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Critiques de Ingrid Desjours (1087)
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Sa vie dans les yeux d'une poupée



Définition de l'expression "Madame Michu" "commère, ménagère, femme grossière, du peuple."















Le soleil brille, j'ai repris mes balades en vélo, la forme revient peu à peu, et, comment dire ça tout en restant polie: il vaut mieux ne pas me chercher en ce moment, car mes neurones réagissent au quart de tour. Je suis une fille gentille, mais je défends une certaine idée de la littérature, autant dans mon activité bloguesque que dans ma pratique professionnelle.



J'ai hésité sur la rubrique dans laquelle classer cet article: j'ai pensé en créer une nouvelle, "coups de pieds au c... qui se perdent", mais finalement, non, je vais choisir "littérature", puisque l'auteure en question prétend en écrire.



Je ne donnerai pas son nom, cela lui ferait trop de publicité, quand tant d'excellents écrivains ne bénéficient malheureusement pas des méthodes marketing véreuses d'une maison d'édition qui ne mérite pas davantage d'être citée. Ceux qui suivaient mon ancien blogue la reconnaîtront sans doute , les autres s'en feront donc une idée totalement objective, à l'aune des déclarations de la dame sur les lecteurs qui lui font l'affront de ne pas apprécier sa prose (médiocre, mais ce n'est que mon avis Michudien)



Mais là n'est pas la question,car, pour être juste, certains blogueurs apprécient son "oeuvre". Ma foi, chacun ses goûts. Je respecte ses lecteurs, et le plaisir ou la joie qu'ils prennent à leur lecture. Mon beau-frère adore Marc Lévy, j'adore mon beau-frère, et je ne l'ai jamais traité de Monsieur Ducon. Le problème, justement, c'est que l'auteure elle-même ne reconnaît pas aux lecteurs la légitimité de leur goûts, comme elle vient de le prouver, dans une entrevue récemment publiée (sur un site non officiel, car depuis sa sortie son livre est totalement ignoré de la critique professionnelle, allez savoir pourquoi...)



Voilà donc la question qui lui est posée, et sa réponse:









Lorsqu'on vous lit, on découvre un auteur assez cash, qui n'as pas peur des mots crus ou des situations très gore. Vous n'avez jamais eu peur de restreindre votre lectorat en faisant ce choix. Car tout le monde ne peux pas forcément supporter des scènes parfois vraiment très dures psychologiquement.





Et si ces scènes un peu dures ne sont le fruit d'aucune démarche (je ne cherche pas à intellectualiser mon écriture, je partage un ressenti, tout simplement) je refuse encore plus d'avoir celle de me censurer, d'arrondir les angles et de mettre trop de vernis pour ne pas déplaire à la majorité, voire lui plaire. Je ne suis pas une "faiseuse" et je pense que les concessions, quand il s'agit de créer, c'est ni plus ni moins de la compromission. Et ça, je ne peux pas. Peut-être ai-je un ego démesuré, mais je refuse de baisser ma culotte et de rogner mes mots, de renier ce que je pense. Vous savez, écrire c'est jouir d'une liberté formidable, on peut en effet aller très loin, plus que dans un film où l'image peut être un frein. Alors je n'ai pas envie de renoncer à cette liberté, ça me donnerait d'ailleurs l'impression de trahir mes lecteurs, de les prendre pour des cons si d'un coup je me mettais à écrire de façon plus sucrée. Et puis, si je ne plais pas à Mme Michu parce que je la choque trop eh bien tant pis pour elle et même tant mieux pour moi !







Passons sur le fait que certains seraient "choqués" par son roman, qui n'a absolument rien de choquant , et qui fait même sourire tant les situations sont naïves et caricaturales. Une mi-vierge mi-pute (Barbara Barbie, oui, c'est hilarant), un flic manchot (si si) mais pas si macho (ben tiens!), une mère abusive (fallait y penser), un jules maquereau qui s'appelle Raoul(ben...oui.), une poupée qui parle (euh...si) des discours pseudo sociologiques dignes d'un devoir de philo de terminale, et, pour couronner le tout, un incipit et un exipit si racoleurs qu'on se croirait dans un 50 nuances de grey version "bouh, je vais vous faire peur!!". Peut-être une gamine de dix ans pourrait se trouver incommodée, et encore...



