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Citations de Henry de Monfreid (135)


Henry de Monfreid
N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît.
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Henry de Monfreid
"Mais, qu'est-ce que l'Aventure? Un accident que j'ai toujours cherché à éviter"
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La mer seule est capable de combler mes désirs; en voguant sur sa face mouvante, je marche peut être sur la dalle du tombeau que le sort me destine; je sais aussi que chaque année cette hydre formidable engloutit des milliers d'humains, mais malgré moi la mer m'entraine, et puisqu'il faut mourir, je préfère mourir par elle que d'étouffer mon désir.
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(...) Malgre ma curiosité, je ne pose aucune question, car la manie de questionner est considérée, par ces gens que nous appelons des sauvages, comme très ridicule, et seulement excusable chez les enfants, les femmes ou les fous. L'homme supérieur observe en silence et ne doit s'etonner de rien, car le phénomène ne vaut que par ce qu'il parait être. La volonté de Dieu nivelle tout, en se substituant a ce que nous nommons les causes. On peut alors regarder l'univers comme un tableau tout en surface. En profondeur, il n'y a que la volonté de Dieu, partout la même, dont il est insensé de vouloir percer les mystères. J'ai souvent pensé que cette manière de voir valait mieux que la métaphysique.
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Quand l'adversité nous frappe, il faut résolument tourner le dos au passé, garder seulement le souvenir de la leçon que toujours il comporte et qu'un but nouveau devienne le seul objectif.
L'espoir est un genre de vie, les regrets ne sont que des cendres !
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Don Carlos Moliner Y San Miquel Y Courtalonnes était gouverneur de Tossa-de-Mar en Catalogne et passait pour fort riche à la suite d'heureuses spéculations aux îles Philippines qu'à cette époque l'Espagne disputait aux hollandais.
Mais il était joueur et fort prodigue.
Je crois avoir déjà dit combien le prodigue reste sans amis et sans secours le jour où sa fortune est épuisée ...
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J'ai entrepris les choses les plus invraisemblables, les plus impossibles, croyant chaque fois n'être guidé que par le désir du chemin le plus court vers la fortune. Quand je dis fortune, je fausse peut-être le sens vulgaire donné généralement à ce mot ; il ne s'agissait point pour moi d'accumuler de l'or ou de réaliser des rêves fastueux, mais simplement de posséder cette force latente sans laquelle l'homme est incapable de se mouvoir par lui-même au sein des sociétés. L'argent n'a à mon sens de valeur qu'autant qu'il permet de s'affranchir. La difficulté est de savoir rester toujours maître de cette force sans en devenir l'esclave ou la victime.
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Le ciel s'éclaire. Cette fois, c'est le jour. Brusquement, le globe rouge du soleil sort de l'horizon. Il monte très vite et en quelques minutes il est brûlant. Alors la brise tombe : c'est le calme plat. La mer n'est plus qu'un miroir ardent confondu avec le ciel et moiré, de loin en loin, par les bancs de poissons et les risées errantes. La voile pend, inerte, à sa vergue, battant le pont de son écoute mollie, mais son ombre est précieuse contre les rayons de feu tombant du ciel et la réverbération montant de la mer.
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- Ce n'est pas parce que je suis breton, mais laissez-moi vous dire mon cher monsieur Gérard, que dans votre Normandie il n'y a pas de vrais marins. Des pêcheurs tout au plus, des gars qui se croient foutus pour un bouchon de brume ou une risée de travers.
Le pays est trop riche avec ses pâturages et ses pommiers ; chacun a son champ, sa vache et son cidre ; alors dame, on trouve qu'on est mieux à la maison que de s'en aller chercher le poisson au feu de Dieu quand il ne vient pas se faire prendre gentiment en vue de la côte ...
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On le sait incorruptible car il est l'homme le plus riche de la terre étant sans besoins ...
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Qui voit Ouessant, voit son sang, disent les Bretons… Malgré moi, je le répète, un ancestral instinct superstitieux éveille le souvenir des légendes de la mer.
Alors, les vagues agressives, le ciel menaçant, les grains qui nous aveuglent, les cris déchirants des oiseaux des tempêtes à travers les nuées, tout semble hurler la hargne des trépassés et des esprits infernaux acharnés à détruire la pauvre barque pour emporter les marins aux profondeurs de leur empire.
On comprend pourquoi tant de légendes ont pu naître dans ces contrées redoutables où d’innombrables rochers déchiquetés par la tempête surgissent de l’écume en silhouettes désespérées.
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Un gouvernement, si tyrannique soit-il, sera toléré tant que le peuple aura l'impression que les agents subalternes ne font rien d'arbitraire par eux-mêmes.
Tout au contraire, quelle que soit la libéralité du souverain, son souci de justice, il sera infailliblement abhorré si ses fonctionnaires, et surtout les petits, donnent l'impression d'être corrompus et s'ils peuvent impunément blesser l'amour-propre et les intérêts particuliers.
L'Angleterre perdra les Indes par l'administration indigène qu'elle a cru habile de lui donner, dont le contrôle est illusoire. Les fonctionnaires métropolitains s'en rapportent systématiquement à leurs subordonnés « natives ». Ils craindraient de perdre un pouce de leur dignité, ou croiraient déchoir, en s'abaissant jusqu'aux détails.
