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Citations de Iceberg Slim (24)


JE SERAIS DEVENU POUR LE RESTE DE MES JOURS UN DE CES NOIRS CIREURS DE POMPES OU PORTEURS DE VALISES, PRISONNIERS D’UN MONDE BLANC AUX MURS INFRANCHISSABLES. AVEC MA PUTE À LA PEAU NOIRE, J’ÉTAIS SÛR DE ME RAMASSER DU FRIC PAR PAQUETS ET C’ÉTAIENT LES BLANCS DE CE MONDE INTERDIT QUI ALLAIENT ME LE JETER DANS LES POCHES
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La première chose que je fis en revenant à Milwaukee, ce fut d’aller voir l’officier chargé de mon contrôle judiciaire, un certain Mr Rand, si mes souvenirs sont exacts. Après m’avoir posé un millier de questions et fait remplir une montagne de papiers, il me soumit à un test de QI. Lorsqu’il calcula le résultat, ses yeux bleus s’écarquillèrent de surprise.

Il ne parvenait pas à comprendre comment un garçon qui avait 175 de QI pouvait être assez stupide pour aller vendre le cul d’une fille sur le trottoir.

Heureusement, le test de QI ne prenait pas en compte les idées vaseuses que je m’étais mises dans le crâne en écoutant les demi-sel de la prison exposer leurs théories de macs à la petite semaine, sinon, mon score serait tombé à zéro.

J’avais dix-huit ans à présent, je mesurais un mètre quatre-vingts, j’étais mince, séduisant et bête. Mes yeux marron, profondément enfoncés dans leurs orbites, me donnaient un air rêveur. J’avais les épaules larges et la taille aussi mince que celle d’une fille.

Aucun doute, j’étais fait pour devenir un bourreau des cœurs. Tout ce dont j’avais besoin, c’était de fringues et d’une pute. [Pimp]
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Iceberg Slim
Les Blanches attirées par les hommes noirs, aussi bourrelées de culpabilité soient-elles, sont les apologistes du racisme blanc. Elles viennent offrir leur poitrine blanche pleine de compassion pour faire pénitence ; nombre d’entre elles sont des rebelles qui font la nique aux tabous sociaux et sexuels blancs. Certaines sont des épaves, rejetées par le monde blanc, à l’ego atrophié. Ce sont parfois simplement des femmes qui rencontrent un homme noir et le désirent, ou bien des suiveuses qui font le dernier truc à la mode en s’empalant au moins une fois sur un mythique braquemart noir.

Je ne crois pas que les effets de la révolution noire feront davantage qu’accroître la gravitation des femmes blanches vers cet aimant sexuel, cet homme noir aux nouvelles dimensions. De ce fait, ils ne feront que polariser un peu plus les races et attirer de nouvelles recrues dans les rangs des racistes patentés en Amérique. L’on excusera les doux rêveurs qui, portés par le songe intégrationniste total (qu’un jour un Noir pourra, par exemple, embrasser sa femme blanche dans, mettons, une rue du centre-ville de Jackson, dans le Mississippi, sans être sur-le-champ réduit en miettes), se débineront discrètement dans cinquante ou cent ans.
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Iceberg Slim
La tension fondamentale dans la relation de la femme noire avec l’homme noir tourne souvent autour de l’émasculation psychologique de l’homme et de la réaction de la femme à sa douleur. La tragédie de l’homme la met au supplice, et, trop souvent mue par un ressentiment irraisonné et cruel, elle fait l’éloge des vertus prétendument supérieures des Blancs, les massacreurs haïs de la virilité du Noir. Elle le harcèlera peut-être, le tarabustera impitoyablement pour qu’il soit un homme puis, craignant sa destruction sanglante par les flics racistes et autres tueurs écumant les ghettos, elle le suppliera de ne pas se révolter, de ne pas être un homme.

Les tentatives de thérapie, maladroites et douloureuses, de la femme noire sont récompensées par une hostilité larvée chez son compagnon. La possession de la Blanche, symbole d’albâtre de la splendeur esthétique et de la liberté, devient alors le rêve du Noir, son obsession, car avec elle il peut fouler aux pieds les traditions et les règles du monde blanc. Et peut-être espère-t-il, à l’intérieur du foyer âcre du con interdit, détruire par le feu sa secrète haine de soi et affirmer sa gloire virile. Par la conquête sexuelle de la Blanche, il peut blesser et tourmenter l’homme blanc et punir l’ingrate femme noire.
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Un milliard de bombes sexuelles roses, dorées et d’albâtre infestent les panneaux publicitaires et nos écrans de télé. On nous fait gober que la femme blanche est la quintessence universelle de la beauté et un idéal sexuel. Les bonimenteurs du sexe violentent le psychisme national et l’embrasent avec des films, du théâtre, de la télévision, des magazines et tous les moyens par lesquels ils font main basse sur les dollars des consommateurs.