Passons encore sur le langage soit-disant "cru"... Là encore, rien de cru (lisez le dernier roman de Del Amo, Pornographia, que j'ai adoré, et vous comprendrez ce qu'est une littérature "crue et choquante" ) Ce n'est pas parce qu'on écrit "putain de merde" à chaque coin de page qu'on choque le bon peuple. Et ce n'est pas parce qu'on écrit du thriller qu'on doit se dispenser de savoir écrire...tout court.



Alors, quand cette auteure, qui , au bout de trois romans déjà, ne jouit d'aucune reconnaissance, ni officielle, ni populaire (son livre se vend mal malgré une campagne de pub digne d'un Marc Lévy en jupons, et également malgré des amis dans certaines sphères médiatico-télévisuelles qui considèrent la littérature comme un produit, et non comme un art, et qui font des "chroniques littéraires" comme d'autres déroulent du PQ), quand cette auteure, donc, qui, en d'autres circonstances, avait déjà fait preuve d'un manque total d'humilité, traite avec autant de morgue et de mépris les lecteurs qui osent ne pas apprécier son roman, moi, Madame Michu, au nom de toutes les Michu de ce bas-monde, je dis, dans le plus grand calme, et dans la plus grande sérénité, que le respect vis-à-vis du lecteur, c'est un peu comme le sourire du commerçant: obligatoire, et la moindre des choses.



Quelle que soit la valeur de l'oeuvre, cette déclaration, hautaine, profondément méprisante, et bête comme la pluie, ne peut que desservir la littérature et ceux qui, comme moi, l'aiment et la défendent.











Pour conclure, restons dans l'élégance et la finesse (pour se faire comprendre de l'autochtone, il faut bien employer son langage):











"Tu sais ce qu'elle te dit, Madame Michu?"











à bon entendeur...















nb: depuis la publication de l'article, je reçois des courriels regrettant que je ne cite pas l'auteure... Je le ferai sans problème, mais en privé. Merci de votre compréhension.



nb2: suite à un mail insultant de trop, dont l'origine ne fait pas de doute, voici les références: Ingrid Desjours, Sa vie dans les yeux d'une poupée.
















Lien : http://culturelles.eklablog...
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Echo

Dans l'ensemble, le livre est plutôt prenant et pas mal ficelé.

Toute la partie "journal" est vraiment bien, la genèse du "mal" aussi, psychologiquement, dans ce livre, les "méchants" sont justes, la répétition "victime/bourreau" bien dépeinte.



Par contre, la psychologue, Garance, elle, n'est pas cohérente psychologiquement parlant. Soit on est dans le contrôle, soit on n'y est pas. Les explications sur sa soudaine faiblesse sont faibles, justement, pas vraiment logiques.

Dans le but de multiplier les fausses pistes, l'auteure n'a pas bien maîtrisé la cohérence du personnage principal, ce qui est dommage.



A la fin également ses explications quant à la genèse et au pourquoi des événements ne sonnent pas juste pour moi vu qu'elle reste très freudienne. Perso, je "sais" pour l'avoir vécu, que c'est Alice Miller qui a tout juste dans son interprétation du "mal", et non Freud. L'auteure a juste sur le fond, mais elle est à côté sur la synthèse et les explications, c'est dommage.



Après, ça mettra mal à l'aise, voire en colère, les gens qui ont connu ça et l'ont nié et/ou oublié et/ou justifié/pardonné à la légère, et/ou reproduit, (et jamais travaillé avec un psy) parce que c'est quand même drôlement bien vu (côté " transmission de psychopathies". Et ce côté "transmission familiale" qui reste vraie dans tous les domaines, des névroses les plus légères aux psychopathies les plus lourdes...).

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Les Fauves

Un thème on ne peut plus d’actualité comme vous pouvez le constater, à tel point que j’ai suspendu ma lecture pendant 48 heures histoire de prendre du recul par rapport aux attentats aussi barbares que sanglants qui ont visé Paris dans la nuit du 13 novembre.

Comme j’en étais à plus des deux tiers du bouquin et que l’intrigue est addictive à souhait il n’était pas question d’y renoncer complètement. J’ai donc terminé tranquillement, à tête reposée et loin de toute source d’informations, ce roman.



Un sujet brûlant traité avec une grande intelligence et sans le moindre obscurantisme, étayé çà et là par des coupures de presse authentiques. La connerie n’est pas une question de couleur de peau ou de religion, l’amalgame serait trop facile (aujourd’hui plus que jamais).

