardi, du Soylent Green, mercredi, des patates, jeudi, des patates, vendredi, des patates, samedi, des patates et le dimanche, jour du seigneur, on mange des patates au beurre ».
Cette partie de l'intrigue est une pure invention du scénariste du film qui, en plus de déplacer l'action en 2022 au lieu de 1999, a ajouté au scénario le secret entourant le Soylent Green.
Le livre** de Harry Harrison, auteur également de la série du Rat en acier inox dans sa version française et de Le problème de Turing avec Marvin Lee Minsky, spécialiste de l'intelligence artificielle, est une honnête et désuète variation sur la survie dans un monde apocalyptique dans lequel les ressources (eau et nourriture) sont rationnées, le chômage de masse, les émeutes d'affamés légion, l’opulence de quelques privilégiés indécente, … Dans la même veine, un Tous à Zanzibar de John Brunner vaut davantage le détour.
À noter qu’une start-up américaine*** commercialise du Soylent depuis quelques années - une entreprise européenne vendait du Joylent, une espèce de Soylent européen, mais elle a du changer de nom pour attaquer le marché américain. Évident clin d’oeil au film, le soylent est un produit nutritionnel conçu selon son créateur pour économiser du temps et supprimer la contrainte de cuisiner. Grâce à des entreprises comme Soylent et d'autres vendant ce type de produit, désormais, c'est « Lundi, du Soylent, mardi, du Soylent, mercredi, du Soylent, jeudi, du Soylent, vendredi, du Soylent, samedi, du Soylent et le dimanche, jour du seigneur, on mange du Soylent vert ». Vive les patates !!!!
* https://www.youtube.com/watch?v=rVqBTg5L6WU
** Pour le lectorat français, Make room! Make room! a été retraduit en 2014 par Sébastien Guillot - personnellement c’est la première traduction de Emmanuel De Morati que j’ai lu.
*** https://www.soylent.com/
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Harry Harrison est surtout connu pour « Soleil vert » – roman que je n'ai pas encore lu. À vrai dire, si je n'étais pas tombé par hasard sur le livre d'or qui lui était consacré, je n'aurais pas eu l'idée de chercher un de ses textes. J'ai de ce fait l'opportunité de voir ce qu'il a dans les tripes.
Seule la nouvelle « Ta croix dans le désert des cieux » fut paru dans d'autres éditions (« Loin de Terra » - Denoël, Présence du futur / « Nouvelles des siècles futurs » Omnibus). Toutes les autres sont inédites.
« Capitaine Shizo » (« Captain Bedlam » - 1957).
Si Bedlam évoque un célèbre hôpital psychiatrique basé à Londres, le capitaine n'est pas fou. J'ignore les raisons du changement de nom lié à la traduction. Concernant la nouvelle en elle-même, on sent une certaine fébrilité dans l'écriture. L'histoire est assez plaisante et colle à l'époque où les humains rêvaient des étoiles.
« Ta croix dans le désert des cieux » (« The streets of Ashalon » - 1962)
Merveille des merveilles. Cette nouvelle est un petit bijou. Écrite pour le magazine dirigé par Algis Budrys, nous avons un missionnaire parti sur une planète pour convertir le peuple d'extraterrestres. Questionnement sur la place de la religion chez les hommes, de la religion par apport à la science, ce récit est excellent.
« Sauvetage » (« Rescue operation » - 1964)
Encore une merveille. L'action se déroule dans l'Ex-Yougoslavie (Croatie plus exactement). Un extraterrestre échoue en mer Adriatique.
« Mozart assassiné » (« Mute Milton » - 1966)
Un texte qui ne fait pas spécialement partie de la SF, mais un beau récit sur le racisme aux États-Unis d'Amérique.
« C'est un crime » (« A criminal Act » - 1967)
Petit faux pas ici. Écrit sous le coup de la colère, ce texte a un côté naïf. Je l'ai trouvé décousu et l'histoire qui pourrait être une dystopie n'est pas intéressante.
« Des raisons au meurtre d'un homme » (« From fanaticism, or for reward » - 1968)
Encore un récit d'action, comme la précédente, mais ici, mieux réalisé. Toutefois, je n'ai pas été plus emballé que cela.
« Défenseurs de la vie » (The life preservers - 1970).
Sous le signe de la guerre, ce texte va se diriger vers la médecine. J'ai plutôt bien aimé.
« Lourde tâche » (« Heavy duty » - 1970).
Voilà une belle nouvelle sous fond de colonisation d'une exoplanète.
