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Citations de Isabelle Clair (51)


Isabelle Clair
Pour ce qui est du discours sur l’avortement, on s’aperçoit qu’à Paris, les chiffres ne baissent pas ! On peut donc s’interroger sur la prévention réalisée en amont en direction des adolescents et sur les propos tenus par les professionnels de la santé, sur la sexualité, l’accès à la contraception…
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Tous les textes qui composent cet ouvrage nous ont paru les plus pertinents pour éclairer l’itinéraire intellectuel d’Eleni Varikas. Ces textes ont structuré nos réflexions, ils les ont enrichies, et ils nourrissent nos engagements. Ils ont été choisis, en dialogue avec leur auteure, pour leur représentativité thématique et leur exhaustivité chronologique. Ils permettent de former un ensemble qui restitue sa pensée politique et ils témoignent de l’originalité et de la centralité de sa contribution théorique aux études féministes et aux études de genre, comme à l’histoire et à la science politique. Cet ouvrage tente de donner corps aux compagnonnages intellectuels et affectifs tissés par et autour d’Eleni Varikas : le choix des articles et des interventions, qui étaient pour une part devenues introuvables, celui des personnes qui ont eu la générosité d’introduire les textes, comme l’agencement général du livre incarnent le dialogue continué qu’elle a toujours su rendre possible entre les disciplines, les générations, les traditions critiques et les luttes sociales.
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Certaines pratiques sociales ne sont compréhensibles qu’en prenant en compte leur intersection
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Parce qu’il traîne immanquablement avec lui des morceaux d’autres vies, des bribes d’expérience et des réflexes d’ailleurs, de cet ailleurs où en théorie il peut retourner à tout moment, l’étranger porte au cœur du monde autochtone le type d’hétérogénéité et de diversité qu’on n’attend et qu’on ne tolère normalement qu’à distance. Même à son insu, son regard a un effet corrosif qui problématise ce que la proximité ou l’appartenance rendent évident, donc inaccessible à la pensée, et relativise les certitudes qui peuplent le monde où il s’installe et souvent, par un effet de retour, de celui qu’il a quitté.
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En refusant de retrancher certaines expériences du domaine politique pour les confiner dans l’individuel ou le privé ; en constituant des alliances permettant la réflexion, l’organisation et le partage collectifs d’expériences exclues et atomisées ; et en reconnaissant que de telles expériences ne vont pas de soi, elles peuvent précisément devenir des ressources disponibles pour une action et un savoir générateurs de changement
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Quand j’ai trouvé l’expression « rapports sociaux de sexe », en France, tout de suite ça a eu une résonance pour moi, et j’ai ressenti une sorte de soulagement d’avoir trouvé une issue aux cadres identitaires (par définition, figés) et psychologisants (individualisants même quand les causes sont attribuées au social) ; le concept de « rapports sociaux de sexe » permettant de saisir la dynamique, le sens et l’usage politique de la catégorisation par sexe
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la résistance au dévoilement qui point sous la moquerie, prouvant que toute modeste et imparfaite qu’elle paraisse, la marque du féminin grammatical subvertit un ordre plus grand qu’elle.
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"Delphy retient le mot pour ancrer dans une formule devenue célèbre un des principaux apports des théories féministes : "le genre précède le sexe". C'est-à-dire que le sexe en lui-même n'est rien : différence parmi d'autres entre les individu.e.s, il tire sa signification du genre dont il est un simple "marqueur".
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Comment expliquer, par exemple, que des auteures qui en France évitent systématiquement de s’autodéfinir comme féministes (quand elles ne définissent pas le féminisme comme une expression du « phallo-logo-centrisme occidental ») acceptent tacitement de se définir comme telles de l’autre côté de l’Océan ? Qu’est ce qui fait que les titres d’un même article effacent ou au contraire affirment la référence au féminisme selon qu’ils sont publiés en France ou aux États-Unis ? Et à l’inverse : pourquoi ce qui en France ne se définit pas (et souvent n’est pas perçu) comme féministe n’acquiert un droit de cité dans la communauté académique américaine qu’après avoir été rebaptisé dans la légitimité féministe ? Par quelles sélections et interprétations cette transformation devient-elle possible ? Enfin, pourquoi certaines approches théoriques américaines ont-elles besoin, pour s’affirmer, de souligner leur appartenance à la « théorie française » ?
Eleni Varikas dans « Féminisme, modernité, postmodernisme : pour un dialogue des deux côtés de l’Océan », p. 114.
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La société humaine n’est pas « naturelle », elle est construite politiquement, elle est arbitraire, injuste, mais, de ce fait, transformable
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les chances d’une véritable transformation sont nulles si celle-ci ne se projette pas dans une vision globale et équitable du vivre en commun
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La reformulation de la différence naturelle des sexes a pour effet de neutraliser la dynamique subversive de l’universalisme qui avait déclaré que ce sont les individus, et non les groupes organiques, qui sont les sujets de droit
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Intégrer les exclu·es dans les assemblées ne fera pas de celles-ci des assemblées plurielles tant qu’ils et elles ne pourront parler de leurs « différences » que dans les termes établis dans leur dos
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Dissocier ce qui existe de ce qui devrait exister ne fut pas seulement le point de départ des combats du passé contre la domination ; c’est aussi la démarche qui nous pousse aujourd’hui à sauver ce qui, dans la mémoire de ces combats perdus, recèle une autre vérité que les faits vainqueurs appelés logique de l’histoire
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d’une part, on y énonçait son expérience propre sans avoir à se faire la porte-parole de l’oppression des autres, mais à écouter, d’autre part, les récits des autres, on y reconnaissait les traits commun d’une situation d’oppression
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La liberté des femmes dépendra de leur capacité à se tenir à la fois dedans et dehors, à garder une distance critique, une méfiance toujours éveillée face au pouvoir et à ses capacités de « cooptation ».
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le sujet politique apporte sa contribution unique, imprévisible et mouvante à la définition de ce qui est commun
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il ne peut y avoir une connaissance indiscutable de la nature des choses sur laquelle asseoir des principes politiques
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c’est dans la mesure où la sécularisation minait depuis plus d’un siècle le caractère sacré de l’obéissance – en théorie et dans les pratiques sociales – que la nature, dissociée de plus en plus de ses connotations religieuses, a pu émerger en terrain de resacralisation du pouvoir
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les modernes ont réinventé le naturel comme limite de cette liberté humaine que la religion n’était plus en mesure de contenir
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