La phrase de Dimitri (le frère insouciant de Haiko) résume assez bien la situation et s’applique aux radicaux des deux côtés de la barrière religieuse : « J‘ai été stupide de ne pas prendre les choses au sérieux mais, voyez-vous, je ne suis pas croyant. Alors j’ai le plus grand mal à me représenter qu’on puisse être en guerre pour des questions de religion, à notre époque. Pour moi ça relève de la barbarie, du Moyen Âge ! »



Les Fauves ce sont deux personnages au caractère bien trempé mais plus fragiles que les apparences ne le laisseraient supposer. Lars, vétéran d’Afghanistan, a été psychologiquement détruit suite à sa détention par les talibans. On devine assez vite la nature du traumatisme mais les faits seront encore plus abjects que tout ce l’on pouvait supposer. Pour ne pas craquer il carbure aux amphéts et à l’adrénaline.

Haiko, journaliste engagée dans ce qui semble être un combat des plus honorables, mais qui semble aussi cacher certaines vérités dérangeantes. Dépassée par les événements et les menaces qui affluent elle accepte à contrecoeur une protection rapprochée. Deux personnages que l’auteure parvient à rendre presque vivants alternant entre leurs forces et leurs faiblesses.



Les Fauves affiche d’emblée la couleur, l’auteure joue à fond la carte du thriller psychologique et sait à merveille jouer avec nos certitudes (et accessoirement nos nerfs). Il faut dire que quand elle n’écrit pas, elle exerce comme psycho-criminologue, autant dire qu’elle connaît son sujet. Et ça se sent, pour notre plus grand plaisir. Au fil des chapitres on n’en finit pas de se poser des questions pour démêler le vrai du faux et essayer de comprendre qui manipule qui. On se triture les neurones avec délectation !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Les Fauves

Je retrouve avec plaisir la plume si efficace d’Ingrid Desjours pour ce nouveau polar paru dans la nouvelle collection La Bête noire chez Robert Laffont.



Pendant 2 jours, je n’ai pas lâché ce roman efficace, basé sur les mensonges des différents protagonistes, créant un climat de tension qui va croissant.



(Les scènes de sexe sont également bien tendues).



L’auteure interroge la médiatisation à outrance ; l’imaginaire qui prend peu à peu le pas sur le réel.



L’image que je retiendrai :



Celle des fauves qui se battent dans la tête de Lars.
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Sa vie dans les yeux d'une poupée

Le titre de ce livre est inoffensif, les couleurs de la couverture sont douces et pourtant…

J’ai lu la quasi-totalité du livre en apnée tellement l’histoire est violente, crue, douloureuse.

Ingrid DESJOURS va parfois très loin dans ses descriptions de la folie, de l’horreur. On est à la limite de l’insoutenable.

Néanmoins, les 2 personnages principaux sont très attachants. 2 âmes, 2 corps et surtout 2 cœurs abimés, malmenés par la vie vont se rencontrer presque par hasard. Un hasard qui ressemble à une évidence finalement.

Barbara, habitée par Barbie et Marc habité par Annabelle.

Elle : jeune, belle, esthéticienne et réfugiée dans la folie pour échapper à ses vieux démons. Lui : flic hargneux, bel homme mais estropié, trop lucide pour vouloir continuer à vivre et à aimer.

Seul bémol : j’attendais une fin plus surprenante.

Malgré tout, ce livre coup de poing est un coup de cœur.

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Sa vie dans les yeux d'une poupée

Si vous êtes fans de l'auteure, veuillez ne pas lire ce billet ou du moins m'en excuser car je vous l'annonce sans aucun détour: j'ai détesté.



Violent, cru, et vulgaire, voilà les 3 mots résumant le mieux le bouquin ... Et son héroïne aussi invraisemblable que cela puisse paraître au file de l'histoire.



Je me suis ennuyée, profondément ennuyée. Entre l'histoire aux traits "grossiers" (un homme veut se venger des femmes et vice versa), les pseudos retournements abracadabrants venant parfois de je ne sais où, je dois bien avouer avoir plus d'une fois ressenti de l'agacement en poussant des "ah mais nannnnnnnnnnnn" bien sonore.

Et ces phrases ... lourdes de vulgarité sensée faire preuve de profondeur due la souffrance de Barbara (oh pardon de Barbie parce que Barbara ça fait vulgaire), tel ce morceau choisi: "Le fondement de l'humanité se trouve là, dans les cul qu'elle dépoile" ou encore "Les putes c'est comme le Mc Do c'est pas raffiné et ça a toujours le même goût"

Bref, j'en suis arrivée à tirer des conclusions ... Version thriller Madame Desjours et moi ne sommes pas faites pour nous entendre (j'insiste sur le thriller car j'ai très très très envie de lire Kaleb).



