Henry Bordeaux

Très vieux livre, écrit en 1941 par un académicien, Henry Bordeaux. Bien sûr, le vieillissement a été un peu trop prolongé pour préserver un grand cru. L'histoire est toutefois encore plausible de nos jours, encore que l'on aurait recours à des psy pour remettre quiconque dans le droit chemin.

Petit recueil de nouvelles bien sympathique. J'ignorais qu'Henry Bordeaux avait de l'humour et j'ai parfois ri en lisant ces quelques anecdotes. Elles se passent dans des milieux différents, dans la bourgeoisie, dans le milieu ouvrier ou militaire. Certaines sont plus tristes. Il y en a pour tous les gouts. Les récits sont empruntés aux volumes Ménages d'Après-guerre et Carnet d'un stagiaire. Par contre, les deux premiers récits sont inédits.

Il y a un film a faire avec ces caractères que nous pouvons avoir connu : le bourgeois dévoyé refusant toute contrainte, l'épouse flouée qui tente de raisonner la fille qui a retrouvé son père bohème et veut le racheter.

La parade de la bonne (et très riche) société -qui ne voudrait fût-ce temporairement l'avoir côtoyée ?-, laquelle société chez Henry Bordeaux est le moteur inévitable des comportements, avec en regard, l’âme du personnage clef qui dictera la résolution du courage, apanage une fois encore chez Henry Bordeaux, d’une femme.

Ce livre regroupe divers textes et nouvelles ayant trait à la montagne, écrits dans la première moitié du XXième siècle.

Certains sont des réflexions et souvenirs de l'auteur, traitent de chasse au chamois ou de courses en Oisans, Engadine, Chamonix. Il y a également une nouvelle criminelle, des contes de Noël, l'histoire d'une marmotte.

Cela se lit vite et bien, mais c'est d'un intérêt inégal.

Vallon le Vieux est située dans les Alpes et la compagnie générale d'électricité a décidé de créer un barrage pour permettre d'alimenter Paris en électricité. Ce projet pharaonique va transformer en profondeur la vie des habitants de ce village reculé. Henry Bordeaux exalte l'amour de la terre, le culte des morts et les méfaits du progrès sur les mœurs. Il pointe du doigt les bassesses et les vanités de ce monde mais met aussi en lumière quelques belles figures humaines.

Marc Romenay a pardonné à son épouse mourante son infidélité. Mais Thérèse a survécu à l’accident dans la montagne qui a emporté son amant, André Norans. Marc se sentait prêt à pardonner à une agonisante mais si elle revient à la vie, comment retrouver cette harmonie conjugale alors que sa femme s’est donnée à un autre ? Leur amour pour leur fille Juliette suffira-t-il à les réunir ? "

Le vrai pardon ne peut être accordé sans “la part divine qui est en nous”. Les deux époux qui essaient de reconstruire leur bonheur conjugal se heurtent aux incompréhensions où les plongent leur silence sur l’événement de leur premier échec. Ils s’aiment encore mais ne se le disent pas : chacun des deux croit n’être plus aimé.

Henri Bordeaux dans ce tome nous parle un peu de sa rencontre avec la poétesse Anna de Noailles.

Dans "La robe de laine", beaucoup de poncifs, de métaphores faciles, des analyses psychologiques un peu vite expédiées. Assurément... Mais tout le monde n'est pas Mauriac ou Marcel Proust, et cela ne m'empêche pas de goûter à cette histoire comme on le ferait d' une vieille liqueur trouvée dans l'armoire où dormait "La robe de laine".
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Où l'incollable Alexandre Loeber [...] ressuscite le temps d'une chronique le nationalisme suranné, les aphorismes douteux et le sado-masochisme de couvent d'un académicien vite passé de mode
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