Page 72
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Je vois encore le sourire mystérieux de tante Hortense qui, sans doute, se réjouissait de découvrir en moi ce goût de la fiction dont elle ornait sa vie monotone de paysanne pour ne pas sombrer dans l'ennui mortel des esprits pauvres.
Elle avait une âme d'artiste et assez de profondeur d'esprit pour comprendre la valeur de ce trésor ...
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Page 17 - Sur un signe de Kamès je m'avançai vers la couche de Saïd, suivi d'Abdi et de Kassim. Ce dernier portait un volumineux turban blanc qu'il avait mis pour honorer celui qu'il venait visiter, sans se douter que sa blancheur allait fixer son destin : en avançant à ma suite, il traversa un rayon de soleil et le reflet de son turban illumina tout à coup la sombre alcôve. La gracieuse infirmière leva ses grand yeux vers celui qui l'enveloppait ainsi de sa lumière et leurs regards se rencontrèrent, mais un pas de plus et l'ombre retomba sur la vision. Elle avait été brève mais elle se prolongea dans leur souvenir comme l'éclatement sec de la foudre roule de longs échos à travers la forêt angoissée. Ce bref éclair avait suffi pour graver en leur cœur une image que rien n'effacerait plus. Jamais l'expression de coup de foudre ne fut mieux justifiée.
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Mon navire, en ce temps-là, n'était qu'une assez médiocre barque de huit à dix tonneaux, je n'ai jamais su au juste, un "boutre" comme disent les européens, croyant lui donner un nom africain alors qu'il n'est que la déformation du mot anglais "boat" ...
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Un matin on vit partir Wahanga, sa pétoire en travers des épaules avec sa lourde hache passée dans une corde enroulée autour du corps en guise de ceinture.
Sans se presser, de sa marche oscillante, il s'enfonça dans la forêt, et bientôt on l'entendit chanter comme à son habitude, puis sa voix se perdit au loin.
Où allait-il ? Nul ne le savait, car il ne parlait guère....
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Cette régie du sel est pour les Hindous une des plus douloureuses manifestations de la tutelle anglaise, et l'une des causes de leur sourde haine.
Il y a, dans la partie nord de ce vaste empire, au fond du golfe de la Cutch, une immense plaine, jadis golfe, aujourd'hui couverte de sel sur des centaines de kilomètres. C'est une mine inépuisable pour l'Inde et grâce à elle le sel devrait être vendu à vil prix, comme il l'était avant l'occupation anglaise.
Mais les Anglais ont mis fin à cette libéralité de la nature. Ils ont interdit de prendre une pincée de ce sel à même cette mine à ciel ouvert. Ce précieux élément de vie est devenu par leurs soins une matière à contrebande, comme l'opium ou le hachich. Celui dont on autorise l'usage vient d'Aden ou d'autres colonies lointaines où des Compagnies Anglaises exploitent des salines.
Page 70
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Le dimanche, chaque soir à l'heure du salut, tous ces nègres s'entassent dans l'église à genoux à même le sol comme on le leur a appris. Ils viennent là machinalement par habitude, sans aucune idée, tant soit peu mystiques, et le capucin de service bénit en bloc au son de l'harmonium tout ce bétail humain.
J'ai senti nettement à la vue de tous ces nègres christianisés, par opposition avec les islamisés, combien note religion chrétienne, tant catholique que protestante, est peu adéquate aux races inférieures.
Elle est même néfaste, car elle développe l'instinct naturel de la dissimulation et à l'abri de toutes les momeries qu'ils imitent comme des singes, sans en comprendre le véritable sens élevé, leurs vices se développent sans frein.
Cet exemple montre la différence entre le nègre et le blanc. Chez ces derniers ; le christianisme a pu réaliser des miracles parmi les esprits les plus incultes et les âmes les plus simples ; il a pu y éveiller le sens de l'idéal et exalter de sublimes vertus. Il a été capable d'étouffer le vulgaire égoïsme humain et jusqu'à l'instinct de conservation, en faisant aller au martyre ceux qu'il avait illuminés.
Chez le nègre, au contraire, le résultat a été tout autre et j'en ai ici, encore une fois, la preuve navrante.
Malheureusement, nos philanthropes européens ne jugent pas ainsi, n'ayant pas eu la possibilité de comparer. Depuis que les immortels principes de 93 ont imposé le dogme de l’Égalité entre tous les humains, depuis qu'il est entendu que la voix et l'avis d'un vidangeur valent autant que ceux d'un membre de l'Institut, les noirs doivent aussi être nos frères.
[Contrairement à mon habitude, je ne renvoie pas ma propre opinion aux commentaires, afin qu'il soit clair que cette citation reçoit ma plus ferme opposition. Manifestement, de Monfreid n'a pas lu que Tocqueville, tout ça pue son Gobineau.]
Page 173
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Je devais apprendre plus tard, à mes dépens, qu'il ne faut jamais compter sur un homme à vendre ; c'est une grosse erreur : de telles gens ne sont qu'à louer ; ils vous échappent toujours pour aller au plus offrant.
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N’ayez jamais peur de la vie, n’ayez jamais peur de l’aventure.
Faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée.
Partez, allez conquérir d’autres espaces, d’autres espérances.
Le reste vous sera donné de surcroît.
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