Mais aussi ...



- A côté de ce thriller, "Partouze" de Yann Moix, c'est de la fine poésie sans aucune vulgarité



- Les "Nouvelles sous exctasy" de Frédéric Beigbeder mises en face de ce roman ont quant à elles des allures de "Contes du chat perché".







Lancez les tomates, déchaînez-vous, vous les fans ... Vous avez sans doutes d'excellentes raisons d'avoir aimé vu tout les coups de coeur donnés à ce roman ... Moi je passe mon chemin et m'en vais vers du moins .... du moins ça quoi!



Et j'ai donc, vous l'aurez compris, refermé ce roman sur un grand cris d'horreur ...
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Tout pour plaire



Ce thriller est de facture classique, construit comme un puzzle avec des personnages plutôt bien travaillés.

La ficelle est cependant un peu grosse et les indices n’ont aucune subtilité. À la moitié du roman, j’avais tout compris même si un liant par ci par là me manquait. J’ai terminé le roman, des fois que…mais le fameux twist final était trop téléphoné.

Je ne blâme pas l’autrice, l’intrigue est travaillée. Cependant, à force de lire ces polars français ou autres qui se déploient sur la même trame, il s’agit pour moi souvent de défaire le nœud avant la fin et quand ça arrive je suis déçue !

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Tout pour plaire

David enchaîne les conférences, il va bientôt sortir un livre, de plus son épouse Déborah est magnifique. Tout lui semble lui avoir réussi. Lorsque son frère Nicolas débarque chez eux en emmenant sa fille Emma parce que sa femme a disparu, David change de comportement et Déborah se renferme encore plus elle. La police enquête et les comportements de Nicolas et David sont ambigus. Déborah a peur mais est prête à mentir pour protéger le frère de David. Est-elle si puérile qu'on peut le penser ou cache t-elle son jeu ? Déborah arrive même à subjuguer le policier qui mène l'enquête.

Après un début classique, l'histoire prend son rythme et nous fait dévorer le livre.
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Crimes au musée

L’art de la nouvelle est un exercice à part. Il n’est pas aisé de construire une atmosphère, des personnages et faire passer des émotions en seulement dix à vingt pages. Moi qui aime les romans immersifs, c’est pourtant un exercice que j’apprécie beaucoup.



Crimes au musée regroupe dix-huit plumes francophones, venues de France, de Belgique et du Québec. Cet ouvrage, à l’initiative du blogueur québécois Richard Migneault (Polar, noir et blanc) est le troisième exercice du genre après Crimes à la librairie et Crimes à la bibliothèque, mais le premier à être publié des deux cotés de l’Atlantique (chez Belfond en Europe).



Un recueil qui a la double particularité de regrouper uniquement des femmes auteures. Qu’est-ce-que ça change ? Rien et tout à la fois.



A la lecture de toutes ces histoires, il est patent de constater que c’est un vrai vent de fraîcheur (glacial) qui souffle depuis quelques années sur le monde du polar, par trop macho durant longtemps. Il est évident de reconnaître le talent de ces auteures, et manifeste d’observer qu’elles ont une sensibilité qui leur est propre.



Loin du trop plein d’artifices sanguinolents, avec peu de chutes sensationnelles, elles font davantage montre d’une belle volonté de mettre les mots en avant et de rendre indissociables l’amour et la mort. C’est du moins ce que j’ai pu ressentir au travers de ces récits.



Comme dans chaque recueil de nouvelles, chacune y imprime sa patte, avec la thématique du musée plus ou moins présente (mais toujours respectée). Comme toujours, ces histoires toucheront différemment les lecteurs, selon leurs goûts. Toutes ont cependant de belles qualités.



A titre personnel, j’ai envie de citer l’inventivité d’Ingrid Desjours, la sensibilité d’Elena Piacentini, l’orageuse noirceur de Nathalie Hug, la violence émotionnelle de Martine Latulippe, l’horreur maternelle de Barbara Abel, le fait divers mortifère de Marie Vindy, la puissance « exotique » de Geneviève Lefebvre, l’indicible de Karine Giébel, ou encore les deux nouvelles « japonisante » de Dominique Sylvain et Claire Cook.



Un recueil subtil, un joli voyage dans le noir, en version féminine.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Sa vie dans les yeux d'une poupée

Mon premier livre d'Ingrid Desjours.



L'histoire est relativement simple : une fille qui part en vrille, un flic qui revient de nulle part. Quand et comment vont-ils se rencontrer et comment cela va-t-il finir ?



