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Critiques de Hugh Howey (977)
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Silo, tome 1

De la science-fiction post apocalyptique à l’ancienne. Un monde clos, une enquête policière, un complot. Silo est un roman un peu surprise d’abord auto édité.

Pour des raisons que l’on ignore, une communauté humaine de plusieurs dizaines de milliers d’âmes vit dans un silo souterrain géant d’environ 150 étages. Elle est dirigée par une maire élu et la sécurité est confiée à un shériff nommé par le Maire.

Le rôle du maire et du shériff est d’abord de permettre à cette communauté de survivre, de ne pas perdre espoir mais de ne pas non plus vouloir en masse quitter le silo. L’extérieur est apparemment invivable.

Pour maintenir cet équilibre, certaines personnes, ceux qui pensent qu’il faut sortir, sont condamnées à … sortir du silo. On aperçoit leur silhouette sur des caméras, que tous se mettent à nettoyer, une fois dehors. Mais après quelques pas à l’air libre, ils s’écroulent et meurent.

Or, il y a toujours des individus qui persistent à vouloir sortir et crient au complot. Le dernier en date est le shériff lui-même. Il est alors remplacé par Juliette. Une mécanicienne, une de celles qui, au fond du silo, permet à celui-ci de fonctionner et à l’air de se renouveler.

Or Juliette est une femme intelligente, perspicace et qui réussit toujours ce qu’elle entreprend. Et quand elle se met à la recherche d’une personne disparue, elle découvre les secrets du silo qui contredisent son histoire officielle et son fonctionnement démocratique. Notamment, le DIT, le Département information technologie, qui semble être beaucoup plus que ce qu’il paraît.

L’enquête de Juliette mettrait en péril la stabilité sociale et politique du silo. Elle devient à son tour une gêne pour certaines personnes.

L’intrigue de ce premier tome d’une trilogie est très dense. Les rebondissements sont nombreux et on lit avec intérêt cette description d’une humanité en vase clos. L’auteur ne nous décrit pas réellement le monde du silo. On le découvre au fur et à mesure que l’on suit l’action des personnages. Il y a Juliette bien sûr, le personnage principal, au caractère fort et trempé qui découvre le fonctionnement, opaque de son monde, mais il y a aussi Lukas qui rejoint le DIT et nous permet de comprendre, au fur et à mesure son fonctionnement, son rôle et … d’autres surprises.

Les personnages sont plutôt bien caractérisés. Juliette surtout, on ne l’oublie pas. Son itinéraire personnel, tout au long du roman, est passionnant. En suivant ses pas, on a envie de la soutenir, on espère qu’elle va s’en sortir et réussir l’objectif qu’elle s’est fixé.

Si, pour ceux qui aiment ce genre d’histoires, l’intrigue est captivante et le personnage principal réussi, il y a quand même un défaut dans ce livre. C’est le style. Le problème c’est qu’il n’y en a pas. Il n’est ni vif, ni dynamique, ni ennuyeux, ni lent. Il est neutre. On ne s’en rend donc pas compte tout de suite, mais, pour nous accrocher, il faut donc de l’action, du suspens, des révélations, des surprises. Et heureusement, nous les avons.

Ce que nous n’avons pas à la fin du roman, ce sont des réponses à toutes nos questions. Apparemment, il faudra lire les deux autres tomes pour cela. Je vais sans doute tenter au moins l’aventure du deuxième qui doit nous expliquer en détail comment on en est arrivé là.
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Silo, tome 1

Très sympa.



D'abord une nouvelle sur Internet puis rallongée et auto publiée pour finir sur un petit pavé de 576 pages au succès mondial.



La seule vie humaine connue semble être confinée dans un silo sous-terrain depuis des générations, le reste du monde est devenu inhabitable. Quand le shérif rompt la règle ultime et demande à sortir, sa fin est programmée. En remplacement, Juliette, une mécano futée remporte les suffrages. Mais elle a un défaut, quand elle cherche, elle trouve et quand elle commence, elle finit. Tous les secrets et les non-dits qui permettent de maintenir la stabilité et la paix sociale risquent de voler en éclat et provoquer des émeutes. Et ce ne serait pas la première fois.



On retrouve dans ce livre, les problèmes classiques qui émaillent les romans des vaisseaux générationnels (mes dernier lus : l'Arche de Baxter, Destination Ténèbres de Robinson ou la très bonne mini série dernièrement diffusée : Ascension). Perte d'information entre les générations, solipsisme, promiscuité et contradictoirement isolement, refus de la version officielle, théorie du complot, désir d'émancipation etc.

Les méchants seront cette fois les membres du DIT (Département Info Technologie : j'ai mis du temps à trouver la signification de l'acronyme), les élites des serveurs informatiques.



Ce roman n'est pas un livre à suspense ou à action débridée. Très rapidement le secret de l'extérieur est dévoilé et « l'autre » secret semble presque couler de source.

Difficile d’insuffler un vent épique dans un lieu confiné, et justement crée pour renforcer l’isolement, la limitation du partage de l'information et donc la stabilité de la société.

Et pourtant, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Par son style fluide et très accessible, avec ses descriptions minutieuses, ses personnages assez bien dessinés, l'auteur a su faire de son histoire un véritable page turner, où si les enjeux sont connus d'avance, le devenir de nos héros nous importe. L’absence de délires existentiels et théories philosophiques plus ou moins fumeuses jouent beaucoup aussi à la compréhension du texte et à son côté « littérature facile ».

