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Critiques de Henry de Monfreid (117)
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Les secrets de la mer Rouge

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Comme il n’y a pas de préface explicative dans mon édition, je ne saurais pas dire exactement s’il y a une part de fiction ou si le récit est purement autobiographique. Lorsque j’ai trouvé ce livre, je l’ai pris parce que le nom de l’auteur avait été mentionné dans un album de Corto Maltese et que ça avait suffi à me rendre curieuse. Ce qui est sûr, c’est que c’est bien un tome 1, l’auteur précisant à la fin qu’on saura ce qui est advenu de lui après les derniers évènements racontés dans le volume suivant .



Ce livre vaut pour les deux aspects essentiels qui le caractérisent: l’aventure et le témoignage.



Nous suivons un Européen dans ses pérégrinations sur le pourtour de la Mer Rouge à bord d’un boutre, une embarcation traditionnelle avec un équipage d’autochtones. Le narrateur se distingue de ses compatriotes par sa façon de vivre, qui se rapproche plus de celle des locaux que des colons, bien qu’il ne prenne pas vraiment modèle sur les plus pauvres d’entre eux et plutôt sur les puissants, évidemment. Comportement qui va lui causer pas mal d’ennuis avec les fonctionnaires coloniaux. Voilà pour la partie aventure.



Le témoignage nous permet de découvrir la vie et les coutumes dans cette région du monde et à cette époque (juste avant la Première Guerre Mondiale). Les grandes puissances européennes se partagent les territoires et on a une description des colonies et de leur fonctionnement. Ce n’est pas extrêmement détaillé, car l’auteur suppose que son lecteur connaît un minimum le contexte, mais il explique clairement le pourquoi des problèmes qu’il rencontre et n’hésite pas à critiquer sévèrement l’administration coloniale et sa corruption, la médiocrité de ses fonctionnaires. Lorsqu’il signale un employé honnête, il est visiblement surpris d’en rencontrer. Les populations locales ne sont pas épargnées non plus, même si l’auteur est plutôt bienveillant et intéressé par leurs coutumes et croyances.



Il est difficile de s’attacher à ce narrateur: comment pourrait-on trouver sympathique un trafiquant d’armes? Un homme qui considère parfaitement normal le commerce d’esclaves, voire même y contribue une ou deux fois, n’hésite pas à recourir aux châtiments corporels avec son équipage « si nécessaire » et qui, malgré sa critique du système colonial, a un point de vue parfaitement colonialiste et paternaliste sur les populations locales…



Malgré tout, j’ai trouvé cette lecture très intéressante. Je ne savais pas grand chose sur le sujet avant d’ouvrir ce livre et j’ai pu en apprendre plus sans que ce soit aride ou ennuyeux grâce au format « récit d’aventure ».

(...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Wahanga

"Wahanga" est une sorte de géant, à l'allure disgracieuse, au faciès prognathe et au bras très long.

Durant sa fuite vers le pays Niam-Niam, traversant les terres du buana Bob Clark, il devient pour lui, d'abord, bûcheron puis, entretenant un rapport particulier avec les animaux, il est affecté à l'équipe des trappeurs de la propriété.

Au cours d'une tragique expédition, il capture un bébé orang-outan.

Un soir, un anglais arrive à la propriété.

Il n'est autre que l'important courtier du zoo de Londres, envoyé chaque année en Afrique pour rechercher des sujets rares.

Anko, la jeune femelle orang-outan est de ceux-là.

Mais Wahanga s'est attaché au jeune singe et ne veut plus le vendre...

Cet ouvrage d'Henry de Monfreid fait partie des aventures et légendes de l'Afrique à la mer Rouge dont il est un des titres du deuxième tome de l'intégrale parue chez Grasset.

Il se lit indépendamment des ouvrages précédents de la série.

Pourtant, page 144, une parenthèse est ouverte pour permettre à ceux qui n'ont pas lu "Le serpent rouge" de mieux comprendre la fin du récit de "Wahanga".

