L’auteur Robert Lee Maupin ou plus joliment auto-nommé Iceberg Slim et Chester Himes ont en commun d’avoir fait de la prison, l’un épisodiquement, l’autre de manière plus soutenue et d’être contemporains Le style diffère : l’un rapporte sa vie et en fait un business au thème porteur, l’autre un objet militant pour la cause des noirs
Quel crédit peut on porter sur la véracité de cette narration présentée comme autobiographique ?
Elle semble très bien romancée et documentée mais limités dans la diversité on rabâche !. Le préambule est plutôt précautionneux . Un prétexte pour ce qui suit !
Évidemment quand on a été projeté, par son père, contre un mur en bas âge ça traumatise de même que d’être convié à un coït féminin sans l’avoir demandé et au même âge...Et donc les circonstances atténuantes… Ça excuse !
Et puis une fin larmoyante au sujet de maman du bandito contrit
Avec le QI élevé 175 dont il dit être doté il est étonnant qu’il ait suivi ce parcours car d’autre au QI plus modestes ne sont pas tomber dans ce banditisme sordide d’égout . Pour un petit mac à chaussures à 500 dollars combien de millions de besogneux : noirs , petits blancs, petits asiatiques et autres?
Donc si on considère cela, la fierté, vantardise , la satisfaction évidente de s ‘épandre sur les sévices infligés, alternés de repentance et brèves interrogations dignes de St François d’Assise, on constate un savant mélange de genre et donc Maupin avec sa verve , peut-être, crue, vulgaire à bon escient ainsi que policée lorsqu’il le faut nous raconte des histoires mais des histoires merdeuses
Ce livre n’est même pas un livre social qui explicite la condition des noirs car toute la malfaisance montrée s’exerce par des noirs sur des noirs Il y a des bons noirs comme le père nourricier, travailleur, bon père de substitution, aimant sincèrement sa conjointe mais il est broyé par le mal idem pour la mère repentante mais qui a bien contribué à la future déchéance de son fils encore que…
La logorrhée incessante des « putes » , « négresses », « pétasse », « négro », « salopes » d’une part montre la limitation du vocabulaire de ce soi-disant écrivain au QI 175 et d’autre part sa satisfaction non dissimulée à se vautrer dans la fange. Le vocabulaire, encore, ou parfois ce scribouilleur hésite : femme ou pétasse, noire ou négresse, michetons ou macs, petits blancs ou homme Blanc, soit avec minuscules soit majuscules idem sans parler de « maman » ( à son âge!) pour les noirs montre une recherche du sensationnel il ne sait plus comment rendre son texte encore plus avilissant ! De la surenchère
La satisfaction aussi de rabaisser ses « employées » en leur donnant le QI d’une huître malgré quelques raisonnements très sensés. Etrange !
La satisfaction de s’interroger philosophiquement sur lui-même assez prétentieuse.
Une tchatche toute négroïde assumée et une autolâtrie insupportable
La satisfaction de prendre le Blanc pour une pourriture finie, un dégénéré en comparaison du noir à haut idéal : le Mac !
Une narration complaisante sur la prostitution : manne financière certaine
Livre assez désagréable car il ne peut être tenu pour une œuvre littéraire proprement dite avec un style exécrable
Il ne peut pas être tenu pour un livre social et donc un acte militant car l’auteur ne semble pas savoir ce qu’est l’humanité et chie autant sur les noirs que sur les blancs Son seul soucis étant la propreté de ses godasses blanches à maquereau à bouts noirs et fleuris et ses costards
Et comme biographe, Robert Beck ne vaut pas tripette : ses souvenirs magnifiés sonnent très faux, il restera toujours le petit vaurien sans envergure qu’il a été !
On retrouve la même complaisance que dans « American psycho » de Ellis la qualité et l’imagination en moins
Un torchon au niveau du caniveau qui pourtant se laisse lire
Le fait est que ce genre d’ouvrage est nettement en dessous de la vérité la vie réelle dépasse très souvent la fiction et de loin mais ce qui est déplorable c’est que ce gratte-papier se refasse du fric avec ses méfaits passés
Ses « employées » doublement exploitées Terrifiant !