L'ambiance de lecture n'est pas aussi sombre que pourrait le laisser penser la quatrième de couverture.



Je n'ai personnellement pas trouvé d'incohérences, d'irréalisme graves et/ou rédhibitoires. (bon le temps pour parcourir tout le silo semble un peu exagéré, ou alors chaque étage fait 50 mètres de haut, mais quel intérêt ? ) Je n'ai pas trouvé de longueurs m'ayant forcé à lire en diagonale (ce qui m'arrive quand je m'ennuie).



En résumé, un livre qui se lit rapidement et très facilement malgré son volume. Une histoire, à défaut d'être passionnante, réellement divertissante.

La préquelle (Silo Origine) et la suite ( Silo Générations) restent dans ma PAL...
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Silo, tome 1

Je viens de passer trois jours sur ce livre, et je suis bien content de l'avoir enfin terminer !



Je ne vais pas résumer l'histoire, ni le synopsis, mais c'est ce qui m'as attiré dans ce roman. Sauf que la sauce n'as pris a aucun moment. Pourtant le livre avait très bien démarré, avec les 50 premières pages, qui donnait vraiment envie de tout savoir sur ce monde, cette société.



Mais une fois les 50 premières pages terminées, on se retrouve avec d'autres personnages sans charisme, sans aucune profondeur. Fade a souhait. Des descriptions a n'en plus finir, et un périple pour parcourir les cents et quelques étages du silo sont juste imbuvable.



Le manque d'explications est aussi très mal organiser. On nous plonge dans cette société qui a ses propres règles, mais on est censé tout connaitre, les explications tardent trop à venir a tel point qu'au final on s'en fiche. Beaucoup d'incohérences également, on en comprends pas certaines situations, notamment comment on peu mettre autant de jours pour parcourir 144 étages dans un escalier en colimaçon ! (2-3 jours pour descendre et 4 jours pour remonter ! ) Vous imaginez ce temps-là pour monter en haut de l'Empire State-Building ?



Donc après une telle déception, je me suis renseigné, pour voir d'ou venait le problème. Et j'ai trouvé ! Une auto-édition et une nouvelle qui a été rallongé !! A la base, le monsieur n'est pas écrivain (et ça se voit) il a écrit une petite nouvelle sur internet qui a bien marchée et a décidé de s'auto-publié.



Le résultat est sans appel, l'idée de base aurait pu être géniale, mais le style, la forme, les personnages, la lenteur du récit et l'inexistence d'envie de connaître la suite en font un livre plus que moyen. Je mets une étoile pour les 50 premières pages, qui elles, étaient vraiment de qualité. A trop vouloir étirer la sauce, on fini par tout gâcher.
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Silo, tome 2 : Origines

Décevant.



Après un agréable premier tome qui m'avait bien emballé, quoi de plus naturel que d'attaquer le tome 2 ?





La conception des silos, les premières années, l'histoire de ses concepteurs et leur contrôle. Mais aussi l'histoire de Solo et on retrouvera naturellement Juliette en apparition guest star.





Gros problème pour cette préquelle. Pas d'enjeu.

Les 300 premières pages sont insipides et donc inintéressantes. On aurait pu faire de la conception et la construction, un roman technologique à intrigues à la manière S. Baxter, mais il n'en a rien été. Juste, à mon avis, de l'écriture au kilomètre, du remplissage qui n'amène rien à la réflexion et rien à l'histoire du Silo post-apocalyptique. (De toute façon, toutes les thématiques avaient déjà été abordées dans le premier tome).

Les 200 dernières pages qui rejoignent plus étroitement l'histoire du premier opus sont plus intéressantes, mais on n'apprend plus grand-chose et je n'ai pas réussi à me reconnecter à Juliette, je n'ai pas réussi à me passionner pour le concepteur, je n'ai pas réussi à m'intéresser, tout simplement.





Cela manque de complexité, personnages insipides, pas de réflexion, pas d'enjeu, pas d'action. C'est mou dans tous les sens du terme.

Décevant, décevant, décevant.
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Silo, tome 1

♫Ouais, je viens d'écrire aux réclamations

Il faut trouver une solution

En attendant je monte les escaliers

Je l'aime et je veux en profiter

Peut-être un jour on trouvera mon corps

Étendu dans le corridor

Et je monte un, deux, trois, quatre étages

Cinq, six, sept, huit, neuf étages

Dix, onze, douze, je suis essoufflé

Encore un autre et je vais crever

Faisons l'amour plutôt un autre jour♫

-Johnny Hallyday- 1975-

----♪---♫----😬---📚---😬----♫---♪----

"Techniquement, ils furent au fond lorsqu'ils atteignirent le quatre-vingt-dix-septième. le tiers inférieur.

[...] le silo était mathématiquement divisé en trois parties de quarante-huit étages ... " p104

Je reprends : 2/3 X = 96 ---> X = 96 x 3/2 = 144 CQFD !

Ne pas s'aventurer trop loin d'où tu habites !

C'est point naturel, c'est même Rétrograder...

Zéro de conduite, on t'ramène dans tes quarante-huit.

Le Silo était-il si solo !?

Alors, pourquoi, il avait un numéro !?