« Brigade des morts » (« The ghoul squad » - 1969)
Un récit qui n'est pas a proprement parlé de SF, mais qui emprunte quelques technologies pour justifier un monde futuriste. L'idée de faire un récit sur la greffe d'organe est intéressante. Rajoutons à cela que le texte est bien plaisant.
« Le meilleur des mondes… pour qui ? » (« Brave newer world » - 1970)
Harry Harrison reprend le principe « Le meilleur des mondes » à sa sauce, sous une trame d'enquête policière.
« Une journée bien gagnée » (« An honest day's work » - 1973)
La dernière nouvelle m'a laissé de marbre. L'idée est de rendre hommage à un homme de basse besogne et d'en faire un héros. Dispensable.
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Je ne connaissais qu'un détail du film adapté de ce roman : la révélation finale, et bien il se trouve qu'elle n'est pas originaire du roman mais du scénario, j'ai donc attendu en vain. Ce n'est pas bien grave car le déroulement du roman lui m'a convaincue. J'ai du mal à croire qu'il date vraiment de 1966, l'auteur avait des décennies d'avance sur nos préoccupations actuelles : surpopulation et surconsommation des ressources. Le prologue a lui seul est glaçant. 55 ans plus tard, nous nous dirigeons plein gaz vers ce monde infernal. Les signaux d'alerte se multiplient année après année. Et pourtant ce matin encore, la grande préoccupation aux informations : est-ce que la "croissance" tiendra les objectifs annuels fixés ? C'est d'un ridicule. J'en aurais ri si ce n'était pas dramatique...
Merci
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Je crois qu'il était remarquable, et assez prémonitoire, d'écrire dans les années 1960 une dystopie fondée non sur une forme de totalitarisme politique mais sur un épuisement des ressources naturelles conduisant une population trop nombreuse à survivre dans une misère noire. Malheureusement, l'écriture bavarde, dispersée du roman n'est pas à la hauteur de l'idée originale - ni d'ailleurs du film de Richard Fleischer qui en sera adapté, beaucoup plus puissant. De l'œuvre de Harrison, on peut retenir la description minutieuse d'un New York devenu été comme hiver un bidonville infernal, et de trop rares aperçus sur la situation globale aux USA et dans le monde. L'enquête policière qui forme la trame générale du roman, en revanche, est quelconque pour ne pas dire ennuyeuse - sans parler des nombreuses intrigues secondaires qui affectent des personnages auxquels on ne s'attache guère. Avertissement enfin aux cinéphiles : le film va plus loin dans l'horreur et dans la réflexion, vous ne trouverez pas grand-chose de plus dans le roman - dont hélas je crois que vous pouvez vous passer.
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Ce livre est une petite perle, découverte grâce à une critique d'Apophis, et que j'ai eu la chance de trouver d'occasion chez un bouquiniste. Harry Harrison, l'auteur trop mal connu de Soleil vert, nous livre ici une fort recommandable histoire d'échec spatial, façon hard-science digeste, et qui m'a laissé pantois plus d'une fois tant le bonhomme est visionnaire dans les technologies qu'il décrit. Ajoutez à cela une réelle habileté dans la narration, une vision sans concession des relations entre les politiques, les militaires et les scientifiques, et enfin un suspense très bien mené, et vous comprendrez pourquoi j'ai passé un excellent moment en compagnie de l'équipage et de Mission Control. À rapprocher bien sûr de l'excellent Voyage, de Stephen Baxter, plus ambitieux et plus récent, mais dans la même veine.
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Nous sommes à New York en 1999. Mais attention, c’est un roman futuriste, vu qu’il a été publié en 1966 ! 30 ans après son époque, l’auteur imagine qu’à l’aube du 21ème siècle, les êtres humains – ou juste les Américain.e.s – ont épuisé la quasi-totalité des ressources de la planète : à New York, la population a à peine de quoi se nourrir, boire, se doucher… La ville est surpeuplée est en proie à la misère et à la criminalité.
On découvre cet univers en suivant le policier Andy Rusch dans une enquête pour meurtre : un homme d’affaires louche s’est fait descendre et ses collègues de criminalité mettent la pression à la police pour résoudre l’affaire.
Il m’a fallu quelques dizaines de pages pour rentrer dans ce roman sombre et sale, mais une fois dedans je l’ai dévoré ! C’est glauque et pessimiste à souhait et malheureusement si ce n’était pas la réalité de 1999, ce n’est sans doute pas loin de ce que l’humanité vivra un jour…
Toutefois, j’étais ravie de lire ce roman car j’avais vu il y a bien longtemps son adaptation en film. Sans rien spoiler, la chute du film était fantastique, donnait tout son sens à l’univers. J’ai attendu la chute dans le roman… et elle n’est jamais venue !
