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Citations de Howard Fast (175)


— Je ne vois ni l’utilité ni l’intérêt de discuter d’un traité conclu il y a treize ans avec un tas de sauvages, dit Devens dans un haussement d’épaules.
— Nous avons signé ce traité, répliqua Schurz en haussant à son tour les épaules.
— Il n’est pas légal.
— Vraiment ?
— Un geste, dit Evarts avec un sourire. C’est certain, tout traité avec les tribus indiennes n’est que cela : un geste.
— Je pourrais vous donner trois arguments juridiques prouvant la nullité d’un tel traité, dit l’Attorney General.

Schurz tira sur son cigare et fit un signe de tête approbateur.

« Premièrement, lorsqu’un État souverain traite avec un autre État souverain, le traité ne reste en vigueur que tant que les deux États demeurent souverains. Ce n’est pas la peine d’approfondir cette notion de souveraineté : même si ces Indiens ont jadis exercé leur souveraineté sur certaines régions, ils ne le font plus aujourd’hui. Le simple fait qu’ils aient été expulsés du territoire qu’ils habitaient exclut toute prétention à la souveraineté.
« Deuxièmement, un tel traité a pour condition des rapports amicaux. Du moment que les Indiens ont déclaré la guerre, le traité est nul. Naturellement…
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La dignité et l’autorité dépendent d’une quantité de petits détails : renoncer à l’un d’eux, c’est s’engager sur la voie d’abandonner tout le reste. Et plus on est loin de la vie civilisée, plus les petites choses prennent d’importance.
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À la fin, ils signèrent des traités pour conserver une partie de leur sol. Mais les traités furent déchirés et des compagnies foncières vendirent leurs terres à des prix variant de vingt cents à vingt dollars.
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Il leur fallait aller quelque part : la solution fut trouvée dans l’Oklahoma, le plus lugubre et le plus ingrat de tous les pays des plaines. Le Congrès le leur réserva, le dénomma Territoire indien et établit un plan pour y fixer les tribus indiennes qui menaient encore leur vie errante et libre.
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Wessells attendit que les soldats eussent pris leurs positions, puis il laissa retomber sa main levée. Une pièce cracha son feu et sa fumée, et recula sur la neige. L'obus siffla et éclata juste au-delà du camp ; la terre et la neige s'épanouirent comme une fleur dans le soleil du matin. (...)
Wessels cria "Feu" et un canon tonna de nouveau. La fleur qui s'ouvrit à l'éclatement de l'obus était maintenant rose de chair et de sang, ardeur humaine qui s'évanouissait dans le néant.
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Il vaut mieux parfois pour un peuple être mort qu'esclave.
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Dis-leur que personne n'a le droit de quitter le Territoire indien sans une permission de Washington. Et que ce soit bien clair pour eux : le Grand Homme Blanc ne donne aucune permission de ce genre. Ici, c'est devenu et ça restera pour toujours leurs terres, et c'est à eux d'en faire ou non quelque chose. S'ils sont paresseux, bons à rien, s'ils restent couchés dans leurs huttes toute la journée, ils seront payés de la même monnaie. Que ce soit bien clair. Il faut qu'ils restent ici.
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« Ces hommes décharnés sur leurs maigres poneys semblaient les fantômes mêmes de leurs morts. » (p. 24)
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L’école avait été l’une de ses premières réalisations quand il avait été nommé agent indien.
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Il ne concevait pas qu’il pût exister un lieu plus éloigné de toute civilisation que Darlington, siège de l’agence pour les Indiens Cheyennes et Arapahoes.

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On ne vit qu’une fois.
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Avez-vous jamais entendu parler de l’infini ? Eh bien, prenez une seconde au hasard dans l’infini et calculez les probabilités mathématiques qui s’opposent à ce que nous nous trouvions tous les quatre dans la même pièce au même moment. Pour vous, la coïncidence est un problème de statistiques ; pour moi c’est toute mon existence. Un flic vit de coïncidences et il s’accroche à la moindre chose.
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Et qu’y a-t-il de plus persuasif que l’argent ? L’argent peut renverser tous les obstacles.
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Je ne discuterai pas la question de savoir si le criminel est toujours ou presque toujours un paranoïaque à tendances schizophrènes ; dans mon métier, on ne peut prendre ces théories-là en considération. Mais qu’il soit ou non schizophrène, il agit comme tel… du moins quand il organise un crime. Il s’y prend comme un crétin.
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 Je ne connais pas ces gars-là, voilà l’ennui. Je ne sais pas qui veut me tuer, ni pourquoi. Tout ce que je sais, c’est le genre de films où le mari fait des tas de projets extravagants pour supprimer sa femme ou pour la rendre dingue, et où l’on se tortille de plaisir et de trouille sur son siège, parce qu’on sait que le flic de Scotland Yard va surgir au bon moment…
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Sa propre mère, quand elle n’était pas sous l’influence de l’alcool, aimait à répéter qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Shirley jugeait à bon droit qu’il ne devrait pas y avoir de feu sans un minimum de fumée. La logique le voulait.
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Telle fut la vie que mena le fils de Spartacus, jusqu'au jour où il mourut, de la mort violente de ceux qui luttent, comme son père. Les récits qu'il avait racontés à ses propres fils étaient moins clairs, moins précis. Les récits devinrent légendes, et les légendes, symboles ; mais la guerre des opprimés se poursuivit contre ceux qui les opprimaient. C'était une flamme qui brûlait tantôt haut et tantôt bas, mais sans jamais s'éteindre, et le nom de Spartacus ne mourait pas non plus. Sa descendance ne s'assurait pas tant par le sang que par la lutte menée en commun.
Un jour viendrait où Rome serait abattue, pas par les esclaves seuls, mais par les esclaves et les serfs et les paysans et par les barbares libres qui se joindraient à eux. Et tant que les hommes trimeraient pour que d'autres puissent profiter de la sueur de ceux qui travaillent, le nom de Spartacus demeurerait dans toutes les mémoires, murmuré parfois et d'autres fois clamé à voix hautes et claire.
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Des déserteurs? Faudrait être fou pour rester ici. Un seul d'entre nous est-il encore sain d'esprit? Huit cents hommes dans mon hôpital, empilés comme de la viande chez le boucher. Nus, gelés, mourant de faim.Je coupe des bras, des jambes. Je ne suis pas docteur, mais boucher, charcutier. Il n'y a pas de docteurs. Tout ça ne tient pas debout, c'est une braque à mensonges.
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Et au bout de ces vingt-neuf années, notre terre n’était plus qu’un seul complexe de production consacré au progrès et au bonheur, si je peux m’exprimer ainsi, de l’humanité tout entière. […] L’ère de la raison commençait, l’ère de la production pour le bien de tous, la production pour la vie, sous le code unique de l’Homme.
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Quatre vaches blanches barraient le chemin à leur jeep et les observaient d'un ceil stupide. Derrière eux, la file des véhicules s'allongeait. Le caporal Baxter appuya sur le klaxon et les Sikhs qui suivaient au volant de leurs taxis se joignirent au chœur jusqu'à ce que la rue entière ne fût plus qu'une clameur vibrante.
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