Ne laisse pas cette idée, te passer par l'esprit

Plongée en spirale, déchéance

Aspirer une bouffée de bon sens

Tirage au sort, Silo te riE

Courte-paille,

Relie "monades urbaines"

Mille étages, ça en vaut toujours la peine ;-)

https://www.babelio.com/livres/Silverberg-Les-Monades-urbaines/6912/critiques/1130534



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Silo, tome 1

Et si l’avenir de l’humanité se dessinait sous terre? Dans 150 étages organisés, où se répartissent maintenance, cultures hydroponiques, nursery, habitations, administration….Et chacun à sa place dans le silo, les hommes et les femmes. Peu d’enfants : un silo ne peut se permettre la surpopulation, alors pour se reproduire, il faut que quelqu’un meure. De sa mort naturelle ou banni pour rébellion étouffée dans l’oeuf. Et le bannissement, c’est franchir le seuil du building à l’envers, revêtu d’une combinaison qui ne permet que quelques minutes de survie, qui sont utilisées pour le nettoyage des écrans qui donnent l’illusion aux occupants de contempler ce qu’il reste d’une planète morte.



A l’étage des machines, une sacrée petite bonne femme accomplit sa tâche avec obstination et intelligence. Par un concours de circonstances complexes et dont on ne peut comprendre les enjeux à ce stade, elle est amenée à percevoir des éléments du fonctionnement du silo qui sont plutôt inquiétants et surtout perturbants. Et comme elle n’est pas la seule à s’étonner de certaines disparitions, la puissance du système de contrôle et d’élimination de tout rebelle potentiel suffira-t-elle pour que l’Ordre soit maintenu?



Le lecteur est immergé dès les premières pages au coeur de l’action : la compréhension du mode de vie de cette humanité future se construit peu à peu. Rien de descriptif, c’est l’action qui amène la connaissance. Quelques personnages forts permettent de créer un attachement rapide.

Et lorsque les événements se précipitent, c’est trop tard, on est déjà pieds et poings liés, condamnés comme les habitants du silo à ne pas sortir du livre avant d’en savoir plus.



Comme souvent dans les romans post-apocalyptiques, on se retrouve devant une organisation totalitaire : la tête pensante détient les clefs historiques, dont le peuple est tenu à l’abri, et contrôlé via un simulacre de religion.



Une question rémanente, que se pose aussi le lecteur : comment en est-on arrivé là? Et bien il faut de la patience et quelques centaines de page pour découvrir la vérité, en même temps que l’un des personnages.





Après Futu.re, et ses tours de mille étages, puis Silo, moins hautes mais enterrées, faut-il se faire une raison et se dire que de toute façon l’avenir est dans l’empilement?





C’est un excellent roman comme je les aime, avec une originalité dans le décor et un raison de plus de désespérer de la nature humaine



Challenge Pavés 2015-2016
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Phare 23

Petit one-shot par l'auteur de SILO (si la pub faite autour ne vous a pas encore atteint).

En propos liminaire je tiens à rassurer le lecteur. J'ai bien aimé SILO.



Notre héros est gardien de Phare, Un émetteur d'ondes gravitationnelles pour être précis. Un phare pour voyageurs interstellaire donc.  Seul, pendant que l'humanité est en prise avec une guerre extraterrestre.

Vraiment seul ? avec toutes les visites qu'il va recevoir, on se croirait devant un point info de la SNCF.



Jusqu'à la page 60 tout allait bien. Un livre fluide, souvent drôle, la solitude, les questions existentielles, on se préparait un livre dans le genre "seul sur mars".

Et puis arrive le gros truc pas crédible (même si imaginé) qui met tout par terre. La magie s'en est allée, l'humour n'accroche plus, le mariage entre sérieux et petites phrases ne se fait pas.

Notre héros censément solitaire voit plus de monde qu'un père Noël d'hyper marché un week-end de fin décembre (que la galaxie est petite). Et c'est d'ailleurs le seul à pouvoir terminer la guerre qui oppose les humains aux ET.

Une ambiance digne des pires space opera de gare. Une romance limite incongrue (mais bonne pour le moral des troupes). Une fin téléphonée et totalement irréaliste (même si complètement assumée par l'auteur dans une note de fin de roman).

Le propos : "la guerre c'est mal" me passe complètement au-dessus.

Un roman soit trop long pour l'intrigue vite expédiée, soit trop court pour les raccourcis énormes que l'auteur a pris. Je n'arrive pas à me décider.



On m'aurait donné le roman à lire sous couverture Fleuve noir des années fastes, qui pouvait produire le meilleur comme le pire, que je n'aurais pas été étonné.
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Silo, tome 1

Claustrophobes s’abstenir.

Les experts en urbanisme sont unanimes et formels : dans l’avenir, l’homme vivra dans de grands ensembles regroupant lieux de vie et lieux de travail, principalement pour limiter les déplacements, sources de gaspillage énergétique. Ces ensembles produiront l’énergie nécessaire aux besoins des habitants, peut-être même l’eau et la nourriture, permettant ainsi de vivre en autarcie dans des écosystèmes artificiels. Et si la qualité de l’air, contaminé suite à une guerre apocalyptique quelconque (nucléaire, bactériologique, on ne sait plus trop…), n’est plus qu’un lointain souvenir, si la pollution ne permet plus de vivre à la surface, il existe une solution : vivre sous terre. C’est le monde que décrit Silo, de Hugh Howey.