Aujourd’hui, dans cette Amérique raciste et gavée de sexe, un nouvel homme noir, couillu et porté par les ailes brillamment hardies de Malcolm X, renaît, tel un phénix noir, des flammes de la peur et des cendres de sa virilité broyée pour baiser comme jamais la gueule de l’homme blanc.

Cette défiance exaltante envers l’organisation répressive du pouvoir a attiré de nouvelles hordes de femmes blanches. Le point crucial, viscéral, de la violence raciale et de l’injustice galopantes en Amérique réside dans le culte du courage chez l’homme noir, qui se propage rapidement, et sa découverte des richesses intérieures de l’individualité noire.

La révérence des Blancs (en particulier dans le Sud profond) pour leurs femmes, placées sur un piédestal, et le rituel dément par lequel ils changent l’homme noir en cadavre éviscéré sont des miroirs hideux qui réfléchissent l’agonie sexuelle de l’homme blanc et sa terreur paranoïaque vis-à-vis de la grosse et mythique mégabite noire forniquant avec le mythique mégacon blanc.

Dans ce pays, l’homme noir est victime de ces terreurs sexuelles blanches depuis les bains de sang des lynchages postérieurs à l’esclavage jusqu’aux lynchages contemporains, plus subtils, par les tribunaux et la police scélérate. À la longue, ces atrocités ont eu des effets spectaculaires sur l’attitude sexuelle des Noirs envers les Blanches.

L’homme noir est tourmenté, torturé, dégoûté et aimanté par le fantôme sexuel blanc qui hante son esprit. De nombreux Noirs doivent haïr la femme blanche avec la même férocité qu’ils la désirent ; et même quand ils l’étreignent, au cours de brefs instants de conscience, ils doivent mépriser sa blancheur et leur propre faiblesse.

Car elle est, après tout, ce symbole pâle et meurtrier susceptible de provoquer une épouvantable juxtaposition d’images d’organes sexuels noirs arrachés, de cadavres écrabouillés, carbonisés, qui se balancent, accrochés à leur cou tordu, leur langue violette dardée par des têtes de mort sans lèvres, au regard fou.

Certainement, la majorité des Noirs qui vivent avec des Noires s’attachent à avoir des relations réussies et satisfaisantes. La plupart sont sans doute saines et épanouies. Mais, dans de nombreux cas, l’amour total de l’homme noir et son appréciation de la beauté et de la valeur de la femme noire sont entachés par son admiration et son désir pour la femme blanche. Que la femme noire ait pu exister et survivre dans l’ouragan de confusion qui fait rage dans le psychisme torturé de l’homme noir est la preuve de sa formidable force de caractère.