Ce dernier, même s'il n'est pas vraiment passionnant, est prenant.

Henry de Monfreid est un conteur efficace .

Pourtant la force de son récit se dilue parfois dans les explications qu'il donne sur les ouvrages précédents, dans des allusions parfois confuses qu'il fait sur une lutte de l'indigène kenyan contre l'envahisseur anglais et dans l'apparition mal expliquée de personnages récurrents.

"Wahanga" est une tragédie.

Son autre titre est "La vallée de la mort".

C'est l'histoire d'une fourberie implacablement punie.

On ne sait si les accents que prend parfois Henry de Monfreid pour vilipender le comportement des blancs dans "son Afrique" sont dirigés contre l'anglais qu'il déteste ou plus généralement contre un colonialisme qu'il méprise.

Le chapitre "retour à la terre natale", dans lequel on assiste à l'arrivée à Mombassa de Jomo, un jeune native diplômé de Cambridge, est éloquent.

"Wahanga" est un de ces livres, un peu moins connus, de Monfreid qui pourtant réserve une bonne surprise.

Il est un authentique moment de bonne littérature.









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La Poursuite du Kaïpan

Les lecteurs des" Cigares du pharaon" se souviennent peut-être du petit voilier qui sauve Tintin de la noyade : son capitaine n'est autre que Henry de Monfreid (1879-1974), navigateur, aventurier, peintre, photographe et surtout écrivain.

Auteur d'une soixantaine d'ouvrages, Monfreid est surtout connu pour ses récits autobiographiques ayant pour décor la Mer Rouge. "La Poursuite du Kaïpan" est de ceux-là, même s'il nous emmène jusqu'en Inde et aux Seychelles...



On y retrouve les grands thèmes chers à Monfreid : la trahison, la contrebande, la critique du colonialisme (assaisonnée, hélas, d'une bonne dose de préjugés raciaux bien de son temps), mais surtout la mer, et tout ce qui va avec.

En effet, plus que l'intrigue, relativement prévisible, ce qui fait que ces pages se lisent d'une traite, ce sont les coups de tabac, les attaques de requin, les actes de piraterie et les récits plus ou moins fabuleux que le capitaine-narrateur glane au gré de ses escales...



A cette quête mouvementée, et pleine de détails passionnants sur les hommes et les femmes peuplant les côtes de la Mer Rouge, s'en superpose une autre, nettement plus symbolique : celle d'un âge d'or que les différents empires, depuis les Phéniciens et les Romains, se sont évertués à détruire, et dont ne subsistent que quelques traces.



Ajoutons que Monfreid est un excellent écrivain, et qu'il n'a pas son pareil pour donner vie et couleurs aux choses les plus simples : une scène de pêche, l'arrivée dans un port, un vol d'oiseaux sur la mer...



La lecture d'un livre de Monfreid est toujours un excellent remède contre les frimas de l'hiver.





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Hymne à la mer

"Sa vie qui avait duré quatre-vingt-seize ans n'avait jamais été qu'un hymne à la mer."

Cet amour de la mer (surtout la mer Rouge), l'homme libre Henry de Monfreid (1879-1974), se faisant fort de la formule de Baudelaire ("homme libre tu chériras toujours la mer!") car en révolte contre la société, l'a ressenti très tôt.

Naissance à Leucate, navigation à 5 ans avec son père. Après avoir taté des métiers divers (de chauffeur de maître à caravannier ou éleveur de volailles) la mer a prévalu.Hymne à la mer,présenté par son petit-fils Guillaume de Monfreid, très richement illustré, propose des inédits.J'ai apprécié les poésies manuscrites nostalgiques, agrémentées d'aquarelles douces; la carte annotée des alentours de Djibouti, les portraits au fusain, les marines qui font rêver. J'ai souri en lisant les lettres angoissées à son épouse (hommes malades, furonculoses,tempêtes) car il fallait être solide pour accepter un pareil bourlingueur! Marin, oui, entre tempêtes, naufrage,contrebande,pêche, chantier naval;mais artiste aussi. Ses photos retouchées au pinceau sont de toute beauté.Fonds jaunes,mer verte,ciel rose.. leur donnent un côté surréaliste.