Les habitants du Silo ont appris à vivre ensemble dans une société où il faut se serrer les coudes, où chacun doit se conformer au rôle qui lui a été assigné et se cantonner dans son espace réservé, en occupant un niveau plus ou moins proche de la surface selon son statut social, où les naissances sont contrôlées, où tous les déplacements se font à pied et dans un gigantesque escalier en colimaçon, dans lequel montent, descendent, se croisent et se recroisent tous les habitants du lieu qui, tels des fourmis, portent des fardeaux divers et vaquent à leurs obscures occupations, et où les tabous sont nombreux. Par exemple, on n’a pas le droit d’évoquer la vie « à l’extérieur », ni même l’idée de sortir du Silo. En cas de violation de cette règle absolue, la punition tombe sans appel : le récalcitrant est convié à une opération de « nettoyage » consistant à dépoussiérer les objectifs des caméras de surface, ce qui le condamne à une mort certaine.



Or cette idée saugrenue surgit parfois là où on ne l’attend pas, comme par exemple ce matin-là, dans la tête d'Holston, le shérif chargé de veiller à la sécurité et au respect des lois du Silo.



Ainsi commence le premier tome de la trilogie du Silo, inutile d’en dire d’avantage, on devine dès le départ que les dés sont pipés, mais pourquoi ? et par qui ? Mystère. C’est ce que les différents personnages du récit vont chercher à découvrir.



Or, alors que l’idée d’un complot ourdi par des puissances omnipotentes et éventé par un petit groupe de rebelles désireux de se libérer de ses chaînes, aurait pu dès les premières pages titiller ma curiosité de lecteur, là, ne tournons pas autour du pot, la mayonnaise ne prend à aucun moment. L’action et l’intérêt du lecteur se diluent dans d’interminables et inutiles descriptions. Erreur de dosage. Les personnages sans charisme sont épuisés à force de parcourir cet escalier dans tous les sens, on les remplace en cours de narration. Erreur d’ingrédients.



Un monde du futur confiné et contrôlé, où les citoyens se font manipuler. Bien sûr, on pense tout de suite au Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley, au Bonheur insoutenable d’Ira Levin, à La Vérité avant-dernière de Philip K. Dick et à une dizaine d’autres dystopies. On se souvient également des films montrant des sociétés souterraines laborieuses qui ne demandent qu’à s’émanciper, du Metropolis de Fritz Lang au THX 1138 de George Lucas en passant par The Island de Michael Bay. C’est dire si le thème est rebattu. Il fallait donc faire preuve d’originalité pour se démarquer des précurseurs et accrocher le lecteur.



Hugh Howey a certes construit un univers qui tient la route, et imaginé quelques situations captivantes (avec une pointe sadisme pour son personnage féminin, qui doit se sortir de pétrins inimaginables) mais le scénario sans réelle surprise, les personnages stéréotypés, le style empesé, la lenteur exaspérante de la narration, plombent la lecture. Seule la fin, avec quelques rebondissements bien trouvés, rattrape un peu le roman, encore faut-il que le lecteur s’obstine à s’aventurer jusque là au fond de ce Silo, après en avoir franchi tous les obstacles. Comme d’autres lecteurs ici, je m’arrêterai certainement au premier tome.







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Outresable

Découvert par sa remarquable trilogie « Silo », Hugh Howey s'impose petit à petit dans le monde de la « S-F post-apo », avec une approche plutôt « lo-tech », de plus en plus répandue car crédible, à l'aune de nos sociétés diabétiques à l'énergie carbonée.



Avec « Sand », il imagine un monde recouvert par la sable, où une société survit tant bien que mal, toujours régie par ce rapport de domination capitalistique, mais où le patrimoine n'est plus formé que par quelques rares artefacts du passé, ainsi qu'en de rares espaces à l'abri de ce vent unidirectionnel et permanent, transformant la vie en un combat sisyphéen contre l'ensevelissement.



Les richesses viennent du sous-sol, et une caste d'individus aux moeurs codifiés, les plongeurs, en forment l'élite active, laissant aux autres le soin d'une intendance perdue d'avance.

Ne versant pas dans la « hard-SF », Howey ne prend pas grand soin à nous expliquer ce procédé à priori rétro-technologique permettant de liquéfier le sable à la manière de l'eau, pour y plonger et en ressortir les richesses du passé ; se contentant d'un vaporeux procédé électrico-mental, vaguement bâclé si l'on s'attarde dessus ( en particulier si l'on est fan du genre…).

On pourrait aussi se laisser porter, accepter ce dispositif afin de se concentrer sur le reste, son intrigue et ses différents personnages, bien qu'un certain regret subsiste quant à une consommation de S-F en vue de prospectives futurologiques…



Construite en courts chapitres, chacun focalisé sur un personnage, tous appartenant à la même famille, aristocrate et laborieuse à la fois, l'histoire se déploie d'abord habilement, avant de s'enterrer à mesure qu'elle oublie d'en élargir le spectre. L'originalité du début est lentement remplacée par des développements mal-habiles, cliché et poussiéreux, défaut malheureusement trop courant de ce genre…

Le recours aux ellipses ne donne pas de réponses claires à ce dispositif plutôt ambitieux, se perdant alors en nébulosités que les destins personnels ne viendraient pas préciser.