L’intérêt du roman réside juste dans son histoire et dans la critique de la gestion humaine pour en arriver là (croissance démographique, je-m’en-foutisme environnemental…). Mais du coup, je ne comprends pas le titre en français, qui n’a de rapport avec rien de tout ça ! Le titre VO « Make Room ! Make Room ! » a beaucoup plus de sens (avec ou sans chute, d’ailleurs).
Je suis donc pas mal déçue, je vais me renseigner pour en savoir plus sur le film et comprendre pourquoi il a pris un autre parti que le roman en allant plus loin que lui.
A part cette attente déjouée, j’ai bien aimé ce roman d’anticipation, qui en a sans doute inspiré de nombreux autres par la suite !
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Grand classique de l'anticipation, Soleil Vert dépeint un monde surpeuplé, dans lequel, dans un New York insalubre, l'accès à la nourriture et à l'eau devient le problème majeur des populations. Au milieu de ce chaos, une poignée de personnages tentent de survivre à la canicule, à une enquête policière qui s'embourbe, ou à la perte de leur train de vie... Publié en 1966, l'intrigue se situe en 1999. Ce qui est frappant, dans ce livre, c'est la sensation d'absolu désenchantement qui s'en dégage. La terre est surpeuplée, entraînant nombres d’inconvénients des plus anodins aux plus dramatiques, mais la plupart des personnages n'ont comme objectif que de gérer la journée en cours... plus aucune perspective d'avenir, de la survie pure... L'intrigue policière importe peu, elle ne sert que de liant entre les différents protagonistes. Ne vous attendez pas, en lisant ce roman, à une histoire structurée aux multiples enjeux car vous serez déçu. Soleil vert est un portrait glaçant, car encore trop ancré dans l'actualité, des dérives que peut entraîner la raréfaction des ressources pour une humanité toujours plus en expansion : émeutes, violence et répression, ingérence de l'état et indifférence des nantis qui peuvent se payer ce que le bas peuple ne peut avoir. Véritable tour de force, l'auteur arrive à maintenir l'intérêt de la lecture, alors même que tout espoir est rapidement balayé. C'est froid, cynique et cruel, et cela fait tellement échos aux préoccupations actuelles que ça coupe un peu le souffle. Soleil Vert est un excellent roman, porté par une plume acerbe et des propos toujours plus vivants.
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Le livre qui a inspiré un des meilleurs films dystopiques de tout les temps.
Je viens de le finir et oh surprise, une différence majeure avec le film, le titre français ayant été donné après la sortie du film, il est peu cohérent d'avoir choisi ce titre, car si soleil vert dans le livre il n'en est pas question, ou alors de manière très suggestive quand un des personnages malades a droit à une ration de viande qui ne l'inspire pas trop.
Sinon ben c'était une dystopie a l'époque, devenue une uchronie aujourd'hui... Quoi que...
L'état écologique du monde et le prix de la viande sont assez semblables a ce qu'on voit aujourd'hui, en 2023...
Mis a part que l'auteur imagine ces situations avec 25 ans d'avance, il n'est pas tombé très loin...
Un bon bouquin, un peu court, j'aurai aimé voir plus de développements.
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Retour sur le roman dystopico-écolo-alarmiste Soleil Vert, principalement connu pour son adaptation ciné portée dans les années 70 par Charlton Heston. Dans un New-York au bord de l'implosion, confronté aux pénuries et à la famine, un petit flic sans histoires va devoir mener sous un soleil de plomb une enquête qui lui en fera voir des vertes et des pas mûres… De quoi en faire un classique ?
Publié en 1966, Soleil Vert porte en lui les stigmates de la grande dystopie : un régime oppresseur, une population qui crève la faim, une révolte qui gronde et un héros insignifiant, paumé entre ses souffrances et sa loyauté… Harrison nous brosse ici le portrait d'une société au bord de la rupture, qui a bousillé sa planète, et qui ne sait plus comment survivre. Toute ressemblance, etc.
Dans un New-York infernal, où cohabitent canicule, misère, famine et surpopulation, et où nourriture et eau sont rationnées, nous suivons l'enquête pour homicide d'Andy Rush, policier miséreux chargé de trouver l'assassin d'un des pontes de la ville.