Hymne à la mer, à la beauté et à la liberté, brosse aussi le portrait fort d'un homme persévérant,énergique,passionné,aventurier qui a vécu ses rêves jusqu'au bout!
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Journal de bord

Joseph Kessel avait lu, en 1930, ce journal de bord.

Il en fut stupéfait, lui, le grand écrivain , promis à l'académie française.

Le style alerte et l'écriture précise font qu'un siècle après avoir été rédigé ce document n'a pas vieilli et nous donne avec son auteur le frisson de l'aventure. Ce sont les tirages des plaques de verre retrouvées avec le journal de bord et datant de la même époque qui ont donné les photos qui illustrent ce livre.
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L'enfant sauvage

Henri de Monfreid a puisé dans nombre de ses souvenirs, au travers de ses mille vies, pour composer ses récits. Dans l'Enfant sauvage, il nous compose la vie d'Abdi, le fils de Mamout et d'Aïcha, qui deviendra plus tard son fidèle marin. L'auteur nous dépeint l'éveil d'un enfant, plongé dès ses premières années dans les affres de la lutte pour la vie, dans des lieux ou rester debout est un combat de chaque instant, tant la nature est sauvage et ses lois sont dures et implacables. L'enfant est abandonné avec ses chèvres sur une île déserte, c'est le point de départ de sa confrontation avec les éléments et pour lui l'obligation d'engager cette lutte avec les éléments tout en découvrant la beauté sauvage de ce qui l'entoure. Un beau récit, poignant, où l'onirique et le réel se mélangent pour composer un merveilleux tableau.
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Les secrets de la mer Rouge

Ce livre est en realite un recit autobiographique, qui relate quelques mois de la vie de l’auteur; tout s’acheve en 1914 (apres la declaration de guerre). H. de Monfreid est un vrai aventurier, courageux et en meme temps prudent, prêt a risquer sa vie a tout moment, volontiers en marge des lois. Pour se mettre en accord avec son entourage, il devient musulman. Avec son petit voilier, il ecume la Mer Rouge, au Nord et au Sud du detroit de Bab-el-Mandeb. D’abord desireux de se lancer dans le negoce de perles, il finit par choisir la contrebande d’armes, toleree par les autorites francaises de Djibouti. Ce faisant, H. de Monfreid se fait beaucoup d’ennemis - ce qui lui vaudra de graves ennuis (qui seront reveles a la fin du livre).

Ce qui est fascinant, c’est l’impression d’authenticite de ce recit, que l’auteur a pourtant ecrit pres de vingt ans apres les aventures qu’il raconte. Il a un style tres sobre, evite tout exces de "suspense", se refuse a s'attribuer systematiquement le beau role, donne avec objectivite toutes les precisions necessaires sur le monde (tres etrange et dangereux pour un Occidental) dans lequel il est immerge. La region qui sert de cadre a ces aventures est extremement dure: chaleur extreme, violentes tempetes sur la mer, pirates, guerriers et personnages louches, presence peu glorieuse de la puissance colonial, coutumes surprenantes qui se perpetuent sous la ferule omnispresente de l'Islam… Au fil des pages, j’ai trouve beaucoup de jolis morceaux de bravoure. Je n’oublierai pas, exemple parmi d'autres, le passage decrivant la guerison d’une grave blessure par un sorcier local: c’est tres haut en couleurs ! H.de Monfreid est un ecrivain maintenant un peu oublie, mais son temoignage merite d’etre lu ou relu.

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Les secrets de la mer Rouge

Lecture nostalgie :

Au début des années 70 je découvris (comme beaucoup de personnes) "Les Secrets de la Mer rouge" en suivant la série (ou plutôt le feuilleton comme on disait alors) à la télévision.