Actes Sud nous a un temps donné l'illusion d'une édition S-F aux exigences plus « littéraires » ( sans se focaliser sur la langue en elle-même, mais sur une hypothétique « qualité »), avec Liu Cixin ou « Silo »,  mais certaines sorties récentes ont largement entamé la confiance qu'on aurait pu leur porter, la trilogie arachno-prout d'Ezekiel Boone comme symbole : en plus d'être carrément médiocre, l'éditeur en a soigneusement orchestré sa parution en format poche, ne rendant accessible que le premier, laissant sur la béquille le lecteur fébrile d'en connaitre la suite ( à la manière des séries TV à sensation, et leur fameux « cliffhanger »), l'obligeant à loucher jusque craquer sur les deux derniers tomes au format broché, restant plus que discret sur sa construction trilogique ( une toute petite mention à la fin de la 4ème de couverture du 1er tome )… bref un ensemble de faits qui érodent la confiance ( j'ai bien conscience que je « tape » souvent sur cette maison, mais les ayant tellement aimé à un moment… ), sans pour autant décourager !



La S-F reste en apparence le genre le plus à même de réfléchir aux possibles, d'où ma relative frustration ( ou plutôt une certaine exigence ) de la voir trop souvent se retrancher dans un territoire bien codifié, m'entrainant vers certains jugements péremptoires, alors que d'autres sont contents…

Il est inutile de rappeler ô combien nos décideurs manquent de discernement et d'imagination pour envisager les transformations subies ou voulues de ce futur très proche. le milieu militant s'atomisant dans de petits cercles con-centrés, produisant certaines prospectives idéologiquement ad-hoc, sans réellement chercher une vision d'ensemble qui devrait tous nous bousculer…



Vous l'aurez compris, je profite de la lecture de ce livre, plutôt décevant sans être désagréable, pour à nouveau râler, mais surtout demander à notre formidable communauté des pistes de livres explorant une certaine idée du futur, avec un idéal humaniste et « lo-tech », à des années-lumières des voyages intersidéraux, expédiant aussi vers un trou-noir des livres du genre d' « After® », ou tout autre galette militante amputée d'un certain sens critique, nous invitant à « dépasser les clivages nature - culture », jalousant d'un égo rabougri l'idée d'universalité, usant de la relativité sans peur d'en abuser…



Et pour l'ami Howey, il me reste à lire son « Phare 23 », gardant encore dans le viseur ses futurs parutions.

Merci d'avance.

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Phare 23

Un petit roman de 255 pages écrit par Hugh Howey qui n'est autre que l'auteur de Silo. C'est ma deuxième rencontre avec cet écrivain à qui j'avais déjà lu et chroniqué « Une colonie ».



Au 23e siècle, les phares existent encore mais ils sont placés dans l'espace pour protéger les vaisseaux spatiaux des champs d'astéroïdes. Digger, un vétéran d'une guerre stellaire qui sévit dans toute la galaxie, est devenu suite à ses faits d'armes gardien du phare 21. Cette balise se trouve dans un coin perdu de l'univers. Notre héros qui est censé vivre la solitude de tous les gardiens de phare va se retrouver confronter à une succession d'aventures et de personnages qui vont profondément perturber le huis clos qui aurait dû s'imposer à lui. Cet ancien militaire traumatisé de la guerre, aurait pu nous être sympathique mais l'aspect loufoque de ses péripéties comme celui de sa propre folie rend le scénario difficile à suivre voire pas moment incompréhensible.



Heureusement le style de l'auteur est là pour sauver ce roman. En effet, et grâce cette fois-ci à la fluidité de son écriture, Hugh Howey arrive à nous maintenir à flot dans un livre qui avait tendance surtout à nous noyer. Les personnages sont relativement bien décrits et prennent leur place dans l'aventure, y compris le chat extraterrestre et télépathe Cricket. Pour le scénario, je le trouve un peu bancal. Les cinq parties qui le composent, ont un peu de mal à s'imbriquer les unes aux autres pour former un roman complet. On a même quelquefois des problèmes à trouver une certaine cohérence pour ce Fix-up qui peine souvent à trouver son unité.



Si ce livre avait tout pour plaire au début, il faut avouer qu'on est pourtant très loin du Phare du bout du monde de Jules Verne ou d'Ar-men le roman graphique d'Emmanuel Lepage. L'idée de cette balise perdue dans l'espace avec son gardien déjanté était super originale et aurait dû plaire aux amoureux de solitude et de grand espace. Malheureusement la magie n'était pas au rendez-vous et heureusement pour Hugh Howey, il me reste encore à lire son Silo pour me permettre enfin d'avoir un meilleur jugement pour cet auteur américain de science-fiction.



« Je pense à mes potes qui ont tiré leur révérence à cause d'une grenade et à ceux qui sont morts d'un staphylocoque doré dans un hôpital pour anciens combattants. Ces derniers passent inaperçus. Ils ne sont qu'une statistique. Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom. »

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Silo, tome 1

Ce roman m'a parfois captivée, souvent ennuyée, mais paradoxalement, je suis restée sur ma faim, faim que je pourrai certainement assouvir en lisant d'abord Silo Origine qui répondra aux questions que je me suis posées à propos de ces gens confinés dans leur silo : comment en sont-ils arrivés là ? Pourquoi la terre est-elle devenue irrespirable à ce point ?