Roman fort, puissant, on n'en sort pas indemne. D'ailleurs, j'enchaine par un essai sur le bonheur, ça va me faire du bien.



J'en reviens au polar, je ne raconte pas, disons que c'est dur, un thriller éprouvant. On ne s'amuse pas, pas d'humour, et on est content d'arriver à la fin, sain et sauf.



C'est bien écrit, peut-être quelques longueurs, mais bon, il suffit d'arriver plus vite à la fin du paragraphe et le tour est joué, on n'a rien raté de l'histoire.



Scénario solide, bien structuré. Roman bien équilibré. A ne pas dire si on ne l'est pas (équilibré) ou si on n'a pas trop le moral.
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Tout pour plaire

Je viens de terminer "Tout pour plaire" et je m'en délecte encore :-)

Le titre comme le contenu du roman avaient tout pour me plaire en effet.

Dès les 1ères pages, Ingrid Desjours tisse sa toile autour du lecteur et vous voilà pris au piège !

Tout d'abord, l'auteur pose le cadre de son histoire, nous présente ses personnages puis le rythme s'accélère et bien vite, avec force de détails disséminés ça et là, on doute, on imagine, on interprète, bref on se prend au jeu des apparences. Et c'est daboliquement bon !

L'écriture est maîtrisée, percutante, intelligente. Ingrid Desjours mène le bal avec brio. La fin du roman laisse entrevoir une possible suite... si tel est le cas, j'ai hâte de la découvrir. Je recommande cette lecture à 200 %
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Kaleb

Kaleb est un adolescent pas super bien dans sa peau, jouant sur le coté bad boy, provoquant des bagarres .. Un jour il découvre qu'il possède un pouvoir, celui de pouvoir sentir et influencer les émotions des gens autours de lui, il en profite donc largement, sans se douter qu'il a éveillé l’intérêt d'une organisation chargée de contrôler les personnes possédant des pouvoirs....

J'ai bien aimé ce livre, il change de tout ceux que j'ai pu lire récemment. Le style est pas facile à apprécier, il est à l'image de Kaleb, brut de fonderie et je comprend que certaines personnes n'aient pas aimé. On est immergé dans les émotions des personnages autant que dans l'action, c'est très prenant.

Contrairement aux héros qu'on suis habituellement, Kaleb n'est pas bon, il est au contraire égoïste, n'hésite pas à profiter des autres pour son sel profil, un vrai antihéros quoi. Mais ça ne nous empêche pas de l’apprécier parce que malgré le fait qu'il soit mauvais on sait qu'il a du bon au fond de lui, il est jeune, il expérimente, hésite, il est extrêmement émotif et on ressent son besoin d'amour en gros il a un potentiel qu'on ressent fortement dans ce tome.

Kaleb n'est pas le seul personnage intéressant loin s'en faut, Le colonel est vraiment effrayant à certains moment, bien plus que Kaleb alors qu'il nous est montré au début comme une figure positive : celle du sauveur des humains contre les mauvais surnaturels. Abigail est un personnage qui cache bien son jeu, la gentille secrétaire n'est pas si inoffensive.

Ce livre est très violent, et pas mal dérangeant aussi, on est presque fascinés par ce tableau de personnages noirs. L'intrigue est prenante, les indices arrivent au compte goutte et même si on peut se douter de certains trucs, on est généralement surpris et hypnotisés de page en page.



En gros, un bon diamant brut, à ne pas mettre entre des mains trop jeunes, mais qui vaut vraiment le coup !
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Tout pour plaire

Ça fait bien longtemps que je n'avais pas dévoré à ce point un thriller et ce n'est que du bonheur ! De la première à la dernière page, tout est superbement construit pour nous les faire tourner sans pouvoir s'arrêter. Et j'en redemande encore !





David a tout pour plaire et, sa femme Déborah, est une séduisante jeune femme à laquelle aucun regarde ne résiste. Mais d'un point de vue extérieur, David est surtout un pervers narcissique qui martyrise sa femme en usant de la force. Déborah paraît complètement soumise envers cet homme pour lequel elle use beaucoup trop d'énergie et comme elle évite certaines conversations et sort peu de chez elle... Les rumeurs ne s'arrêtent jamais sur ce couple trop souvent jalousé. Alors quand Nicolas, le petit frère de David, débarque sans prévenir plusieurs années après leur dernière rencontre, avec sa fille, annonçant que sa femme a disparu, tous les doutes se confirment dans la tête des voisins... Où est Laura ? Et que veut réellement Nicolas ? Les apparences sont bien trompeuses...





