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EAN : 9782268109961
224 pages
Les Editions du Rocher (17/01/2024)
3/5   3 notes
Résumé :
La peau de l'ours, on la vend sans l'avoir, comme le capitalisme déchaîné pille les ressources d'une planète qui ne lui appartient pas. Qui n'appartient à personne. Le néolibéralisme, à bout de souffle, génère des milliardaires, riches jusqu'à l'absurde, et des pauvres, de plus en plus démunis. Il détruit les équilibres naturels, génère de la violence sociale, cultive la cupidité. Triste bilan.Quel est le point commun entre un ours blanc sur son reste de banquise et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le sous-titre, Pourquoi je reste de gauche, m'avait attiré, ayant a priori la même sensibilité que l'autrice mais étant en proie à de nombreux questionnements.
La lecture de cet essai m'a toutefois rapidement fait comprendre que mon état d'esprit politique actuel se distingue nettement de celui d'Isabelle Alonso et, loin de trouver une réflexion prolongeant la mienne, je me suis senti en décalage avec l'autrice, dont les positions à mon sens caricaturales et manichéennes m'agaçaient régulièrement. À l'exemple de l'usage massif du terme néo-libéralisme, qui me semble mal s'appliquer à la France… Aussi cet ouvrage a-t-il dans un premier temps plutôt eu tendance à me rappeler mon éloignement du bord politique qu'Isabelle Alonso entend défendre.

Après avoir été agacé par sa présentation des gilets jaunes et de l'épisode de la Covid et par son manque total -et assumé- de nuance sur les récentes politiques menées, ma lecture est devenue nettement moins critique dans la deuxième partie de l'ouvrage.
Bien que parfois en désaccord, ses propos ont davantage résonné en moi, qu'il s'agisse de l'environnement, l'immigration, la laïcité ou encore la guerre. Autant de thèmes investis de façon concise et nécessairement incomplète, mais avec sincérité.

A mes désaccords avec l'autrice sur la politique concrètement menée, succédait ainsi le constat d'un large accord sur les grands principes et idéaux. M'amenant dès lors à penser que, avec bien plus de nuances que l'autrice et des réserves sur des sujets chers à la gauche, je reste vraisemblablement l'un de ses enfants.

Je pense que cet essai gagne à être lu, tant par des gens a priori d'accord avec l'autrice, car cela peut avoir un côté revigorant et moult sujets sont évoqués et peuvent susciter la réflexion, que par des personnes qui en sont éloignées et pourront peut-être mieux comprendre leurs adversaires et se laisser bousculer sur certains sujets.

Si cet ouvrage ne sera pas le manifeste de gauche du siècle, ce n'est pas sa prétention et il présente l'intérêt d'être facile à lire, les chapitres étant brefs et le style efficace. Je reconnais également à l'autrice un sens de la formule qui m'a souvent amusé.

Je remercie ainsi Babelio et les éditions du Rocher, pour ce livre obtenu dans le cadre de l'opération masse critique, ainsi que l'autrice, dont le manque de nuance agace le rose pâle que je suis, mais qui livre un écrit personnel et sincère et est à n'en pas douter une véritable humaniste.
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Ce livre est un cri d'alarme, sur l'état de notre planète et sur la pression que notre économie actuelle impose aux limites planétaires.

Moi même salarié d'une grande entreprise, je suis depuis plusieurs années très concerné par le sujet. Je me suis formé.
J'ai lu les travaux des économistes sérieux sur la décroissance, j'ai lu les résumés des travaux du GIEC, je connais les faits et les chiffres.
J'ai calculé mon empreinte carbone et je m'applique consciencieusement à la faire baisser.

L'apport du livre est de traduire ces faits, ces éléments scientifiques, en ressenti, de les faire basculer dans l'émotion.
Devant son cri de colère, on se sent moins seul. Et cela incite à l'action, encore plus. L'émotion produit du collectif.
Le livre a aussi l'intérêt de remettre en perspective ce qui se passe aujourd'hui avec les acquis et les luttes du milieu du XXe siècle. Etant moi meme de la meme génération que l'auteur, j'ai parfois sur le sujet l'impression d'une amnésie ou d'une méconnaissance de la part des trentenaires sur l'histoire de la sécurité sociale et la réalité des trentes glorieuses qui ne l'étaient pas tant pour tout le monde...

La limite du livre réside dans l'absence de pistes concrètes sérieuses pour s'attaquer au sujet. La responsabilité des "Tauliers" comme elle les appelle (les grands industriels, les grands capitalistes) est certes réelles mais les renverser ne suffira pas à préserver l'habitabilité de la terre pour l'espèce humaine. Nous avons besoin pour y arriver de la mise en commun des énergies des particuliers, des gouvernements et des entreprises. le livre peut laisser la perception de vouloir faire de ces tauliers des boucs émissaires, ce qui fait peu de cas à mon sens de la complexité de la situation.

Merci en tout cas à Babelio pour les opérations masse critiques qui me permettent de découvrir des livres comme celui là que je n'aurais sans doute pas lu sans ca.
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Isabelle ALONSO fait un état des lieux de notre société, de la politique actuelle basée sur la finance et le profit, de l'urgence écologique mise de coté par les Tauliers (c'est ainsi qu'elle appelle les "puissants" de ce monde) et de tout ce qui va de mal en pis dans ce XXIème siècle.
Elle s'adresse à un ours polaire qui voit se "dissoudre" son univers : la banquise du fait du réchauffement climatique.
Tout au long de cette lecture, je me suis retrouvée dans ses propos, ses opinions, ses révoltes mais en refermant le livre je sais que rien ne bouge, ne change. J'ai le sentiment d'un coup d'épée dans l'eau parce que ce livre ne doit pas être lu par des gens qui pensent comme elle. Il faut qu'il parvienne à convaincre les autres pour espérer un changement.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La pègre croule sous l'argent sale, qu'elle recyclé dans des circuits nickel tenus par des banquiers impeccables. Elle peut tout acheter. Elle a une puissance de tir colossale, supérieure à celle des pouvoirs publics.
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Pour faire un monde plus beau, il faut commencer par le rêver
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Vidéo de Isabelle Alonso
La peau de l'ours, on la vend sans l'avoir, comme le capitalisme déchaîné pille les ressources d'une planète qui ne lui appartient pas. Qui n'appartient à personne. le néolibéralisme, à bout de souffle, génère des milliardaires, riches jusqu'à l'absurde, et des pauvres, de plus en plus démunis. Il détruit les équilibres naturels, génère de la violence sociale, cultive la cupidité. Triste bilan. Quel est le point commun entre un ours blanc sur son reste de banquise et une fille de rouge dans une gauche morcelée ? La déconfiture. Dans un monde en décomposition qui a désespérément besoin de valeurs humanistes, Isabelle Alonso se désole des incapacités d'une gauche qui oublie son devoir, son histoire, son héritage. Dans un plaidoyer pour l'union, elle tente de trouver des raisons d'espérer. Et reste de gauche, contre vents et marées.
Romancière, essayiste, chroniqueuse, féministe et femme de gauche, Isabelle Alonso publie ici son septième essai. Ses romans sont le plus souvent inspirés par sa propre histoire. Ses essais par son engagement citoyen, féministe et humaniste.
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