L’effet de l’accessibilité grandement accrue, pour les Noirs, de Blanches de tous âges, tailles, types, appétits sexuels et lieux d’origine – des villas luxueuses et rupines de la grande bourgeoisie blanche aux baraquements brinquebalants des Appalaches – a durci la compétition parmi les Noires pour les rares Noirs grandement désirables et aisés, sans parler du grand nombre de Noirs physiquement séduisants aux revenus modestes, et même des piliers de bar et des joueurs de billard.
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Papa, j’ai honte d’avouer que je me tenais là, derrière toi, tellement malade de haine que j’en étais euphorique, ravi de ton supplice. Et, papa chéri, j’aimerais pouvoir oublier la joie foutrement stupide, dépourvue de la moindre pitié, que j’ai éprouvée quand tu as tourné ton visage, cette réplique torturée du mien, vers moi. Mon horrible douleur, papa, réside désormais dans cette conscience amère que la compréhension et la compassion sont les seules réactions adaptées vis-à-vis des hommes noirs, et en particulier des pères obligés de renoncer à leur virilité dans ce creuset raciste et brutal qu’est l’Amérique.
[…]
Papa, si tu n’es pas débarrassé de l’étreinte de cette vie, je sais que t’a été conféré, dans cet Éden génocidaire, comme à moi et à des millions d’hommes noirs, un merveilleux et nouveau pouvoir testiculaire grâce au courage et aux exploits audacieux des Blacks Panthers. Il est tragique que de trop nombreux pères noirs ne soient jamais parvenus à susciter la fierté de leurs enfants, à marquer leurs souvenirs. Ce mode de vie apathique et servile, fruit de la sévère répression américaine, doit être tenu pour responsable du mépris et de l’hostilité irrationnels et autodestructeurs qu’éprouvent les jeunes activistes noirs envers les hommes noirs d’âge avancé et d’âge moyen. Leurs tactiques de survie – pour eux-mêmes et leurs proches –, vues par la lorgnette peu flatteuse de l’histoire, rejouent, dans leur saumure de lâcheté, les bouffonneries de l’ignoble Oncle Tom.
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Je suis persuadé que la plupart des macs utilisent leur haine de la mère comme u carburant secret, puisé dans le tréfonds de leur être, pour alimenter leur ardente et cruelle vendetta, et leur exploitation impitoyable des putes, en premier lieu, puis, en fin de compte, des toutes les femmes.
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[...] quitte à comparer les traumatismes, la vie d'un mac est peut-être le pire genre de vie que l'on puisse mener. Il est craint, haï, méprisé t il marche sur un fil de fer graissé qui relie la prison, d'un côté, à sa mort, de l'autre, provoqué par d'autres macs, ses victimes, ou leurs parent et familles.
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Papa, je te jure que tout est pardonné. Je comprends désormais que l'aspect le plus infernal du racisme américain est d'avoir, pendant des générations, perverti et dépravé des légions d'hommes noirs foncièrement bons, empoisonnant la vigne vivace de la stabilité et de la force familiales noires, abattue par la pitié, la haine et la peur des enfants noirs.
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Dans le pensionnat cruel des rues du ghetto, je ne tardai pas à apprendre que la souffrance est inévitable et essentielle au mac, au pickpocket, à l'arnaqueur en herbe ou même au négro forcé de devenir la pute et le garage à bites de l'establishment.
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"Je suis un pédé, et pour les pédés il n'y a pas de lendemain, juste aujourd'hui.Même quand nous sommes surs que nous avons dégotté l'anneau en cuivre du bonheur, nous découvrons qu'un Juda l'a trempé dans la merde"
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"Le pasteur avait fait de moi son avide fellatrice par suite de sa merveilleuse maitrise de l' art du cunnilingus et de son habileté incomparable avec le godemiche."
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Holly, si tu tiens vraiment à faire quelque chose pour moi, reste bien authentique comme tu l'es si les blancs font de toi une star, sur la côte Ouest. Ne deviens jamais une star noire bidon et blanchie.
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» T’as lu et appris par cœur Pimp, l’histoire de ma vie, et t’as pas pigé que le maquereautage, c’est bon pour les couillons qui atterrissent au cachot et se font entuber par les dealers de blanche ? Tu crois que le maquereautage , c’est un concours de beauté ? Tu crois que tu baises bien ? Les rues regorgent de michetons qui peuvent baiser ta pute et lui sucer le con si bien qu’elle aura des convulsions diarrhéiques ! Fais venir ta jeune pute faible d’esprit dans la grande ville et en l’espace de six semaines, une espèce de combinard te l’aura pourrie en la gavant d’héro, et toi, fauché comme les blés, tu attendras que tes vieux t’envoient le pognon pour le billet de retour chez toi. Je parierais même pas un kopeck que tu termineras pas dans une flaque de merde et de sang, dans une ruelle.
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Il tourna vers moi un visage en état de choc. Ses yeux grands ouverts aux longs cils soyeux étaient en alerte. Il avait à peu près l'expression d'une bonne soeur surprise nue dans la chambre d'un prêtre par la mère supérieure.
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L'Amérique est conduite à sa mort par des drogués du pouvoir racistes et embarqués dans un voyage insensé – le fantasme fatal que soldats et policiers puissent broyer et anéantir, avec leurs matraques et leurs armes, une force indestructible : le désir ardent de dignité, de justice et de liberté de l'âme humaine. Et le public américain gobe les salades selon lesquelles l'holocauste naissant sera étouffé avec de l'essence.
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Rares sont ceux qui, parmi les maquereaux professionnels les plus âgés que j'ai connus, survivent et prennent de l'âge. Les drogues, le whiskey, les fusillades, les attaques à l'arme blanche et la débauche de la vie de la rue les condamnent généralement au cercueil à une petite cinquantaine d'années.
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Mon horrible douleur, papa, réside désormais dans cette conscience amère que la compréhension et la compassion sont les seules réactions adaptées vis-à-vis des hommes noirs, et en particulier des pères obligés de renoncer à leur virilité dans ce creuset raciste et brutal qu'est l'Amérique.
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Cette gonze tourne pas rond. Elle jure que par les mecs blancs et essaie de penser, d'agir et de parler comme une Blanche. Tous ses prétendus amis sont blancs. C'est une vraie Oréo. Tu sais, comme le biscuit, noir à l'extérieur et blanc à l'intérieur.
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Le mac est le salopard le plus seul de la terre. Il a l'obligation de tout savoir de ses putes. Mais il doit veiller à ce qu'elles ne sachent rien de lui. Il faut qu'il reste toujours un dieu pour elles
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