C'est typiquement le genre de thriller psychologique que j'apprécie. Beaucoup de manipulations, de faux-semblants, de secrets... Chaque fois que l'on croit connaître la vérité, que ce soit sur le couple de David et Déborah, sur l'apparition soudaine de Nicolas ou même sur la disparition de Laura, sa femme, on se rend compte petit à petit que l'on est à côté de la plaque. Toujours. L'auteure cache plus d'un tour dans son sac avec cette intrigue et nous ballade d'un suspect à un autre, d'une victime à une autre, tout au long du récit.

En parallèle de cette principale intrigue, on assiste à une deuxième, faisant entrer Sacha au sein du trio déjà infernal, un flic qui se fait retirer d'une enquête et décide de s'occuper de la disparition de Laura, en attendant de pouvoir résoudre cette fameuse enquête concernant la mafia... Ces deux intrigues finissent par être intimement liées, nous plongeant de révélations en révélations. Cette deuxième intrigue ne m'intéressait pas particulièrement, la mafia n'étant pas mon fort, mais elle a donc permis des rebondissements et révélations auxquels on ne s'y attendait pas, ce qui n'est pas négligeable.

Les fins de chapitres sont écrits de telle façon qu'on ne peut pas s'empêcher d'en lire encore un autre, et puis un autre... sans avoir l'envie de s'arrêter. Plus on avance dans l'histoire, plus ils comportent de révélations ou de simples pistes qui nous poussent toujours à en lire davantage.

Même si certains passages ont été longs à lire pour moi, à cause de cette histoire de mafia, je ne peux qu'admettre que l'intrigue a été parfaitement ficelée et maîtrisée, nous menant en bateau du début à la fin et nous apportant toutes les réponses nécessaires et tant attendues.





Le profil psychologique de chaque personnage est un pur régale ! Si l'on se doute de certaines choses, à cause de certains comportements qui finissent par changer à mesure que l'intrigue progresse, on n'est jamais tout à fait dans le vrai, du moins on ne sait plus quoi (ni qui !) croire car l'auteure a très bien su instaurer le doute, que ce soit dans la tête de Sacha, que dans la nôtre ! Qui sont les victimes ? Qui sont les coupables ? Les apparences sont souvent trompeuses mais on réalise vraiment ce qu'il se passe lorsque l'on arrive à la fin.





Un petit pavé pour un thriller mais on ne voit pas le temps passer, les pages se tournent toute seule ! On finit par se perdre dans toutes ces révélations et suppositions, mais dans le bon sens du terme, et il n'y a rien de plus intéressant, pour ma part, de lire ce genre de thriller, avec une plume fluide et une intrigue maîtrisée du début à la fin qui nous mène bien en bateau. Chaque personnage cache de lourds secrets et nous ballade de doutes en doutes jusqu'à l'arrivée d'une réelle fin où ils sont enfin complètement décortiqués et... incroyables ! Je le recommande vivement !
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Tout pour plaire

Ce livre est un magistral thriller psychologique, avec une intrigue à couper le souffle ! Ingrid Desjours nous décrit un monde où règne la noirceur humaine. On a peur, on se pose des questions, on essaie de deviner où elle veut nous mener, mais on se fait plutôt malmener. Perversité, manipulation, calcul, vengeance, sont les maîtres mots qui animent tous ses personnages, qu’il en devient impossible de savoir qui veut le bien ou le mal, qui est honnête et qui ment.

C’est tout de même un défi de pouvoir faire chavirer chaque situation que nous lecteurs considérions comme acquise, de ne pas se planter , de rester cohérente et au contraire d’alimenter la trame et le suspense avec un peu plus de force et de détermination, de nous faire aimer et éprouver de la compassion et de réduire ces sentiments à peau de chagrin en quelques lignes. Et pour finir en beauté, l'auteure arrive encore à nous surprendre par un bouquet final pour le moins explosif.

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Tout pour plaire

Sacha Mendel est commissaire, infiltré dans une affaire de drogue, contre un certain Gabriel Strano, qui tire son épingle du jeu dans toutes les circonstances avec panache et élégance. On le retire de l’affaire, un autre infiltré, Lionel Petitjean vient d’être tué d’une balle dans la tête.



Sacha frustré de n’avoir pu mener cette enquête à son terme va se jeter à corps perdu dans un autre dossier, celui de la disparition de Laura Pennac, signalée par son mari Nicolas, ancien toxicomane, qui n’a malheureusement pas eu la même chance que son frère David. Là où tout semble avoir réussi à David, Nicolas lui, ne voit lui que les échecs se succéder.