La musique de la série contribua beaucoup à son succès :

https://www.youtube.com/watch?v=BqdlxK_BRAc&list=OLAK5uy_nXgiJD-GCYJgNzO3O5Q13qrKtB_mg0xEU&index=1

Ces aventures étaient un dépaysement absolu : le héros vivait et naviguait dans la Mer rouge (et le Golfe persique), autant dire au bout du monde.

L'aventurier trafiquait du haschisch (dont je ne savais pas très bien alors à quoi il servait), vendait des perles sublimes (et non pas du toc en plastic comme les bijoux de pacotille du Prisunic), faisait de la contrebande d'armes, défiant les douaniers et les autres trafiquants. Toutes ces activités plus illicites les unes que les autres captivaient mon âme d'enfant.



Je croyais à l'époque que ce héros était imaginaire et ce n'est qu'à la bibliothèque municipale, en empruntant le livre (de la collection "Bibliothèque verte"), que je me rendis compte que ce "Henry de Monfreid", auteur de ces aventures-là, les avait aussi vécues ! La lecture de son livre était aussi passionnante, aussi captivante que le feuilleton.



Des années plus tard j'eu l'occasion d'apprécier d'autres oeuvres de Henry de Monfreid, écrivain-aventurier, ami de Joseph Kessel, même si, ayant mûri, je ne partageais pas tous ces choix politiques. Mais mon meilleur souvenir reste "Les Secrets de la Mer rouge", son récit d'aventures le plus célèbre.



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Mon aventure à l'île des forbans

Âgé de quatre-vingts ans Henry de Monfreid appareille de la Réunion à destination de Maurice avec son fils à bord d'une petite embarcation.

La petite traversée d'une centaine de miles prend mauvaise tournure car mal préparée.

Ils doivent affronter la tempête alors Monfreid prend la manœuvre et nous le raconte dans ce livre paru en 1958 chez Grasset.

Ses talents de conteur font que de cette aventure lamentable il tire un roman passionnant de sa dernière aventure en mer.

L'édition originale est agrémentée de quelques photos d'époque, de la route du littoral, de la grotte des premiers français et de la route de Cilaos...

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Aventures en Mer Rouge, tome 1

Avec Henry de Monfreid, je retrouve la mer Rouge et le territoire djiboutien. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une de mes navigation dans cette région que j’ai pensé nécessaire de lire enfin cet auteur dont j’avais tant entendu parlé dans le milieu maritime.



Henry de Monfreid est un personnage particulier dont la vie est une aventure. Originaire de Leucate dans l’Aude, il fait ses études à Paris pour devenir ingénieur. Après un travail chez Maggi, il quitte la France pour l’une de ses colonies, Djibouti. La vie rangée et bourgeoise ne l’intéresse pas. Là-bas, il sera trafiquant d’armes, espion et passeurs de drogue entre les côtes djiboutiennes, l’Erythrée et le Yémen. Evidemment, il croise des occidentaux louches qui profitent du désintérêt de la Métropole pour cette colonie écrasée par un soleil de plomb, des émirs marchands d’esclaves et bien d’autres personnages tout aussi colorés.



Henry de Monfreid est un boulinard, c’est-à-dire qu’il ne conçoit pas sa vie loin de l’étendue bleue. Toutes ses activités se déroulent en mer. Aventures en mer Rouge est un livre maritime qui fait penser à ceux de Conrad. Au bémol près que les textes sont moins ténébreux, sans mauvais jeu de mots, et que Monfreid n’appréciait que modérément les Anglais.



