La encore, ma critique porte sur les 2 tomes.
Le dessin est assez désagréable, je trouve, mais le scénario de David B est épatant.
L'amérique, même l'histoire de sa conquête, ne fait manifestement plus rêver. C'est sale et noir. J'aime bien mais il ne faut pas lire que ça. Ca déprimerait...
Les indiens ne sont guère mieux traités que les occidentaux.
Mention spéciale au dieu Indien, vrai personnage de l'histoire et dont le destin est exemplaire.
Très bonne histoire mais je n'aime pas du tout ce style de dessin. Très vif et très noir, certes, mais qui sent aussi l'économie.
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Suivant le modèle de la série, les historiens célèbres viennent nous conter avec un regard décalé, souvent humoristique, les années de la chute de Rome, les invasions barbares, Clovis, les rois fainéants... Ce n'est ni la grande ni la petite histoire, mais une interrogation sur le rapport entre le passé et le présent, et les enjeux qui conduisent à proposer différentes relectures de ce dernier. Un volume très réussi, on se régale !
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Ce deuxième tome de "Terre de feu" poursuit l’étrange huis clos qui se déroule dans un coin perdu de l’Amérique du Sud, là où, pour l'instant, la terre côtoie encore les icebergs. C’est donc en bordure du monde, au milieu de plaines désertiques en rupture avec la civilisation, que David B. et Hugues Micol poursuivent cet étrange western, situé de l’autre côté de l’équateur.
Les règlements de comptes dans la pampa patagonienne servent à nouveau de toile de fond à ce western complètement décalé, où de nombreux éléments et personnages atypiques viennent se mêler à une aventure toujours aussi surprenante. David B. revisite et s'approprie le genre du western pour lui donner cette dimension onirique si singulière qui le caractérise.
Malheureusement, les nombreuses pistes développées lors du tome précédent sont abandonnées au profit de nouvelles ... qui n’aboutissent pas beaucoup plus. Alors que le premier tome se concentrait sur Lord Wales et sa troupe de chasseurs d’indiens, sur Nathan Lowatt, un aventurier américain parti au loin pour savourer le plaisir de rentrer chez lui, sur Lord Hexam, l’homme qui a commandité l’éradication des indiens et sur "l'archer rouge", ce guerrier de légende que craignent les autochtones, cette suite ne semble pas vraiment vouloir éclaircir les desseins de chacun. David B. préfère lancer de nouvelles intrigues et se concentrer sur de nouveaux personnages. Que ce soit le message codé des services secrets autrichiens qui intrigue les «Noctambules», cette nouvelle équipe de tueurs chiliens, ou les rôles surprenants de Monsieur Gris, un nain intriguant, et du dieu Huecuevo, l’auteur donne l’impression de vouloir en faire trop ... de vouloir surprendre à tout prix, mais sans avoir l’intension de répondre aux questions que suscitent tous ces développements. Si l’originalité est indéniable et que le récit s’avère malgré tout intriguant et prenant, il laisse cependant un goût d’inachevé.
Le graphisme demeure par contre irréprochable. Les superbes dessins en noir et blanc d’Hugues Micol confèrent au récit une ambiance oppressante. L’auteur dépeint les steppes de Patagonie dans toute leur authenticité et semble dissimuler un danger permanant dans les hautes herbes. Le dépaysement procuré par les décors crépusculaires et envoûtants s'allie à une atmosphère de bout du monde pour un visuel en tous points remarquable.
Un Far West bien différent, celui du Sud ... mais surtout celui de David B et Micol.
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C’est encore sous le charme de l’excellent "Martha Jane Cannary" que j’ai craqué pour ce nouveau western de chez Futuropolis.
Le récit nous propulse dans un décor peu exploité en bandes dessinées, au milieu de plaines désertiques en rupture avec la civilisation. Tout comme c’était le cas dans le "Rio negro" d’Iwan Lepingle, cette aventure se déroule dans ce coin perdu de l’Amérique du Sud, là où la terre côtoie (pour l’instant) encore les icebergs.
C’est donc en bordure du monde que le lecteur va pouvoir suivre un groupe de gauchos chasseurs d’indiens qui tentent de débusquer les derniers autochtones. Outre ces règlements de comptes dans la pampa patagonienne qui servent d’intrigue de fond, David B livre surtout
un western complètement décalé, dans la lignée de parutions telles que "Gus" ou "Big Foot". De nombreux éléments et personnages atypiques viennent ainsi se mélanger à l’aventure de manière surprenante et cohérente.
Les superbes dessins en noir et blanc d’Hugues Micol plongent le récit dans une ambiance oppressante. A l’aide d’un graphisme dépaysant, l’auteur dépeint les steppes de Patagonie dans toute leur authenticité et livre des décors crépusculaires envoutants et des hautes herbes qui dissimulent un danger permanant. Une atmosphère de bout du monde très réussie.
