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Citations de Isabelle Alonso (134)


– Kim, c’est la première fois que tu te fais larguer, mais ce n’est pas la dernière. La vie est comme ça, les femmes sont comme ça, elle vaut mieux que tu t’y fasses.
– Que je m’habitue à me faire jeter ? C’est ma mère qui me dit ça ?
– C’est le seul moyen pour t’empêcher de souffrir. Ce ne sont pas les femmes qui changeront. T’es-tu jamais demandé pourquoi le mot amour, est singulier au masculin et pluriel au féminin ?
–…
– Parce que les femmes sont naturellement polyandres , et les hommes spontanément, monogames. Pour elles, les amours sont multiples. Il est unique pour l’homme.
–…
– C’est physiologique, même sexuellement. Une femme peut, sans problème avoir du plaisir avec plusieurs partenaires, alors qu’un homme a besoin de se reconstituer à chaque fois. La femme prend, l’homme donne. On ne se lasse pas de prendre, mais on ne donne pas que ce qu’on peut.
–…
–… C’est complètement logique. On dit souvent que la femme est chatte et que l’homme est chien. As-tu déjà pensé au sens profond de cette image très juste ?
–…
– C’est simple. La chatte est indépendante. Affectueuse, mais seulement si elle veut quand elle veut. Libre. Le chien, lui n’a pas d’autonomie. Il a besoin d’une maîtresse, il a besoin d’obéir, il est fidèle et joueur. Il a besoin de suivre.
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La GPA est un cas d'école. Un pur produit de l'idéologie dominante. Une vision de la grossesse par ceux qui ne la vivent pas, réduite à ses aspects mécaniques par un androcentrisme qui réduit l'utérus a une enveloppe et la mère au support temporaire d'un mécanisme qui la dépasse. Rappelons que le féminin a été tenu si longtemps pour quantité négligeable que le clitoris n'est apparu que très récemment dans les planches anatomiques des étudiants en médecine. Ça donne une idée de la cécité ambiante. Une telle invisibilité des femmes n'a pas permis de penser la complexité de l'enfantement. Or, ni le désespoir compréhensible des couples stériles ni le rêve tout aussi compréhensible d'une famille à soi ne justifient pareil instrumentalisation.
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Quelques fusillés pour l'exemple suffisent à mater toute rébellion, toutes les armées du monde le savent. Pour les femmes l'intimidation est d'autant plus efficace qu'elles n'ont aucune chance de prévoir d'où viendra le coup. Quelques hommes passant à l'acte suffisent pour préserver les intérêts de tous les autres. "Pas tous les hommes" n'est pas un argument.
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Variations sur le mot fille, visa pour une sous-vie. Jeune fille. Teint de jeune fille. Vraie jeune fille. Vie de jeune fille. Nom de jeune fille. Un parcours semé d'embûches, de choses, de roses, qu'on perd, qu'on risque de perdre ou qui vous perdent. Jeune fille, c'est toujours une prison avec de la dentelle autour. Il faut être une fille pour connaître le prix du rose.
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Mon père est parti à la guerre. Il n'est pas le seul, ils sont des milliers. Il a juste oublié de nous préciser ce qu'on doit faire avec le vide qu'il a laissé.
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Exils, nostalgies, souvenirs, regrets, qu’ont les miens que d’autres n’auraient pas ? Rien. Ce sont les miens, voilà tout.
(p. 9)
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Queno se faufile la nuit dans ma chambre. Il a l’habitude de ces pérégrinations nocturnes, il déambule sans allumer, s'entraine à la cécité.
- ça m'est bien arrivé d'être sourd, on ne sait jamais. Si je deviens aveugle je saurais me débrouiller.
Je trouve ça idiot.
- Tu devrais aussi ramper sur le cul,n des fois que tu deviendrai cul-de-jatte.
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Passer de la dictature à la démocratie, c'est changer de peur. On n'a plus peur de mourir mais on ne sait plus comment vivre.
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- Les garçons font des choses intéressantes et nous tout ce qui est pénible ou ennuyeux. Ils ont le droit de ne rien faire, ou des choses qui ne servent à rien. Nous, on doit se rendre utiles. Enfin, utiles. Si on pense qu'un bavoir est utile. Personnellement, je trouve les avions plus utiles que les bavoirs.
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Constate que je ne me sens plus"trop vieille". Serait-ce parce que je prends systématiquement les devants en disant à qui veut l'entendre que "je suis une vieille"? Cette coquetterie toute nouvelle pour moi déclenche automatiquement chez mon interlocuteur un "arrête, t'as l'air d'une gamine" ou alors un fraternel "Bienvenue au club"....Simple question de point de vue, d'angle d'attaque. Ai fait de l'âge un allié, et non plus un ennemi.
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Un vague brouillard ouatait toute chose et rendait le silence presque consistant
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Reddition sans condition. Victoire écrasante du couple diabolique sofa-télé. Il s'enfonçait dans l'un et s'immergeait dans l'autre. Corps et âme. Les heures filaient à la queue leu leu, prévisibles, identiques et engourdies.