Ensuite il est fort possible que j'aille m'intéresser aux autres tomes, histoire connaître l'issue pour ces populations.

Concernant ce premier tome, j'ai trouvé certains passages très longs : les déplacements dans le silo : bon ! On sait qu'on est dans un gros bidon plein d'escaliers, est-il utile de décrire à outrance les ascensions et les descentes ? Sans doute afin de décrire les différents étages qui n'ont pas la même fonction et de repérer les lieux stratégiques qui entreront en jeu plus tard, mais tout de même, j'ai trouvé ça long, (et puis apparemment, les hommes s'y sont installés et ont utilisé toutes leurs connaissances en biologie et technologie pour vivre, alors des ascenseurs n'auraient pas été superflus).

Longues également les scènes que je qualifierais de techniques : deux ou trois chapitres pour s'intéresser à la réparation d'une radio, et la partie description et fonctionnement de la génératrice, passages certainement indispensables, mais qui ne font pas partie de mes centres d'intérêt. Quand à la partie insurrectionnelle, véritable guerre civile qui se déroule dans le Silo, je m' en serais bien passé également.



J'aurai aimé plus de précisions sur la vie dans le silo, l'auteur annonce très rapidement quelques points du règlement intérieur, sans plus, sans doute est-ce approfondi dans les tomes suivants, mais j'aurais aimé des éclaircissements sur la politique de natalité, qui existe bien, on le perçoit, sur la formation des couples, et je pense que la vie dans un silo doit être certainement plus réglementée encore, c'est sans aucun doute, ce qui est détaillé dans « le livre de l'ordre » auquel le lecteur n'a pas accès.



de ce roman, je retiens l'évolution de l'héroïne, Juliette, dite Jules, qui s'accroche à la vie et qui sait parfaitement utiliser ses connaissances techniques pour survivre là où d'autres seraient tombés.



Je ne regrette pas cette lecture et je vais augmenter ma PAL de quelques volumes afin de répondre à mes multiples questions existentielles silotesques.



challenge pavés

Challenge multi-défis
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Phare 23

Disons le franchement , c'est à mon humble avis

un livre assez court et assez difficile à lire et contrairement aux apparences cette œuvre est moins une distraction légère qu'un roman à thèse. C'est quand même une distraction (sourires).

Un vétéran dans un phare isolé dans l'espace avec de grandes responsabilités et plongé dans un isolement quasiment absolu. C'est un poste à responsabilité avec la gestion et l'entretien d'une balise aux fonctions cruciales avec celui des supports de vie du phare.

Bref le profil idéal pour un vétéran touche à tout, aux nerfs solides et avec une tendance à la misanthropie .

Les phares sont idéaux pour traiter de la solitude ou de la décompensation psychique. Ils sont le cadre de pas mal de fictions. C'est presque un genre littéraire je dirais que ces récits de phare.

Ne jamais spoiler : onzième (sourire) commandement . L'auteur étudie la problématique d'un vétéran traumatisé par la guerre qui ne s'en rend pas vraiment compte mais qui s'en doute sur les bords.

La lecture de Phare 23 est difficile parce que l'aura psychotique supposée ou réelle qui entoure le personnage principal constamment une grande partie du récit est dense et à couper au couteau. Il y a aussi une foule de détails méticuleux et une difficulté à discerner ce qui est hallucination et réalité , à cause d'une ambiguïté structurelle entretenue par l'auteur.

Ce solitaire volontaire a néanmoins une compagnie qui est difficile à cerner car c'est un animal extraterrestre qui n'est pas vraiment un gros minou ,et qui s'avère complexe et risqué à gérer.

A un moment donné le récit s'accélère et des péripéties interviennent et s'enchaînent . Elles peuvent être jugées improbables par le lecteur et donc imposer des seuils à franchir dans cette lecture. Cela dit , j'ai vu de beaucoup plus grosses couleuvres à avaler dans bien des ouvrages adulés par un lectorat aux dynamiques dithyrambiques . Je ne rentre pas dans les détails parce que je suis pour la paix des ménages.

Je signalerais simplement que ce texte est totalement fonctionnel du point de vue romanesque , du point de vue du traitement des thématiques et de celui des développements narratifs . L'auteur qui a quelques ouvrages solides derrière lui , va vers un quelque part qui a à voir avec la vacuité destructrice de la guerre et les ravages quelle inflige aux sacrifiés plus ou moins volontaires à finir en héros réels , utiles ou de circonstance.

Un texte intelligeant où le personnage principal est par exemple tenté de converser avec ce qui est apparemment un caillou à haut potentiel relationnel (non ? oui!).

Je conclue cette bafouille en étant légèrement iconoclaste. En effet : il y a de nombreux textes qui décrivent une situation belliqueuse et qui sont souvent très bavards sur les bavures militaires et sur l'impossibilité supposée ou réelle de rester dans un mode d'agir éthique au combat.

Il y beaucoup moins de textes qui posent la primauté salutaire de la paix comme résultat d'une action inconditionnelle et exigeante tout en faisant l'éloge constructif de la trahison.

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Silo, tome 1

Un bouquin brillant.