L'enquête, sans réel intérêt, est prétexte à explorer la société new-yorkaise, et à alerter le lecteur sur les risques à venir si nous continuons dans cette voie. Avec 50 ans d'avance, Harrison traite d'écologie, de réchauffement climatique, de surpopulation, de crash pétrolier, de capitalisme, de crise sociale… Ou alors avons-nous 50 ans de retard…
En bref, une grande dystopie qui aborde des sujets toujours plus d’actualité avec un optimisme débordant (non).
J'ai aimé :
• L'aspect visionnaire
• L'approche écologique
J'ai moins aimé :
• Très daté par certains aspects (personnages féminins…)
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Lorsque j'ai vu ce film, j'étais adolescent (années 1970). J'ai été durablement marqué par ce que j'y ai vu. Film visionnaire, pessimiste, cette dystopie mettait déjà en garde contre ce qui nous arrive aujourd'hui, même si l'on est encore loin de Make room!... Alors, j'ai voulu lire (ou relire ? des bribes me reviennent) le roman de Harry Harrison et alors... quelle déception ! ça traîne en longueur, les phrases n'en finissent plus, on est parfois obligé de les relire pour retrouver le sujet de l'action (l'inaction je devrais dire). le livre est indigeste, on s'ennuie. L'histoire est là, certes, mais l'écriture est laborieuse, les circonvolutions épistolaires trahissent une certaine inexpérience de l'auteur ou une écriture bâclée pour des romans bas de gamme. Pour une fois, le film est bien meilleur que le roman dont il est issu, le scénario s’éloignant suffisamment du roman avec des trouvailles qui marqueront durablement (l’origine du Soleil vert, le ramassage des corps dans des bennes à ordure, la mort de Sol à mille lieues de celle du roman...).
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Soleil vert est un roman d'anticipation et aussi un roman policier se déroulant dans le New-York de 1999 imaginé par l'auteur qui a publié ce roman en 1966. New-York compte 35 millions d'habitants, les gens sont pour la plupart sans emploi dans une ville où tout manque: les logements libres sont inexistants, tout est rare, l'eau et la nourriture rationnes quand il y en a, la viande est introuvable alors on se contente d'ersatz de viande, il n'y a plus d'essence donc les autos ne roulent pas et les parkings sont devenus des squats, la chaleur est insupportable, les races animales éteintes ne se comptent plus, la natalité est galopante faute de contraception etc... C'est dans ce climat qu'on jeune chinois à l'affût d'un bon coup se trouve mêlé à un meurtre et la première moitié du livre est consacré à cette enquête et du climat dans laquelle elle se déroule. La deuxième moitié est davantage pamphlétaire contre les humains irresponsables, l'église catholique qui interdit la contraception ( le livre date de 1966), le capitalisme sauvage, les gouvernements qui se sont traînés les pieds jusqu'à ce qu'il soit trop tard et on en profite pour bâcler l'enquête du début.
Il est fascinant de voir à quel point l'auteur voyait venir les problèmes environnementaux qui nous accablent soixante ans plus tard. Il n'a rien oublié: la surconsommation, la surpopulation, l'épuisement des ressources, l'extinction des espèces animales, le re hautement soi,antique et j'en passe. Cet aspect du roman est très intéressant dans son côté prophétique, cependant j'ai trouvé que le côté roman policier prenait trop de place même si l'auteur voulait nous démontrer l'impossibilité pour policiers de mener une vrai enquête dans un tel chao social. J'ai quand même passé un bon moment de lecture mais je voulais lire un roman d'anticipation et non un polar.
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"Soleil vert" d'Harry Harrison (315p)
Ed. J'ai lu
Bonjour les fous de lectures ….
ce n'est pas fréquent que je lise un roman de sciences-fiction, mais je ne pouvais passer à côté de ce roman dont il a été tiré un excellent film.
Le livre n'est pas récent ais n'a rien perdu de sa pertinence !
L'histoire se passe à New-York, à l'aube du 3° millénaire.
La population est en surnombre au point que les ressources naturelles commencent à manquer.
Il n'y a plus de pétrole, les animaux sont rares et l'eau rationnée.
Les habitants luttent pour leur survie.
Andy est un policier qui tente de maintenir l'ordre dans ce cloaque où c'est chacun pour soi et ou les mafieux sont rois.
Un jour, un de ces nabab est assassiné… à Andy de retrouver le tueur.
Andy vit avec Sol, visionnaire pas toujours écouté et pourtant n'avait-il pas tout compris ?
Si il n'y avait pas eu l'adaptation cinématographique, je pense que " Soleil vert" serait resté dans l'anonymat et cela aurait été franchement dommage.