L’écriture proposée est belle. C’est un livre, ou plutôt devrais-je écrire un premier tome, très agréable. Mon avis est subjectif, car je connais la région et je me retrouve plus facilement dans les descriptions d’un paysage qui n’a pas changé en cent ans, mais si vous aimez la mer, la navigation, l’Afrique et les histoires atypiques vous pouvez essayer ce premier tome.
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Le lépreux

Familier des terres d'Afrique et d'Orient, Monfreid en connaissait autant les contours, les frontières et les méandres, que les hommes qui y vivaient, et les sentiments qui les animaient. l'aventurier-flibustier n'est pas qu'un formidable conteur d'histoires, c'est aussi un fin connaisseur de l'âme humaine. Dans ce livre, dont la trame se déroule au Yémen, Monfreid nous présente deux personnages qui se vouent une haine froide, Ali, le boy de Monfreid, et Michaël, un métis. La lèpre, ce "fléau de Dieu", va devenir l'instrument d'une vengeance, terrible, sourde, implacable. Récit dramatique, dans un pays, ce fabuleux Yémen, où les traditions, le poids de la vengeance hérité du fond des âges, nouent les destins.
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Mer Rouge

Des livres d'aventure haletants, écrits par un authentique aventurier, doublé d'un très grand écrivain. La Mer Rouge, la contrebande, les trafics en tous genres, les exactions du colonialisme : tout est vrai, et pourtant, plus extraordinaire que dans le roman d’aventures le plus débridé. Avec, à chaque page, le vent, les embruns, le goût du sel et une prose simple, concrète, charnelle. Un des meilleurs antidotes que je connaisse contre l’ennui.
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Légende de Madjélis et autres contes

Dans légendes de Madjelis, Monfreid se fait conteur, en déroulant huit nouvelles qui sont autant de voyages vers la Mer Rouge ou l'Ethiopie. Celui qui se faisait appeler l'esclave du vivant (il s'était converti à l'Islam en 1914) nous offre ainsi un périple dans cette partie du monde qu'il connaissait si bien, pour l'avoir parcouru à pied, à dos d'âne ou en cinglant les flots sur son boutre. Ces nouvelles sont captivantes parce qu'ici encore les histoires sont parsemées d'observations pertinentes, que ce soit sur le plan maritime ou ethnologique. Monfreid distille dans ses écrits sa part de vécu, ce qui donne au merveilleux qui réside dans ses nouvelles, une certaine aura de réel.
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Aventures de mer

Ce livre est la suite chronologique "des secrets de la mer rouge", Monfreid lutte contre l'Intelligence service qui veut l'empêcher de se livrer au cabotage commercial sur les côtes de l'Arabie, au large des îles Farzan, au pays Somali et dans le golf d'Aden.

Il n'échappe aux pièges tendus que grâce à son intelligence , sa ruse et son art consommé de la navigation.

Lorsqu'il nous raconte ses aventures qui font de sa vie une suite de péripéties passionnantes, sa plume est si efficace que l'on se prend à être emportés sur ces lointains rivages.
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Testament de pirate

Monfreid nous conte ici une belle histoire aux odeurs de flibuste, avec la finesse de sa plume et son appétence pour les personnages forts et aux personnalités tranchées, tout en s'attachat à décrire avec soin les décors de l'aventure narrée, en empruntant à ses souvenirs et à son imaginaire les plus belles couleurs. Il est question ici de traite négrière, de maudits Anglois prennent à l’abordage le bateau négrier de Théodore et enlèvent sa bien-aimée, qui passe de mains en mains, recherchée à travers les mers par Théodore et Tom, le fidèle esclave à la réputation de sorcier. Au travers de cette histoire, Monfreid, qui, disons-le, a pour le moins un coeur de pirate, nous livre un beau témoignage sur la piraterie négrière et sur la chasse aux belles amazones, vouées à habiller les harems et à habiter le coeur des hommes de la mer.
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L'homme aux yeux de verre