Excellent mise en place qui permet aux lecteurs de découvrir un autre Far West, celui du Sud.
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Suite et fin des aventures de Chiquito la Muerte, ce gamin muet possédé par l’esprit d’un chaman indien qui part se battre contre un esprit maléfique.
Mélange de fantastique (fantômes, possession, réincarnation, légendes indiennes et loup garous), d’humour décalé et de western, "Chiquito la Muerte" continue de surprendre. Mais, à l’inverse du premier tome qui abandonnait un peu le lecteur au sein d’une histoire dont il avait du mal à saisir l’aboutissement, ce deuxième tome lève le voile sur les origines des deux esprits, ainsi que sur l’origine du mutisme du gamin. Ce regain de clarté permet de mieux profiter du récit imaginé par Jean-Louis Capron et Hugues Micol ("Terre de Feu", "Contes du 7ème souffle").
Les dialogues sont toujours aussi savoureux et constituent l’un des attraits majeurs de cette série. L’humour décalé est également assez savoureux et les auteurs ne mettent aucun frein à leur délire, à l’image du shérif Slim qui se promène avec les parties génitales au grand air durant l’entièreté du récit. Le graphisme d’Hugues Micol colle toujours parfaitement à l’aspect décalé du scénario.
Un deuxième tome très réussi et qui donne également plus de valeur à un premier tome qui ne laissait pas encore entrevoir où les auteurs voulaient en venir.
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Hugues Micol situe ce one-shot dans le Japon médiéval et propose une histoire de vengeance assez classique, mais parfaitement maîtrisée.
L'histoire de cette jeune fille, laissée pour morte dans un lac gelé par trois hommes qui voulaient mettre la main sur son héritage, et qui, à la suite d'un long apprentissage auprès d'un vieux ninja, part se venger, n'a certes Rien d'original, mais s'avère très efficace. Les personnages gagnent en profondeur au fil des pages et le rendu très théâtral contribue à rendre cette trame classique assez originale. Dans un style qui rappelle les estampes japonaises, Micol parvient à donner une touche très personnelle à cette histoire de vengeance et propose un découpage atypique et des couleurs directes de toute beauté.
Un excellent one-shot !
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Un autre préféré. La BD n'est pas bavarde, on rentre dans des tableaux, Stéphane Berne fait une apparition, on a aussi les dossiers de l'écran (pour qui ça parle !), c'est vif, drôle, inattendu. Une deuxième partie écrite intéressante et facile à lire. Si je ne retiens pas, c'est pas de la faute à l'outil.
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L'Histoire, en tant que sujet d'étude et d'enseignement, est ce qu'en font les historiens, et ceux-ci, sauf exception, sont des hommes (ou des femmes...) de leur temps, influencés par les idées en circulation à l'époque où ils vivent, qui n'est pas encore, à son tour, sujet d'étude et d'enseignement. C'est ainsi que la période qui s'étend de la fin agitée de l'empire romain à la prise de pouvoir des membres de la famille de Charles Martel sur les territoires qui deviendront, entre autres, la France et l'Allemagne, a été diversement jaugée selon les époques et les pays. Les "grandes invasions", aux yeux des Allemands, furent plutôt des flux migratoires comme en connaît l'humanité depuis la nuit des temps, l'histoire récente et l'actualité en fournissant maints exemples. Théoriquement, notre connaissance des Francs, des Mérovingiens, comme la connaissance en général, s'affine avec le butin issu des recherches archéologiques, à condition de s'intéresser à ces siècles obscurs, ce qui n'a pas toujours été le cas, et d'œuvrer en scientifique, non en idéologue.
Ce quatrième volume de la collection "Histoire dessinée de la France", alliant BD et texte "savant", se révèle aussi passionnant que les précédents, peut-être même davantage car il couvre une période un peu nébuleuse, fortement marquée par des écrits tendancieux ou "nationalistes" comme ceux de Grégoire de Tours ou, plus proches de nous, d'Augustin Thierry. Personnellement, j'ai découvert avec plaisir des personnages dont je n'avais jamais entendu parler, par exemple la princesse wisigothe Galswinthe dont le pouvoir et la fortune lui valurent de finir sa vie étranglée par les sbires de son mari Chilpéric, ou son contemporain Venance Fortunat, poète italien au service de divers aristocrates francs, qui ne répugnait pas à pratiquer le calembour, ce qui ne l'empêcha pas de terminer sa vie, lui, comme évêque de Poitiers.
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Après un western âpre et un beau livre, Hugues Micol revient en très grande forme avec une aventure loufoque et jouissive, qui ne souffre d’aucun temps mort.
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