Méthodiquement huilée, la mécanique de ce "Silo" se déploie lentement et patiemment construisant un univers d'une noirceur sans égale. "Vous qui entrez ici abandonnez tout espoir".



Réaliste et cohérent (presque toujours), Hugh Howey nous projette dans un futur sombre, usé, nihiliste et très codé. Dans ce silo métallique, à chacun sa place, à chacun ses étages, à chacun sa fonction, à chacun son utilité. La seule façon pour que cet univers clos fonctionne. Pas de place pour les sentiments, l'individualisme, le hasard et le désordre ; ceux qui passeront outre en paieront le prix.

...Les rouages des machines qui broient l'individu et le nient au profit de la communauté...



L'écriture y est technique mais fluide, pensé par un mécano de génie qui assemble son intrigue pièce par pièce. L'écriture est tellement réaliste que l'on sent crisser le métal qui s'érode et s'use un peu plus chaque jour.

Imaginez un escalier à colimaçon reliant chacun des 144 étages et où chaque groupe d'étages constitue une mini-communauté vivant quasiment en autarcie, chacune étant un rouage essentiel au bon fonctionnement en huis clos du Silo.

Des mini-communautés qui se fréquentent peu car chaque déplacement sur plusieurs dizaines d'étages est un voyage harassant, long et parfois dangereux.



Évidemment, dans le cadre du récit, ces escaliers seront très souvent empruntés et la majeure partie de l'histoire s'y déroulera, créant une sensation de lecture inédite et passionnante.



Ces escaliers que les personnages arpentent sans cesse pour se rendre d'étages en étages apportent lenteur, dramaturgie, réflexion et temporisation.



Chaque pas qui gravit ou descend les escaliers de ce silo résonne et résonnera longtemps dans la tête du lecteur. Signe d'un grand bouquin.



Heureusement, la mise en lumière des dernières pages adoucit cette vision sombre et laisse portes ouvertes à l'imagination et l'envie d'en voir beaucoup plus. 4/5
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Silo, tome 2 : Origines

Les préquels ont ceci d’attractif que l’on s’y plonge avec dès le départ des questions. C’est un peu comme lorsqu’on arrive à un cours ou une conférence en ayant préparé le terrain : curiosité certaine, sensation de familiarité, tout en étant prêt à se laisser surprendre chaque page tournée. Sauf gros ratage de forme, le lecteur est acquis à la cause, pour peu que le roman initial ait réussi à capter l’intérêt (ce qui est un prérequis : qui se lancerait dans une suite inversée après avoir détesté le premier opus?)



Le pari est ainsi réussi pour Silo origines : les mystères, les silences de Silo sont peu à peu élucidés, sans que la narration prenne une tournure didactique; on est toujours dans un récit d’action et d’aventures.



Le début est glaçant : rendre le conflit Corée-USA responsable du chaos renvoie à l’actualité bien réelle, tout au moins celle que veulent bien mettre à la une les médias qui nous (dés)informent.

Le procédé initiateur du chaos, tout en étant original, évoque aussi des angoisses latentes face à un potentiel péril invisible.. c’est assez réussi.

On assiste ainsi à la naissance de cet univers fermé des silos, isolés et cloisonnés de façon tout à fait voulue, et contrôlés d’une façon stalinienne, sans aucune prise en compte de l’individu. Le groupe doit fonctionner, et l’on élimine toute menace infime , tout grain de sable risquant de mettre en péril l’engrenage. Un régime totalitaire.



Il faut attendre un peu pour que le lien avec les personnages de Silo s’établissent. Un suspens de plus. D’ailleurs toutes les questions ne sont pas résolues et ne serait-ce l’obstacle de l’épaisseur et de la densité d’Origines (mise en balance avec les 580 nouveaux romans de la rentrée littéraire…), il se rait tentant de le relire .



C’est en tout cas réussi, et malin, car ce qui pouvait rendre Silo un peu « bourre-toutou », c’est le fait de ne pas comprendre pourquoi on en était arrivé là. Et comme par hasard, il devient tentant de suivre l’évolution des personnages, de savoir si la terre peut-être à nouveau habitable, et si les hommes seront à nouveau victimes de leur sottise (mais pour ça j’ai déjà la réponse).


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Silo, tome 1

Ma lecture avait pourtant bien commencé... dans un atmosphère invivable, la population vit recluse au fond d'un silo souterrain afin de pouvoir survivre. La seule vue qu'ils ont du dehors est sur un écran géant directement capté par une caméra extérieure. Les éléments perturbateurs de silo ou les personnes le demandant expressement sont envoyés nettoyer cette caméra.



Mais comme dans toute communauté le jeu de pouvoir est omniprésent. Sous fond de complot interne et de secrets défenses la nouvelle shérif va devoir faire face a de nombreuses menaces...

Si le fond de l'histoire m'a complètement intéressée, la forme m'a un peu plus déplue. j'ai trouvé les cinquante premières pages très intéressantes, mais ensuite le soufflé est complètement retombé. L'écriture etait moins travaillée ainsi que l'histoire qui sommes toutes n'avait rien d'originale.



je ressors donc mitigée de ce roman qui pourtant a fait le buzz à une époque
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Silo, tome 1

Cela faisait un petit moment dans ma carrière de lectrice que je n'avais pas lu un livre qui m'a autant captivé. A vrai dire, je pensais, j'espérais que ce livre me plaise un tant soit peu, mais je ne m'attendais pas à être autant conquise par cette histoire.