Déborah et David Pennac mènent une vie tranquille. Ils sont beaux, riches et heureux, cela suffit à susciter des jalousies et des commérages. David est coach en séduction et Déborah une épouse et une femme exemplaire.



Frederika Migneault, est voisine des Pennac et se pense amie avec Déborah, elle a à maintes reprises, remarqué des marques et des bleus sur ses avant-bras, mais Déborah trouve toujours des excuses, l’archétype même de la femme battue.



David et Nicolas ne se fréquentent plus depuis bien longtemps, de vieilles rancœurs remontant à l’enfance, presque de la haine, c’est donc avec le plus grand étonnement et avec colère que David découvre son frère et sa petite fille Emma, chez lui au retour d’un séminaire. Mais contre toute attente, les deux frères vont retrouver une complicité enfantine qui les replongera dans leurs pires souvenirs.



Plus rien désormais ne sera comme avant.



Comment parler de ce roman sans vous dire que vous aussi serez une victime. Ingrid Desjours joue avec ses personnages comme elle joue avec ses lecteurs. Elle est le chat et vous la souris, elle vous donne de petits coups de pattes, pour vous entraîner un peu plus dans son jeu, vous laisse reprendre votre souffle et au moment où vous pensez pouvoir vous échapper, voilà un petit rappel à l’ordre pour bien vous faire comprendre que vous êtes sous son emprise.



Comme Sacha, Déborah, David et Nicolas sont sous l’emprise les uns des autres, chacun pense être le chat, mais ils sont bien les souris les uns des autres.



Avec un art consommé, l’auteur vous dépeint les caractéristiques psychologiques des personnages. Quand vous commencez à envisager la culpabilité de l’un ou l’autre, elle vous donne toutes les raisons de douter et de reporter vos accusations sur un autre. Mais lui aussi est tout aussi attachant et paraît aussi innocent que le précédent.



Et pourtant il faudra bien un responsable à toute cette histoire, l’amour éperdu d’une femme envers son mari, la haine entre deux frères, les doutes d’une voisine, la ténacité d’un policier lui-même soupçonné par la police des polices, la séduction d’un parrain de la drogue, c’est parmi toutes ces possibilités qu’il faudra que votre esprit fasse son chemin. Mais comptez sur Ingrid pour venir semer le trouble à l’instant même où vous croirez vous être fait votre idée.



Un thriller, waouh comment dire... déstabilisant ! On aimerait d’ailleurs beaucoup voir l’adaptation cinématographique.


Lien : http://onirik.net/Tout-pour-..
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Après nous, tome 1

J'ai aimé cette lecture qui est vraiment différente des autres romans adolescents (il y a actuellement beaucoup de dystopie prenant modèle sur Hunger Games).



Je connaissais Myra Eljundir alias Ingrid Desjours pour ces autres livres Les Fauves, la Prunelle de ses yeux etc.



J'ai aimé ici la diversité des sujets abordés, les animaux en laboratoire, les anti-vaccins, les thèses complotistes etc . Ce sont vraiment des thèmes intéressants et peu évoqués dans la littérature jeunesse, l'auteur se démarque clairement du lot.



J'ai aimé ce personnage de Jézabel en quête de son identité et qui essaye de se faire une place dans son nouveau lycée, je suis cependant un peu dubitative concernant son don.



J'ai aimé la psychologie des personnages, la famille d'accueil de Jézabel, Rowan est aussi une jeune fille que j'aime beaucoup suivre.



L'action de ce récit s'accélérant sur la fin et laissant un vrai suspens j'ai bien envie d'en découvrir la suite.







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La prunelle de ses yeux

En 2003, Victor vient d’intégrer 'Mètis', une école supérieure prestigieuse. Il fait ainsi la fierté de son père Gabriel qui ne perçoit pas les malentendus entre son fils et lui. Tancrède, autre élève de Mètis et prétentieux « fils de bonne famille », joue les caïds. Tancrède s’affiche avec la jolie Maya, qui croit avoir trouvé une certaine forme de protection auprès de lui. Dans ce trio, les relations vont vite dégénérer.