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Les femmes lui apparaissaient comme la forme humaine la plus achevée. Toute la gloire, le triomphe de cette espèce démunie plus que toute autre, sans poils, sans crocs, sans griffes et sans ailes, tenait à sa capacité à faire tenir l'immensité de l'esprit dans la carcasse la moins équipée pour la survie. Adélaïde était l'humanité même. Son épure. Comme un parfum. Plus le flacon était réduit, plus la substance était précieuse. Essentielle. Un concentré de féminité. Jamais lui, lourd, poilu, musclé, animal, ne lui arriverait à la cheville. C'était comme ça. Le bonheur des hommes était de pouvoir s'élever en aimant les femmes. Les femmes, en
aimant les hommes, montraient leur seule vraie faiblesse: une espèce de bestialité latente, un brin perverse. Une chance. Pour lui. Qu'elle le regarde seulement, et il se sentait comblé. Qu'elle le regarde seulement. Longtemps. Mais elle ne le regarderait pas. Pas elle. Pas lui.
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La pègre croule sous l'argent sale, qu'elle recyclé dans des circuits nickel tenus par des banquiers impeccables. Elle peut tout acheter. Elle a une puissance de tir colossale, supérieure à celle des pouvoirs publics.
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Pourtant, une enquête IPSOS , datant de 2005, notait que 68 % d'entre elles ont déjà envisager de planter quelques jours leur homme parce qu'il ne faisait pas sa part de taches domestiques, dont 26 % très sérieusement.
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Le foyer reste cle terrain premier d'un rapport de force ancestral qui a la vie dure.
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Le foyer reste le terrain premier d'un rapport de force ancestral qui a la vie dure. Les hommes étaient les chefs de famille et les femmes leur servante.
Ça laisse des traces, et des profondes. Le prince charmant passe en mode infirme domestique. La princesse vire mégère. Ça a l'air d'une affaire privée et c'est un enjeu politique fondamental.
Mais imagine-t-on un débat à l'Assemblée nationale, les députés fixant les normes, entre l'évier et la corde à linge, de la juste répartition des responsabilités ménagères ?
Surtout si on considère que 80% des élus sont par privilège de naissance dispensés de cette préoccupation.
Eux , ils nagent dans la grandeur, pas dans l'eau de vaisselle. Leurs chemises se repassent par l'opération du Saint-Esprit, leurs chaussettes apparaissent dans les tiroirs par génération spontanée et leur stock de caleçons se renouvelle par parthénogenèse.
Ils vivent entre Mary Poppins et l'Enchanteur Merlin, loin de la croute terrestre.
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On doit savoir que si les hommes eurent accès à l'université dès le Moyen-Âge, les femmes durent attendre le XXe siècle. La première des égalités est l'accès à la connaissance.
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5. « Dynamitez le patriarcat de l'intérieur, jouez les agents infiltrés. Ça ne peut venir que de vous, et le système n'y survivra pas. Le patriarcat est cohérent : la parole masculine, parole de dominant, pèse davantage. Elle sera plus entendue et respectée qu'une voix féminine, une fois démonétisée par le poids de l'idéologie ambiante. Parlez en tant qu'homme. En tant que mec. En tant que féministe sévèrement burné. Qui tient debout tout seul. Qui n'a pas besoin du machisme pour se sentir viril. Pas besoin de mépriser pour se sentir respecté. Pas besoin d'écraser pour se sentir exister.
Chaque fois que devant vous se produiront, que vous entendrez, des blagues misogynes, des anecdotes d'exploits sexuels, des bigarderies et autres propos de ce supposé second degré qui sert de paravent à la bonne vieille gauloiserie, si souvent nauséabonde, ne soyez ni dupes ni complices. Ne marchez pas dans la combine. Inscrivez-vous en faux. Faites-en une affaire personnelle. Défiez les auteurs. Que ceux qui s'attendent à votre assentiment tacite ne le trouvent plus. Qu'ils ne se sentent pas confortés, mais qu'au contraire ils se sentent mal à l'aise. Qu'ils perdent leur statut. Qu'ils passent pour des pauvres types. Ça s'appelle la dissuasion. » (pp. 253-254)
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2. « Entre huit et quatorze ans, les filles perdent trente pour cent de leur confiance en elles. Comment ça se calcule ? Boulot de sociologue. Ils ont leurs outils, leurs enquêtes, tirent leurs conclusions. Constatent que cette confiance en soi qui facilite la vie se fait la malle aux abords de l'adolescence. Opération d'envergure. Clips, vidéos, films, chansons, romans, reportages, feuilletons, pubs, magazines, réseaux sociaux, tout un kaléidoscope met en scène la déconfiture des filles. Pilonne leur ego. Les jauge, les juge. Trop grande, trop petite, trop maigre, trop grosse, trop frisée, trop raide, trop mate, trop pâle, trop foncée, trop typée, trop blafarde, trop musclée, trop molle, trop allumeuse, trop coincée, trop nue, trop habillée, trop ceci, pas assez cela. Un idéal appelé féminité, aussi inaccessible que le pied de l'arc-en-ciel, recule au rythme des efforts pour l'atteindre et des frustrations de ne pas y parvenir. L'appétit de vivre s'y heurte comme un insecte à une vitre. De quoi refroidir les enthousiasmes les plus tenaces. De quoi ébranler les personnalités les plus solides. » (pp. 113-114)
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