Nous sommes dans un futur post-apocalyptique, et nous allons suivre de près certains membres d'une communauté recluse dans un immense silo.

On retrouve dans ce silo une organisation hiérarchique, les habitants étant déjà séparés par niveaux et on pourrait même parler de silo du haut ( l'élite) et silo du bas ( les ouvriers).

C'est d'ailleurs dans cette communauté que ce trouve le personnage central, Juliette. Mécanicienne très douée, elle va être sollicitée pour devenir shériff ce qui représente une sacrée promotion.

Cette jeune femme va très vite se rendre compte qu'il y a des failles dans le fonctionnement très rigide de ce silo et commence à s'interroger . Est ce que environnement extérieur que l'on décrit comme dangereux et inapte à la vie ne cache pas autre chose ? Elle essaye aussi de comprendre les circonstances exactes de la mort de son prédécesseur. Se poser trop de questions ( et se rapprocher des réponses ) ne peut que gêner certaines personnes qui ont tout intérêt à ce que le système établit dans ce silo ne change pas.

J'ai franchement été complétement happée par l'histoire, au point d'avoir été démangée par l'envie de rester chez moi au lieu d'aller travailler. L'histoire est bien menée, bien racontée, et ça marche ( en tout cas pour moi ).

J'ai cinq étoiles au vu du plaisir éprouvé à la lecture de ce livre, ce n'est que mon ressenti personnel et puis c'est tout.



Challenge Pavés 2016/2017

Challenge ABC 2016/2017

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Silo, tome 2 : Origines

Claustrophobes s'abstenir!



La lecture de Silo (tome1) datait déjà de quelques mois et l'intrigue en était donc un peu floue quand j'ai débuté la suite de cette post-apocalypse.



Je me suis néanmoins retrouvée immédiatement happée par cette aventure futuriste, concentrée pour comprendre cette chronologie entremêlée d'événements en interaction temporelle.

En effet, ce second volet nous fait voyager sur trois siècles, sur le principe des retours en arrière et des avancées fulgurantes, pour expliquer la genèse de l'opération Silo, sa nécessité sur une Terre vouée à la destruction, et l'imagination démoniaque d'esprits malades pour la survie de l'humanité, à n'importe quel prix.



Beaucoup de choses suggérées ou inexpliquées du premier tome prennent enfin sens. Les humains sont donc toujours enterrés dans un système de société en vase clos dont on découvre les faces cachées de fonctionnement étatique. Certains nouveaux personnages récurrents structurent l'ensemble, donnant humanité à ce qui apparaissait comme un Big Brother invisible, qui tire les ficelles en coulisse.



La narration est captivante dans la prise de hauteur que ce nouveau tome offre, dans une vision globale de l'intrigue, et dans la perception dramatique des faits réduits à l'échelle des individus.

De nombreux registres sont abordés: violence, manipulation de masses, isolement, adaptation en milieu hostile, intelligence, curiosité, moralité... Et l'intéressante description du vieillissement des technologies en société fermée où rien ne peut se renouveler, se remplacer.



Une lecture que je n'ai pas lâchée. Et un plaisir qui impose rapidement le dernier tome.
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Silo - Intégrale

Voir ma critique du 1er tome.

J'ai lu les deux autres tomes à la suite : Silo origines qui permet de comprendre peu à peu la genèse du projet insensé d'un homme détraqué et suicidaire et Silo Générations qui se termine sur une note d'espoir, grâce à deux femmes en particulier.

Il m'est difficile de commenter ce texte formidable sans spoiler.

Un monde hélas pas si éloigné du nôtre malgré le lieu différent.
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Silo, tome 1

Un bon roman d'anticipation.

Tout un univers, toute une population vivant enfermée dans un immense silo, sous terre.

La vie semble se dérouler de façon normale et harmonieuse, chacun ayant sa mission à effectuer pour le bon déroulement de la vie quotidienne de la société.

Mais la vérité aussi est enterrée !...
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Silo, tome 1

« Silo » est un roman d’une force inouïe. L’histoire est simple : des milliers d’individus vivent dans un silo enterré sous terre. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas où ils sont, ni depuis combien de temps ils vivent là. La vie semble y être très bien organisée, une véritable société s’y est créée. Les personnages sont brossés avec minutie, leurs faits et gestes sont décortiqués, leurs pensées analysées avec finesse. En dévoiler davantage gâcherait l’histoire.

Je ne suis pas une grande lectrice de romans post-apocalypse ni de science-fiction en général mais ici, l’auteur nous entraîne vers un univers particulièrement fascinant et nous amène à nous poser des centaines de questions.



Les passionnés de philosophie s’y retrouveront sans peine, chaque page est extrêmement riche de détails, d’informations, de choses non dites, de suppositions et chaque nouvel élément nous fait nous poser encore plus de questions.

Le suspense est présent dès les premières pages et je me suis sentie littéralement happée par l’histoire et les personnages attachants.



"Silo" est le premier tome d’une trilogie mais ce premier volume peut également se suffire à lui-même, je n’ai donc pas ressenti de frustration au bout de ma lecture.

J’ai eu un énorme coup de cœur pour cette histoire aussi bien écrite qu’originale, aux personnages emblématiques et à l’intrigue de première qualité.

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