Excellente dystopie qui est proche de la réalité de certaines de nos mégapoles du tiers-monde.
Terrifiant mais ne passez pas à côté de ce livre.
Un seul constat … Harry Harrison était un sacré visionnaire et nous fonçons droit dans le mur
une seule question … Comment en est-on arrivé là ??????
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Dans le futur, l'homme a réussi à nourrir sa population, mais à quel prix. Et c'est sans compter la nature qui est partie en vrille.
Ce roman décrit, de façon réaliste, un futur potentiel, assez proche. Pour ceux qui sont intéressés, le roman a été adapté en film par Richard Fleisher et c'est assez réussi. Je conseille les deux même si c'est vrai que le livre perd un peu au jeu de la comparaison avec le film.
Un roman, et un film, qui fait frémir.
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J’avais entendu beaucoup de bien du film, mais je ne l’ai pas vu moi même et à priori c’est une bonne chose puisqu’il y aurait pas mal de différence entre le livre et le film.
C’est un livre très bon et particulièrement glaçant car il prend des tournures de documentaires plutôt que d’une fiction…
Une œuvre à lire absolument
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J'ai lu Soleil vert de Harry Harrison dans sa version poche de chez J'ai Lu. C'est un classique de la SF écrit en 1966 qui a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1973 avec Charlton Heston. J'ai vu ce film très jeune et le dénouement m'avait particulièrement marquée. J'avais donc très envie de lire le roman dont il s'inspirait.
Nous sommes en 1999 dans un New-York surpeuplé et sur l'ensemble de la planète, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus à couvrir les besoins. La nourriture et l'eau son rationnées. Andy Rush est flic dont le rôle consiste essentiellement maîtriser les émeutes de la faim. Il va se voir confier une enquête suite au meurtre d'un nanti aux activités plus que louches.
Dans cette lecture, ma principale difficulté a été de garder en tête que ce roman a été écrit en 1966 et que 1999 était donc censé nous présenter un univers futuriste alors que pour nous, 1999 est déjà L Histoire. Ce que nous nous rappelons de 1999 ne correspond bien évidemment pas à ce que l'auteur a imaginé (pour les évolutions technologiques et autres objets du quotidien par exemple).
J'ai particulièrement aimé la seconde partie du roman où on entre dans le vif du sujet : les conséquences de la surpopulation et de la surconsommation, le "contrôle" des naissances via la contraception qui n'en était qu'à ses balbutiements en 1966, le poids des religions, l'écologie et la politique. Même si la vision qu'a eue l'auteur de 1999 ne s'est pas révélée exacte dans notre Histoire, ses préoccupations étaient, je trouve, assez avant-gardistes pour l'époque et certains des sujets évoqués sont au coeur de nos préoccupations en 2022 !
Il convient également garder en tête la date à laquelle ce roman a été écrit pour éviter de bloquer sur certains passages quelque peu sexistes. La société de 1966 était sexiste !
Il faut tout de même que je vous avoue que la fin du roman m'a déçue par rapport au dénouement du film et le style est vieillissant et plutôt mou mais j'ai quand même été embarquée.
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New York 1999 : une ville surpeuplée, dans un monde surpeuplé, soumis au dérèglement climatique et à ses conséquences sur le vivant. Sur fond de révoltes et d’émeutes, la population s’entasse dans les logements, est rationnée, quand elle ne se nourrit pas de Soylent, un dérivé de plancton et d’hydrocarbures. Andrew Rush est un flic, appelé dans les beaux quartiers pour enquêter sur un meurtre…
Grande fan du film de 1973, l’idée de cette lecture était de pallier un manque… De manière habituelle, je n’aime pas trop lire le livre après, parce que bien souvent, c’est moins bon… Hé bien, à mon avis, pas cette fois ! Le contexte, la base de l’intrigue, les personnages sont évidemment les mêmes ; les thèmes soulevés, c'est-à-dire la surpopulation du monde, le réchauffement climatique, l’extinction massive des espèces, le manque de tout… sont également présents, et tout aussi dérangeants de vérité. Mais je n’ai pas retrouvé ce qui fait l’essence du film : cette progression qui amène le spectateur vers l’indicible sans vouloir y croire et pourtant… Donc un peu déçue, de ce fait, sur ce point. Par contre, ce roman confirme ma fascination sur les écrivains du genre comme Harry Harrison, sur leur faculté à imaginer, des décennies auparavant, une époque en touchant du doigt la réalité…
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