Dans l'homme aux yeux de verre, Monfreid nous compose l'une de ses plus belles histoires, sans doute parce que le coeur de l'intrigue, la conquête d'un amour, sur fond de commerce de perles et de fabuleuses plongées, est un sujet particulièrement parlant pour Monfreid, tant sa vie personnelle et "professionnelle" (les guillemets sont de rigueur) furent enchevêtrées et compliquées. Le héros de l'histoire, Zeït, est un jeune garçon qui vit sur la côte d’Arabie et aspire à l'aventure. Il croise un jour le chemin d'Amina, une petite fille d'une beauté captivante. Les deux êtres se trouveront bientôt séparés. C'est en devenant plongeur et en espérant trouver la perle fabuleuse que l'amoureux espère pouvoir gagner sa jeune bien aimée. Mais il devra faire face à l’avarice, à la jalousie, affronter cette mer Rouge que Monfreid connaît si bien, pour espérer voir son rêve d'enfant se réaliser. On est fasciné par les connaissances de Monfreid sur des sujets si éloignés de notre quotidien d'aujourd'hui. Ici, dans un récit d'aventures haut en couleurs, on apprend beaucoup sur le commerce des perles, sur les aspects tant pécuniers que techniques, sur la spécificité de ces plongées, sur le profil de ceux qui engageaient leur vie dans les flots pour recueillir ce minuscule trophée, et qui n'obtenaient bien souvent, in fine, que les miettes de la valeur marchande du fruit de leur travail, quand ils ne perdaient pas la vie, ou un membre, pour aller chercher au fond des eaux ces petites larmes de mer. C'est ce qui est enchanteur dans l'oeuvre de Monfreid, il nous donne à découvrir des mondes disparus, il nous fait découvrir un passé, non pas le nôtre, mais celui d'un ailleurs qui nous invite à prendre le large.
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Du Harrar au Kenya

La déportation africaine d'un libre penseur français.



Notre sulfureux Henry, installé depuis une vingtaine d'années en Ethiopie, se retrouve au milieu des turbulences inévitables liées aux développements de la seconde guerre mondiale. Arrêté et déporté par les Anglais, alors nouveaux conquérants de l'Ethiopie italienne, son calvaire le verra bahuté de camps en camps, au fond d'une cale d'un bateau et dans des convois interminables. Mais pourquoi arrêter un écrivain français de renom parmi ces légions de prisonniers militaires italiens? Son passé sans aucun doute. Correspondant de presse, il soutiendra les Italiens lors de leur conquête de l'Ethiopie en 1935 et y verra la libération d'un peuple face au pouvoir oppressant de l'empereur Haïlé Sélassié. Le tumulte de l'occupation anglaise aidant, de vieilles rancœurs surgissent parmi ses opposants qui, utilisant tous les subterfuges, tentent de l'assassiner, mais au mieux ne pourront que le faire déporter. Conservant nombre d'amis italiens, leurs soutiens lui permettront d'amener son cas devant la justice de la rigide Albion, qui le relaxera... au terme de longs mois de captivité.
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Les secrets de la mer Rouge

Un superbe premier tome qui vous entraîne dans un voyage aux mille saveurs et couleurs. Tout en étant autobiographique, l'ouvrage est présenté comme un roman d'aventure; un récit maritime à la fois réaliste et décalé de par les notions d'époque qui nous échappent. Ajoutez à cela une notion historique et vous avez un ouvrage parfait!
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Le roi des Abeilles

Ce livre est une tragédie, au sens classique du terme.

Il conte le destin de deux hommes nés le même jour, l'un s'appelle Batio il grandit au milieu des abeilles sauvages.

L'autre est le petit-fils de Ménélik, empereur d'Ethiopie.

Henry de Monfreid nous emporte avec son récit en Abyssinie, royaume légendaire des négus, lignée de rois issue des temps du roi Salomon.

Un récit passionnant et tragique que les mots d'Henri de Monfreid rendent plus poignant encore.
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L'Homme sorti de la mer

Ce livre est la suite et fin du fameux trafic raconté dans "la croisière du hachich". Henri de Monfreid y vit de nouveaux drames et périls, mais au milieu de ces intrigues de contrebande surviennent de nouveaux personnages : l'argent et la politique.

Monfreid, jalousé et redouté, est pourchassé par des personnages officiels qui ont juré sa perte.

Tout semble fini pour lui dans une prison de Djibouti où il se croupit solitaire et abandonné. Mais une incroyable suites de chance et de hasards lui rendent la liberté...Ce livre passionnant nous révèle l'épilogue passionnant de ces aventures et de ces trafics de charras.
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