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Citations de Isabelle Flaten (129)


Il y a longtemps désormais qu’alternent les saisons dans ta tête. Il y a des jours avec, d’autres sans, des périodes crépusculaires, de brefs instants de grâce, d’inquiétantes périodes d’euphorie, de longues plages de désolation et ces ponctuels coups de grisou qui te plongent dans un trou noir. Je maudis le destin de t’infliger une telle souffrance et te maudis d’en faire ton destin.
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Parce que tous deux le savent, si l’amour meurt pour mille raisons, par lassitude, essoufflement, négligence, le leur allait mourir par stupidité s’ils continuaient à s’ignorer. Mais qui fera le premier pas ?
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Tout t’indiffère ou t’agace. Tu boudes le monde, grimaces en réponse aux paroles que je t’adresse, méprises les propositions de sorties, fustiges chaque suggestion d’un sourcil sévère, façon de me signifier que je suis totalement à côté de la plaque, à mille lieux de tes préoccupations.
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Souvent je rêve de te ressusciter, que nous puissions vivre ensemble tout ce que nous n’avons pas vécu.
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L'existence est si mal fichue que la lumière nous vient peu avant l'extinction des feux, se dit-elle. Plus Salomé vieillit, plus elle saisit ce qui lui a échappé et songe à ce parcours qui aurait pu être le sien si elle avait su comment s'y prendre. C'est ainsi, il faut de la maturité avant la cueillette. (P.71)
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-- J'ai un refuge depuis toute petite, une forteresse, j'habite dans les livres.
C'est ma grande aventure, un frisson au tournant de la première page, souvent l'émerveillement au bout de la route
et l'empreinte du voyage qui colle au corps comme une seconde peau.
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Ce matin au réveil, le ciel avait la couleur de l'horreur et t'a engloutie, tu n'avais plus la force de continuer.
Puis tu as changé d'avis, es sortie de la baignoire et te voilà.
C'est ta première mort.
On dirait du cinéma. Je ne sais pas quoi faire, je fais un café
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Marcel était son ami, la seule personne à qui il pouvait s'adresser en toute spontanéité, sans le souci de paraître ni de disparaître. Tout entre eux coulait d'une source instinctive, une sorte de reconnaissance immédiate entre deux consciences ne souhaitant pas tricher avec leurs faiblesses même si le reflet n'était pas toujours des plus glorieux. Deux hommes qui s'épaulaient l'âme quand elle vacillait chez l'un ou l'autre (...) Toujours là par-delà les divergences, c'était même peut-être cela qui les soudait, ce goût de soupeser, d'opposer leurs petites opinions personnelles, celles dont on croit qu'elles engendrent l'hostilité entre les êtres alors qu'elles sont le plus droit chemin vers le voisin pour peu qu'on les considère avec courtoisie. C'était leur fonds de commerce amical, le plaisir d'aller chercher en l'autre de quoi s'éclairer et s'améliorer. (p. 121)
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Après t’avoir examinée, le médecin estime inutile de te garder. Tu me souris, ça tombe bien, tu ne veux plus entendre parler de ces charlatans. Je sais que tu l’as embobinée, tu es rompue à l’art de tromper ton monde. Mais je n’insiste pas. Le dernier médecin en date n’a pas voulu m’entendre quand j’ai tenté de lui livrer l’historique des méandres maternels, décrit les pulsions d’une femme qui change de thérapeute et de version en fonction de son humeur, qui interrompt ses traitements d’un jour à l’autre. L’homme offusqué d’une telle intrusion dans son domaine, m’a renvoyée à mes oignons.
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Je ne sais plus qui tu es, ni pourquoi tu fais tout ça. Et encore moins qui je suis. Sinon un truc banal.
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Une dame me propose un yaourt. Elle a l'air gentille. Je plonge la petite cuillère dans le pot. La dame m’arrête : on dit merci maman.
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Il s'imaginait avoir un œil ouvert sur le monde mais ce n'était pas le bon, le gauche. Son iris se concentrait sur un ordre des choses tissé dans l'étoffe d'une nature qu'il croyait éternelle or la fibre est friable et se délite lorsque sous l'habit on se heurte au moine, ce vieux fossile entravant depuis la nuit l'horizon des femmes.
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C’est une sauvageonne qui lui tend le Goncourt de l’année, un roman d’Ernest Pérochon, en sifflant qu’il est édifiant. Sans doute y trouvera-t-il matière à sermon… Il a souri, d’un rictus emprunté, le cœur n’y était pas, seulement la pratique, une longue et patiente bienveillance acquise à force de saluer les fidèles à l’issue du culte chaque dimanche que le Seigneur a fait, avec parfois des surprises. Le geste de la jeune femme en était une. (...)
De nouveau il ouvre le livre et crayon en main à part à la recherche du propos souterrain, souligne les phrases suspectes, celle-ci peut-être, ou bien celle-là, et soudain elle est là, page vingt-sept, une droite dans la cervelle : " Maintenant qu'on ne les poignait plus, ils se gringaçaient entre eux. Portés vers l'instruction, ils discutaient les idées nouvelles et aussi leurs croyances. Suivant puis dépassant les pasteurs libéraux, beaucoup coulaient maintenant vers l'irréligion. "(...) (p. 10)
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Les yeux fondus dans le paysage, Adelphe constate qu'il ne sait pas grand chose du monde, s'aperçoit qu'il y a tant à découvrir et songe à sa vie qui aurait pu en être une autre s'il avait su qu'ailleurs s'ouvraient des horizons insoupçonnés , des terres vierges du balisage paternel où il aurait pu aller à la recherche de lui-même. (p. 205)
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Enfant, tu m’as toujours effrayée. Pourtant tu n’étais pas méchante. Tu imposais peu de choses, les choses s’imposaient. La zone dangereuse n’était indiquée nulle part. Mais l’enfance est poreuse aux exhalaisons adultes.
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Chez nous le chagrin ne se partage pas, c’est comme ça.
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Dans la voiture tu demandes pourquoi je t’ai installée à la place du mort.
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L’amitié comme l’amour sont d’étranges essences qui imprègnent l’existence de leurs sortilèges.
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Ce jour-là, quelque chose sortait de l’ordinaire, les yeux de Gabrielle étaient arrimés aux siens d’une étrange façon. Une manière de faire qu’il ne lui connaissait pas, la paupière haute, volontaire et le chignon mal arrangé, des mèches blondes éparpillées sur un visage d’ange.

C’est une sauvageonne qui lui tend le Goncourt de l’année, un roman d’Ernest Pérochon, en sifflant qu’il est édifiant. Sans doute y trouvera-t-il matière à sermon… Il a souri, d’un rictus emprunté, le cœur n’y était pas, seulement la pratique, une longue et patiente bienveillance acquise à force de saluer les fidèles à l’issue du culte chaque dimanche que le Seigneur a fait, avec parfois des surprises. Le geste de la jeune femme en était une.
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Dans d'autres romans comme Madame Bovary ou Anna Karénine, des hommes et des femmes s'embrassent, se déshabillent et puis plus rien. À la page suivante ils sont rhabillés et prennent le petit déjeuner. Après ils montent à cheval et pour finir il la quitte et elle se tue. Je me promets de ne jamais tomber amoureuse. Mais je lis sans cesse. C'est ma grande aventure, un frisson au tournant de la première page, souvent l'émerveillement au bout de la route et l'empreinte du voyage qui commence au corps comme une seconde peau.
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