Treize ans plus tard, nous retrouvons Maya, réfugiée à l’étranger, après s'être fait passer pour morte. Elle y rencontre de manière apparemment fortuite un homme aveugle qui lui propose de la raccompagner en France. Le passé de Maya risque de se rappeler à elle brutalement, on le pressent…



L’intrigue est cohérente et pleine de suspense, avec en toile de fond la « cécité de conversion » dont souffre Gabriel. La manière dont le dénouement est mis en scène m’a cependant déçu, faisant une part trop grande à d’improbables scènes d’action. Une inutile histoire d’amour à l’eau de rose vient aussi un peu gâcher ce roman pourtant prometteur.

Le tout reste cependant très agréable à lire.
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Faits divers

Six femmes auteurs de polars, pour six nouvelles présentées comme six pièces de théâtre à écouter (obligatoirement!) conjointement sur France Culture dans "Samedi Noir" pour décupler le plaisir.

Je ne saurais dire le texte que j'ai préféré tant je me suis délectée de chacun d'entre eux.

Si pour certaines des nouvelles on s'attend à la chute, pour d'autres il s'agit d'une vraie surprise.

On se laisse immerger par chacun des univers, par les personnages toujours interprétés avec justesse.

Six petites mignardises qu'on déguste, avant de s'attaquer aux plus gros desserts écrits par ces six auteurs.

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Sa vie dans les yeux d'une poupée

Ce livre est vraiment incroyable, dans tous les sens du terme !



Et pourtant, la profession initiale d'Indrid Desjours en tant que psychologue spécialisée en sexo-criminologie, me laisse penser que bien qu'extra-ordinaire, au sens premier du terme, cette histoire n'en reste à moins du domaine du réel.



Je suis restée aimantée a cette lecture, en sachant que le royaume de l'écriture permet l'élaboration de récit tout aussi surprenant et du domaine de l'imaginaire. Néanmoins, je pense que ce thriller a pris ses sources dans de multiples événements tragiques qui se sont réellement passés, expliquant ainsi la crédibilité du récit.

Les phénomènes de double personnalité sont médicalement connus et, bien que terribles, permettent a ceux qui les subissent d'échapper à un réel insupportable à vivre, en croyant lutter contre leurs pulsions destructrices impossibles à assumer.



Je dois reconnaître que cette histoire m'a fait frémir plus dune fois, la fin corroborant ce que je redoutais d'avoir cru deviner a mi-lecture. Elle élargit notre regard sur une réalité différente que celle que nous connaissons - en tout cas en ce qui me concerne - et nous permet de percevoir détresses et souffrances que peuvent vivre certaines personnes.



Par ricochet, elle pointe du doigt également l'importance de la médecine, et de la pérennité d'un système médical devant disposer des moyens nécessaires, afin de pouvoir être exercée efficacement.



J'ai entendu Ingrid Desjours lors d'une conférence fort intéressante à Quai du Polar, et je l'ai découverte en tant que romancière avec ce livre. Elle fait dorénavant partie des auteurs que je vais suivre.



Pour ceux et celles qui ne l'ont pas encore lu, je n'aurais que 3 mots à dire : âmes sensibles s'abstenir !

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Les Fauves

Comment un journaliste, objet d'une fatwa, peut il vivre ou simplement survivre à Paris, en 2015, dans un contexte "post Charlie", voici la question traitée par Ingrid DESJOURS dans son remarquable roman "les fauves".



Menaces, manipulations, intoxications, désinformations, le cocktail sulfureux de Vladimir VOLKOFF est une fois encore décrit et l'on voit le rôle des armes de destruction massive que sont devenues certaines fins de soirées télévisées ou les réseaux sociaux (You tube, Tweeter et Facebook). Les "idiots utiles" y font le jeu des extrémistes de tout poil en colportant et amplifiant les ragots et rumeurs invérifiables et en accusant de pédophilie et de racisme ceux qui les gênent.



Sur quoi repose la confiance entre deux êtres et notamment entre une cible potentielle et son gorille ?

Comment se renforce ou se fissure cette confiance ?

Ingrid DESJOURS décrit avec finesse l'évolution psychologique de ses héros face à ces questions fondamentales dans toute société humaine.



Roman haletant, dont les 80 dernières pages feront date, mais la conclusion m'a peiné car j'aime voir le bien triompher et le mal puni ... et non l'inverse.



J'ai regretté que l'écrivain se complaise à décrire Sodome et Gomorrhe et dégrade ses héros en les jetant au milieu des fauves dans des scènes d'une grande animalité qui ne contribuent pas à l'intrigue et sont d'autant plus choquantes que c'est une femme qui commet ces pages !
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L'INTRUS 🌻🌹🌼🌷

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Louis-Antoine de Bougainville
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