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Lu dans le cadre de Masse Critique
Sympathique collection que ces Belfond Vintage, aux couvertures multicolores attrayantes, mais qui cachent derrière cet aspect clinquant de la vraie littérature qui envoie, à l'instar de l'excellent livre d'Erskine Caldwell publié dans la même série. D'Iceberg Slim, je connaissais la fameuse trilogie, dans laquelle figure "Pimp" qui traine dans ma pile de livre à lire depuis un moment. Mettons les choses au point tout de suite : "Du temps où j'étais mac", recueil biographique de courtes nouvelles et autres témoignages m'a conforté dans mon désir de m'y mettre rapidement. Voila un ouvrage ne payant pas de mine mais qui recèle pourtant de sacrées belles pépites. On peut couper grossièrement le livre en deux parties : dans une première partie, on retrouve les mémoires de maquereau, avec son lot d'histoires graveleuses, de poésie du bitume, de fleurs de macadam et autres personnages charismatiques, et dans une seconde partie le propos se fait plus engagé : cause des Noirs, contexte politique et relents ségrégationnistes de l'époque, guerre du Vietnam, Black Panthers, écartèlement entre une revendication d'intégration dans une société dont on estime faire partie et un rejet brutal d'un système WASP à mille lieux de son identité profonde. C'est le reproche que l'on peut faire au choix du titre de cet ouvrage, qui dépasse largement le simple croquis d'une époque que l'on fantasme sans doute, en temps que jeune blanc européen, comme "hollywoodienne". On retrouve bien un dandysme caricatural, un langage fleuri proprement époustouflant dont on entend presque rugir les cuivres de Melvin Van Peebles, Curtis Mayfield et Isaac Hayes. Mais au delà de ca, on est surtout ébahi par la verve et le talent de Robert Beck, aka Iceberg Slim, quand il sort un texte comme "Lettre à papa", où s'adressant à son père en quelques pages, l'auteur devient saisissant de justesse, de sobriété et de beauté.
Portrait d'une époque, d'un personnage et de sa rédemption, d'un combat humain et identitaire, ces textes font toujours mouche 50 ans après leur écriture. Une réussite.
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Ce livre est surtout un témoignage, mais ce n'est pas de la grande littérature.
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J'ai adoré ce livre, très dur, pas conseillé aux âmes fragiles.
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un texte brut et violents
Un texte authentique dont la littérature noire ne peut se passer.
Oui, rarement un bouquin a autant mérité le qualificatif "culte".
A lire absolument !
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un peu de fraicheur dans la trilogie du ghetto de iceberg
bon ca reste tres noir mais le sujet est moins violent que les deux autres (pas trop non plus je vous rassure)
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livre noir et percutant sur un sujet plutot tabou, l'homosexualité dans les ghettos noirs
iceberg toujours au top pour des romans vérités sur le ghetto des années 70
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une base du livre noir
roman biographique sans concession
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c'est bon, très bon, bien noir, sans concession, parfois sans moral. On est loin loin du rêve américain.
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Pour le style, dirons nous. Le titre déchire, autant que le nom de l'auteur. Ca fait partie de la trilogie new yorkaise ( plus underground que l'autre Paul Auster ). Assez dur pour la violence décrite, l'écriture en mode parler. Tous les blazes des différents protagonistes sont charismatiques, à lire comme même, bien que l'écriture en elle même ( faible niveau littéraire ) puisse rebuté certains gourmets.
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Je crois bien que c'est le bouquin le plus misogyne qu'il m'ait été donné de lire. "Sans concession", je crois que ce sont les bons termes.
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Il s'agit d'un livre fort en émotions et qui bouscule le lecteur plus qu'il n'aurait pu le croire.... ouch ! je m'en suis réveillée la nuit pour le finir !
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L'histoire, certes un peu romancée, mais véridique du plus célèbre souteneur des années 1940.
Le livre de chevet de toute une flopée de rappeurs américains.
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Un recueil de textes inédits d’Iceberg Slim, auteur de la fabuleuse Trilogie du ghetto (Pimp, Trick Baby et Mama Black Widow).
Entre une magnifique lettre à son père, des conseils sur « les ficelles du maquereautage », ou des considérations plus politiques sur les droits civiques, l’ensemble est trop disparate. On passe de l’excellent au médiocre, de la gouaille rafraîchissante au discours mou du genou, du marquant à l’anecdotique. Vraiment pas indispensable.
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impossible de rentrer dans l histoire pour ma part. j ai lu un tiers du livre, j ai beaucoup aimé une des scenes sombre de ce premier tiers, mais ce n est pas suffisant pour adherer a la psychologie des personnages et à l univers décrit. j ai trouvé la narration moins fluide que l autre roman (Pimp) que j avais adoré écrit par ce meme auteur. Déception.
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Mélange entre une biographie et une étude sociologique, Pimp nous dévoile les bas fonds des états unis pendant une période de près de 20 ans, s'étalant de 1940 à 1960.
A lire par tout passionné de l'histoire des States
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